Barbecue de barbaque, c’est du saignant

Sandrine Rousseau d’EELV trouve toujours le moyen de faire parler d’elle sur les réseaux sociaux. Elle se plaint d’un shitstorm sur Twitter mais ne fait rien pour en sortir, au contraire. Son sectarisme est tel, elle s’enfonce toujours plus loin dans l’excès et la caricature. Son indigeste coup du barbecue et de la « barbaque genrée » a copieusement occupé Twitter en cette fin d’été.

Il va pourtant falloir trancher dans le vif du sujet. Qui n’a jamais assisté à des barbecues où monsieur en short s’affairait consciencieusement, instruments en mains, devant son barbecue pendant que madame en cuisine préparait la marinade ou les légumes … ? Qui n’a pas remarqué au restaurant d’entreprise, qu’il y avait toujours plus d’hommes que de femmes devant le stand de steaks et autres pièces de boucherie que devant les salades ? …

Sandrine Rousseau me fait autant marrer avec son écologie sectaire et ses velléités de rééducation de la population que toutes celles et ceux qui bouclier levé, s’arrangeront toujours pour ne pas voir les femmes et les hommes investis des rôles sociaux qui leur ont été culturellement impartis. A l’évidence, il faut du temps pour s’affranchir vraiment d’une ancestrale culture hétéropatriarcale ; il suffit de regarder les enfants d’aujourd’hui jouer dans une cour d’école pour s’en convaincre. Non, nous ne sommes pas encore tirés d’affaires, l’égalité juridique doit s’accompagner d’un profond changement des mentalités.

Autrement dit, ce n’est pas parce qu’il faut dénoncer les tentations totalitaires de rééducation de la population qu’il ne faut pas reconnaître et réduire les stéréotypes dans une société imprégnée de sexisme et même de misogynie. Ce n’est ni en cachant la poussière sous le tapis ni en culpabilisant les hommes (comme les femmes d’ailleurs) que l’on avancera. Le déni comme l’outrance ne servent à rien.

Mais laissons un peu barbaque et barbecue de côté, pour nous intéresser au marketing sexué qui pénalise lourdement les femmes, ce qui ne semble pas émouvoir grand-monde, même pas Sandrine Rousseau et pourtant.

J’ai lu un article intéressant à ce sujet dans ELLE (qui l’eut cru !) « C’est quoi la Pinkflation » de Patrick Williams. Mis à part le fait que ceci n’a rien à voir avec l’inflation car il en est ainsi depuis longtemps, les prix sont en effet bien plus élevés pour les femmes que pour les hommes, pour un produit ou service identique. Une coupe sur cheveux courts et même très courts, coûte sans raison aucune jusqu’à 20 euros de plus aux femmes qu’aux hommes. Un paquet de rasoirs bic, de couleur rose et donc destiné aux femmes coûte cinquante centimes de plus que les oranges destinés aux hommes. Et ainsi de suite …

Pour résumer les marques prennent les femmes pour des andouilles, (histoire de rester dans la barbaque), il serait temps que ça cesse.

Christine Le Doaré

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