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La retraite des cerveaux

Un scandale ou une nécessité ? #reformedesretraites

crédit Ouest France fin de manifestation à Rennes

Les réactions face à la réforme des retraites sont intrigantes. La France est-elle devenue passéiste et otage de tristes passions, incapable de sauver un régime de solidarité intergénérationnelle ?

Faudrait-il conserver comme âge de départ 62 ans alors qu’en moyenne, d’ores et déjà, les salariés du privé partent à 63 ans ? Faudrait-il maintenir de dispendieux régimes spéciaux sachant que l’Etat (nos impôts) paye déjà un tiers des pensions versées ? Faudrait-il faire comme si nous ignorions que de moins en moins d’actifs financent toujours plus d’inactifs ? Devrions-nous faire l’autruche devant la problématique du grand âge et tous ses coûts liés à la dépendance … ?

Pourquoi toute l’Europe a-t-elle réformé en prenant un âge plus lointain dans nombre de pays ? Pour embêter leur population ? Peut-on rester éternellement sur des acquis, imaginer que rien ne change, se croire seuls au monde ?

Taxer plus encore les entreprises qui le sont amplement en France est-ce une solution pérenne et favorable à la re-localisation des entreprises en France ? (Les super-profits c’est autre chose, encore faut-il pouvoir le faire sans que ces entreprises ne transfèrent leur siège social ailleurs). Il ne faudrait pas perdre de vue que les exonérations d’impôts ne sont pas gratuites mais accordées en contrepartie de mesures sociales d’embauche, de jeunes, handicapés… Il y a probablement des pistes à creuser dans ce domaine au plan fiscal, mais pas au détriment de catégories de population qui doivent être protégées. Et cela ne suffirait pas de toute façon à rééquilibrer sur le long terme, un système de plus en plus déficitaire et sensé fonctionner avec les cotisations des employeurs, ce qui n’est déjà plus le cas. En réalité la capitalisation est déjà là pour beaucoup de salariés, le plan d’épargne retraite populaire avec un abondement employeur c’est de la capitalisation.

Le texte du gouvernement passé par les chambres a évolué. Qui a lu le document finalisé par la commission paritaire ? Le projet de loi a été amélioré, il aurait dû l’être plus encore si l’Assemblée nationale n’avait pas joué le blocage mais voté des amendements intelligents. Nous avons assisté à un spectacle affligeant de surenchère démagogique. Les anciens partis de gouvernement en plein reniement, qu’il s’agisse du PS à la ramasse de LFI comme de LR mené notamment par Aurélien Pradié prenant une position exactement inverse à celle qu’il défendait jusqu’alors en prônant un âge de départ à 65 ans.

En politique la démagogie est souvent de mise, certains promettent une société de loisirs mais quand ils sont au pouvoir prennent des lois (ou les préparent) plus dures que celles passées avant eux, comme l’a souvent fait le PS de gouvernement. D’autres comme les gauchistes de LFI ne proposent rien de réaliste et mèneraient le pays à une faillite certaine en quelques mois de gouvernement. Enfin, les états majors de Zemmour et de Le Pen sont prêts à nous plonger dans un Frexit mortifère, des haines identitaires et un retour arrière pour les femmes et les minorités sexuelles.

Et puis il y a ce gouvernement. Il a bien des défauts, il est inexpérimenté, communique maladroitement. Emmanuel Macron n’est pas toujours bien inspiré ni conseillé. Il faut dire que l’acharnement médiatique contre lui et la haine des extrêmes populistes n’aident pas. Mais le gouvernement travaille et si on établit un bilan, il a adopté infiniment plus de mesures sociales et de protection (tout en relançant l’économie, réimplantation des industries en France, dynamisant l’apprentissage, réduisant drastiquement le chômage….) que les précédents qui ont toujours mené une politique de droite avec peu de succès économique.

Les réactions des français m’étonneront toujours.
Pourquoi pensent-ils qu’un article 49-3 a été rédigé et figure en bonne place dans notre constitution si ce n’est pour être utilisé ? Plus de 90 fois déjà sous la 5ème République.
Avec un tel Parlement, le pire que nous n’ayons jamais eu, LR et PS peu responsables et des extrêmes au comportement infect, le recours au 49-3 était prévisible puisque la réforme des retraites est un point central du programme du Président. Les médias auraient dû l’anticiper, et tout le monde d’ailleurs ; on pense ce que l’on veut, du 49.3 comme de la réforme, mais il ne pouvait pas en être autrement. Pour autant, l’attitude d’Emmanuel Macron en décidant d’y recourir au dernier moment, après avoir laissé la première ministre affirmer le contraire, n’est pas bien respectueuse de son équipe.

Les réactions des français sont surprenantes mais celles des médias le sont plus encore. Ils auront tout fait pour entretenir un sentiment anti-réforme, peut-être parce qu’ils ont pour beaucoup un régime spécial à défendre ? Parce qu’ils sont désormais plus militants que journalistes ?
Les mobilisations étaient en réalité assez faibles. Il y a un taux dérisoire de syndiqués en France et les grèves concernaient surtout les entreprises publiques ou semi-publiques et/ou bénéficiant de régimes spéciaux. Les manifestations n’étaient pas si importantes non plus, la CGT a bien tenté de faire croire le contraire avec un comptage fantasmagorique, mais même de la sorte, ramené à l’ensemble de la population active, on ne peut pas parler de pression de la rue, encore moins de mise de la France à l’arrêt. Pourtant les médias ont redoublé d’efforts, annonçant les chiffres de la CGT, multipliant les micro-trottoirs orientés, organisant débats et prises de paroles opposés à la réforme à longueur d’antenne et de colonnes de presse. En vain, les chiffres de la mobilisation baissaient constamment. Il faut croire que les français dans leur ensemble et grande majorité silencieuse avaient compris qu’une réforme était incontournable, peut-être pas celle-ci et sûrement auraient-ils préféré des débats et des amendements utiles votés à l’Assemblée Nationale, mais ils étaient prêts pour une réforme.

Et voilà qu’on nous promet le chaos, à renfort de menaces des extrêmes populistes et Poutinolâtres, de casseurs et de blackblocs qui reprennent du service. Mettre la France sens dessus dessous pour une réforme inévitable, pour quelques mois de salariat de plus afin de sauver un régime de solidarité inter-générationnelle ? Il ne faut tout de même pas avoir peur de lâcher la proie pour l’ombre et de risquer d’installer au pouvoir une Meloni française qui gouvernerait associée à la NUPES. Une vision de cauchemar. Et nous serions très certainement nombreux à partir chercher une herbe plus verte ailleurs. Revenons à la raison et une juste évaluation des enjeux et n’oublions pas qu’il est toujours possible de revenir sur une réforme pour l’adapter.

Christine Le Doaré

Victor Hugo
La foule et le peuple « souvent la foule trahit le peuple »

« Ah ! le peuple est en haut, mais la foule est en bas.

La foule, c’est l’ébauche à côté du décombre;

C’est le chiffre, ce grain de poussière du nombre;

C’est le vague profil des ombres dans la nuit;

La foule passe, crie, appelle, pleure, fuit;

Versons sur ses douleurs la pitié fraternelle.

« Quand la cohue inepte, insensée, féroce,

Etouffe sous ses flots, d’un vent sauvage émus,

L’honneur dans Coligny, la raison dans Ramus,

Quand un poing monstrueux, de l’ombre où l’horreur flotte,

Sort, tenant aux cheveux la tête de Charlotte

Pâle du coup de hache et rouge du soufflet,

C’est la foule; et ceci me heurte et me déplaît;

C’est l’élément aveugle et confus; c’est le nombre;

C’est la sombre faiblesse et c’est la force sombre.

« O multitude, obscure et facile vainqueur,

Dans l’instant bestial trop souvent tu te vautres,

Et nous te résistons ! Nous ne voulons, nous autres

Ayant Danton pour père et Hampden pour aïeul,

Pas plus du tyran Tous que du despote Un seul.

« Voici le peuple : il meurt, combattant magnifique,

Pour le progrès; voici la foule : elle en trafique;

(…)

Voici le peuple : il prend la Bastille, il déplace

Toute l’ombre en marchant; voici la populace,

Elle attend au passage Aristide, Jésus,

Zénon, Bruno, Colomb, Jeanne, et crache dessus.

« Voici le peuple avec son épouse, l’idée;

Voici la populace avec son accordée,

La guillotine. Et bien, je choisis l’idéal.

Voici le peuple; il change avril en Floréal,

Il se fait République, il règne, il délibère.

Voici la populace: elle accepte Tibère.

Je veux la République et je chasse César. »

« Le droit est au-dessus de Tous; nul vent contraire

ne le renverse; et Tous ne peuvent rien distraire

ni rien aliéner de l’avenir commun.

Le peuple souverain de lui-même, et chacun

son propre roi; c’est là le droit. Rien ne l’entame. »

quand tout est prétexte aux nihilistes pour saccager un pays

Des #GiletsJaunes, pas de sauvetage !

Ils n’ont pas échoué, pas complètement puisqu’ils ont obtenu des mesures qui ne sont pas négligeables et d’autres doivent suivre, mais ils sombrent. Pourquoi ?

J’ai commencé par comprendre la mobilisation des Gilets Jaunes – GJ – #GiletsJaunes parce que moi aussi j’ai la fibre sociale. Issue de familles ouvrières, modestes, autodidactes, politisées par les syndicats et partis ouvriers. Certes, il s’agissait des générations précédentes, celles de mes grands-parents, mais je n’ai pas oublié.  Je sais qu’il y a des gens écrasés qui enchaînent les fins de mois difficiles, l’endettement, et que ça use. Je sais les vies de mères célibataires, de chômeurs de 50 ans, d’étudiant.e.s qui travaillent et étudient quand ils le peuvent (je l’ai vécu), de retraité.e.s démunis, d’employé.e.s modestes gravement endettés, juste pour avoir un toit… Je sais aussi que le SMIC est trop bas et qu’il y a beaucoup trop de salarié.e.s juste au SMIC. Je sais qu’il y a des gens qui subissent, se battent pour vivre et avec dignité.

Je sais aussi qu’à force de persévérance, d’études et de travail, il est possible d’améliorer sa condition et que la victimisation, l’apitoiement sur soi, les rancoeurs et jalousies ne mènent jamais à rien.

Je sais aussi que de nos jours, il y a des gens qui veulent, sans en avoir les moyens,  consommer de manière ostentatoire ; des gens qui s’endettent inconsidérément ; font des enfants qu’ils sont incapables d’assumer financièrement (et pas seulement)… Des gens déraisonnables, imprévoyants, envieux, individualistes, sans beaucoup d’éducation ni de valeurs, qui exigent beaucoup de la société sans lui donner grand chose en retour.

Alors, j’ai regardé ce mouvement de près, avec bienveillance au début, d’autant plus que l’attitude hautaine et fermée du président E. Macron était horripilante, puis avec de plus en plus de méfiance. Je l’ai vu évoluer : au départ, des personnes regroupées sur des ronds-points, l’essence est trop chère, ils ont du mal à boucler les fins de mois et ça fait des années que ça dure, ils n’ont pas d’espoir que ça change. Sur le fond, on peut comprendre. La méthode en revanche a, peu à peu, trouvé ses limites. Les occupations de ronds-points sont illégales, le blocage des usagers de la route aussi. Puis il y a eu les chantages bafouant le droit de circuler des citoyen.ne.s, puis des accidents mortels (8 morts déjà), puis des personnages douteux ont commencé à se mettre en avant, puis de terribles saccages ont eu lieu pendant les manifestations, puis des armes par destination pouvant tuer ont été confisquées,… ; alors la violence s’est déchaînée, des menaces de mort ont été proférées contre des parlementaires, puis le complotisme s’est invité, et pour finir, ce mouvement improvisé et hétéroclite s’est retrouvé récupéré par des poujadistes, des agitateurs politiques, de dangereux factieux, aussi des manipulateurs étrangers, tous animés de sombres dessins.

En quatre semaines, il ne s’agissait plus de carburant trop cher mais de renverser la République. Les mesures prises par le gouvernement étaient balayées d’un revers de manche, pourtant il ne s’agit en rien de miettes et surtout le dialogue est enfin engagé ; les élus et corps intermédiaires sont les relais pour continuer d’avancer avec le gouvernement.

Pourtant, des élus de la FI au RN en passant par le PS…, avec la même démagogie, n’ont pas ménagé leurs efforts pour mettre de l’huile sur le feu, espérant tirer profit de la mobilisation.

La tentation d’entrainer le « peuple » vers un avenir encore plus sombre qu’il ne l’est déjà, est tout de même effarante chez ces va-t’en-guerre immatures jamais sevrés de Mao, Trotsky ou du Che ! Les sondages l’ont montré, ils dégringolent tous sauf le RN, et ça ne semble pas leur poser de problème.

Des journalistes qui 24/24 nous ont assené sans le moindre recul des propos souvent indigents ou séditieux et des images de plus en plus violentes, ont nourri, amplifié, comme ils l’avaient fait avec Nuit Debout, un mouvement qui n’a jamais impliqué grand monde. En somme, nous avons vécu une tentative de coup d’état médiatique et numérique. Gageons que nous n’aurons droit à aucune autocritique de leur part et qu’ils sont prêts à recommencer !

Pourquoi les Gilets Jaunes ont-ils été, même au plus fort de la mobilisation, si peu nombreux en pourcentage de population active ?

Les GJ potentiels auraient-ils des intérêts antagonistes ? Je ne suis pas loin de le penser.

Les personnes pauvres, pas nécessairement dé-socialisées, sans abri… mais pour qui une aide sociale est une question de survie, ne se sont pas vraiment, sauf exceptions, jointes aux GJ. Elles n’ont peut-peut-être pas ou plus, les moyens d’étudier, d’obtenir un emploi (ou plus qualifié), alors elles apprécient d’être soignées gratuitement, de bénéficier des aides et structures sociales disponibles. Elles ne savent peut-être pas qu’elles vivent dans le pays d’Europe qui consacre le plus haut pourcentage de son PIB aux prestations sociales, mais elles sentent que ce serait encore plus dur pour elles ailleurs.

Les classes moyennes quant à elles sont pressurées par les impôts (enfin pour ceux qui en payent) et les taxes de toute nature. Leur situation est très disparate : entre un couple d’employés moyens sans enfant ou encore un technicien célibataire qui payent des impôts sur le revenu, et un couple d’employés au SMIC peu qualifiés mais avec 4 enfants qui touchent allocations familiales et APL et ne payent pas ou très peu d’impôts sur le revenu, difficile de savoir lesquels s’en sortent le mieux.

Toujours est-il que réduire impôts et taxes alors que les services publics (hôpitaux, police, justice…) sont exsangues n’est peut-être pas la meilleure solution si nous voulons que tout le monde garde la tête hors de l’eau. Qui va payer ? Les riches ? Oui mais à partir de quand est-on riche ? Un cadre moyen célibataire laisse déjà pas loin du tiers de son salaire en impôts et cotisations. Les personnes qui vivent avec un revenu confortable sans pour autant être considérées comme riches, sont pour l’essentiel, celles qui remplissent les caisses de l’état. Si elles en avaient marre un jour, tout le système s’écroulerait. Les très riches disposeront toujours de moyens d’optimisation fiscale comme on dit ; c’est l’évasion fiscale, pourtant de mieux en mieux traquée, qu’il faudrait parvenir à juguler. Restaurer l’ISF, avec une assiette différente s’il le faut, pour ne pas générer une fuite de capitaux à l’étranger, ne serait pas superflu et un signe fort en vue de réduire les inégalités.

Il aurait été intéressant de savoir ce que pensaient des GJ, les petits commerçants, PME, entrepreneurs qui souffraient d’un chiffre d’affaires en berne ; allaient-ils pour certains devoir se mettre au chômage (au moins technique), avec leurs équipes, voire quitter l’hexagone ? Quels étaient les impacts de ces blocages et de la casse sur l’économie, quels médias ont travaillé sur la question ? Moins fatiguant d’interviewer.

Je suis de plus en plus convaincue que ce sont les plus pauvres qui feraient les frais d’une politique de réduction drastique des taxes et impôts. Ils le savent, c’est aussi pourquoi ils ne se sont pas tant que ça joints au GJ.

L’impôt sur le revenu est encore la meilleure solution jamais imaginée pour financer des services publics de qualité et un « état providence ». L’idéal serait que tous les citoyens payent des impôts proportionnellement à leurs revenus, même 1 euro symbolique, ne serait-ce que pour comprendre les notions de bien public, collectivité… En revanche, il me semble évident que la gestion des services publics n’est pas efficace et c’est probablement là que le bas blesse. Il ne faut pas réduire la voilure des dépenses publiques (exceptionnellement), mais plutôt les réorganiser, rationaliser. Quant aux taxes, il y en a en effet beaucoup, il faudrait là aussi rationaliser. Les taxes sont injustes car elles s’appliquent de manière identique quel que soit le revenu ; mais je ne vois guère en quoi la démission d’Emmanuel Macron, alors que les taxes s’empilent depuis des décennies et que tous les gouvernements précédents en sont responsables, résoudrait le problème.

Seule une démocratie sociale et participative aussi,  peut aider les gens les plus fragiles, démunis et donc toute la société, à vivre mieux.

L’Histoire en atteste, il n’y a pas de meilleur régime politique connu que celui de la démocratie, elle n’a rien de parfait, elle n’est que perfectible et c’est très bien. Les promesses de grand soir ont toutes donné lieu aux pires exactions et à des régimes totalitaires. Si le « peuple », fantasme instrumentalisé par tant de dictateurs en puissance, était progressiste ça se saurait, ce n’est pas au peuple que nous devons le vote des femmes, ni la loi Neuwirth, ni la Loi Veil, ni la loi contre la peine de mort, ni la loi pour le mariage pour tous.

Et surtout, depuis quand une foule de 30 000 personnes au plus fort de la mobilisation, est-elle en démocratie, autorisée à défaire ce que 37 millions de citoyens ont décidé en votant aux présidentielles de 2017 ? Certain.e.s feraient bien d’y réfléchir sérieusement car la majorité des citoyen.ne.s dans ce pays tient autant à la justice qu’à la paix sociale, et au respect des institutions.

Si des féministes se sont ralliées à ce mouvement à ses débuts, ça n’a rien d’étonnant, en revanche, appeler à la manifestation du 15 décembre après les évènements du 8,  était une erreur que des féministes « lutte de classe » (intersectionnelles ?) n’ont pas hésité à commettre. Oui les femmes sont plus touchées par la crise (temps partiel, famille mono-parentale,…),  mais en quoi cette inouïe violence machiste pouvait-elle les aider ? Comment peut-on, en tant que féministe, cautionner la récupération factieuse, la déstabilisation politique ? 

Nous venons de vivre un mois de décembre tragique ; malgré l’effort considérable déployé par des médias et roublards de la politique, nous avons évité le pire. Les citoyen.ne.s doivent être de plus en plus vigilant.e.s en ces temps troublés où les réseaux sociaux grâce à la bêtise et l’inculture de masse, amplifient à une vitesse foudroyante, les velléités de déstabilisation politique d’acteurs aussi obscurs que dangereux.

Christine Le Doaré

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Comme si nous avions le choix !

Comme si nous avions le choix !

Comme si  le Front National n’avait pas une lourde et sombre histoire !

Comme si le FN était un parti de gouvernement crédible !

Comme si Marine Le Pen était issue du « Peuple », n’était pas une nantie, née dans l’opulence, avocate, fréquentant des personnes de pouvoir et d’influence.

Comme si ses programmes politique, économique et culturel offraient la moindre solution aux problèmes auxquels nous sommes confronté-e-s !

Comme si l’installer au pouvoir ne comportait pas de grands risques et pour longtemps, pour nos droits et libertés !

Comme si nous connaissions un seul pays ayant élu un dirigeant d’extrême droite qui ne se soit pas débrouillé pour garder longuement et durement le pouvoir !

Comme si nous connaissions un seul pays, un seul régime d’extrême droite au monde qui aurait apporté égalité, liberté, prospérité et bonheur à sa population !

Nous ne connaissons pas non plus un seul pays, un seul régime communiste au monde ayant apporté égalité, liberté, prospérité et bonheur à sa population.

Les politiques qui ne jurent que par « le Peuple » sont suspects à mes yeux. Le « Peuple », mais lequel ? Celui qui a voté Marchais et désormais vote Le Pen ? Celui qui voterait sans trembler pour le rétablissement de la peine de mort ? Le « Peuple » est un concept fantasmé par des militants le plus souvent naïfs et manipulé par des politiques qui en général font de longues et bénéfiques carrière sur son dos. Il y a une population avec des classes populaires, moyennes et supérieures, qui ont des intérêts antagonistes, rarement convergents sauf dans un territoire commun, de vivre avec des moyens suffisants, un espoir de meilleur, et en paix :  minorer les écarts, établir des passerelles, garantir les conditions d’une émancipation.   

A moins d’être parvenu-e-s à développer une société intégralement écologique et féministe, pour résumer paradisiaque, (et à priori ce n’est pas pour demain matin), l’idée même de démocratie n’est pour l’instant compatible qu’avec une économie de marché. Un régime démocratique progressiste sait maîtriser son économie de marché, lui interdisant l’indécence et la régulant afin qu’elle profite au plus grand nombre et n’écrase pas les plus faibles mais au contraire,  leur donne les moyens de s’émanciper. Les pays nordiques sont pour l’instant les seuls exemples globalement positifs de régimes politiques qui bien que vivant dans une économie de marché, sont parvenus au plus près de l’égalité, la liberté, la prospérité et le bonheur pour une plus grande partie de leur population.

Emmanuel Macron n’était pas particulièrement mon candidat, pour différentes raisons, aucun candidat à cette présidentielle ne me convenait vraiment, mais je n’adhère pas aux arguments martelés contre lui, que ce soit par Marine Le Pen ou d’ailleurs Jean-Luc Mélenchon.

– Son parcours est intéressant, brillant élève il réussit l’ENA, il travaille peu de temps dans le privé, une banque d’affaires,  mais se réoriente vers le public puis la politique où il prend tous les risques. C’est quoi le problème ? C’est plutôt à son avantage non ? Le coup du « sale banquier », est une attaque antisémite éculée et venant de la riche héritière qu’est Marine Le Pen, c’est assez comique.

Les tenants du «grand soir » aussi sont têtus, même les derniers évènements en Grèce ne leur ont rien appris et pourtant !

Aucune société, aussi progressiste soit-elle ne vit sans banque et s’il est primordial de réformer, réguler et surveiller la finance, s’il est temps d’instaurer une Europe sociale, personne ne met plus son argent sous son matelas. Un jour peut-être, dans le paradis que l’humanité aura enfin construit, il n’y aura plus ni argent, ni banque, ni banquier donc, en attendant…

– Sa femme est plus âgée que lui. Alors forcément, c’est sa mère, voire il est gay ! Quand on voit le nombre d’hommes politiques qui vivent avec des jeunettes sans que personne ne trouve rien à redire, on comprend l’ignoble misogynie de cet argument.

– Son programme n’est pas très détaillé, oui, mais vous connaissez vous un seul président élu qui ait appliqué son programme ? Il avoue ne pas tout savoir, ne pas tout avoir prévu, il n’est pas fermé, pas méprisant ; ouvert d’esprit, il écoute, s’entoure de spécialistes, référents.

Bien sûr, c’est aussi un risque, mais tellement moindre que de voir s’appliquer des pans entiers des programme réactionnaires d’un François Fillon ou d’une Marine Le Pen ! Et puis surtout, c’est un démocrate, il ne touchera pas à nos droits et libertés fondamentales, il n’est pas un danger pour les droits des femmes ni des minorités.

Comme si élire un président de la République c’était résoudre tous nos problèmes une fois pour toutes et dès le lendemain matin partir à la plage ! Nous vivons dans un monde de plus en plus compliqué, violent et incertain. En outre, le terrorisme islamiste, grand absent de la campagne, nous menace sans relâche.

Emmanuel Macron  élu, ceci  ne signifiera pas que tout ira bien, ni mal, mais qu’il faudra exercer nos droits et devoirs de citoyen-ne-s, rester vigilant-es, mobilisé-e-s, pour nos valeurs et revendications, comme toujours. Dans tous les cas, une élection d’Emmanuel Macron ne serait pas une victoire. Le seul fait que le FN parvienne à de tels scores électoraux est terriblement préoccupant. S’il était élu, le gouvernement Macron devrait travailler efficacement pour les territoires déshérités, s’attaquer à la grande pauvreté, au chômage, … Il devrait prendre à bras le corps les questions liées à l’immigration ; aussi à la laïcité, combattre les intégrismes, l’influence des religions, leur communautarisme, les dangers pour les droits et libertés des femmes :  le développement de l’islam radical en particulier, n’est pas sans conséquences. négatives pour l’ensemble des femmes, il nous ramène des siècles en arrière.

Mais dans un premier temps, la priorité est bien d’éviter le pire, non seulement Marine Le Pen ne doit pas être élue, mais elle doit être mise plus bas que terre pour que soit repoussée l’éventualité d’un retour ultérieur. C’est pourquoi je rejette fermement toute idée d’abstention qui à mon avis trahit soit une méconnaissance de la réalité profonde du FN et de sa capacité de nuisance, soit un profond désintérêt pour notre pays, soit un manque de responsabilité de citoyen-ne, au pire un goût prononcé pour la chienlit ou la manipulation politique au service d’un dessein inavouable.

C’est pourquoi je voterai Emmanuel Macron sans hésiter et en espérant que nous serons une majorité écrasante à faire de même et à renvoyer Marine Le Pen aux abîmes de l’Histoire. 

Christine Le Doaré

Quel-le présidentiable aura le courage de le dire ?

feminisme-1Les gouvernements de gauche ne peuvent tout simplement plus honorer leurs promesses électorales, en particulier celle de l’inversion de la courbe du chômage. Les candidats de gauche, les élus et politiques de gauche le savent, mais n’ont pas le courage de le dire.

Alors,

  • Les populistes, de gauche comme de droite, surfent sur la colère des citoyen-ne-s mécontent-e-s, leur font miroiter des rêves chimériques de sauveur providentiel et de grand soir. Pourtant, chacun-e le sait : aucune révolution ni gouvernement d’extrême gauche n’a jamais tenu ses promesses (Grèce,…) ni même instauré de démocratie (Cuba, révolutions arabes,…) ; tout gouvernement d’extrême droite, amplifie les divisions, accélère les exclusions, attise les haines et finit par mener au chaos.
  • La droite tente de nouveau de séduire les citoyen-ne-s mécontent-e-s qui savent pourtant, qu’invariablement, elle avantage la finance et les classes aisées ainsi que les valeurs conservatrices.

Il ne faut pourtant pas être grand clerc pour comprendre que si les promesses électorales pouvaient être tenues et garantir aux candidats de conserver leur siège, elles le seraient.

La vérité c’est que la courbe du chômage ne s’inversera plus. Les énergies fossiles vont s’épuiser, les moyens de production ont changé, le digital/numérique et la robotisation finiront d’ici quelques décennies par réduire à sa portion congrue, le nombre de salariés.

Les seuls exemples de quasi plein emploi cachent une myriade de postes non qualifiés tenus par des travailleurs pauvres qui s’épuisent dans des activités ni gratifiantes ni rémunératrices.

 

Je pense désormais que ceux qui se font élire en promettant l’impossible favorisent le populisme, mettent en danger la démocratie. L’échec ne pouvant se reproduire indéfiniment, nous arrivons au bout du mensonge et plus significativement du capitalisme mondialisé insuffisamment régulé qui ne survit qu’en exploitant toujours plus (délocalisations) et en surproduisant. Une sorte de spirale infernale.

Pour éviter le pire, c’est-à-dire la menace tout à fait sérieuse de régimes fascisants, qu’ils soient d’extrême droite ou de nature politico-religieuse (islamiste, etc.), et de guerres civiles, je ne vois que trois voies dans lesquelles s’engager sans tarder.

 Premièrement : Une transition écologique bien pensée pour produire et consommer autrement : il est grand temps de cesser d’enrichir des industries qui surproduisent et détruisent l’environnement à grand renfort de publicité, pour s’orienter vers des besoins authentiques pour le plus grand nombre. A ces fins, il sera nécessaire de créer de nouveaux métiers, de nouveaux emplois qui seront utiles et agréables aux êtres humains, au vivant, à notre environnement.

Deuxièmement : Une économie régulée, sociale, qui disqualifie les mauvaises pratiques (exploitation, surproduction, pollution, etc.) et valorise tout ce qui favorise la transition écologique. Une économie au service d’un projet de société et non pas d’une poignée qui tient en otage toute une civilisation, toute une planète et la détruit peu à peu. A l’évidence, de moins en moins de gens auront demain la chance d’exercer un travail au sens où nous l’entendons aujourd’hui. La seule solution acceptable consiste donc à envisager le travail d’une toute autre manière : accepter qu’il se distribuera autrement, que des gens pourront ne pas exercer d’emploi salarié de manière continue ; fournir à celles et ceux qui seront sans emploi toute ou partie de leur vie, les moyens financiers de subvenir à leurs besoins en échange d’activités bénévoles utiles à l’ensemble de la société ; former aux métiers de demain ; etc. Dans tous les cas, cesser de faire du travail une valeur centrale (et sacrée) à la réussite d’une vie humaine.

Troisièmement : Une République laïque et féministe qui :

  • retrouve le sens de sa devise « Liberté, égalité, fraternité/sororité » ;
  • laïque, rassemble au lieu d’exacerber les communautarismes et d’encourager l’islam politique (salafistes/frères musulmans…) ;
  • disqualifie les extrêmes et intégrismes de tout poil.

Une société fière de ses valeurs républicaines qui :

  • place l’humain et le vivant au cœur de son projet, encourage le respect de l’autre et de ses différences,
  • questionne pour les dépasser les rapports de domination et de pouvoir, instaure une égalité réelle entre les femmes et les hommes,
  • abolit les discriminations et les violences de toute nature.

Une société féministe en fait.

 

Etant donné la situation politique mondiale actuelle, tout autre projet politique risque bien de conduire, à plus ou moins long terme, l’humanité à sa perte.

Nous devrions cesser d’encourager les égos des hommes (et rares femmes) politiques, absorbés par leur soif de reconnaissance et de pouvoir personnel. Nous devrions exiger des candidats qu’ils s’abstiennent des vaines promesses mais s’engagent pour le seul projet de société réaliste et viable qui soit : une transition écologique sociale, laïque et féministe.

Ce projet politique n’est hélas pour l’instant incarné par personne ni par aucun parti de manière crédible. Les écologistes, gangrénés par les islamo-gauchistes, « travailleurs du sexe » et autres inconséquents, s’occupent de tout sauf d’écologie ; les féministes sont dispersées, affaiblies par la récupération et le dévoiement des fondamentaux du féminisme.

Alors à défaut de voter pour le seul programme qui vaille, je voterai une fois de plus pour celui qui au moins défendra le mieux les valeurs républicaines, et surtout pour éviter le pire.

Il faudra pourtant qu’un jour prochain, des politiques sincères, animéEs par l’intérêt général, l’émancipation des êtres humains et la sauvegarde de notre environnement, mènent à bon terme un véritable projet de société écologique, social et féministe.

Christine Le Doaré

 

25 novembre, contre toutes les violences faites aux femmes, soyons vigilantEs ! — Les VigilantEs

Les VigilantEs 25 novembre 2016, contre toutes les violences faites aux femmes, soyons vigilantEs ! Le 25 novembre est une journée internationale consacrée à mettre en lumière pour mieux les combattre, les violences faites aux femmes à l’échelle mondiale. En 1993 l’Assemblée Générale de l’ONU émet une Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des […]

via 25 novembre, contre toutes les violences faites aux femmes, soyons vigilantEs ! — Les VigilantEs

En burkini, messieurs ? Revue de presse féministe — Les VigilantEs

Revue de presse féministe en fin de texte. L’affaire du burkini a défrayé la chronique tout l’été et c’est loin d’être terminé puisqu’il ne s’agit à l’évidence pas d’une simple question de style de vêtement ni de liberté de s’habiller selon ses goûts, ce serait trop simple. Tout le monde l’aura compris, hijab, abaya, niqab, […]

via En burkini, messieurs ? Revue de presse féministe — Les VigilantEs

10 juillet, dévoilons le machisme religieux !

Les VigilantEs

acbd61059080b5651938ecc2c0e9139110 juillet, dévoilons  le machisme religieux !

Journée Mondiale Femmes Libres Sans Voile

L’influence grandissante d’un islam fondamentaliste accentue les pressions communautaires exercées à l’encontre des populations, en particulier des femmes, issues de culture et/ou religion musulmane.

Le voile islamique ou hijab  est le symbole le plus visible de l’islam politique, il est son étendard.

Sous couvert de religiosité et de pudeur, le voile cimente une approche essentialiste et ségrégationniste des genres masculin et féminin ; les femmes sont considérées comme des êtres inférieurs, impurs, et de viles tentatrices de la virilité masculine, il faut donc les soustraire aux regards de ceux qui ne sont pas leur propriétaire.

Le voile organise un apartheid genré qui vise à contrôler les femmes, restreindre leurs libertés et à jeter l’anathème sur celles qui ne le portent pas.

L’injonction politico-religieuse de se voiler résulte d’une interprétation machiste du Coran que les progressistes de religion ou…

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Nice : une pression islamiste imbuvable ! — Les VigilantEs

Ce mercredi 8 juin 2016, premier jour du ramadan, une jeune femme, serveuse dans un bar niçois, a été agressée verbalement par deux individus, puis frappée au prétexte qu’elle avait servi de l’alcool*. Cette agression ferait suite à des pressions exercées sur le propriétaire du bar pour qu’il ne serve pas d’alcool pendant le mois […]

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« Hijab day », les féministes disent : non merci !

Les VigilantEs

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« Hijab day », les féministes disent : non merci !

Sciences Po Paris, et si vous souteniez plutôt l’émancipation des femmes !

Ce vendredi 20 avril l’association Salaam Sciences Po organise à Sciences-Po Paris un « Hijab day » : https://facebook.com/events/1603650056628501/

L’évènement suscitant de nombreuses protestations sur les réseaux sociaux, un contre évènement ayant été lancé : « le bikini/jupe/robe/wathever day », la direction de Sciences-Po qui avait indiqué que le « Hijab day » devait à priori être toléré par l’établissement, a été contrainte de prendre de relatives distances : « … la tenue de cet évènement dans les murs de Sciences Po ne saurait être interprété comme un quelconque soutien de l’école à cette initiative. »

Ce matin, une pétition demande l’annulation de l’évènement : http://nslesjeunes.fr/petition_contre_hijab_day_sciences_po

Le collectif à l’origine de ce « hijab day » tant controversé regrette quant à lui « les nombreux messages islamophobes, haineux et racistes reçus ».

Une fois de plus la confusion règne : ce qui est présenté comme un évènement de…

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L’accusée, c’est la mode !

REBLOG

Les VigilantEs

acbd61059080b5651938ecc2c0e91391Laurence Rossignol, Ministre des Droits des Femmes, a accusé mercredi lors d’une interview sur RMC, des grandes marques internationales de la mode ((H&M Uniqlo Dolce Gabbana) d’être irresponsables. Nous approuvons ses propos.

Renvoyer les femmes à la pudeur, les effacer et les enfermer relève-t-il du monde de la mode ou de celui des obscurantistes ?

Ces marques profitent du fait  que de plus en plus de femmes sont soumises aux injonctions des salafistes et des Frères musulmans en matière de tenues vestimentaires, pour développer leur business.

Il est irresponsable de collaborer à cette propagande,  et ainsi se rendre complice d’une l’idéologie religieuse et politique qui considère les femmes comme des êtres inférieurs et vise à contrôler leur corps et leur place dans l’espace public.

Les VigilantEs apprécient que la ministre s’engage avec courage pour défendre les droits et libertés des femmes face à une arnaque présentée comme une «mode pudique islamique ».

Toutefois…

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Bérénice, Eugénie, n’enterrez pas le féminisme, il est plus utile que jamais !

RE-BLOG

Les VigilantEs

acbd61059080b5651938ecc2c0e91391Le FigaroVox a publié le 8 mars 2016, un entretien entre Eugénie Bastié, journaliste, et Bérénice Levet, auteure d’un essai « La théorie du genre » préfacé par Michel Onfray.

Que le FigaroVox se livre au « féminisme bashing », un 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, soit.

Mais, nous avons remarqué avec inquiétude, que des personnalités de gauche appréciaient et relayaient cet entretien sur les réseaux sociaux. Un peu comme si l’idée que les luttes féministes n’avaient plus lieu d’être, les rassurait.

D’autant que cet article fait la part belle aux thèses les plus rétrogrades sur le rôle des femmes dans la famille, thèses notamment portées par les tenants de la Manif pour Tous et les intégristes de toute religion.

Aussi nous souhaitons rappeler :

  • La domination masculine sévit toujours et ne se rencontre pas « exclusivement dans les  territoires perdus de la République » : sur tout le territoire national…

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Lancement du réseau les VigilantEs

RE-BLOG

Les VigilantEs

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Considérant :

  • que les atteintes aux droits et libertés des femmes sont sous-évaluées alors qu’elles sont souvent au centre des tensions et conflits communautaires qui déchirent notre pays,
  • que la domination masculine est universelle, n’en déplaise aux tenants du relativisme culturel, même si elle n’a pas partout le même degré de violence,
  • que le clientélisme politique au lieu d’apporter la paix sociale,  porte un grave préjudice à l’intérêt général,
  • que les forces laïques existantes ne semblent pas vouloir prendre la mesure des dangers spécifiques qui pèsent sur les femmes,

nous affirmons que face aux intégrismes religieux qui visent à entraver les libertés des personnes et particulièrement celles des femmes, la laïcité est un rempart, à condition que les revendications féministes soient au cœur d’un projet de société progressiste, laïc et républicain.

Ce réseau de vigilance a pour objet d’informer,  de mobiliser et de peser dans les débats relatifs à la laïcité pour que les revendications…

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Le libertinage gay : liberté ou esclavage ?

le 3ème article toujours aussi pertinent et qui se recoupe avec les nombreux témoignages que j’ai pu recueillir lors de mon engagement au CLGBT et ailleurs, il serait temps que les associations de santé communautaires se remettent en question et agissent dans l’intérêt des jeunes et de tous et toutes

independentmetisse

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J’ai commencé à fréquenter les saunas gay à l’âge de 18 ans. Dès que j’ai eu l’opportunité de fuir ma famille où l’air était devenu irrespirable du fait de leur homophobie, je me suis précipité dans le milieu gay. Je voulais être apprécié pour ce que j’étais, un jeune gay. Quoi de mieux que les saunas ?  Un peu de vapeur, un tour au hammam, et puis au sauna on rencontre un homme séduisant ,on fait semblant de s’aimer et on rentre chez soi avec cette impression d’exister. En écrivant ces mots, je me rends compte que ma vie d’avant était vide et futile…je quittais un enfer familial pour en connaître un autre : l’univers des saunas gay.

 

Les saunas gay sont l’équivalent des clubs libertins hétéros. Il y a peut être moins de prostitution dans les établissements gay, je pense. Enfin, l’esprit est le même :CONSOMMER DU SEXE. Se faire consommer…

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Gay et pour l’abolition du système prostitueur et la pénalisation des clients. Pourquoi ?

Je suis tout à fait d’accord avec ce témoignage qui corrobore ce que j’ai constaté et défendu de l’intérieur du mouvement LGBT

independentmetisse

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Pourquoi les chéfaillons de la communauté gay sont pro-prostitution ? Décryptage

pour une fois que ce n’est pas moi qui le dis, la communauté LGBT face à ses responsabilités !

independentmetisse

prostituteLa grande majorité des manitous de la communauté gay  sont contre la responsabilisation des clients de la prostitution. Des associations comme Act up, Aides et d’autres organisation de santé communautaire. Il y a aussi des associations politiques comme HES ( homosexualités et socialisme) qui soutiennent le statu quo, autrement dit l’impunité des clients  qui achètent des filles ou des femmes trafiquées par des réseaux mafieux. Pourquoi ces organisations de gauche et normalement plutôt en faveur du droit des femmes adoptent-elles des positions franchement sexistes ? C’est ce que je vais essayer de démontrer dans ce post, les raisons sont nombreuses et complexes mais personne ne s’est penché sur ces questions.

Le critère ethnique :

J’emploie le terme « race », au sens anglo-saxon, je dirais plutôt origine ethnique aujourd’hui. Mais la question de fond est qui s’exprime au nom de la communauté gay ? Qui sont ses porte-paroles ? La quasi-totalité des hiérarques de la communauté…

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30 jours, 30 témoignages

30 jours, 30 témoignages.

30 témoignages pour l’abolition @abolition2012

Jour 1 : Marion : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/10/25/marion-jai-le-sentiment-quon-me-demande-dy-retourner/

Jour 2 : Julie : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/10/26/julie-une-vie-de-sans-papiers-dans-mon-propre-pays/

Jour 3 : Clara : http://abolition13avril.wordpress.com/30-jours-30-temoignages/

Jour 4 : Paolo : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/10/28/paolo-de-largent-jen-avais-pourtant/

Jour 5 : Caroline : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/10/29/caroline-ils-utilisent-les-techniques-des-gourous-cest-comme-une-secte/

Jour 6 : anonyme : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/10/30/sortir-des-sables-mouvants-anonyme/

Jour 7 : Noémie : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/10/31/noemie-je-netais-plus-rien-un-corps-et-puis-cest-tout/

Jour 8 : Rosen : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/01/rosen-je-me-suis-autodetruite-si-javais-continue-je-serais-morte/

Jour 9 : une escorte : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/02/une-escort-temoigne-on-est-pas-des-femmes-on-est-des-objets/

Jour 10 : Monika : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/03/monika-les-clients-on-leur-dit-les-choses-quils-ont-envie-dentendre/

Jour 11 : Alicia : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/04/alicia-jai-horreur-de-ce-mot-pute-cest-terrible-ce-quil-est-lourd-a-porter/

Jour 12 : Adriana : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/05/adriana-je-suis-contente-parce-que-je-suis-vivante/

Jour 13 : Myriam, transsexuelle : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/06/myriam-transsexuelle-je-nai-pas-trouve-ca-specialement-dur-apres-tout-ce-que-javais-vecu-apres-toute-la-violence/

Jour 14 : Mylène, Prostituée de luxe : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/07/mylene-prostituee-de-luxe/

Jour 15 : Raïssa : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/08/raissa-les-clients-je-ne-veux-plus-jamais-en-parler-plus-jamais-y-penser/

Jour 16 : Lalja : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/09/laldja-on-est-une-cible/

Jour 17 : Fioana : 1ère partie: http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/10/fiona-12-le-mec-paye-il-fait-ce-quil-veut/

Jour 18 : Fiona : 2ème partie : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/10/fiona-12-le-mec-paye-il-fait-ce-quil-veut/

Jour 19 : Naïma : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/12/naima-jai-le-sentiment-que-les-clients-preferent-celles-qui-sont-en-pleine-detresse/

Jour 20 : Julien : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/13/julien-je-voudrais-temoigner-du-fait-qua-cette-epoque-rien-ne-nous-dissuadait-de-devenir-clients/

Jour 21 : Raphaël : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/16/raphael-on-navait-pas-le-temps-davoir-froid/

Jour 22 : T : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/17/t-aucun-etudiant-sain-desprit-ne-se-prostitue-par-plaisir/

Jour 23 : Paule : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/18/paule-ce-qui-me-degoute-cest-tous-ces-gens-qui-sont-pour-la-prostitution-a-condition-que-ce-soit-pour-les-autres/

Jour 24 : Sonia : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/19/sonia-je-garde-en-moi-une-mutilation-cachee/

Jour 25 : Stéphanie : http://abolition13avril.wordpress.com/30-jours-30-temoignages/%22la%20prostitution%20est%20évidemment%20beaucoup%20plus%20facile%20à%20théoriser%20qu’à%20exercer%22

Jour 26 : Rachel Moran : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/22/rachel-moran-la-prostitution-nest-pas-le-lieu-ou-opere-le-trafic-mais-la-cause-du-trafic-sexuel/

Jour 27 : Laurence : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/23/laurence-renaitre-de-ses-hontes/

Jour 28 : Anaïs 1/2 : http://abolition13avril.wordpress.com/2013/11/24/anais-masseuse-a-domicile-12/

jour 29 :

Un rassemblement sous le signe des retrouvailles

Le projet de rassemblement de l’Inter-LGBT et du Centre LGBT Paris IdF à peine évoqué avait déjà fait couler beaucoup d’encre, dans une ambiance pour le moins délétère. Ce n’est pas grave, l’essentiel c’est que peu à peu les procès d’intention, les suspicions, s’effacent, que le débat s’apaise et que les échanges sincères et sereins prennent place, afin que les risques liés au projet soient aussi bien évalués que les gains éventuels.

Des réunions sur le projet ont déjà eu lieu dans les différentes instances des deux structures qui ont voté la mise en place d’un groupe de travail paritaire assisté d’un juriste afin d’étudier la faisabilité de leur rapprochement. Le 20 janvier, une réunion d’information et d’échanges était proposée aux associations membres du Centre LGBT Paris. Huit d’entre elles sur soixante quinze ont répondu présentes.  Le message est on ne peut plus clair, l’immense majorité les associations savent que l’étude de faisabilité d’un projet d’intention de rassemblement est à l’étude et elles comptent bien y contribuer en nous retournant dûment renseigné le questionnaire participatif que nous avons lancé. Elles seront informées, à chaque étape décisive et seront amenées à se prononcer,  dans les instances de décisions, sur les hypothèses qui leur seront présentées. Alors pour l’instant,  elles ont accordé un crédit confiance au Groupe de travail paritaire, sachant qu’il aura à cœur de défendre l’intérêt de chacune des deux structures et de nos luttes, dans un esprit constructif et solidaire.

Des débats, je retiens bien sûr les questions et inquiétudes exprimées en vue d’éviter des  risques et des écueils, ils seront utiles au Groupe de travail. J’ai aussi constaté un grand malentendu sur les mots « politique » et « apolitique ».

Le Centre LGBT, l’Inter-LGBT n’ont jamais été des associations politiques au sens de partisanes.  Si à une époque, elles ont été plutôt proches de l’extrême gauche pour le Centre et du PS pour l’Inter-LGBT, ce n’est plus vrai aujourd’hui. Ni l’une, ni l’autre ne sont inféodées à aucun parti.

Le Centre LGBT Paris est indépendant, il est heureux qu’en France, percevoir une subvention publique, ne soit pas synonyme d’ingérence politique ! En revanche, l’association a depuis sa création, été un espace militant, revendicatif et politique ; en effet, elle est tout à la fois : la Maison des associations LGBT (synergies inter-associatives), un lieu d’information, d’accueil et d’aide des publics (espace citoyen et solidaire) et un acteur des luttes contre les LGBTphobies et pour l’égalité des droits (action revendicative et politique). Non, ce n’est pas uniquement un lieu d’accueil ; oui, toutes ses missions s’inscrivent dans une démarche revendicative et politique – dans le sens d’une participation active à la vie citoyenne – d’égalité des droits et de lutte pour les libertés et contre les violences et discriminations à l’encontre des populations LGBT. Comment peut-on imaginer le contraire et croire que ce lieu n’aurait pour seule vocation que la mise à disposition d’espaces et de services ? Je doute que beaucoup de militants et même bénévoles aient pour vocation de devenir de simples  prestataires de services !

L’Inter-LGBT est indépendante de tout parti politique ; elle est constituée de 60 associations – dont 5 groupes issus de partis politiques dont la voix ne compte pas plus que celles des autres – réunies en Conseil des associations qui décide par consensus et vote si besoin est, des thématiques à retenir pour la Marche des Fiertés comme pour les diverses campagnes à mener ; mais elle consacre également une part de son énergie aux synergies inter-associatives (Printemps des associations…). L’association élabore une plate-forme revendicative pour atteindre l’égalité des droits, pour combattre les LGBTphobies (Rencontres avec les ministères…pour revendiquer une politique de prévention (scolaire, santé…) etc. Elle ne fait pas de politique au sens partisan ou politicien, elle vise l’égalité des droits. La différence est tout de même de taille.

Alors, si revendiquer l’égalité des droits est politique, si élaborer des politiques de prévention est politique, si lutter contre les LGBTphobies est politique, alors oui, nos deux structures, mais à l’instar de toutes les autres associations LGBT sont politiques. Faire du sport en s’affichant gay, lesbienne, bi ou trans c’est faire de la politique puisque cela contribue par une plus grande visibilité, à faire évoluer les mentalités.  La méfiance qui s’exprime vis-à-vis de l’Inter-LGBT cataloguée comme association politique et vis-à-vis du Centre LGBT qui ne devrait pas le devenir, me semble totalement relever d’une grande méconnaissance du fonctionnement et des missions de nos structures et au-delà de l’ incompréhension des mots politique / apolitique et partisan / non partisan, voire d’une vision très réductrice de l’engagement politique.

Toute personne concernée par le monde qui l’entoure et engagée dans une action fait de la politique, il n’est nullement besoin d’être encarté dans un parti pour cela. Nos associations ne font pas de la politique partisane, elles ne sont pas encartées ni même apparentées ; en revanche, elles sont des vecteurs d’interpellation des partis politiques et de très puissants contre-pouvoirs politiques et  c’est très différent.  Ceci-dit, je n’ai rien contre les partis politiques ; rien de péjoratif ni de négatif dans mon esprit ;  l’exercice de la démocratie passe par une pluralité d’expressions et de programmes politiques qui se confrontent. Mais nous ne fonctionnons pas de la même façon et si nous avons nécessairement des affinités avec ceux qui comprennent, relayent et défendent le mieux nos intérêts, ça s’arrête là, précisément là.

Entre nous, ne trouvez-vous pas étonnant que le plus souvent, ces confusions soient entretenues par ceux qui ne se privent pas de revendiquer dans leur vie publique-communautaire, leur appartenance à une tendance politique bien arrêtée (anarchiste, extrême-gauche, Verts, PS/PC, centre, droite…) ? Je m’interroge, que défendent-ils  vraiment et à quelle indépendance politique font-ils donc référence ? La résistance au changement n’est pas surprenante, il y a toujours des doutes, des craintes et de légitimes questionnements. Mais l’hostilité acharnée de certains est tout de même troublante.

Dans tous les cas, le débat ne consiste sûrement pas à opposer des prédicateurs de cataclysmes fantasmagoriques à de naïfs et incompétents rêveurs, mais bien à se mettre sereinement en mode projet pour étudier la faisabilité et le cas échéant les modalités de ce rassemblement. C’est bien à nous d’en décider,  rien, absolument rien n’empêche qu’une structure chapeau rassemblant nos missions actuelles et en créant de nouvelles, ne défende et représente à la fois les intérêts communs d’un lieu inter-associatif et d’accueil public ouvert à toutes et tous, dans le respect de toutes nos diversités,  et  ceux d’une plate-forme politique-citoyenne pour l’égalité des droits humains LGBT, œuvrant dans l’intérêt collectif. Il suffit de le rêver, de l’organiser et de s’en donner les moyens : retenir les missions dont tout le monde a besoin, choisir la forme juridique la plus pertinente, définir les modes de gouvernance les plus efficaces, etc. ; présenter le tout aux membres et aux instances de gouvernance et apporter tous les amendements nécessaires.

Consolider et développer toutes nos missions, en lancer de nouvelles, gagner en crédibilité et en puissance, devenir un interlocuteur à la hauteur des enjeux dans un contexte socio-économique de plus en plus violent, nous nous devons au moins de le tenter. Ce projet aboutira ou pas, dans tous les cas, il aura permis à nos deux structures de se retrouver et de mieux se connaître et c’est déjà très positif.

Christine Le Doaré

Pension de réversion pour les couples Pacsés, juste ou injuste ?

Pension de réversion pour les couples Pacsés, juste ou injuste ?

 La question des Droits sociaux dérivés ou individualisés ?

Une campagne orchestrée par Allout.org et l’INTER-LGBT est lancée pour demander aux députés d’adopter le droit à la pension de réversion pour les couples pacsés, dans le cadre des votes sur le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2012.

Rappelons que la pension de réversion permet, à certaines conditions, au conjoint survivant de toucher une partie de la retraite du conjoint décédé.

Les personnes homosexuelles qui n’ont toujours pas accès au mariage ne peuvent, par définition, jamais accéder à la pension de réversion.

Les auteurs de la campagne rappellent à juste titre, que Nicolas Sarkozy, dans une logique de refus de l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, et d’amélioration du Pacs avait fait cette promesse en 2007.

La question de la pension de réversion n’est pas une question simple, la question de l’aménagement constant du Pacs et du refus du mariage pour les couples de même sexe, non plus.

Laissons de coté les arguties techniques, la campagne est engagée pour soutenir un amendement qui sera déposé par les partis de gauche ; cet amendement va se heurter à l’irrecevabilité financière de l’article 40 de la Constitution qui interdit aux députés d’augmenter une dépense publique (Toutefois, le gouvernement peut lever le gage financier qui grève un amendement ou déposer lui-même un amendement pour augmenter en proportion la dépense publique).

Mais, attachons-nous plutôt au fond du débat.

Il est en effet possible de considérer que constitue une discrimination le fait que les homosexuels ne puissent jamais bénéficier de la pension de réversion. Mais, chacun le sait, le Pacs concerne à une écrasante majorité, essentiellement des couples hétérosexuels.

Par ailleurs, à force de coller des rustines au Pacs, les français n’auront bientot plus de choix à faire entre deux statuts disctincts, le Pacs et le mariage, qui confèrent des droits et obligations différents et correspondent à deux philosophies et deux modes de vie dissemblables.  Les deux statuts seront quasiment identiques sauf en matière de parentalité mais l’un des deux sera fermé aux couples de meme sexe.

Sans compter que c’est aussi un argument pour continuer de refuser l’accès du mariage, aux couples de même sexe.

Enfin et de façon plus générale, ne serait-il pas temps d’individualiser les droits sociaux ?

Les droits sociaux de cette nature sont des droits dérivés, ils avalisent un système qui survalorise le couple, ne s’agit-il pas d’une conception familialiste quelque peu dépassée ? Selon moi, des droits sociaux égaux sont des droits sociaux individuels qui ne placent pas une personne dans une situation de dépendance financière du fait du lien affectif.

L’individu social doit être considéré isolément et non pas en fonction de la situation familiale dans laquelle il se trouve. Il est tout de même incroyable que la protection sociale de certaines personnes dépende de la solidité de leurs liens affectifs (mariage ou autre statut).

Actuellement des personnes perdent leur revenu social ou allocation (AAH, RMI…) parce qu’elles déclarent vivre avec une autre personne.

Et les célibataires par exemple ne bénéficient d’aucun droit dérivé du mariage alors, est-ce juste ou injuste ?

Comme tous les défenseurs des droits LGBT, je suis convaincue de la nécessité de cesser la discrimination qui consiste à exclure les personnes de même sexe du mariage, il est plus que temps de laisser tous les couples, quelle que soit leur orientation sexuelle, choisir entre les trois institutions bien différentes, actuellement disponibles : concubinage, Pacs et mariage.

En revanche, je ne suis pas favorable aux droits sociaux dérivés, je trouve infiniment plus juste un système d’individualisation des droits, garant de l’autonomie des individus. Comment justifier que des personnes accèdent à des institutions ou soient contraintes de s’y maintenir pour des raisons financières ?

La revendication de la pension de réversion aux couples pacsés peut se comprendre dans une stratégie du « mieux que rien » ou « dans l’attente de »… mais il n’est pas certain que cette stratégie soit gagnante.

En tous cas, je doute que ce soit le meilleur moyen de satisfaire les attentes des couples de même sexe qui veulent choisir le statut qui correspond le mieux à leurs projets et que l’on réponde aux questions propres à la situation des enfants dans les familles homoparentales.

Néanmoins, si vous souhaitez soutenir cette campagne, voici le lien :http://www.allout.org/fr/actions/france_pension

A lire sur la question : “Un bon mari ou un bon salaire ? Féminisme en sécurité sociale : une si longue marche” aux éditions de l’Université des femmes…

Christine Le Doaré


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