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Nous, sans les iraniennes #MeToo 5ème anniversaire

C’est le cinquième anniversaire de #MeToo, immense vague de libération de la parole des femmes victimes de violence sexuelles. L’affaire Weinstein est celle qui aura fait déborder un vase plein à ras bord et il aura suffi d’un hashtag pour que le monde s’embrase : #MeToo.  En 24 heures à peine, des millions de publications inondèrent les réseaux sociaux. Les révélations mises à jour dans cette affaire étaient énormes, tout le milieu du cinéma et bien au-delà, était touché. Plus personne ne pouvait nier qu’il s’agissait d’un système généralisé de harcèlement, de prédation et de violences sexuelles contre les femmes, toutes les femmes. Enfin, toutes prenaient la parole et osaient le dire publiquement, elles aussi avaient subi, subissaient, des violences sexuelles.

Depuis, des reproches se sont multipliés.  Les libérations peuvent générer des excès. Des femmes vont parfois trop loin en érigeant des tribunaux populaires, en accusant et condamnant sans respect des droits de la défense et en se substituant à la justice. Néanmoins, quel soulagement ! Enfin les femmes parlaient, enfin la société prenait conscience de l’ampleur du problème, enfin, l’impunité n’était plus la règle à laquelle des générations de femmes se sont heurtées. Aujourd’hui, les plaintes pour violences sexuelles sont en hausse, preuve que les femmes ne se tairont plus mais aussi que rien n’est terminé, les effets de siècles de domination ne disparaîtront pas en quelques années. Il faut continuer de lutter contre les violences sexuelles.

En tant que féministe je salue donc l’émergence de #MeToo et célèbre son cinquième anniversaire. En revanche, en tant que féministe universaliste, solidaire des femmes du monde entier, je déplore le manque de solidarité envers les iraniennes.

Les iraniennes vivent leur révolution. Elles sont enfermées dans un infernal apartheid sexuel, considérées comme des mineures, soumises à l’autorité paternelle ou maritale, elles doivent s’effacer dans l’espace public, contraintes de porter le hijab, leurs cheveux étant considérés comme une provocation. En ce moment, elles meurent, assassinées par les mollahs parce qu’elles veulent s’affranchir d’une obligation patriarcale religieuse ; elle ne veulent plus être contraintes de porter ce symbole de soumission dont le patriarcat les affuble. Peut-il exister pires violences ?

Où sont les mobilisations mondiales #MeToo pour les soutenir ?

Les féministes américaines de #MeToo ont été noyautées un temps par des islamistes comme Linda Sarsour ; les féministes occidentales sont rongées par l’idéologie intersectionnelle. En France, république laïque, les Frères musulmans et autres islamistes, poussent les femmes musulmanes à porter le voile dans l’espace public alors que leurs mères et grands-mères le délaissaient, et à revendiquer de le porter dans les services publics et établissements scolaires.

Les féministes intersectionnelles qui sont désormais les plus audibles et médiatisées, mettent sur le même plan l’absence de liberté des femmes ici, empêchées de se voiler dans le cadre du service public, et l’absence de liberté des femmes en Iran obligées sous peine de mort, de se voiler. Ce n’est pourtant absolument pas comparable. Le voile n’est pas en occident interdit dans l’espace public, mais dans une République laïque, il est interdit dans les services publics ; dans tous les cas, aucune femme n’est ici harcelée, emprisonnée ou tuée pour son voile ou absence de voile.

On voit à quel point cette rhétorique est absurde et pourtant, c’est bien elle qui est à l’origine du peu de mobilisation féministe en faveur des femmes iraniennes. Les mouvements féministes mainstream ne soutiennent les iraniennes que du bout des lèvres alors qu’il devrait y avoir une vague de mobilisation aussi gigantesque que celle du #MeToo d’il y a cinq ans.

#MeToo c’était formidable, mais c’est la parole des femmes du monde entier qui doit se libérer et être soutenue des féministes, la solidarité féministe ne devrait pas être à géométrie variable. Je doute que les iraniennes, les afghanes, etc. aient le temps ou l’envie de souhaiter un bon anniversaire à #MeToo

Christine Le Doaré

Islamo-gauchistes, prenez-nous pour des cruches !

fanatiques_cabuLes masques tombent  et ça fait peur.

Il a longtemps été mal vu de qualifier d’islamo-gauchiste cette gauche qui se pique de vouloir libérer l’humanité en hiérarchisant les discriminations, en substituant l’islamophobie à la lutte contre le racisme, en rejetant toute critique de l’islamisme. Elle se prétend féministe, mais justifie l’oppression des femmes par le relativisme culturel.

A peine 3 mois après les attentats qui ont ensanglanté  la France,  les islamo-gauchistes multiplient les provocations et abîment la mémoire et les luttes de la gauche et du mouvement des femmes.

Les islamo-gauchistes sont des politiques qui à gauche sont complaisants avec des militants de l’islam politique et n’hésitent pas à nouer de dangereuses alliances. Ils estiment que les musulmans sont le nouveau prolétariat et donc un électorat à séduire. Les islamo-gauchistes, aussi intersectionnels et anticolonialistes attribuent donc une place à part à la religion et aux coutumes des populations musulmanes, victimes de l’état colonial français peu importe leur statut social. Et tant pis si cette religion opprime les femmes et méprise les personnes homosexuelles.

Un grand nombre de personnalités en vue dans les milieux politiques, universitaires, aussi dans les médias, comme Edwy Plenel, Tariq Ramadan, Rokhaya Diallo, Pierre Tévanian, Christine Delphy, Houria Bouteldja, Eric Fassin, Clémentine Autain, Gaiss Jasser et tant d’autres, aussi au NPA, au MRAP, au PCF, chez les Verts, dans certains groupes LGBT, au STRASS, etc., tiennent des propos et développent des stratégies qui relèvent de l’islamo-gauchisme.

Certains ont participé au  «meeting contre l’islamophobie et le climat de guerre sécuritaire » aux côtés du Parti des Indigènes de la République (PIR),  de l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), d’Oumma.com, des Indivisibles, etc.

Le PIR crée en 2005 se définissait à ses débuts comme un mouvement antiraciste, c’était de bonne augure ; seulement voilà, au lieu de se consacrer à la lutte contre le racisme, il s’est enfermé dans une haine de l’occident, un anti-colonialisme revanchard, défendant l’islamisme, parlant de « philosémitisme d’état » et allant jusqu’à soutenir sans réserve, le Hezbollah et le Hamas. La réactionnaire UOIF est  farouchement opposée à l’avortement et au mariage pour tous.

Remarquez bien que ça n’a pas gêné les Jeunes communistes, le NPA, la Fondation Copernic, le PCF et tant d’autres, de figurer dans la liste des signataires de l’Appel au meeting ; certains comme EELV ont longuement tergiversé, finissant par retirer leur signature.

imagesOn est en droit de se demander où est passé le bon sens politique de cette gauche et de ces « féministes » bernées par les sirènes intersectionnelles, essentialistes et différentialistes.

Athées, mais assumant un paternalisme condescendant en associant aux femmes musulmanes des  pratiques religieuses sexistes et aliénantes ! En revanche, il est de bon ton de s’attaquer aux religions des « dominants » en oubliant opportunément que la communauté religieuse la plus persécutée aujourd’hui dans le monde, ce sont les chrétiens ! Hurlant pour les droits des Palestiniens, ignorant ceux des Syriens.

La colonisation a fait des ravages, mais toutes les sociétés patriarcales humaines ont une histoire conquérante d’invasions successives, de domination, d’exploitation et de violences. Beaucoup ont pratiqué l’esclavage, et les musulmans en premier. Mahomet a autorisé tout homme musulman à coucher avec ses esclaves, sans avoir à subvenir aux besoins des enfants nés de ces rapports (le plus souvent des viols).

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Comment expliquer l’aveuglement des LGBT islamo-gauchistes qui feignent d’ignorer l’homophobie des Stella Magliani-Belkacem et Félix Boggio Ewanjé-Epée coordinateurs du « Nous sommes les Indigènes de la République » et qui revendiquent  « Dénoncer la tentative de faire de l’homosexualité une identité universelle qui serait partagée par tous les peuples et toutes les populations » et qui ont accusé Fadela Amara d’avoir appelé à l’émergence « d’un mouvement gay dans les quartiers » ?!

Houria Boutelja du PIR parle « d’homosexualité imposée » et « d’impérialisme gay » et n’hésite pas à affirmer que « le mode de vie homosexuel n’existe pas dans les quartiers populaires». Pour Youssef Al-Qaradawi de l’UOIF,  l’homosexualité est une « une dépravation de la virilité et un crime contre les droits de la féminité ». Il pense aussi que tuer les homosexuels n’est « qu’un moyen pour épurer la société islamique de ces êtres nocifs qui ne conduisent qu’à la perte de l’humanité ».

quenelles manifpourtousphoto prise lors de la dernière Manifpourtous Paris (collusion des totalitarismes religieux).

Cette manière de revisiter jusqu’à la nausée les responsabilités de l’état colonial français, de favoriser des replis communautaristes et religieux, de fragiliser la laïcité, n’aident en rien à régler les problèmes.

Que la politique des banlieues soit un échec est une évidence, en revanche, vouloir nous faire croire qu’il y aurait aujourd’hui en France, des discriminations organisées par une République d’ordre colonial et raciste est un grotesque mensonge. Idéaliser les pays d’origine aussi.

Les islamo-gauchistes font la promotion du terme  »islamophobie » pour interdire toute critique de l’islam politique (salafistes, frères musulmans). Pourtant, c’est un droit fondamental dans une démocratie, de rejeter et critiquer toute doctrine, tout dogme religieux ou politique.

D’un côté le PIR et autres islamo-gauchistes, de l’autre le  Bloc identitaire d’extrême droite, morbide tenaille identitaire.

ob_2db35e_10351821-10152640238464074-23160325570 Photo prise lors des manifestations pro-Palestine de l’été 2014 à Paris Place de la République

Le pire encore en tant que féministe, c’est d’être confrontée  à des militants qui se disent de gauche et féministes et qui en guise de féminisme cautionnent un féminisme complaisant envers les injonctions sexistes de l’islam politique. Nombre de « féministes » intersectionnelles que je qualifierais d’islamo-gauchistes vantent les bienfaits du voile, hijab ou niqab alors que des femmes sont harcelées et emprisonnées pour ne pas le porter ailleurs, en Iran, au Qatar, en Arabie Saoudite …

Le féminisme ne s’accommode jamais à la sauce de l’oppresseur ! Il n’a jamais cautionné le mariage des adolescents, le mariage forcé, le port du voile, hijab ou niqab,  les certificats de virginité, … qui ne s’imposent qu’aux femmes dans le but de les contrôler et de les réserver à un « propriétaire ». Ces islamo-gauchistes valorisent les collectifs 8marspourtoutes, les groupes de femmes voilées, comme celui des mamans de Christine Delphy mais ignorent le Collectif des Femmes sans voile d’Aubervilliers qui résiste aux injonctions du Conseil du Culte musulman : « Le voile est une prescription qui recommande au Prophète de « dire à ses femmes, à ses filles et aux femmes des croyants » (Coran 33-59), de l’arborer pour la réserve qu’il leur impose ». Lecture littéraliste et patriarcale s’il en est. Si les femmes d’origine maghrébine du collectif d’Aubervilliers contestent le voile, ce n’est certainement pas par racisme, mais parce qu’il marque une inégalités entre les femmes et les hommes, dans l’espace public. Selon elles, il est un instrument de domination et de restriction de liberté : « Exigé dans les pays les plus conservateurs, il est toujours le premier acte d’autorité des djihadistes dans les villages conquis (Irak, Syrie, Mali, Nigeria…), que les femmes soient musulmanes ou non. Il est devenu leur étendard de par le monde. Il s’accompagne de la suppression de toute liberté pour les femmes. »

Le féminisme vise à l’anéantissement du système patriarcal pour émanciper les femmes et par là-même toute l’Humanité, pas à son aménagement pour satisfaire un pouvoir politico-religieux. Le mouvement de libération des femmes est universel et laïque, il noue des solidarités entre les femmes du monde entier qui subissent les discriminations et violences identiques de la domination masculine.

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Le concept de « féminisme blanc » est une imposture d’autant plus révoltante que l’intersectionnalité des luttes à la sauce islamo-gauchiste ne sert qu’à noyer les revendications, droits et libertés des femmes dans d’autres agendas politiques.

A l’évidence, renvoyer la laïcité et les religions à la sphère strictement privée est la meilleure garantie pour les femmes de parvenir à l’égalité. Pourtant les islamo-gauchistes nous expliqueront bientôt que la religion des « opprimé-e-s » est progressiste, que la prostitution c’est très bien pour certaines femmes mais que d’ autres doivent être voilées, et que le féminisme « occidental » est plus dangereux pour les femmes racisées que les violences de la domination masculine !

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Christine Le Doaré

Le hijab, et nous, les femmes

imageLa délicatesse est à Mme Morano, ce que le hijab est à la liberté

Nadine Morano et la délicatesse sont de parfaits antonymes mais, il faut tout de même le dire, si le hijab était un signe de liberté, les hommes en seraient tous affublés.

Depuis cette nouvelle sortie tonitruante de Nadine Morano de son lieu de villégiature, tout le monde s’en mêle, les médias comme d’habitude font leurs choux gras de l’insignifiant et les politiques présents à Paris se bousculent devant les micros.

A vrai dire, cette polémique à la française est parfaitement ridicule.

Tout d’abord, Mme Morano ne nous a jamais habitué-e-s à la subtilité, elle s’attaque à une femme dont elle ne connaît rien et l’instrumentalise en la mettant en photo sur son blog.

Je veux bien croire qu’elle a été choquée par le manque de liberté de cette femme qui contrairement à son mari, ne s’est pas baignée, mais il y a bien d’autres façons de traiter de cette question.

Les journalistes comme les médias reprochent à Mme Morano de s’être ainsi emportée, d’avoir fait preuve d’intolérance, de confondre laïcité et racisme et rappellent à l’envie ce que chacun-e sait pertinemment, à savoir : la laïcité ne consiste pas à entraver la liberté de culte.

En revanche, personne ne se précipite pour rappeler que l’oppression des femmes a de multiples visages et que les obligations religieuses imposées aux femmes, ne sont le plus souvent que le fruit de l’imagination et de la volonté des hommes, férus de soumettre les femmes à leur contrôle.

Effacer les femmes de l’espace public en les affublant d’oripeaux qui ressemblent à de sinistres linceuls, dans le but de les dissimuler à la vue de ceux qui ne savent pas se contrôler ou encore, parce qu’ils les considèrent impures, tout ceci relève bien de la violence machiste.

Invisibiliser les femmes et les condamner à n’être que la propriété privée d’un homme, le mari, (le père ou le frère en attendant) en prétextant que telle est la volonté de Dieu, relève bien d’une violence psychologique patriarcale.

Car enfin, dans TOUTES les religions, le voile/hijab révèle essentiellement, une haine des femmes.

Le voile, est bien le drapeau insidieux d’un apartheid de genre, puisque seules les femmes et de rares dignitaires islamistes, (comme en Iran), le portent.

Comme le dit si bien l’écrivain algérien Mohamed Kacimi, « Le voile est un symbole de 3 000 ans de machisme religieux ».

En effet, l’auteur nous rappelle que le voile devient une obligation théologique avec la chrétienté et que c’est Saint Paul le premier qui impose le voile aux femmes.

Le voile est utilisé par l’église « comme un instrument de ségrégation qui fait de la femme un être inférieur, non seulement vis-à-vis de l’homme, mais aussi de Dieu ».

Dans le Coran, il est fait référence à une étoffe recouvrant le corps et plus précisément la poitrine, mais nullement de hijab recouvrant les cheveux et encore moins le visage.

C’est la révolution iranienne de 1979 qui généralise le voile, le hijab « innovation sortie tout droit de la tête des tailleurs islamistes, a supplanté le haïk traditionnel, un carré de tissu blanc. »

L’auteur nous explique que la différence fondamentale entre les 3 religions monothéistes est que l’Islam est « venue au monde comme religion d’état et une religion de conquête qui n’a pas souvent été minoritaire et qui n’a pas été un exemple de tolérance ».

Selon lui, « le hijab est l’effacement et l’abolition virtuels des femmes… Toute fille pubère est donc perçue comme honteuse. Elle est éduquée pour se percevoir, depuis l’âge de 8 ans, comme un objet sexuel potentiel qui doit être dérobé aux yeux de la foule concupiscente. Derrière chaque voile, il y a trois mille ans de haine envers la femme qui nous regarde. » http://m.slateafrique.com/97015/linvention-du-voile-religion-machisme

Par quel raisonnement, tant de gens en France, en arrivent à confondre des notions telles que : la tolérance, le racisme et l’oppression des femmes ?

Ceux qui pensent qu’il faudrait faire preuve de plus de tolérance, revendiquent-ils une tolérance envers l’oppression machiste ?

Ceux qui accusent de racisme les personnes qui s’inquiètent de l’accroissement constant dans l’espace public, du port d’un symbole non pas religieux mais machiste, sont-ils également prêts à cautionner d’autres manifestations machistes dans le même espace public ?

Quelle culpabilité, quelle distorsion idéologique aveuglent ainsi ceux qui ont si peur d’être pris en défaut de « politiquement correct » ?

Bien entendu, il est indispensable de refuser les amalgames et de faire la différence entre la condamnation féministe des stigmates de la domination masculine et par exemple, une récupération politique indécente par l’extrême droite.

Il ne s’agit évidement pas d’agresser les femmes qui portent le hijab, simplement de pouvoir en débattre en toute lucidité et de questionner l’obscurantisme religieux quel qu’il soit et dans tous ses aspects oppressifs.

Les athées subissent, terriblement tolérants quand on y pense, forcé-e-s d’être les otages silencieux de l’influence grandissante des religions dans la sphère publique et la géopolitique mondiale.

C’est terriblement oppressant.

Personnellement, je tolère les religions tant qu’elles restent dans la sphère privée.

Tout ce prosélytisme religieux est accablant : des revendications incessantes pour gagner toujours plus de terrain, un affichage ostentatoire des symboles, des guerres de religion qui dévastent le monde, leur instrumentalisation politique par des voyous qui n’ont de cesse d’asservir des populations et soumettre les femmes, etc.

La liberté de ne pas croire, de vivre dans une société qui ne soit pas imprégnée du religieux au point de tant peser sur nos vies et politiques publiques, doit être réaffirmée.

Faut-il le rappeler ? Tous ces communautarismes, règles, interdits, menaces et massacres, s’amplifient au nom d’un prétendu Dieu (vous remarquez que bien sûr qu’il est masculin !) sans même que la probabilité de son existence n’ait jamais été établie.

Croire est un espoir irrationnel, l’invention d’une éternité, la négation de la réalité d’une fin inéluctable et ce dès notre conception, notre temps de vie étant d’emblée, limité.

La condition humaine c’est de le savoir, de l’assumer et ne pas imposer aux autres ses techniques empiriques pour y faire face, qu’elles se nomment spiritualité, humanisme, religion ou je ne sais quoi d’autre.

Les croyants intelligents et éduqués qui ne s’opposent pas à cette ingérence grandissante, espérant quelques retombées pour leur propre religion, sont aussi redevables de cet état des lieux ; les athées qui au nom d’une obscure idéologie, cautionnent l’intransigeance terrible des dogmes religieux, tout autant.

Il ne fait pas de doute que les hommes règnent toujours en maîtres du monde, eux aussi souffrent des violences religieuses, mais ils ne risquent jamais autant que les femmes.

Il serait temps que les tous les athées, les femmes en particulier, se réveillent pour rappeler que face à ce qui n’est même pas une hypothèse, ne pas croire est amplement aussi légitime, si ce n’est plus, que croire et que les croyants n’ont pas à imposer de la sorte leur imaginaire.

Pour conclure j’imagine une fiction qui – et c’est tout de même un comble -, aurait à elle seule, le pouvoir de mettre un terme à toute polémique sur le hijab, mais qui je le crains, n’a guère de chance de se produire :

Breaking news : à la stupeur générale, le Conseil du culte musulman annonce en ce mois d’août 2014, qu’en l’absence de directives claires dans le Coran, c’est au tour des hommes de porter librement le hijab !


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