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Parution essai « Traité féministe sur la question trans »

Traité féministe sur la question trans – De violentes polémiques, des solutions faciles à mettre en oeuvre.

#trans #transactivisme #féminisme

Après un essai intitulé « Fractures. Le féminisme et le mouvement LGBT en danger » publié en octobre 2021 aux éditions Double Ponctuation, j’ai souhaité m’attacher plus particulièrement à la question trans.

La question trans est en effet devenue une question de société polémique.

Pour quelles raisons y-a-t-il autant d’antagonisme entre trans-activistes et féministes ? Pour quelles raisons de plus en plus d’acteurs impliqués dans la protection des enfants et des adolescents se préoccupent-ils des risques éventuels de la transition de genre pour les mineurs ?

Dans les pays anglo-saxons les heurts sont très violents et le débat entre les protagonistes est quasiment devenu impossible.

Qui a tort, qui a raison ?

Après avoir dans un premier temps rappelé les définitions et concepts relatifs aux questions de sexe biologique et d’identité de genre, j’ai dressé un état des lieux illustré d’articles, de photographies et de prises de position sur les réseaux sociaux. Puis je conclus en proposant des solutions qui pourraient réconcilier les opposants en présence, tout en respectant leurs droits à toutes et tous.   

Mon objectif est bien de proposer des solutions acceptables par les personnes concernées comme par l’ensemble de la société ; j’espère ainsi apaiser les tensions et contribuer à aider les pouvoirs publics à prendre des décisions adaptées.

Il ne s’agit pas d’un ouvrage de sociologie mais d’une proposition citoyenne d’un point de vue féministe universaliste. A lire et à débattre !

Christine Le Doaré

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8 mars 2024, 8 mars de la honte !

 #8marsdelahonte

 

Cela a fini par arriver, les femmes ne sont plus en sécurité dans une manifestation féministe.

 

Ce n’est pas la première fois que dans une manifestation du 8 mars, il y a des accrochages entre tendances opposées, par exemple entre abolitionnistes et réglementaristes, entre radicales et trans-activistes, etc.  

Mais cette fois, un palier a été franchi puisque ce sont des femmes, et quelques hommes, des collectifs #nous_vivrons et #NoSilence engagées contre les violences sexuelles subies par des femmes et pour la libération d’otages, qui ont été attaquées et ont dû être exfiltrées par la police.  

 

C’est certainement la première fois que dans une manifestation féministe, à fortiori du 8 mars, sont attaquées des femmes qui affirment que le « viol n’est pas un acte de résistance » et qui exigent la libération immédiate d’otages captives de terroristes islamistes.

 

La seule explication envisageable c’est que les viols, tortures, meurtres et enlèvements dont il est question, ont été commis sur des femmes juives,  le 7 octobre 2023, en Israël.

 

Nous en sommes donc là, la propagande du Hamas a gagné les militants et militantes d’extrême-gauche. Le Qatar peut se réjouir, les centaines de millions de dollars dépensés en lobbying des universités américaines n’auront pas servi à rien, l’idéologie s’est répandue. L’Iran doit jubiler en voyant les militants d’extrême gauche occidentaux soutenir son supplétif sans aucun recul. Le Hamas le martèle, les israéliens sont coupables d’un génocide du peuple Palestinien, lui n’a aucune responsabilité dans la situation, fort bien, les militants le répètent sans réfléchir.

 

Pourtant, un génocide c’est la volonté délibérée, calculée et systématique, d’éliminer un peuple, mais c’est bien le Hamas, pas Israël qui a attaqué le 7 octobre et de la manière la plus sordide qui soit. Il ne s’était pas préoccupé de protéger la population de la riposte prévisible d’Israël.

Pourtant c’est le Hamas qui depuis, refuse absolument de libérer les otages et de négocier.

 

Le Hamas est seul aux commandes de la bande de Gaza depuis le départ d’Israël en 2007.

Entre nous, puisque cette manifestation était bien celle de la journée internationale des droits des femmes, la situation des Palestiniennes ne s’est pas arrangée depuis, la charia n’étant pas vraiment à leur avantage, se reproduire et endoctriner leurs enfants dans la haine d’Israël est à peu près tout ce qu’elle ont le droit de faire.

Avec les milliards de financements internationaux, le Hamas aurait pu développer Gaza, mais il a choisi de spolier les Palestiniens pour construire des tunnels terroristes remplis d’armes et de munitions et sous toute la surface de la région. Il a aussi enrichi à milliards ses dirigeants qui vivent la plupart du temps dans un exil doré.

 

La riposte d’Israël est sanglante, trop de civils meurent, mais si le Hamas ne se servait pas des habitants et des infrastructures publiques pour camoufler ses dispositifs et unités militaires, s’il avait prévu un plan de sauvegarde de la population, et plus simplement encore s’il n’avait pas commis ce gigantesque pogrom, rien de tel ne se serait produit. Free Gaza oui, mais du Hamas !  

Ces militants d’extrême gauche, pro-Palestiniens, gavés de cet antisémitisme de gauche qui jusqu’ici se cachait sous un hypocrite antisionisme, sont tellement endoctrinés qu’ils sont incapables de reconnaître que le Hamas, groupe terroriste islamiste qui ne vaut pas mieux que tous les autres, s’est rendu coupable de viol systématique et même au-delà puisque des mutilations sexuelles ont été documentées. Ils n’ont aucune empathie pour les femmes otages qui endurent, personne n’en doute, les pire violences sexuelles. Ils ne demandent jamais leur libération.

 

Pire encore, ils font la loi dans une manifestation féministe le 8 mars. Pourquoi se gêneraient-ils ? Ils le savent, ils sont chez eux, la tendance gauchiste, islamo-gauchiste même, ayant pris le dessus depuis un moment dans les mouvements féministes. Et voilà ou cela nous a mené, exactement ici, le mouvement féministe avec ses alliés woke ne sont plus du tout un espace sécuritaire (safe place) pour les femmes victimes et celles qui les défendent.

Affaiblir et supplanter le féminisme universaliste, c’était tuer le féminisme, c’est fait. Ce féminisme n’ira plus nulle part sauf, droit dans le mur. Qu’on en finisse !

 

Christine Le Doaré

 

VIDEO

L’agression des collectifs #nous_vivrons et #no_silence dans la manifestation parisienne du 8 mars

https://youtu.be/FryS31hLjtM?si=–cRu56G5amBzJ5e

#NousPasToutes

Screenshot

Marquée par l’absence de réactions du mouvement féministe mondial après les horreurs vécues par les femmes israéliennes lors de l’attaque du Hamas en Israël le #7octobre2023, cette année je n’ai envie de m’associer à rien d’autre qu’à cette tribune titrée « Crimes sexuels du 7 octobre, non à l’oubli, non à l’impunité », publiée dans Le Point ce 7 mars 2024, et dont vous trouverez le lien ci-dessous.

Christine Le Doaré

Tribune

Crimes sexuels du 7 octobre : non à l’oubli, non à l’impunité

TRIBUNE. Se soucier de la crise humanitaire créée à Gaza par la guerre voulue par le Hamas ne doit pas faire oublier le pogrom qui l’a déclenchée.

Par Collectif*

https://www.lepoint.fr/monde/les-crimes-sexuels-commis-le-7-octobre-ne-doivent-pas-etre-oublies-07-03-2024-2554423_24.php


TRIBUNE. Se soucier de la crise humanitaire créée à Gaza par la guerre voulue par le Hamas ne doit pas faire oublier le pogrom qui l’a déclenchée.
Par Collectif*
Publié le 07/03/2024 à 06h31

La première exigence doit être la libération immédiate de tous les otages israéliens, hommes, femmes et enfants enlevés le 7 octobre et toujours séquestrés à Gaza !

Nous avons su dès le 8 octobre que les violences sexuelles étaient une composante essentielle des crimes contre l’humanité perpétrés la veille par le Hamas.
Nous l’avons su parce que les assassins eux-mêmes ont filmé leurs crimes et parce qu’ils ont exhibé le corps supplicié, dénudé, outragé, de la jeune Shani Louk.

Il faut briser le silence
Nous l’avons su ensuite au fur et à mesure que sauveteurs et médecins légistes livraient leurs témoignages insoutenables. Les envahisseurs sont venus de Gaza pour tuer un maximum de Juifs, hommes, femmes et enfants en les mutilant, en les torturant.

Ils sont venus pour tuer les femmes et les filles en les violant, en mutilant leurs organes génitaux, en coupant leurs seins, devant leurs familles, leurs parents et leurs enfants !

Ils sont venus pour tuer les femmes et les filles en les violant, en mutilant leurs organes génitaux, en coupant leurs seins, devant leurs familles, leurs parents et leurs enfants !

Ces crimes étaient systématiques, généralisés, prémédités, listés dans les guides et les conseils des responsables du Hamas découverts par Tsahal dans les postes de commandement arraisonnés.

À présent l’ARCCI (Association of Rape Crisis Centers in Israel) dédiée aux victimes de viols a publié un rapport approfondi qui documente les viols, les mutilations, les tortures et les assassinats commis contre les femmes et les jeunes filles le 7 octobre, au Festival Nova, dans les kibboutzim attaqués et dans les bases de l’armée.

Il se penche aussi sur le sort des jeunes femmes et filles otages du Hamas exposées aux humiliations et violences sexuelles depuis plus de 140 jours et pour lesquelles on peut redouter le pire.

Ce rapport doit être massivement diffusé
Nous soutenons la pétition End the Silence lancée par l’hôpital Hadassah de Jérusalem.
Nous appelons à la signer massivement.

Oui, il faut briser le silence et les dénis insupportables qui se sont érigés autour de ces atrocités.

Il a fallu deux mois pour qu’ONU Femmes condamne les crimes du Hamas.

Il en a fallu quatre pour que Pramila Patten, envoyée spéciale de l’ONU sur la violence sexuelle dans les conflits armés, se rende en Israël.

Elle a semblé sincèrement touchée et a fait preuve d’empathie envers les victimes qu’elle a encouragées à témoigner pour que justice leur soit rendue.

La suite logique, après le rapport qu’elle devait remettre au secrétaire général, serait la saisine de la Cour pénale internationale pour que les commanditaires des crimes contre l’humanité du 7 octobre soient enfin poursuivis.

Refuser de se taire
Or, comme si la conspiration du silence n’était plus suffisante, on vient d’assister à une tentative d’inversion victimaire avec le rapport des « experts indépendants » de l’ONU – la sulfureuse Francesca Albanese (celle qui a affirmé que le méga-pogrom du 7 octobre n’était en rien antisémite) et ses consœurs toutes labellisées « indépendantes » qui prétendent alerter sur des violences sexuelles présumées commises par Israël contre des Palestiniennes.

La manœuvre est grossière, elle peut néanmoins fonctionner dans une ONU qui bafoue les droits humains et piétine les espérances que sa création avait suscitées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Non, nous ne nous tairons pas.

Nous n’accepterons jamais l’abandon des victimes israéliennes et l’impunité de leurs bourreaux, les criminels contre l’humanité du Hamas.
Nous n’accepterons jamais que prévale l’inversion victimaire.

Ce 8 mars les suppliciées israéliennes du 7 octobre doivent être reconnues et honorées dans le monde entier afin que la justice la plus élémentaire leur soit enfin rendue.

Signataires de La Tribune :


*Béatrice Szwec, présidente du Mouvement pour la paix et contre le terrorisme

Annie Sugier, présidente de la Ligue du droit international des femmes

Fadila Maaroufi, directrice de l’Observatoire européen des fondamentalismes

Nadia Geerts, essayiste et chroniqueuse

Association Collectif 7 octobre

Christine Le Doaré, féministe, juriste, essayiste

Sandra Ifrah, porte-parole de Women United for Peace

Zohra Bitan, essayiste et chroniqueuse

Gilbert Abergel, président du Comité laïcité République

Diagne Chanel, Comité Soudan

Corinne Goldberger, journaliste honoraire et podcasteuse

Yana Grinshpun, maître de conférences, Université Sorbonne-Nouvelle

Céline Masson, professeure des universités, psychanalyste

Huguette Chomski Magnis, coordinatrice du Collectif contre le terrorisme

Le féminisme est-il mort ?

A quoi peut encore servir un féminisme qui se tait devant ce que le machisme produit de pire, des violences contre des femmes faites à dessein pour les humilier, les terroriser, les anéantir ?

Le 7 octobre dernier, des civils, hommes, femmes, enfants ont été massacrés par les terroristes islamistes du Hamas de la manière la plus horrible qui soit, et le traitement réservé aux femmes dépasse tout entendement : des rapts, des viols, des tortures, des corps mutilés, éventrés, exhibés à la vue de tous tels des trophées, des fœtus arrachés aux corps de leur mère recouverts de crachats, des bébés égorgés. Une surenchère dans l’horreur qui ne peut que susciter effroi et ferme condamnation.

Les photos de Shani Louk, germano-israélienne de 20 ans qui participait à une rave party, transportée inanimée à l’arrière d’un pick-up, écrasée par des hommes armés animés d’une terrible haine misogyne n’ont pas mobilisé les féministes.

Les reportages sur la morgue israélienne non plus. Pourtant, les propos de légistes abasourdis par ce qu’ils ont vu, sont épouvantables. Les femmes n’ont plus de visage, des morceaux de corps suppliciés ne sont pas identifiables, mains, bras, organes génitaux. Qui fait ça ?

Caroline Fourest a dit sur Twitter « Des pogroms terroristes. Voilà le nom de l’horreur. »

Tahar Ben Jelloun horrifié par cette attaque du Hamas contre Israël a déploré une « blessure faite à toute l’humanité » et a déclaré : « Le 7 octobre, la cause palestinienne est morte, assassinée ».

Anne Rosencher a dit « Ces images ne disent pas «Palestine vivra» mais «Les juifs mourront».«

Mais les mouvements féministes n’ont rien dit.

Les féministes du monde entier auraient dû se lever massivement pour condamner de telles attaques sur des civils, un crime contre l’humanité qui a visé les femmes d’une manière bien spécifique, rappelant qu’aux yeux des islamistes, une femme est dissimulée, soumise ou provocatrice et coupable et alors, ils la brisent.

Un massacre terroriste de civils et non une guerre entre états, la bande de Gaza n’est plus occupée par l’armée israélienne qui l’a quittée après les élections législatives palestiniennes de 2006 ayant démis le Fatah et installé le Hamas au pouvoir.

Un massacre terroriste islamiste comme en subit le monde entier mais le nombre de civils exécutés, plus de 1600 morts, des milliers de blessés, des enlèvements, comme le déchainement de barbarie inouï qui le caractérise en fait un évènement particulier.

Pourtant, à part un ou deux groupuscules féministes universalistes, ni les mouvements féministes mainstream ni les artistes promptes à s’offusquer dans les médias, n’ont pas levé le sourcil. Rien, pas un seul mot mais un silence tonitruant. (L’intervention de Sophia Aram fut en revanche et par contraste remarquable).

Pourquoi ?

Bien sûr, il y a des injustices, des inégalités et même si les palestiniens ont voté en 2006 pour le Hamas, ils ont déchanté depuis qu’ils vivent sous son joug dans des conditions difficiles. Israël pour se protéger d’une gouvernance terroriste, après avoir évacué la bande de Gaza, a instauré un blocus en 2007. Il faut préciser que l’Égypte a fait de même en fermant au même moment, ses frontières aux gazaouis, craignant que le Hamas ne renforce l’Iran. Qui pense à le rappeler ? Qui crie Égypte assassin ?

Bien sûr, le gouvernement de droite dure ou extrême de Netanyahou ne fait qu’envenimer la situation en encourageant l’extension des colonies israéliennes.

Bien sûr, une solution à deux états devrait être mise en œuvre depuis longtemps.

Mais cette attaque sort du problème territorial entre la Palestine et Israël car il s’agit d’un crime contre l’humanité commis par des terroristes islamistes avec lesquels on ne négocie pas, on les combat. Le Hamas n’est pas une force de résistance palestinienne mais un groupe terroriste. Dans sa Charte de 1988, il prétend que les Protocoles des Sages de Sion sont la preuve d’un complot juif mondial, ces Protocoles ont en réalité été fabriqués par la police tsariste en 1903 ! Dans l’article 9, il est prévu de faire de la Palestine un état islamique. Dans l’article 17, il est précisé que la place des femmes est d’être à la maison. La Charte prévoie la destruction d’Israël de cette manière : « Israël existe et continuera à exister jusqu’à ce que l’islam l’abroge comme il a abrogé ce qui l’a précédé «. …

Alors pourquoi les féministes se sont-elles tues ?

Parce que le féminisme universaliste assiégé par les mouvances intersectionnelles, a battu en brèche, parce que le relativisme culturel, le gauchisme et le wokisme ont eu raison de lui.  Le wokisme teinté d’islamo-gauchisme fait de gros dégâts, en particulier chez les jeunes. Les blancs et les juifs sont par nature coupables, en revanche, les racisés et les Palestiniens sont systématiquement des victimes et les seules valables. Et tant pis si au passage, ceci contribue à adouber des idéologies et groupes douteux amplement misogynes et homophobes. Même le Hamas ? Il semble que oui.

Le compte X (ex Twitter) du mouvement Black Lives Matter de Chicago a posté en soutien aux combattants du Hamas, une illustration qui les représentent, s’introduisant en Israël en parapente motorisé, avec le slogan «Je soutiens la Palestine». Ce tweet a été liké par nombre de militants woke, féministes comprises et tant pis si des femmes qui assistaient à la rave party ont été massacrées avec une violence misogyne d’une rare perversité.

Lorsque des musulmans ailleurs qu’en Palestine sont persécutés, qui s’en préoccupe ? Au Mali et dans tous les pays d’Afrique en prise au djihâdisme, en Chine avec les Ouighours … ? Vous avez déjà entendu parler d’une manifestation se déroulant aux cris d’ »Alla Akbar» pour eux ? Pas moi.

Les féministes, les intellectuels gauchistes et les woke, les médias aussi, auraient-ils oublié que le Hamas a pris Gaza en otage depuis 2007, détourné l’aide internationale à son profit, appauvri plus encore la population qu’il opprime et dont il se sert comme bouclier vivant ? Ne savent-ils donc pas que le Hamas est de plus en plus contesté par la population dont les récentes manifestations ont été réprimées avec violence ?

Tous ces bien-pensants n’auraient pas compris que l’objectif premier du Hamas était d’arrêter le processus de normalisation né des accords d’Abraham entre Israël et les Émirats Arabes, entre Israël et Bahreïn ,de peur que l’Arabie Saoudite ne rejoigne le processus ? Ils sont si mal informés, tout à leur sensibilité exacerbée que ce serait bien possible.

Pire encore, des féministes ont manifesté pour la cause palestinienne en cautionnant les actes terroristes du Hamas et un antisémitisme aux intentions génocidaires.  

En Pologne, dans une manifestation pro-palestinienne, une Norvégienne a brandi une pancarte représentant une étoile de David jetée dans une poubelle sur laquelle était écrit ‘Keep the world clean’ (« gardons le monde propre ») .

En France, lors de du rassemblent en soutien à la cause palestinienne, le 19 octobre, ont retenti haut et fort Place de République des « Allah Akbar ». Tout le monde sait que c’est ainsi que frappent les terroristes islamistes. N’ont bien sûr pas manqué les « Israël assassin » et « Macron complice ». Complice de quoi on cherche, le chef de l’état venait d’appeler à la paix civile et à l’unité nationale ; « Israël assassin » alors qu’un massacre d’une monstrueuse barbarie venait d’être commis sur des civils. De nombreuses pancartes affichaient un soutien explicite aux terroristes du Hamas et des slogans antisémites. Sur cette même place nous nous sommes rassemblés après les massacres de Charlie et du Bataclan. Cela parait si loin.

Les LGBT n’étaient pas en reste, associés notamment à Londres au collectif Palestine vaincra. Savent-ils que les palestiniens homosexuels vivent en Israël, que la charia n’est pas tendre avec l’homosexualité ? Même les dindes ne défilent pas pour sauver Noël, mais eux sans réfléchir tendent le cou pour la corde.  

Les féministes mainstream, les LGBT, tant d’artistes, d’intellectuels, la gauche en général, devenus bêtes, ignorants et soumis, aidés en cela par de grands médias nationaux et internationaux qui les désinforment sans complexe.

Pleurer les victimes israéliennes cela n’a qu’un temps limité, les médias se sont précipités sur la propagande du Hamas comme s’il s’agissait d’une agence de presse crédible pour condamner la fausse information du bombardement de l’hôpital Al-Ahli de Gaza. On aurait cru qu’ils n’attendaient que ça pour oublier le pogrom terroriste et taper sur Israël. C’était comme si les victimes israéliennes étaient oubliées d’un coup. Ils vérifient les communiqués de la Corée du Nord, de la Chine, de Poutine ou de l’État islamique, mais du Hamas non ! Une faute déontologique énorme, sans précédent. Il est prouvé depuis qu’il s’agissait d’une fakenews et qu’une roquette du Jihad islamique, groupe armé palestinien lié au Hamas est retombée dans la cour de l’hôpital, mais le mal est fait et ils ne s’en excuseront jamais.

Pourtant ils le savent, de nombreuses roquettes tirées sur Israël retombent sur Gaza et le Hamas planque matériels et munitions au milieu des infrastructures civiles autant que dans les tunnels. Le Hamas comme tous les groupes djihadistes se moquent de la cause palestinienne, ils veulent un état islamique au Moyen-Orient et instaurer un califat mondial.

Les pays arabes ne sont pas solidaires, ils sont opportunistes et ne pleurent le sort des palestiniens que parce qu’ils peuvent ainsi taper sur Israël. Les attentats terroristes islamistes frappent à 90 % le monde musulman (selon la Fondapol, 167 096 personnes ont péri du djihadiste ces 40 dernières années. )

L’Iran, le Liban, la Syrie, le Yémen, l’Algérie, la Tunisie, le Qatar, l’Irak, le Koweït, Oman ont pourtant officiellement, sans honte et sans trembler, clairement soutenu l’attaque islamiste du Hamas et le massacre de civils innocents. Lequel d’entre eux offre la double nationalité aux palestiniens ?

Quoi qu’il en soit, à cause de cette fakenews, les juifs sont mis en danger partout. Des manifestants anti-israéliens ont incendié la synagogue El Hammam en Tunisie. A Londres, des juifs portant la kipa sont pourchassés. A Berlin et dans le monde entier, les juifs ne se sentent plus en sécurité.

Et demain ?

Si des roquettes palestiniennes font des victimes dans la population de Gaza, les tirs israéliens aussi, et Israël pour éliminer la menace terroriste va sévèrement riposter en lançant une attaque terrestre qui sera sanglante. Les otages ne sont toujours pas libérés et Israël a prévenu le monde entier de sa riposte, a demandé aux civils de la bande de Gaza de quitter le nord pour pouvoir bombarder les positions du Hamas. Sa riposte sera militaire et non terroriste, qui peut imaginer les soldats et soldates israéliens enlever, violer, éventrer, décapiter des bébés ?

Mais il y aura des victimes collatérales, des victimes de trop.

Le corridor humanitaire qui permet aux civils d’évacuer les zones qui seront visées est en place et l’aide est acheminée. Les dirigeants du Hamas vivent dans le luxe, à l’abri au Qatar, mais leurs sbires sur place vont-ils finir par laisser tous les civils qui le souhaitent évacuer ? Les témoignages de Gazaouïs qui se plaignent de clés et de véhicules confisqués ne manquent pas. Plus il y a de victimes parmi les Palestiniens, plus la communauté internationale est ébranlée jusqu’à en oublier les massacres de civils israéliens, à l’origine de la riposte.

En conclusion

Le pire est à craindre. L’antisémitisme se répand à grande vitesse, souvent sous couvert de soutien aux Palestiniens et c’est très inquiétant.

Les Palestiniens vont devoir faire un choix et sans ambiguïté aucune rejeter le Hamas pour favoriser un retour au processus de paix à deux états, alors Israël n’aura d’autre possibilité que de revenir à la table des négociations. Du côté israélien, gageons que le gouvernement actuel mis en difficulté par l’attaque du Hamas qu’il n’avait pas vu venir, perde les prochaines élections au profit d’une équipe qui saura favoriser un processus de paix. L’espoir est là, pas dans un soutien douteux et inconditionnel aux Palestiniens actuellement gouvernés par des terroristes.

A cause du populisme des extrêmes, de l’extrême-gauche comme de l’extrême-droite qui ne sont jamais une réponse crédible aux problème de sécurité et de civilisation, comme à cause de l’islamisme, nous assistons en direct au suicide de nos démocraties. Les idéologies totalitaires ont le vent en poupe, elles ont contaminé l’occident et il faudrait un sacré sursaut d’intelligence et d’à-propos et à l’échelle mondiale, pour en sortir indemne. Chaque occidental va devoir clairement choisir entre démocratie occidentale aussi imparfaite soit-elle et dictature islamiste.

Tous les signaux sont au rouge, nous devrions peser de tout notre poids avant qu’il ne soit trop tard, l’islamisme est très pernicieux, il s’insinue partout sans même que nous en ayons conscience, il nous fait douter, nous culpabilise, nous affaibli alors que nous devrions résister avec conviction.

En tous cas, le féminisme est mort s’il n’est plus un rempart. Les femmes que l’idéologie islamiste contraint à la soumission patriarcale, devraient défendre nos libertés et l’égalité que seules garantissent nos démocraties, seulement ce n’est plus le cas.

Christine Le Doaré

1er novembre 2023. Bilan 2005 _2023
En 2005 #Israël quitte #Gaza laissant derrière elle, équipements publics, infrastructures, hôpitaux, écoles, maisons …
Les frontières d’Israel et d’Egypte sont alors ouvertes. Il ne faut pas oublier que la bande de Gaza a deux frontières.
Gaza reçoit des billions de dollars et d’euros pour la croissance, le progrès, mais cet argent arme les terroristes du #Hamas qui construisent des tunnels, mènent des attentats quotidiens, tirent des roquettes … jusque là sanglante attaque terroriste, l’horrible déclaration de guerre du 7 octobre dernier à Israël.
Non, le Hamas n’a pas provoqué Israël ni cherché à le pousser à bout dans une riposte disproportionnée, (ça c’est l’analyse des gens qui prêtent aux autres des intentions qu’ils n’ont pas), c’est plus simple et stupide que cela, il poursuit depuis toujours son seul objectif, comptant sur le Hezbollah de l’autre côté, sur ses alliés et sur ses complices dans nos démocraties : en finir avec Israël qu’il a juré de détruire.
Il le rabâche, il ne négociera pas, rejettera tout processus de paix.
Israël n’a donc d’autre choix que de neutraliser les infrastructures et ressources du Hamas. D’autant plus maintenant que le Hamas a démontré l’ampleur de sa force de frappe.
Israël n’a pas riposté tout de suite et demandé l’évacuation des civils palestiniens avant.
La population palestinienne qui aurait dû être évacuée des zones bombardées, paye le prix lourd. Trop de victimes. Beaucoup trop.
Elle doit se libérer du Hamas pour avoir un avenir, c’est la seule issue possible à ce conflit.
Peut-on lucidement prétendre autre chose ?
Un gouvernement progressiste en Israël où l’immense majorité de la population veut la paix et une Palestine libre de ses terroristes dans la bande de Gaza et corrompus en Cisjordanie.
Il n’y a aucune autre issue. Objectivement aucune. Les gens qui prétendent le contraire, par idéologie ou affinité … ou parce qu’ils se prennent pour des experts, ne font qu’embrouiller la situation. Et pendant ce temps-là l’antisémitisme prospère en Occident.
Libérez Gaza du Hamas ! #liberezgazaduhamas
et Netanyahou dehors !

Traité féministe sur la question trans

Après avoir publié en octobre 2021 l’essai  « Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger » (1) aux éditions Double Ponctuation !, je propose cette fois un essai sur la question trans devenue une question de société particulièrement polémique.

J’ai titré cet essai Traité féministe sur la question trans. Comment sortir des violentes polémiques sur la question trans ?

Ce n’est pas un ouvrage de sociologie mais une analyse citoyenne d’un point de vue féministe universaliste. Je pense utile de préciser que je ne suis en rien transphobe.

Je dresse dans cet essai bref mais dense, un état des lieux illustré de photos, tweets, liens sur des articles, etc. ; je cite Suzanne Moore, Julie Bindel, Robert Wintemute, kathleen Stock, JK Rowlings et bien d’autres, enfin je propose des solutions pour sortir des violentes polémiques et aider les décideurs publics à prendre les bonnes solutions pour protéger les droits des trans, mais aussi des enfants et des femmes.

J’espère que cet essai trouvera rapidement un éditeur convaincu de la nécessité d’éditer actuellement un tel ouvrage. Les éditeurs intéressés peuvent me contacter via ce blog ou sur Twitter ou Facebook ou par mail à l’adresse contact figurant sur ce blog.

Christine Le Doaré

(1) Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger 

 https://www.double-ponctuation.com/produit/fractures-le-feminisme-et-le-mouvement-lgbt-en-danger/

Transphobie ! Le Centre LGBT Paris vire le seul groupe lesbien restant !

Le Centre LGBT Paris IDF a osé virer le seul groupe de lesbiennes qui y demeurait.

Les Señoritas était le seul groupe lesbien qui continuait de fonctionner au CLGBT Paris, un groupe de lesbiennes féministes plus toutes jeunes ; elles ont été jugées coupables de transphobie, censurées et après un procès digne des purges staliniennes, renvoyées du Centre.

Cela fait longtemps que je le dis et l’écris, le sigle LGBTQI++ est en réalité une imposture, le L est inexistant dans ce mouvement qui n’est plus que gay et trans., et ce depuis des années. Si vous n’êtes pas convaincus, lisez l’essai que j’ai fait paraître en 2021 aux éditions Double Ponctuation : « Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger », un bilan de décennies de militantisme à la fois dans les mouvements de libération homosexuelle et féministes.  (Et notamment sept années de présidence de ce Centre.)

J’ai été informée par une membre des Sénoritas (voir son message ci-dessous, j’ai retiré son nom et ses coordonnées pour préserver sa vie privée).

Quelle est donc leur faute ? Une Sénorita a envoyé un e-mail au groupe, via la boîte mails interne au groupe et domiciliée au Centre. Il s’agissait d’un communiqué de l’Observatoire de la Petite Sirène transmis au groupe pour information. Un message interne et privé entre membres du groupe donc. Seulement voilà, la boîte mails est gérée par le Centre qui y a fourré son nez et décidé que l’Observatoire en question était transphobe et que cela justifiait le renvoi du groupe. En outre une référente des Señoritas, membre du Conseil d’Administration du Centre a été démise de ses fonctions. (Une autre raison avancée pour justifier cette mise à pieds : avoir inscrit au club de lecture des Sénioritas mon livre «Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger ». Incroyable ingratitude quand on sait que le Centre de la rue Beaubourg n’existerait pas si je ne l’avais pas remis à flot et déménagé après la faillite de la rue Keller). Depuis la boîte mails des Sénioritas est sous surveillance et leur activité suspendue. Ceci a entraîné d’autres démissions en chaîne au Centre.

Qui est donc l’Observatoire de la Petite Sirène ?

C’est un collectif pluridisciplinaire de professionnels praticiens et chercheurs, universalistes, défendant les droits humains et la protection de l’enfant, indépendant de toute orientation politique et qui réfute toute accusation de transphobie. Le Collectif a observé, comme tout le monde d’ailleurs, l’augmentation des diagnostiques de « dysphorie de genre » et de transidentité chez les mineurs et s’inquiète des conséquences graves et irréversibles de traitements médicaux lourds les concernant. Il questionne la notion de consentement éclairé d’un enfant. Quand on connait les phénomènes d’entrainement et d’identification des adolescents vulnérables sur les réseaux sociaux, on peut en effet légitimement s’inquiéter.

L’Observatoire de la Petite Sirène n’est pas constitué de monstres transphobes mais de professionnels inquiets qui s’interrogent, doutent et alertent. Il n’y a rien de répréhensible à cela, c’est même plutôt intelligent de questionner les vérités idéologiques du mouvement trans., assenées sans aucune controverse par des activistes prompts à manier l’accusation de transphobie. Dans ces temps troublés où la cancel culture frappe sans discernement, l’accusation de transphobie fait peur.

L’Observatoire demande que soit conduite une enquête sur la prise en charge médicale des adolescents, où est le problème ? Le service pédiatrique de réassignation de genre de la clinique Tavislock à Londres a fermé pour diagnostiques abusifs et surmédicalisation des enfants dont plusieurs autistes. Des jeunes souhaitant dé-transitionner ont mené une action en justice contre la clinique pour les avoir mal diagnostiqué et incité à prendre des bloqueurs de puberté ayant des effets toxiques sur leur santé. Un millier de familles pourrait se joindre à cette action.  

Il faut le savoir, les trans-activistes sont forts pour discréditer, diffamer, harceler, attaquer ceux qui leur déplaisent. Les amalgames, mensonges ne leur font pas peur. Ils ont accusé l’Observatoire de la Petite Sirène, sans aucune preuve tangible, de militer pour les thérapies de conversion. Les milieux journalistiques et universitaires woke se sont jetés sans aucune analyse critique ni réserve sur leurs diatribes.

Quels sont les arguments du CLGBT Paris ?

Le Centre a accusé les Sénioritas de relayer « la propagande transphobe » de l’Observatoire. Il est donc désormais strictement interdit dans un Centre LGBT, de communiquer sur le travail de professionnels qui réfléchissent à la question des mineurs et de la transidentité, impossible de débattre. Il faut savoir que des débats ont actuellement lieu dans nombre de pays qui ont pourtant adopté des législations favorables aux revendications trans. comme en Suède, Angleterre, Finlande …

Le Centre a accusé l’Observatoire de faire la promotion des thérapies de conversion, ce qui à ma connaissance est absolument faux. J’ai lu l’argument d’une association LGBT là-dessus, il s’agit d’une extrapolation tirée par les cheveux. Victimisation et manipulation rhétorique à un niveau rarement atteint.

Le Centre a accusé l’Observatoire et les Sénoritas de contrevenir à la loi et de propager la haine, comme si l’on pouvait mettre sur un même plan de justes préoccupations concernant les mineurs et des discriminations effectives, en effet punies par la loi,  contre des personnes trans. Mauvaise foi caractérisée.

Le Centre affirme que les luttes pour les droits des femmes sont à l’origine des droits des trans., quand on pense aux attaques des trans activistes contre les féministes, on comprend à quel point leur rhétorique est manipulatrice. Des trans. activistes n’ont de cesse d’effacer les femmes, leurs droits et agendas pour substituer les leurs, en essayant de leur imposer leur vision de ce qu’est une femme (caricaturale et sexiste d’ailleurs).

Le Centre affirme qu’un homme trans est un homme, et une femme trans est une femme ; en réalité non, une femme trans est une femme trans et un homme trans est un homme trans. Il n’y a aucun problème à cela et de la place pour tout le monde, le problème est de vouloir nier les réalités par pure idéologie et imposer un logiciel inventé de toute pièce, quitte s’il le faut à nier les réalités biologiques propres aux deux sexes en prétendant autoritairement que l’on sait mieux que tout le monde de quoi l’on parle. Comme si le ressenti pouvait comme par magie et sans conséquences néfastes, effacer les évidences biologiques.

Les adultes ne s’en prendront qu’à eux-mêmes s’ils décident de dé-transitionner plus tard, les enfants eux doivent être protégés, pour cela comme pour tout le reste.

Le Centre LGBT se demande t’il pourquoi ce sont majoritairement des filles qui sont concernées par la transidentité ? A quoi veulent-elles échapper ? Au sexisme, aux rôles impartis aux femmes et aux hommes, à la domination masculine, aux violences sexuelles ? Pourquoi cette contagion soudaine, ne serait-ce pas la conséquence d’un phénomène de mode amplifié par les réseaux sociaux ? Il faut protéger les enfants qui ont le droit de vouloir jouer avec des poupées ou des voitures de pompier, porter les couleurs de leur choix, se rêver princesse ou aventurier sans pour autant être qualifié de trans., et encore moins définitivement sommé d’opérer une transition de genre. En réalité, ceci est terriblement conformiste, c’est une caricature des rôles sociaux de genre. Plus conservateurs en définitive, est-ce possible ?

Protéger les enfants est un devoir, leur éviter de subir l’idéologie d’influenceurs identitaires, et de prendre des risques avec des bloqueurs de puberté et autres traitements hormonaux lourds et à vie, sans même parler des mutilations, alors qu’ils ne sont pas en capacité de faire des choix en toute maturité et conscience, devrait être la seule préoccupation de tout parent, adulte et professionnel.

En conclusion

Cela fait longtemps maintenant que le mouvement LGBT est critiqué pour ses orientations politiques, clairement en opposition avec celles des féministes, soutien du système prostitueur, pro-GPA, refuge de trans-activistes misogynes et violents, etc., il s’enfonce de plus en plus dans le sectarisme et la violence.

Le Centre LGBT est issu d’un mouvement d’émancipation auquel il ne fait plus honneur ; il est subventionné par des financements publics, alors il n’a pas le droit de se comporter en censeur ni d’interdire des débats.

La ville de Paris en particulier qui subventionne le loyer du Centre, est-elle prête à cautionner un tel comportement ?

Christine Le Doaré

Témoignage de C. C. des Senioritas

« J’ai lu bcp de vos écrits et je partage vos idées. Je voulais vous informer de ce qui se passe au Centre LGBTQ++ de Paris IDF. Nous sommes un groupe de lesbiennes âgées qui nous réunissons au Centre 2 fois par mois et nous avons également des activités en dehors du Centre (expo, restaurant ……) nous sommes reliées entre nous par une boîte mail gérée par le Centre. L’une de nous a fait circuler un communiqué de l’observatoire de la petite Sirène et a été radiée de la liste de diffusion. Motif propos transphobe ……… plusieurs d’entre nous avons rédigé un mail de protestation demandant sa réintégration et le Centre a suspendu la boîte mail et nos activités. Et voilà ce que nous avons reçu en retour. Qu’en pensez-vous ? Ce sont des méthodes brutales et infantilisantes. Peut-être parce que nous sommes de « vieilles lesbiennes féministes « 

Merci d’avance pour votre avis

Bien sincèrement C.C.

Voilà les dernières évolutions : 1)Lors d’une convocation par le Bureau, nos référentes auprès du Centre, dont l’une est membre du CA, ont été déchargées de leurs fonctions. Raison invoquée , « perte de confiance en leur capacité à lutter efficacement contre la transphobie ». Nos activités au Centre sont suspendues et la boite mail toujours sous surveillance et donc impossible pour nous de communiquer entre nous. 2) La salariée historique du Centre, Irène a démissionné en dénonçant une ambiance délétère et un espionnage de sa boîte mail professionnelle …… 3) La présidente du Centre vient également de démissionner ce matin suite, semble-t-il à la réunion d’hier du Bureau. Voilà donc où nous en sommes, nous avons décidé de quitter le Centre et jeudi nous nous réunissons à une dizaine pour discuter de l’avenir. En parallèle nous avons pris contact avec la Maison des Femmes dans le 12ème, pour voir s’il était possible de se réunir chez elles. On attend leur réponse. Nous allons également rédiger un texte pour dénoncer l’attitude du Centre et nous souhaiterions que vous nous aidiez à le diffuser. D’avance merci C. «

Le courrier du CLGBT au Sénioritas

« Centre LGBT Suspension temporaire de la liste de diffusion et des activités au Centre Bonjour à toutes, Vous avez reçu mercredi un message qui relayait la propagande transphobe de l’observatoire de la Petite Sirène. Ce type de message n’est pas acceptable dans un centre LGBTQI+, comme tout message de haine ne peut être toléré. Ce groupe n’est pas une groupe de “scientifiques” mais bien d’idéologues qui s’opposent à la reconnaissance de l’identité de genre chez les mineur·es. Elles déversent leur haine des transidentités très largement dans les médias. Leur messages font la promotion des thérapies de conversion, interdites par la loi. La DILCRAH a d’ailleurs porté plainte contre cette organisation. Vous pouvez trouver toutes les informations sur ce groupe sur le site petitesirene.org. Pour beaucoup, nous avons eu à subir, dans notre enfance, le rejet de notre orientation sexuelle. On nous disait alors “ce n’est qu’un passage”, “as-tu essayé d’être hétéro ?” ou encore “force toi !”. Ce sont exactement les mêmes termes que véhiculent les groupuscules qui s’opposent à la reconnaissance des transidentités chez les ados. Il nous semble nécessaire donc de rappeler certains points : * L’identité de genre n’est pas un sujet de débat. Elle est protégée par la loi, entre autres par l’article 225-1 du code pénal qui interdit toute discrimination contre une personne en raison de son identité de genre. C’est le même article qui protège l’orientation sexuelle. * Le genre ne sort pas de nulle part. Il est le fruit des luttes féministes depuis plus de 50 ans qui ont participé, et participent encore, à faire avancer les droits des femmes. Opposer les luttes féministes et les luttes trans est un piège dans lequel les tenants du patriarcat veulent nous précipiter. * Un homme trans est un homme, une femme trans est une femme. Le nier est clairement transphobe. * Ne pas reconnaître l’identité de genre d’une personne, quelque soit son âge, est transphobe, de la même façon que ne pas reconnaitre d’orientation sexuelle d’une personne est homophobe. * Les propos transphobes n’ont pas leur place dans notre centre (ni ailleurs), de même que les propos sexistes, racistes, âgistes, homophobes… ou relayant toutes les haines. Nous avons demandé aux responsables en charge des Senioritas de mettre en place un plan d’actions contre la transphobie pour que les activités du groupe puissent continuer à se dérouler au centre dans un climat serein. Il nous semble bien entendu important que les activités puissent se tenir, mais il est essentiel qu’elles ne soient plus un lieu de diffusion de tels messages. Aussi, tant que ce plan d’action n’est pas mis en œuvre, nous sommes dans l’obligation de suspendre cette liste de diffusion et les prochaines activités à l’intérieur du Centre. Cette décision est la conséquence directe des messages de haine qui nous sont parvenus. Les seules personnes responsables de cette situation déplorable sont les autrices de ces messages.  Nous avons confiance pour que, très rapidement, des solutions soient mises en œuvre afin que votre groupe redevienne un lieu de convivialité et de bienveillance. Le Bureau du Centre LGBTQI+ Paris-Île de France » — Thibault DERBRÉMembre du bureauGestion & Relations pôles coordination@centrelgbtparis.org   Centre LGBTQI+ Paris Île-de-France 63 rue Beaubourg 75003 Paris – France http ://www.centrelgbtparis.org

Pour aller plus loin

Aucune féministe n’est transphobe, le lobby trans activiste est misogyne

Aucune féministe n’est transphobe, le lobby trans activiste est misogyne

Parution Essai FRACTURES ! Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger Christine Le Doaré Aux éditions Double Ponctuation 

Parution Essai FRACTURES ! 

La manif #NousToutes est passée loin d’elles, les iraniennes

#25novembre2022 Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes : trois observations et convictions fortes.

  • La Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes n’est pas superflue.  
  • Le mouvement #NousToutes a tort de rassembler des luttes antagonistes et de rejeter l’universalisme au profit du relativisme culturel.
  • Le 25 novembre 2022 aurait dû, avant tout, être un immense plaidoyer en faveur des iraniennes qui se dévoilent au péril de leur vie pour se libérer du joug politico-religieux des mollahs, et des Afghanes livrées à leur terrible sort sous régime taliban.

La Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes n’est pas superflue.  

Cette année, la manifestation #NousToutes parisienne (et ses répliques en région) a eu lieu le samedi 19 novembre. A Paris, elle aurait rassemblé environ 18 500 personnes, un chiffre équivalent à celui de l’année précédente (+ 500/2021). Je ne cite pas le chiffre mis en avant par les organisatrices, dans chaque manifestation, les organisateurs ne savent pas évaluer correctement la participation. La manifestation #NousToutes était centrée sur les dysfonctionnements de la justice et de la police et les organisatrices réclamaient une loi-cadre contre l’impunité des agresseurs et des violeurs avec notamment « l’instauration de brigades et juridictions spécialisées ».

Il faut savoir que le gouvernement n’est pas contre, il attend les conclusions d’une mission parlementaire. Les budgets alloués à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ne cessent d’augmenter, mais à l’évidence, il faut encore plus de moyens, ce qui d’ailleurs interroge fortement sur l’ampleur du sexisme et du machisme dans nos sociétés.

Déjà, 100 féminicides en 2022, il y en a eu 122 en 2021. Les viols rapportés à la police augmentent de manière exponentielle, certes la parole se libère mais le nombre de viols commis sidère par son importance sachant en plus, qu’une petite partie est déclarée et un infime pourcentage jugé.

Personne ne peut nier que les violences sexistes et sexuelles constituent toujours un problème de société majeur. Des femmes sont menacées, agressées, violées, dans leurs relations privées comme dans l’espace public où elles sont contraintes de limiter leurs libertés ou de prendre des risques. Il est inadmissible que la moitié de l’humanité vive toujours de la sorte.  

Le mouvement #NousToutes rassemble des luttes antagonistes et rejette l’universalisme au profit du relativisme culturel, intersectionnalité et surenchère victimaire.

Faire cohabiter dans un même cortège, des femmes en soutien aux iraniennes qui se révoltent et pour s’émanciper rejettent l’obligation du port du voile, et des femmes qui, au service d’un agenda politico religieux, tentent d’imposer en occident le port du voile dans les services et la fonction publics, est une aberration politique. Et ce n’est pas la seule.

Le slogan « Qui sème l’impunité récolte la colère » est puissant pourtant, il m’interpelle.  Il laisse sûrement de marbre les agresseurs et les violeurs qui ne sont jamais nommés ni mis en accusation, comme si les violences étaient commises par des abstractions et non des hommes bien réels. Les seuls responsables nommés sont police, justice et gouvernement. Certes, les dispositifs existants doivent être renforcés et les moyens mis en œuvre augmentés mais les premiers responsables de la situation sont bien les individus qui commettent ces violences et continueront de le faire peu importe les mesures adoptées. Pourquoi invisibiliser les coupables ? Je ne peux m’empêcher de penser à une forme d’instrumentalisation politique. D’ailleurs le texte d’appel laisse peu de doutes sur la question : « Nous manifesterons pour porter la voix … des 700 femmes assassinées sous la présidence d’Emmanuel Macron … «.

La justice est malade, elle manque de moyens dans tous les domaines, pas seulement dans celui des violences faites aux femmes,  et dans ce domaine, ont été alloués des moyens et prises des mesures ces dernières années comme jamais jusqu’alors. Tout est perfectible et l’état a bien entendu sa part de responsabilité, mais la cible première de la colère des féministes doit être avant tout les coupables des violences, il ne faudrait pas l’oublier.

Aller jusqu’à raconter que les victimes ne portent pas plainte parce qu’elles savent que cela ne les mènera nulle part est faux et irresponsable. Il faut au contraire encourager toutes les femmes à porter plainte et à aller jusqu’au bout.

Problématique aussi l’organisation d’un cortège tronçonné avec en tête un groupe exclusivement composé de militant.es racisé.es (apporter son nuancier et laisser ses amis derrière), LGBTQIA, précaires (se balader avec sa feuille d’imposition) … Encore une fois division du corps social et surenchère victimaire jusqu’à plus soif. Intersectionnalité mal digérée et absence de commun et de solidarité. Là encore il suffit de se référer au texte de l’appel qui plus que qu’aux violences patriarcales s’intéresse bien plus aux discriminations racistes, classistes, validistes, psychophobes (???), LGBTQIA+ (tant qu’on y est, mettons-y tout l’alphabet), sérophobes, grossophobes, islamophobes (ça y est le mot important est lâché) … qu’aux violences patriarcales. Il faudrait aussi mettre en avant les actes « transphobes », sachant que nombre de manifestations féministes sont attaquées par des trans-activistes misogynes, c’est assez troublant.

Quand on analyse le site et l’appel à la manifestation, on voit que rien n’est laissé au hasard, plus aucun droit à l’improvisation, à l’imagination, au pas de côté, il s’agit d’un véritable embrigadement, un peu comme dans les groupes gauchistes, zadistes et autres, tout est ultra professionnalisé, on comprend bien qui est à la manœuvre et on peine à sentir une authentique culture féministe derrière tout ça. https://www.noustoutes.org/manif2022/

Cette année, le 25 novembre aurait dû être un immense plaidoyer en faveur des iraniennes qui se dévoilent au péril de leur vie pour se libérer du joug politico-religieux des mollahs, et des Afghanes livrées à leur terrible sort sous régime taliban

Les mouvements féministes mondiaux et #NousToutes en particulier ne se sont pas mobilisés de manière significative pour soutenir le mouvement de révolte en Iran. Pourtant ce sont des femmes qui sont à l’origine de cette révolte et le mouvement a démarré après la mise à mort de Mahsa Amini. Depuis, des dizaines d’autres jeunes femmes ont été assassinées par les brigades de sécurité de la République islamique d’Iran. Depuis des années les femmes iraniennes se révoltent contre les diktats du régime islamique qui les prive de liberté. Elles ont lancé les mouvements #MyStealthyFreedom #MyCameraIsMyWeapon #FreeFromHijab #LetUsTalk et bien d’autres pour affirmer leur volonté de liberté qui passe par le rejet du hijab obligatoire, se mettant en scène cheveux au vent. Elles forcent le respect et méritent un soutien et une solidarité des femmes du monde entier. Mais non, les féministes intersectionnelles sont à la traîne, gênées aux entournures, elles qui ont fait le choix d’alliances douteuses avec des femmes soumises au patriarcat fondamentaliste islamique. Comment faire pour soutenir les iraniennes et ne pas braquer les militantes affiliées aux Frères musulmans qui se prétendent féministes ? Même Nemesis groupe d’extrême-droite peut s’infiltrer dans la manifestation et abuser de provocations avec burqas et voiles, elles savent que par peur d’être accusées d’islamphobie, #NousToutes ne les expulsera pas du cortège.

Les violences sexistes et sexuelles sont imposantes partout, mais s’il y a bien un pays et des femmes qui méritaient un mouvement féministe d’ampleur ce #25novembre, c’était bien les iraniennes. Elles peuvent toujours courir. Les Afghanes abandonnées à leur terrible sort aux mains des talibans aussi.

En conclusion, les mouvements féministes mainstream ont encore fait la preuve cette année que trahir le féminisme universaliste au profit du relativisme culturel intersectionnel ne fait que nous diviser et affaiblir. Les iraniennes comme toutes les femmes qui s’affranchissent des pires patriarcats ne peuvent pas compter sur les féministes #NousToutes


Christine Le Doaré

Bien poser le débat sur la question trans

Le dossier central du numéro 51 de Franc-Tireur – que je lis assidument chaque semaine – consacré aux débats autour de la question #trans : « Genre et transidentité – un débat à fleur de peau », écrit par Pauline Delassus et Perla Msika, m’a laissée perplexe. Peut-être parce que je connais la question ayant un temps présidé des associations LGBT ou parce que féministe, j’ai été en butte aux violences de trans-activistes ?

Si l’article est parfaitement documenté, en revanche, on se demande si les autrices connaissent bien la question trans car il y a des affirmations et surtout des omissions préjudiciables à une bonne compréhension du sujet.

Il faut commencer par rappeler comme le font les autrices mais sans pour autant en tirer de conséquences intéressantes, que la question ne concerne que de 0,02 à 0,08% de la population. Et pourtant ce débat prend énormément de place, il faudrait tout de même se demander pourquoi. Cet article ne le fait pas.

  • « Le débat déchire les féministes » affirme les autrices, disons plutôt que les féministes attachées aux fondamentaux du féminisme se méfient de tout ce qui concoure à l’effacement des femmes, la domination masculine ayant parfois de bien imprévues manières de se maintenir à flots.

Les féministes qui savent que la question de l’appropriation du corps (et des vies) des femmes – qu’il s’agisse de sexualité ou reproduction – est centrale aux combats féministes universalistes, se méfient des injonctions et dérives des trans-activistes, comme elles le sont avec les revendications relatives à la GPA ou à la prostitution. Cohérence de l’analyse, tout simplement.  

  • L’opposition s’est focalisée entre d’un côté « transphobie « et de l’autre, « anti-trans ». Non, ça c’est une caricature. Oui, des trans-activistes n’ont que le mot transphobie à la bouche comme d’autres le mot « islamophobie », mais non, parmi les féministes opposées aux dérives trans, il n’y a pas que des anti-trans, bien au contraire. C’est par exemple mon cas, je n’ai rien contre les personnes trans qui opèrent une transition et vivent leur vie comme elles/ils l’entendent mais ne tentent pas d’imposer au monde entier leur conception du féminin et du masculin à coups de clichés vieux comme le monde ; ne se présentent pas dans des compétitions sportives qu’ils – devenus elles – emportent haut la main ; ne violent pas leurs codétenues en prison … Et c’est le cas de bien d’autres féministes universalistes. Il faut lire ce texte (et d’autres)  pour comprendre et situer les débats un peu plus justement  : https://christineld75.wordpress.com/2020/03/10/aucune-feministe-nest-transphobe-le-lobby-trans-activiste-est-misogyne/

Préférer citer Dora Moutot c’est plus glamour et plus vendeur : 500 000 abonnées Instagram, alors forcément ! La RS (Réseaux Sociaux) mania a encore frappé, hors de la starisation virale, pas de salut ! Pourtant, Dora Moutot et son « femellisme », ce n’est ni plus ni moins que de l’essentialisme alors qu’il y a bien d’autres arguments politiques et féministes intéressants, mais voilà, sans wagons de followers Instagram, aucun intérêt n’est-ce pas ?!

Et au passage, Marguerite Stern ne la soutient pas vraiment, elles n’arrêtent pas de se mettre sur la tronche par RS interposés. Une polarisation des débats stérile et narcissique,  sachant que le propos des stars des RS et des médias est en général limité et caricatural.

  • Sans être essentialiste, et encore moins d’extrême-droite du tout, on peut très bien considérer qu’il y a des êtres humains femmes, hommes, femmes trans et hommes trans et que dans chacune de ces catégories il y a un large spectre d’individu.es. qui tous ont le droit de vivre comme elles et ils l’entendent.

Le problème des trans en réalité, c’est que pour opérer une transition de genre ou plus prosaïquement investir le sexe opposé à celui reconnu à la naissance, ils et elles sont gênés par des incontournables de nature biologique, notamment, auxquels ils doivent se confronter. Alors certains trans-activistes y vont aux forceps, c’est beaucoup plus facile de nier aux femmes des caractéristiques et spécificités, de les relativiser et d’imposer de manière dogmatique, à l’aide d’un lexique inventé de toute pièce et de menaces s’il le faut, des « réalités » aussi imaginaires soient-elles. Remarquez qu’ils et elles ne s’attaquent guère à la virilité, à la masculinité, aux hommes.

Non seulement faisant cela ils véhiculent les pires clichés qui soient sur le genre et les différences entre les sexes, mais ils tombent dans le grotesque quand ils affirment que lutter contre les mutilations génitales féminines (excision & infibulation) est transphobe, que parler de vagin est transphobe et qu’il faut plutôt parler de trou devant ou que sais-je encore.

Mais surtout, ils s’illusionnent eux-mêmes. Une femme trans ne sera jamais tout à fait un homme, un homme trans ne sera jamais tout à fait une femme, ils seront un homme trans, une femme trans, et alors ? Il n’y aurait pas de place pour tout le monde ? Pourquoi ? Qui décide ?

Le summum du culte du genre n’est-il pas justement là ?

Jamais l’article ne pose ce débat qui est pourtant central à la question trans.

  •  Les autrices de l’article écrivent que ceux qui critiquent les positions et méthodes des trans-activistes sont « tenants d’un féminisme essentialiste », ça c’est un mensonge et un tel parti pris est tout de même problématique. Il ne s’agit d’ailleurs pas de nier ou pas le ressenti, un ressenti est un ressenti, mais d’affirmer que la biologie est une science, l’étude du vivant et qu’elle ne peut être balayée d’un revers de main par une idéologie ou un ressenti. Ce n’est pourtant pas si compliqué que cela. Le reste n’est que manipulation rhétorique.
  • La question des mineurs est plutôt bien traitée, mais le phénomène d’entrainement, (de mode) amplifié par l’effet communautariste des RS n’est jamais traité. Tout le monde sait que les adolescents traversent des doutes quant à leur identité et dans tous les domaines d’ailleurs et que des années plus tard ils les ont réglés de bien d’autres manières que celles qu’ils envisageaient à l’époque. Parmi eux certains sont aussi très fragiles et pourraient bénéficier d’une aide psychologique.
  • Et surtout, la question cruciale et centrale au débat de l’augmentation exponentielle du nombre de transitions de filles n’est pas posée. Le raccourci opéré par celles qui sont désemparées par les transformations de leurs corps à la puberté, qui rejettent les stéréotypes sexuels, qui sont heurtées par le sexisme de la société et s’identifient alors aux garçons, encouragées par les RS, forums …  à expérimenter leur véritable orientation de genre, n’y serait pour rien ? Allons donc ! Quelle fille rêvant d’autonomie, de liberté et de puissance n’a pas rêvé enfant d’être un garçon pour se retrouver contente d’être une femme libre et accomplie des décennies plus tard ? Ce fut mon cas et j’en ai croisé bien d’autres !

En réalité, les personnes trans sont une minorité dans la minorité transgenre culturellement à la mode, le problème de fond est bien celui du phénomène d’entrainement social, cette « nouvelle » complaisance médiatique (poussée par la sociologie du genre substituée fort habillement aux études féministes), médicale (c’est un énorme business financier) et parentale (générations désorientées) pour des solutions qui n’en sont pas toujours et peuvent causer des dégâts irréparables.

Ceci est vrai de la question trans comme de beaucoup d’autres.

En conclusion : Il est vrai que l’on ne peut pas tout traiter dans un seul article, mais si l’article est plutôt équilibré, on a tout de même l’impression que les autrices ont oublié que la violence vient des trans-activistes qui ont interdit aux féministes de critiquer leurs théories fumeuses et misogynes, les ont traité de TERF et attaqué physiquement et pas l’inverse ; aussi les féministes pour se défendre (comme a été contrainte de le faire J.K. Rowling pour avoir simplement dit qu’une femme trans était une femme trans) ont dû monter au créneau. C’est trop facile de renvoyer les uns et les autres dos-à-dos.  

Lire mon témoignage féministe après des années de militantisme LGBT pour mieux savoir de quoi on parle : https://www.double-ponctuation.com/produit/fractures-le-feminisme-et-le-mouvement-lgbt-en-danger/

(Il y a d’autres écrits – sachant que l’on ne peut pas tout écrire, la période étant au wokisme et son corolaire la cancel-culture, les trans-activistes sont virulents, procéduriers et les éditeurs très frileux, ils craignent d’être dénoncés et stigmatisés, ce fut un peu le cas du mien qui avec mon accord, bien obligé, a censuré des pages entières du manuscrit d’origine).

Christine Le Doaré

https://www.franc-tireur.fr/genre-et-transidentite-un-debat-a-fleur-de-peau

Nous, sans les iraniennes #MeToo 5ème anniversaire

C’est le cinquième anniversaire de #MeToo, immense vague de libération de la parole des femmes victimes de violence sexuelles. L’affaire Weinstein est celle qui aura fait déborder un vase plein à ras bord et il aura suffi d’un hashtag pour que le monde s’embrase : #MeToo.  En 24 heures à peine, des millions de publications inondèrent les réseaux sociaux. Les révélations mises à jour dans cette affaire étaient énormes, tout le milieu du cinéma et bien au-delà, était touché. Plus personne ne pouvait nier qu’il s’agissait d’un système généralisé de harcèlement, de prédation et de violences sexuelles contre les femmes, toutes les femmes. Enfin, toutes prenaient la parole et osaient le dire publiquement, elles aussi avaient subi, subissaient, des violences sexuelles.

Depuis, des reproches se sont multipliés.  Les libérations peuvent générer des excès. Des femmes vont parfois trop loin en érigeant des tribunaux populaires, en accusant et condamnant sans respect des droits de la défense et en se substituant à la justice. Néanmoins, quel soulagement ! Enfin les femmes parlaient, enfin la société prenait conscience de l’ampleur du problème, enfin, l’impunité n’était plus la règle à laquelle des générations de femmes se sont heurtées. Aujourd’hui, les plaintes pour violences sexuelles sont en hausse, preuve que les femmes ne se tairont plus mais aussi que rien n’est terminé, les effets de siècles de domination ne disparaîtront pas en quelques années. Il faut continuer de lutter contre les violences sexuelles.

En tant que féministe je salue donc l’émergence de #MeToo et célèbre son cinquième anniversaire. En revanche, en tant que féministe universaliste, solidaire des femmes du monde entier, je déplore le manque de solidarité envers les iraniennes.

Les iraniennes vivent leur révolution. Elles sont enfermées dans un infernal apartheid sexuel, considérées comme des mineures, soumises à l’autorité paternelle ou maritale, elles doivent s’effacer dans l’espace public, contraintes de porter le hijab, leurs cheveux étant considérés comme une provocation. En ce moment, elles meurent, assassinées par les mollahs parce qu’elles veulent s’affranchir d’une obligation patriarcale religieuse ; elle ne veulent plus être contraintes de porter ce symbole de soumission dont le patriarcat les affuble. Peut-il exister pires violences ?

Où sont les mobilisations mondiales #MeToo pour les soutenir ?

Les féministes américaines de #MeToo ont été noyautées un temps par des islamistes comme Linda Sarsour ; les féministes occidentales sont rongées par l’idéologie intersectionnelle. En France, république laïque, les Frères musulmans et autres islamistes, poussent les femmes musulmanes à porter le voile dans l’espace public alors que leurs mères et grands-mères le délaissaient, et à revendiquer de le porter dans les services publics et établissements scolaires.

Les féministes intersectionnelles qui sont désormais les plus audibles et médiatisées, mettent sur le même plan l’absence de liberté des femmes ici, empêchées de se voiler dans le cadre du service public, et l’absence de liberté des femmes en Iran obligées sous peine de mort, de se voiler. Ce n’est pourtant absolument pas comparable. Le voile n’est pas en occident interdit dans l’espace public, mais dans une République laïque, il est interdit dans les services publics ; dans tous les cas, aucune femme n’est ici harcelée, emprisonnée ou tuée pour son voile ou absence de voile.

On voit à quel point cette rhétorique est absurde et pourtant, c’est bien elle qui est à l’origine du peu de mobilisation féministe en faveur des femmes iraniennes. Les mouvements féministes mainstream ne soutiennent les iraniennes que du bout des lèvres alors qu’il devrait y avoir une vague de mobilisation aussi gigantesque que celle du #MeToo d’il y a cinq ans.

#MeToo c’était formidable, mais c’est la parole des femmes du monde entier qui doit se libérer et être soutenue des féministes, la solidarité féministe ne devrait pas être à géométrie variable. Je doute que les iraniennes, les afghanes, etc. aient le temps ou l’envie de souhaiter un bon anniversaire à #MeToo

Christine Le Doaré

Les VigilantEs tirent leur révérence — Les VigilantEs

Les rassemblements féministes pour soutenir les iraniennes qui se dévoilent sont dérisoires, particulièrement en France. Heureusement des citoyen.nes, la société civile, se mobilisent et maintenant, les rassemblements sont en soutien au peuple iranien ce qui regroupe plus de monde. Pourtant, les Iraniennes auraient mérité d’être soutenues par une marée humaine, à fortiori par les mouvements […]

Les VigilantEs tirent leur révérence — Les VigilantEs

Solidarité avec les Iraniennes ! — Les VigilantEs

Depuis l’assassinat de Mahsa Amini, arrêtée et battue à mort par la police des moeurs des Mollahs pour n’avoir pas correctement selon eux, porté le hijab, les femmes ont pris la tête de la révolte en Iran. Des femmes de plus en plus nombreuses ôtent le hijab au péril de leur vie. Depuis Mahsa Amini, […]

Solidarité avec les Iraniennes ! — Les VigilantEs

Transgenderisme et transhumanisme ?

Je vois passer depuis peu des textes qui amalgament transgenderisme et transhumanisme, mais je ne trouve pas pour l’instant, les arguments bien convaincants.

Le mouvement transhumaniste entend créer un post-humain supérieur à l’être humain actuel. Une sorte d’humain augmenté, quasi parfait, quasi immortel. Je laisse de côté les fantasmes et dérives sectaires de ce mouvement, ce n’est pas mon propos.

Je ne vois pas bien le rapport entre le but poursuivi par les transhumanistes et celui des transsexuels et aujourd’hui, transgenres.

S’injecter des hormones et intervenir sur les organes sexuels, même si un traitement hormonal n’est jamais sans conséquences lourdes, même si les chirurgies n’aboutissent qu’à des mutilations et d’improbables et dysfonctionnelles reconstitutions, n’a de toute façon, pas grand-chose à voir avec les expérimentations des transhumanistes dans des domaines aussi variés que les biotechnologies, l’intelligence artificielle, les neurosciences…

Les transsexuels et aujourd’hui transgenres, ont tjrs existé. Il y a toujours eu des personnes, très rares, qui n’étaient pas à l’aise dans leur sexe de naissance. Peu importe d’ailleurs la raison, et qu’elle soit de nature hormonale, psychologique, familiale, sociale ou multiple.

Que des personnes changeant d’identité profitent de progrès scientifiques pour obtenir le meilleur dosage hormonal, on peut en penser ce que l’on veut, mais en soi, je ne vois pas de raison de grimper au cocotier. Selon moi ça les regarde tant qu’ils ne prétendent pas imposer des idées insensées, nier la biologie, imposer des lexiques misogynes … Surtout, je ne vois à priori pas vraiment le rapport avec une humanité augmentée ou supérieure.

En revanche, ce qui pose clairement problème c’est le développement irrationnel du nombre de personnes touchées par le transgenderisme, et ce pour des raisons idéologiques . C’est une véritable mode chez les plus jeunes, un des effets de la propagande trans-activiste agressive, portée par les mouvements LGBT et féministes queer. Une mode cautionnée par des scientifiques et des politiques ; une mode qui arrange bien les laboratoires et les cliniques de réassignation qui profitent d’un juteux business.

Le problème c’est le sexisme qui conduit tant de jeunes filles à se fourvoyer en s’identifiant aux hommes pour être libres et surtout pour échapper aux violences sexuelles, mais le regrettent plus tard, tentant une dé-transition hasardeuse et solitaire.

Les stéréotypes sexuels et de genre (social) véhiculés par les trans-activistes sont pour les féministes, une véritable régression. C’est un problème majeur.

La haine irrationnelle de la biologie et en particulier des femmes que les trans-activistes tentent d’effacer avec de violentes méthodes d’intimidation, leur machisme virulent, la hideuse petite dictature mesquine d’une minorité frustrée qui tente de s’imposer de toutes les façons possibles, sont des problèmes.

Mais amalgamer transsexualisme et trans humanisme, je ne vois pas bien. Ne faut-il pas raison garder et éviter de s’engouffrer dans des impasses ? Ce n’est pas parce qu’une association trans aux USA aurait des liens avec des groupes transhumanistes qu’il faudrait réduire tout d’un coup la question trans aux fantasmes transhumanistes. Il a suffit d’un article, depuis tout le monde s’engouffre et répète les mêmes éléments de langage.

Pour l’instant, je reste prudente et surtout, il me semble, d’un point de vue féministe en tous cas, que nous avons suffisamment à faire avec l’idéologie et les pratiques des trans-activistes sans nous égarer dans les méandres du transhumanisme ; les transsexuels existaient avant le mouvement transhumaniste qui s’est développé dans les années 80.

Mais quelque chose m’aura peut-être échappé ?

Christine Le Doaré

#transexualisme #transgenderisme #transhumanisme

Quelques éléments supplémentaires.
Le transhumanisme est plus récent que le transsexualisme.
Le seul lien entre les 2 est le fait de vouloir corriger la nature.
Mais il y a tant de différences que toute comparaison est hasardeuse.

La transexualité n’a pas de base scientifique. La transition n’améliore strictement rien au plan physique bien au contraire, elle abîme, elle mutile. Et une personne sous hormonothérapie à vie développera des pathologies très lourdes ; elle n’a le plus souvent (en tous cas quand opérée) plus de vie sexuelle satisfaisante (jouissance / orgasme …). (Seul est « amélioré « et encore pas toujours l’état psychologique de la personne qui se sent plus en adéquation avec son ressenti. Enfin pour les rares personnes réellement transsexuelles).
Il n’y a aucune augmentation humaine. Aucune notion d »homme meilleur » ni immortel. En outre, il n’y a pas que des dérives ni fantasmes dans le transhumanisme, les exosqueletttes, les prothèses sont très utiles et la génétique aussi. Il y a bien un transhumanisme éthique qui guérit et aide à remplacer des membres ou organes défectueux ou manquants, et merci à la génétique pour bien des traitements. Il faut veiller à ce que tout ceci reste éthique, mais c’est un autre débat.
L’autogynephilie en revanche, est souvent une raison de la transexualité M to F. Elle a des origines très anciennes.
En outre et contrairement au courant transhumaniste très récent, il semble bien qu’il y ait toujours ou presque, existé, des personnes trans ; il y a des cas qui remontent loin dans l’Histoire.
Le terme « transgenre » est apparu dans les années 1960, (#trans humanisme dans les années 1980) mais des personnes trans ont existé avant.
Par exemple, née femme en 1838, Herculine Barbin a été la première à avoir son identité de genre modifiée en homme, à l’état civil.
En 1952, une américaine a subi une opération de re attribution sexuelle. Et plein de cultures autochtones en Amérique ou Asie reconnaissaient l’existence d’un « 3eme genre ».
En Rome et Grèce antique, il y a des récits sur des hommes prêtres se transformant en déesses …
Toute cette histoire est partie d’un article dans lequel un lien était établi entre une asso transgenre aux USA et le courant trans humaniste. C’est un peu court. Nous avons bien des raisons de combattre les dérives des trans-activistes sans ajouter le transhumanisme – et d’ailleurs lequel – dans la marmitte.

Barbecue de barbaque, c’est du saignant

Sandrine Rousseau d’EELV trouve toujours le moyen de faire parler d’elle sur les réseaux sociaux. Elle se plaint d’un shitstorm sur Twitter mais ne fait rien pour en sortir, au contraire. Son sectarisme est tel, elle s’enfonce toujours plus loin dans l’excès et la caricature. Son indigeste coup du barbecue et de la « barbaque genrée » a copieusement occupé Twitter en cette fin d’été.

Il va pourtant falloir trancher dans le vif du sujet. Qui n’a jamais assisté à des barbecues où monsieur en short s’affairait consciencieusement, instruments en mains, devant son barbecue pendant que madame en cuisine préparait la marinade ou les légumes … ? Qui n’a pas remarqué au restaurant d’entreprise, qu’il y avait toujours plus d’hommes que de femmes devant le stand de steaks et autres pièces de boucherie que devant les salades ? …

Sandrine Rousseau me fait autant marrer avec son écologie sectaire et ses velléités de rééducation de la population que toutes celles et ceux qui bouclier levé, s’arrangeront toujours pour ne pas voir les femmes et les hommes investis des rôles sociaux qui leur ont été culturellement impartis. A l’évidence, il faut du temps pour s’affranchir vraiment d’une ancestrale culture hétéropatriarcale ; il suffit de regarder les enfants d’aujourd’hui jouer dans une cour d’école pour s’en convaincre. Non, nous ne sommes pas encore tirés d’affaires, l’égalité juridique doit s’accompagner d’un profond changement des mentalités.

Autrement dit, ce n’est pas parce qu’il faut dénoncer les tentations totalitaires de rééducation de la population qu’il ne faut pas reconnaître et réduire les stéréotypes dans une société imprégnée de sexisme et même de misogynie. Ce n’est ni en cachant la poussière sous le tapis ni en culpabilisant les hommes (comme les femmes d’ailleurs) que l’on avancera. Le déni comme l’outrance ne servent à rien.

Mais laissons un peu barbaque et barbecue de côté, pour nous intéresser au marketing sexué qui pénalise lourdement les femmes, ce qui ne semble pas émouvoir grand-monde, même pas Sandrine Rousseau et pourtant.

J’ai lu un article intéressant à ce sujet dans ELLE (qui l’eut cru !) « C’est quoi la Pinkflation » de Patrick Williams. Mis à part le fait que ceci n’a rien à voir avec l’inflation car il en est ainsi depuis longtemps, les prix sont en effet bien plus élevés pour les femmes que pour les hommes, pour un produit ou service identique. Une coupe sur cheveux courts et même très courts, coûte sans raison aucune jusqu’à 20 euros de plus aux femmes qu’aux hommes. Un paquet de rasoirs bic, de couleur rose et donc destiné aux femmes coûte cinquante centimes de plus que les oranges destinés aux hommes. Et ainsi de suite …

Pour résumer les marques prennent les femmes pour des andouilles, (histoire de rester dans la barbaque), il serait temps que ça cesse.

Christine Le Doaré

Hommes enceints, c’est le droit qui le dit et la domination masculine qui le veut — Les VigilantEs

L’affaire de l’affiche de l’homme trans enceint du Planning Familial est révélatrice d’un débat qui n’a pas eu lieu dans la société française. Qui s’est rendu compte que la législation concernant les trans avait évolué et que désormais, juridiquement un « homme », en réalité un homme trans, pouvait être enceint et des associations le prendre en […]

Hommes enceints, c’est le droit qui le dit et la domination masculine qui le veut — Les VigilantEs

Afghanes, ne renonçons pas !

Je suis déçue par le reportage « Mariages forcés. Etre une fille sous les talibans » de Sara Daniel paru dans l’Obs cette semaine et je trouve ses conclusions très inquiétantes. Je ressens jusqu’au plus profond de mon être les souffrance vécues par ces petites filles vendues pour un mariage précoce et forcé, si mal défendues par les conclusions de ce reportage. J’avais lu de beaux reportage de l’auteure et je m’attendais à autre chose. Ces derniers temps, j’ai pu voir ça et là des propos similaires, c’est pour cela que je m’oppose à de telles conclusions qui je l’espère, ne se propageront pas dans l’opinion publique. La compassion (tout au moins compréhension) pour/envers les bourreaux est à la mode, cette conclusion n’est pas isolée. Des ONG, notamment vont dans ce sens. Des avocats des droits humains ne prennent pas toujours fait et cause pour les victimes quand ce sont des filles ou des femmes, bien loin de là. Les pères qui vendent ces fillettes, aussi désespérés soient-ils, sont leur bourreaux, tout autant que les hommes qui les achètent et les violent à peine pubère, en font leurs esclaves sexuelles et domestiques et les mettent enceintes bien trop jeunes. Ils font partie du problème, ils sont le problème. Traditions, traduisez débrouilles patriarcales. Nous ne devons pas nous habituer au sort des filles et femmes d’Afghanistan, encore moins comprendre que le pire sort imaginable, leur soit réservé.

Comme d’autres reportages que j’ai pu lire de l’auteure, c’est bien écrit, décrit, étayé … mais des manques, biais et la conclusion laissent un gout amer. Le récit est dur forcément, il faut se rendre à l’évidence, ce peuple au bord du gouffre, souffre de manière quasiment indicible et pourtant très bien retranscrite ici.

Je le sais, c’est plus facile à des milliers de kilomètres, d’avoir un avis tranché sur la question, mais c’est un peu comme si la manière d’appréhender les filles dans ce pays et de s’en servir (dans tous les sens du verbe) avait fini par imprégner la journaliste qui comprend cette fatalité jusqu’à écrire dans sa toute dernière phrase  » Rien n’est simple au pays des mariages d’enfants, et je comprends, impuissante devant l’immense détresse de ses gens, qu’il est le dernier espoir des déshérités de Shahrak-e-Sabz. « 

Comment une journaliste occidentale peut-elle admettre que vendre des petites filles soit le seul espoir d’un peuple ? Espoir de quoi ? D’avoir atteint le fond et pourtant essayer de creuser toujours plus profond ? La situation est telle dans le pays, peut-être aura t-elle été découragée ?

Nous apprenons dans la première partie de ce reportage que les trois quarts des afghans souhaitent quitter le pays, c’est immense, plus qu’une large majorité, et dans ce cas, on se demande tout de même pourquoi ils ne se s’organisent pas en vue de se révolter, ne serait-ce que pour empêcher le terrible sort fait à leurs filles, soeurs, femmes … Cette première partie finit sur la fatalité du mariage pour les femmes, hors mariage, hétérosexuel s’entend, pas de salut, une afghane se marie ou n’existe plus. Et celles qui ne le veulent ou ne peuvent pas ? Rien, pas un mot. La compassion n’est pas pour tout le monde. Mais bon, plutôt banal pourrait-on me rétorquer. C’est la seconde partie sur les petites filles vendues et mariées, dés qu’elles ont quelques mois pour certaines, qui me heurte. Le sort de ces fillettes est horrible, il est très bien décrit dans le reportage sur ce point irréprochable. Ce qui me dérange c’est ce qui manque. Quand la reporter explique qu’une petite fille vendue reste ( le plus souvent) dans sa famille jusqu’à la puberté puis rejoindra son propriétaire, cela veut dire qu’à l’âge de 10, 11 ans des petites filles sont violées et que les parents, disons plutôt les pères qui les vendent, comme tout afghan, le sait. Ne pas le dire clairement, me glace.

Dans les contrées reculées, très pauvres, recourir « au moyen traditionnel pour s’acquitter d’une aide », c’est à dire vendre sa petite fille, redevient malgré l’interdiction des talibans (de pure forme), une pratique généralisée. Les traditions sont de tous temps et dans tous les pays les vecteurs les plus efficaces de l’oppression des femmes. S’il en fallait la preuve … La reporter ne commente pas le fait que se sont les filles qui sont vendues, uniquement les filles, pas les garçons ; leur sort n’est pas forcément plus enviable mais c’est différent et ce n’est pas leur intégrité qui est violée. Les garçons ce serait un scandale, pourquoi, parce que les filles sont des marchandises dont on dispose à sa guise. Elles sont vendues, mariées, violées pour nourrir qui au juste ? C’est qui la famille à nourrir ? Surtout le père, les frères … toutes les filles, elles, sont vendues et ont payé d’avance leur nourriture. La mère n’a pas son mot à dire.

Ce qui est bien décrit ce sont les risque encourus par ces petites filles lors des grossesses précoces : « accouchements compliqués, violences conjugales, familiales … » et bien sur toute stérilité vaut répudiation. Mais là encore, il n’est jamais fait état des violences sexuelles. Il est donc banal et dans l’ordre des choses pour une enfant d’être pénétrée par un homme adulte ? Ecrire : « Depuis elle est stérile, ce qui peut avoir des conséquences … dans cette région qui n’est jamais clémente pour les femmes ». « Clémente » ? Non, ce n’est pas le mot qui convient, cette région est tout simplement un enfer pour les femmes.

L’horreur de ce que vivent ces enfants vendues pour être mariées dès leur plus jeune âge, devrait conduire tout être humain digne de ce nom à se révolter et non à revenir ou maintenir des traditions misogynes ni contourner la loi, car cette pratique est interdite en Afghanistan. Essayer de les comprendre, l’admettre, ce n’est en aucune aider ces fillettes, c’est se coucher devant la fatalité et ce que le patriarcat produit de pire dans ce monde.

Quand je vois la photo de ce père qui tient par devant lui, sa fillette vendue et qu’il voue à être violée et re-violée et peut-être en mourir en couche, je ne ressens aucune compassion pour lui, qu’il aille vendre des ordures au Pakistan ou je ne sais où mais qu’il laisse sa fille tranquille. Et pour finir, les reporters face aux malades qui vivent un cauchemar sans nom, interviennent pour adoucir les souffrances d’un homme qui a vendu sa fille, puisque dans ce village, ils ont tous vendu leur fille, et qu’elles emmènent à l’hôpital. Un homme, pas une femme ou un enfant. Pourquoi lui plutôt qu’un autre ? On ne saura pas, de toute façon, cela ressemble à vider un océan à la petite cuillère … Mais ce n’est pas le plus dérangeant, loin de là. Le coup de grâce, c’est cette dernière phrase : « Rien n’est simple au pays des mariages d’enfants, et je comprends, impuissante devant l’immense détresse de ses gens, qu’il est le dernier espoir des déshérités de Shahrak-e-Sabz. » Impuissante, oui bien sûr, incontestablement. Mais comprendre que le mariage forcé et précoce des fillettes serait  » le dernier espoir face à la détresse des gens » ! Au secours !

Les fillettes afghanes ne liront heureusement pas ce reportage pourtant très beau par bien des aspects, mais auquel manque selon moi une analyse, perspective et conviction féministes. C’est préjudiciable, parce qu’un humanisme sans un regard féminisme universaliste, c’est-à-dire qui n’admet jamais le sort terrible fait aux filles et aux femmes, c’est quoi ? Un relativisme culturel, ni plus, ni moins. C’est l’Obs pourrait-on encore me rétorquer. Certes.

Pourtant, il faut le répéter encore et encore, jamais, nulle part, rien ne peut justifier de vendre pour la marier une petite fille. On se laisse mourir ou on se révolte. Sortir des hommes de la détresse, à ce prix-là, moi je m’en fiche. Hors de question d’accepter que leur sacrifice à elles, puisse constituer une solution ou un espoir, et il ne faudrait pas qu’une telle croyance se répande dans l’opinion publique. Comprendre, admettre que des fillettes soient sacrifiées, l’accepter, même pour la survie du plus grand nombre et disons-le clairement, des hommes, c’est renoncer à les défendre, c’est sceller leur terrible sort. Le prix est bien trop élevé, c’est celui du viol et de l’esclavage de milliers de fillettes. Le seul et dernier espoir des afghans, c’est de se révolter et de renverser ceux qui les oppriment et sinon, qu’ils meurent mais qu’ils laissent leur fillettes en paix.

Elles, méritent notre engagement, pas notre renonciation et il vaut mieux que les reporters qui couvrent ces sujets aient une boussole féministe universaliste en bon état de marche dans la tête.Les Afghans n’ont qu’à se prendre en mains et se bâtir un avenir, ils en sont parfaitement capables s’ils le veulent.

Christine Le Doaré

« Mariages forcés. Etre une fille sous les talibans » Sara Daniel L’Obs https://www.nouvelobs.com/monde/20220803.OBS61651/comme-vivre-dans-une-prison-aux-1001-regles-etre-une-fille-sous-les-talibans.html

Ukraine, réforme urgente du droit de Véto du Conseil de Sécurité de l’ONU ! — Les VigilantEs

En Ukraine, l’ONG Human Rights Watch (*1) a documenté des crimes de guerre, en particulier dans les régions qui ont été occupés par les russes à Chernihiv, Kharkiv et Kiev.   « Parmi les 86 prisonniers relâchés en échange de soldats russes, il y avait 15 femmes. Les Russes les ont rasées pour les humilier. […]

Ukraine, réforme urgente du droit de Véto du Conseil de Sécurité de l’ONU ! — Les VigilantEs

Poutine, qui sont ses complices ?

Beaucoup des forces progressistes, antiracistes, de jeunesse et féministes notamment, ne se sont pas senties concernées par l’invasion de l’Ukraine, en tous cas, elles ne se sont pas exprimées ni mobilisées massivement. Ça interroge grandement.

Avec la guerre en Ukraine et l’attitude de Poutine, nous savons désormais que les régimes autoritaires de super-puissances, les autocrates en Russie, Chine, puis en Inde, Afrique … auront bientôt tous les pouvoirs sur la planète. Les démocraties, le régime démocratique même, sont en déclin et sur la défensive. On assiste à l’impuissance des démocraties face aux virilistes qui rêvent de grandeur, d’annexions, d’éternité, de littéralement dévorer le monde.

L’ autocrate Vladimir Poutine est responsable sur tous les plans (juridique, politique …), d’une agression insensée et absolument injustifiée sur un pays souverain, au nom d’une prétendue « dénazification », quand le seul nazi dans l’histoire, c’est lui. Une folie meurtrière qui bafoue toutes les lois de la guerre. Il devra passer devant la justice internationale pour crimes de guerre.

Mais il s’en fiche, totalement, comme d’autres s’en ficheront demain, parce que l’idée même de démocratie ne pèse plus grand-chose, et ce à l’intérieur même de nos régimes démocratiques.

Les régimes démocratiques comme la France sont menacés à l’extérieur de leurs frontières par ce nouvel équilibre mondial, mais aussi à l’intérieur par tous les populistes et souverainistes, qui vont chez nous, de Mélenchon à Le Pen, en passant par Zemmour … Certains les appellent la cinquième colonne. Les souverainistes et les populistes contribuent de l’intérieur de chaque pays démocratique, (C’était flagrant sous Trump aux USA), à affaiblir nos démocraties, alors que la seule solution pour les préserver c’est une Europe forte et soudée autour de valeurs solidaires, et solide sur les questions de sécurité, face à l’islamisme comme aux super-puissance totalitaires telles que la Chine, la Russie, etc.

Zemmour et Le Pen sont des Poutinolâtres, je n’en parle même pas, c’est notoire. Les échanges de SMS entre Marine Le Pen et le Kremlin de Vladimir Poutine au moment de l’annexion de la Crimée prouvent sa collusion. En revanche, Mélenchon est plus ambiguë mais cela revient au même. Clément envers Poutine, en visite à Moscou en 2018, il ne s’est pas exprimé sur les assassinats d’opposants, journalistes …, ni sur l’annexion de la Géorgie ou de la Crimée, au contraire il a déclaré que « l’annexion de la Crimée était une bonne nouvelle ». Il s’est même dit « impressionné par l’ordre et la propreté qui régnaient grâce au régime de Poutine ! Lui qui n’a de cesse que d’agiter les foules et si indulgent devant les dégradations. Il n’a pas manqué de féliciter Poutine pour son action en Syrie. Il avait également déclaré que « le gouvernement post Maïden était putschiste et néonazi ». S’il a semblé soutenir l’Ukraine récemment c’est parce qu’il a bien senti la mobilisation de l’opinion publique en faveur des Ukrainiens. Quand il a déclaré, qu’à la place d’Emmanuel Macron, il «aurait discuté avec Mr Poutine, après j’irai voir Mr Biden, puis je leur dirai : là il faut arrêter», cela en dit long de son arrogance et incompétence. N’avait-il pas aussi déclaré que « l’Otan voulait annexer l’Ukraine » et « qu’il n’y aurait pas d’invasion de l’Ukraine par la Russie » ! Que des gens sincères puissent être tentés de voter pour un tel personnage est tout de même bien mystérieux.

Au contraire, je pense désormais qu’il faut tout faire pour combattre les influences mortifères qui nous rongent de l’intérieur. Ceux qui ne l’ont pas compris, arcboutés sur le vieux logiciel « les USA contre reste du monde » et « l’Otan grand satan » notamment, font partie du problème.

Pour construire une Europe politique et militaire capable de défendre les valeurs démocratiques, il nous faut une France qui ne doute pas de son identité ni de ses valeurs, la laïcité … tout autant qu’elle refuse de se laisser menacer par des séditieux en jaune, rouge ou brun qui rêvent de totalitarisme. Une Europe plus sociale, mieux régulée, moins bureaucrate, plus agile est la seule chance d’indépendance, de liberté et de prospérité pour notre continent.

En tant que féministe, je suis d’autant plus consciente des dangers populistes et souverainistes, que les forces à l’oeuvre derrière ces idéologies et partis-pris politiques parfois présentées comme révolutionnaires, sont passéistes, conservatrices et non sans risques pour les droits et libertés des femmes. Un monde machiste où des virilistes super-puissants, protégés par la menace de l’arme atomique, se partagent la planète comme aux pires heures de l’Histoire. Un monde d’arbitraire et de violence, terrifiant pour les plus vulnérables. Je n’en reviens pas que le mouvement féministe ne se soit pas prononcé ni mobilisé contre la guerre en Ukraine, totalement déconnecté des réalités du monde. Pas même pour le 8 mars. C’est impardonnable, inoubliable. Une faute majeure qui entachera à jamais le mouvement féministe.

Je ne pardonne pas aux attentistes, qu’un recours à une Europe plus forte ou à l’Otan, gênait aux entournures, d’être restés sur leur quant à soi, au mieux condamnant tardivement et du bout des lèvres, l’invasion de l’Ukraine. A l’évidence, pour se comporter de la sorte, il faut n’avoir rien compris au rééquilibrage des rapports de force mondiaux, ni aux plus grands dangers qui nous menacent. Beaucoup des forces progressistes, antiracistes, de jeunesse et féministes notamment, ne se sont pas senties concernées. Ça interroge.

C’est aussi avec cet éclairage que nous devrions envisager les #Présidentielle2022 malheureusement, je ne vois rien de tel dans les médias ni dans les prises de paroles des politiques, quelques rares exceptions mises à part. Bientôt nous n’aurons plus aucun avenir, aucune liberté, aucun droit du tout, si nous n’avons pas pour priorité de contenir voire éliminer les forces virilistes et totalitaires qui nous menacent.

Christine Le Doaré

Pétition ARRETEZ POUTINE – STOP PUTIN ! — Les VigilantEs

A signer ICI : https://www.change.org/p/arretez-poutine-stop-putin?recruiter=1950026&utm_source=share_petition&utm_medium=twitter&utm_campaign=share_petition&utm_term=14785411a4d840758ef1df28aa4ecf07&recruited_by_id=f9481dc0-f690-012f-008e-4040aa777426 Iryna Tsvila, auteure, combattante pour la liberté de l’Ukraine Pétition féministe ARRETEZ POUTINE – STOP PUTIN ! Les VigilantEs – Réseau de féministes universalistes et laïqueset les signataires de la pétition A l’adresse de :–       L’ONU, du Conseil des Droits Humains de L’ONU–       La Commission Européenne, […]

Pétition ARRETEZ POUTINE – STOP PUTIN ! — Les VigilantEs

Pour un 8 mars féministe, non à la guerre en Ukraine !

L’armée ukrainienne est composée à 17% de femmes, Iryna Tsvila a été tuée dans la bataille de Kiev
alors qu’elle tentait de freiner l’avancée des chars russes.

Bientôt le 8 mars 2022, Journée Internationale de lutte pour les droits des femmes. Dans le contexte de guerre en Ukraine, cette journée prend une tournure toute particulière.

Tout d’abord, rappelons que le 8 mars c’est toute l’année. Sur le terrain, dans les entreprises, administrations, ministères et partout, des militantes oeuvrent toute l’année pour l’émancipation des femmes et l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Le 8 mars c’est seulement la journée pour tirer des bilans et mettre nos luttes en lumière et en perspective. Où en sommes-nous en France et partout dans le monde ? Que reste-t-il à accomplir ? Quelles sont les priorités ?

En tant que féministes, la priorité des priorités cette année, c’est selon moi, d’unir nos voix pour mettre un terme à la guerre en Ukraine que Poutine vient d’envahir. L’autocrate viriliste, mégalomaniaque et paranoïaque, est conscient que son pays est en déclin (pouvoir d’achat environ à la soixantième place mondiale), alors pour se maintenir au pouvoir, il entraîne toute sa population dans une chimérique reconquête de l’URSS et tant qu’il y est, de la grande Russie tsariste. Poutine est allé jusqu’à mettre la force dissuasive russe, c’est-à-dire nucléaire, en alerte. C’est dire sa détermination et le niveau de sa belliqueuse démence.

Beaucoup d’Ukrainiennes et Ukrainiens ont fait le choix de rester et de résister, à l’instar de leur président. Leur courage force le respect. Désormais la terreur s’abat sur eux et il est à craindre que les femmes soient victimes d’exactions et de violences sexuelles, comme c’est le cas dans toute guerre.  L’armée russe, mais aussi l’armée du Tchétchène Kadyrov, la Force Wagner milice de moins en moins secrète au service des basses œuvres du Kremlin, sont à la manoeuvre. L’armée ukrainienne est composée à dix-huit pour cent de femmes. Des femmes vont donc aussi mourir en défendant leur pays.

Heureusement, l’Europe a présenté un front uni comme jamais, de lourdes sanctions économiques pèsent sur la Russie, des armes ont été financées et livrées, une aide humanitaire et une assistance aux réfugiés ont été mis en œuvre, des médias russes ont été interdits … En compromettant la paix et la stabilité de l’Europe, Poutine a provoqué une prise de conscience des principaux pays européens : l’Union n’a pas d’autres choix que de devenir puissante sous peine d’être réduite au silence par de superpuissances mégalomaniaques. Des pays de l’est ont même demandé à rejoindre l’OTAN qui était quasi moribonde.

Même en Russie, des opposants ont réussi à faire entendre leurs voix avec une lettre ouverte de scientifiques, des manifestations dans les grandes villes, des démissions en série dans les milieux culturels et intellectuels. Les féministes ne sont pas en reste et la résistance féministe anti-guerre s’organise en Russie : plus de cinq mille activistes sont réuni.es dans une chaîne tg et ont établi un Manifeste. Ces groupes participent aux manifestations d’opposition à la guerre à Moscou, Saint-Pétersbourg, Novosibirsk et Kazan. Elles bravent un régime totalitaire, les féministes françaises doivent être à leurs côtés.  

Des soutiens, l’autocrate n’en manque pourtant pas, d’autres pays de l’Est se sont alignés comme la Biélorussie par exemple. Et même en France, à droite comme à gauche, nombreux sont ceux qui ne cillent pas devant une Russie qui vise délibérément des civils Ukrainiens, envoie sa police arrêter les opposants russes à la guerre, musèle les médias de son pays, et dont les services secrets mènent une cyberguerre à nos démocraties. Ceci devrait nous inciter à comprendre que s’attaquer aux seuls identitaires, comme le font le plus souvent les universalistes, est insuffisant, les souverainistes aussi représentent un sérieux danger.

A l’occasion du 8 mars, sont proposés désormais tout un tas d’évènements plus ou moins convaincants. A Paris, est prévue une manifestation dont nous ne savons pas grand-chose si ce n’est qu’elle a le soutien de partis et syndicats d’extrême-gauche. Une grève est également organisée. En tant que féministe universaliste je ne suis pas certaine de me retrouver dans ces mobilisations. Quel peut bien être le sens d’appeler les femmes à une grève pour :

  • « Affirmer notre solidarité avec les femmes du monde entier » ? Une solidarité ça s’exerce, pas besoin d’une grève !
  •  « L’allongement des délais pour l’IVG » alors qu’ils viennent juste d’être allongés ?
  • « Lutter contre les violences sexistes et sexuelles ; l’égalité salariale et professionnelle », sans même faire le point sur les dernières mesures adoptées, les évaluer … pour revendiquer des mesures précises ?

« Ne nous libérez pas on s’en charge », mais faire grève pour exiger d’être libérées ? J’ai du mal à suivre cette logique pétrie de contradictions. Bien entendu en tant que féministes, le 8 mars, il nous faut continuer d’agir pour l’émancipation et l’égalité en France. Tout n’est pas gagné pour les femmes en occident loin de là. Dans bien des domaines, il faut continuer de se battre : santé, travail, etc. et surtout, le harcèlement de rue, les agressions, les violences sexistes et sexuelles qui sont toujours massives.

Mais pour ce 8 mars 2022, la priorité des féministes devrait être selon de moi de soutenir les Ukrainiennes et Ukrainiens plongé.es en pleine tourmente, et surtout tenter de prévenir toute violence à l’encontre des femmes Ukrainiennes. A court terme, nous devrions aussi nous engager pour un renforcement de l’Europe qui seule pourra nous protéger de tels conflits à l’avenir.

Au plan des droits des femmes, nous devons soutenir les initiatives de solidarité internationale envers les femmes qui dans nombre de pays subissent des discriminations et des violences inacceptables, au premier chef les Afghanes que ce nouveau front Ukrainien, ne doit pas nous faire oublier. Une action d’envergure est prévue à Bruxelles pour soutenir les femmes afghanes.

Nous devons également intensifier nos efforts contre tous les intégrismes, dont l’islamisme qui dans une logique séparatiste et communautaire fait peser sur des femmes musulmanes des diktats sexistes aux conséquences dramatiques. Bien sûr le voilement, l’enfermement communautaire, les mariages forcés, et les violences exercées sur les jeunes filles dans les quartiers, comme vient de nous le rappeler le jugement par trop clément des agresseurs sexuels de Shaïna, retrouvée morte, poignardée puis brûlée vive.

Ce n’est pas le travail qui manque. Je ne suis pas de ceux qui accusent les féministes de ne pas en faire assez, comme sont si prompts à le faire ce qui ne font rien en matière de droits des femmes, mais le mouvement mainstream devra se recentrer et établir des priorités pour venir à bout des pires violences contre les femmes.

8 mars 2022 NON A LA GUERRE EN UKRAINE !

Force et courage aux féministes universalistes.

Christine Le Doaré

Photo : L’armée ukrainienne est composée à 17% de femmes, Iryna Tsvila a été tuée dans la bataille de Kiev alors qu’elle tentait de freiner l’avancée des chars russes.

Les féministes russes mobilisées :

https://jacobinmag.com/2022/02/russian-feminist-antiwar-resistance-ukraine-putin?fbclid=IwAR1wvHEJqQsh_isdhxeA0sagEH4sFlfyTLdM02GCXqbA7_ETiNQeM4dGa3I

Les féministes russes mobilisé.e.s

Féminisme-LOVE

Un petit cadeau de Sainte-Valentine pour marquer le coup. Je vous offre une formation accélérée en Féminisme-LOVE. Ce féminisme doudou, qui plaît tant, et rafle tous les suffrages. Trop de succès pour être crédible ? Mais non, mais non, allez, lancez-vous, vous le valez bien vous aussi ! Je vous offre le mode d’emploi, vous allez voir, c’est facile.

Il y a plusieurs techniques éprouvées mais le mieux encore, c’est d’écrire un livre ou une pièce et de dire sans ciller :

1. Il ne faut pas faire la guerre aux hommes, ils ne méritent pas ça. L’idée générale, c’est de faire comme si vous ne saviez pas que seules les femmes sont mariées de force, excisées, violées, prostituées, assassinées … Ne vous demandez pas de quelle guerre il peut bien s’agir, faites comme si vous saviez.

Globaliser, chercher à se venger, bafouer la présomption d’innocence, sont à l’évidence des erreurs néfastes et contreproductives, nous sommes bien d’accord la-dessus. En se concentrant tous sur les violences pour les réduire, il y a fort à parier que moins de femmes victimes désespérées tomberaient dans l’excès et useraient de ces formes de justice expéditive. Certes, mais faut savoir ce que vous voulez, alors ne le rappelez pas. Faîtes comme si, avant de sauver les femmes des tous les dangers qui pourrissent leur vie, il faut aimer très fort les hommes. Oui, je sais bien, ils le sont aimés, c’est tant mieux d’ailleurs et il n’y a aucun risque que cela change de sitôt, mais vous devez vous convaincre qu’aimer les hommes est l’enjeu actuel prioritaire de notre civilisation. Si vous n’y arrivez pas, lisez Todd ça vous aidera.

2. Ensuite, vous dites : les femmes et les hommes doivent lutter ensemble, c’est ça le féminisme universaliste.

Vous savez parfaitement que le féminisme universaliste, c’est bien autre chose : c’est notamment un féminisme de solidarité avec les femmes du monde entier et qui ne donne pas prise à aucun relativisme culturel, etc. Aucune importance, personne ne va entrer dans les détails.

Vous avez déjà entendu dire que si les hommes doivent s’impliquer, ce sont bien les femmes qui arrachent peu à peu leurs droits et libertés. Affaire de rapports de force en somme. Aussi, tant que le système patriarcal ne sera pas de l’histoire ancienne, les féministes attendent des hommes pro-féministes, qu’ils ne parlent surtout pas en leur nom ou à leur place, mais mettent en valeur leurs luttes et travaux. Eux, doivent travailler sur la virilité toxique, convaincre d’autres hommes, ne pas chercher à gagner des « bénéfices secondaires » en s’engageant. Ils devraient aussi avoir la décence de ne pas adouber des féministes qu’ils sélectionnent parce qu’elles n’égratignent pas trop la domination masculine, leur égo, … Stop, surtout, ne dites pas ça. Vous seriez immédiatement grillées. Le Féminisme-LOVE tolère assez mal les féministes avisées et lucides. Le féminisme universaliste, vous l’incarnez, puisqu’ils vous l’ont dit. Il n’y a guère de féministes universalistes derrière vous, aucune importance. Vous n’y connaissez pas grand-chose au féminisme, son histoire, ses luttes, mais vous, avez une cour, des groupies et raflez tous les prix. C’est l’essentiel.

En résumé, rien de bien compliqué. Vous vous en tenez à ces deux idées.

Bien sûr il est permis de douter que ce « féminisme universaliste » ne vienne à bout du système patriarcal, pas plus que ne le feront les néo-féminismes. Mais ne vous engagez surtout pas sur ce terrain glissant.

Vous vous dites malgré tout que ce féminisme pourrait contribuez à renforcer les néo-féminismes parce qu’il délaisse nombre de discriminations et violences qui frappent tjrs les femmes occidentales. Il se focalise sur communautarisme, voile … et l’anti-wokisme, ce mouvement sectaire qu’il faut bien sûr combattre, mais négliger tout le reste n’est-ce pas envoyer des femmes vers les néo-féminismes ?

Si vous continuez à douter, vous allez avoir du mal à passer au niveau 2. Concentrez-vous et apprenez les points 1 et 2 par cœur. Avec un peu de chance et de persévérance, et si vous occupez déjà une position plus ou moins publique ou dans les médias par exemple, vous verrez, vous n’allez pas tarder à me remercier. Mais je vous en dispense, c’est cadeau ! Ce n’est pas tous les jours la fête de SaintTrucRosesDuKenya et je tenais à marquer le coup.

#FéminismeLOVE

Christine Le Doaré

Des écologistes défendent le hidjab en Conseil de Paris ! — Les VigilantEs

Championnes d’Arabie Saoudite Lors d’une délibération présentée au Conseil de Paris ces 8 et 9 février, par Anne-Claire BOUX (groupe écologiste), adjointe à la maire de Paris en charge de la politique de la ville, et concernant des subventions à 54 associations dont le Football Club Paris20, le débat a dérapé et a fini par porter […]

Des écologistes défendent le hidjab en Conseil de Paris ! — Les VigilantEs

Le lexique trans du Planning est une provocation

J’ai lu en détail le «Lexique trans» du PF (Planning Familial) et je suis choquée. Je précise, je suis féministe et lesbienne et non pas une réactionnaire de la pire espèce.  

La dérive du planning familial continue vers toujours plus de relativisme culturel, défense du symbole religieux d’infériorisation et invisibilisation des femmes, le voile, défense du système prostitutionnel et maintenant un lexique trans qui dépasse l’entendement. Cette association devrait se rappeler qu’elle est liée au mouvement féministe et qu’elle touche des subventions publiques.

En préambule, le PF croit bon de préciser que rien, pas même ce lexique, ne peut faire consensus «de par l’autodétermination des individus, la fluidité, l’évolution du langage» ! C’est donc le règne de l’identité à la carte et morcelée jusqu’à l’infini.

J’ai relevé sept termes et définitions qui selon moi sont sujets à caution. Je garde pour la fin la section Inclusion dans les termes LGBTQI+ qui m’a bouleversée.

  • « LGBTQIA+ : Lesbiennes, Gays, Bi, Trans, Queer, Intersexes, Asexuel·le·s ou Aromantiques, le « + » indiquant la non-exhaustivité, incluant toute identité de genre ou orientation marginalisée. »

L’homosexualité phagocytée par des états qui ne la concernant pas plus qu’elle ne concerne l’hétérosexualité. Pourquoi les questions trans et d’identité sexuelle ou de transidentité, relèveraient-elles de l’homosexualité plus que sur l’hétérosexualité ? L’orientation sexuelle n’a strictement rien à voir avec l’identité de genre ou sexuelle.

Que peut bien signifier aujourd’hui l’acronyme à rallonges LGBTQIA+ ? Au départ, il y avait un mouvement de libération homosexuelle et on parlait d’homosexualité, de gays et de lesbiennes, de bisexuels aussi. Désormais c’est trop binaire. Plutôt que d’ajouter des lettres, il faudrait se demander à quoi rime de garder le L qui n’est plus représenté. Seuls les trans et les gays ont encore voix au chapitre dans les mouvements et cultures LGBT++++++

  • « Genre : Classe sociale construite culturellement. En occident, cela admet deux catégories, dont une dominée : les femmes ; et une dominante : les hommes. Genre est également utilisé en raccourci pour désigner l’identité de genre. »

Le genre est en effet une construction sociale. La culture patriarcale a attribué des rôles normés et stéréotypés à chacun des deux sexes. Le sexe en revanche est une réalité biologique (chromosomes, hormones, appareils génitaux, caractères secondaires, etc.). Les rôles sociaux de genre peuvent être déconstruits, dépassés, les sexes eux restent une réalité biologique incontournable. Les différences sexuelles sont une réalité, les féministes affirment qu’elles n’ont pas à être hiérarchisées ni servir de prétexte à la domination masculine.

  •  « Assignation à la naissance : À la naissance, les médecins décident, selon des normes de longueur du pénis/clitoris, si l’individu est un garçon ou une fille. »

Non, les médecins à la naissance savent s’ils ont affaire à un garçon ou une fille parce que les organes génitaux sont très différents. La longueur du pénis ou du clitoris leur importe peu, on n’est pas dans un casting de film pornographique. En revanche, la détermination du sexe pose problème dans le cas de personnes intersexuées qui naissent avec des variations de leurs caractéristiques sexuelles (organes génitaux atypiques, production atypique d’hormones, constitution génétique atypique au plan chromosomique). Ce qui représente environ 1,7% des naissances. Les droits des personnes intersexuées doivent être respectés.

Le terme assignation à la naissance, est accusateur, comme s’il y avait une intention coupable derrière un simple constat.  

  • « Personne cis : Personne ne se ressentant pas d’un autre genre que celui qu’on lui a assigné à la naissance. On admet que l’adjectif cis est le diminutif de cisgenre.

Ce terme sous-entend que chacun devrait vérifier être bien conforme au sexe constaté à la naissance. Il est utilisé pour déconsidérer les personnes qui se satisfont de leur sort, ne militent pas pour une fluidité de genre ou la transidentité. Les cis-genres sont suspects dans la bouche des trans-activistes.

  • « Cisnormativité : considérer le fait d’être cis comme « normal », allant de soi, comme la référence par défaut, de marginaliser tout ce qui en sort. »

Dans leur immense majorité les êtres humains naissent femmes ou hommes et en sont satisfaits. L’adolescence est une période de questionnement et de doute, pas seulement sur l’identité sexuelle, sur à peu près tout. Tout le monde ou presque finit par en sortir. En outre, se sentir en accord avec le sexe constaté à la naissance ne signifie pas qu’il faut se conformer aux rôles sociaux-culturels stéréotypés impartis aux femmes et aux hommes. Il n’est interdit à personne de développer une personnalité originale. Il peut y avoir autant de sortes d’hommes et de femmes que d’individus. Les personnes qui pensent être nées dans l’autre sexe que le leur sont une ultra-minorité. Leur nombre augmente parce que la mode est au genderfluid et que la jeunesse résiste difficilement au mimétisme.Une mode qui peut aussi avoir de graves conséquences pour ceux qui trop jeunes sont entraînés dans un parcours de transition et le regrettent quelques années plus tard. Les dernières affaires judiciaires contre les centres de réassignation de genre notamment en Angleterre, devraient nous en convaincre.

  • « TERF (*Trans Exclusionnary Radical Feminist) : Désigne une fraction de féministes et d’individu·e·s luttant contre les droits des personnes trans au nom de la sécurité des femmes cis dans les espaces non-mixtes (toilettes/prisons). Utilisé à tort pour désigner les personnes transphobes en général. »

Cette expression sert à attaquer les féministes et lesbiennes radicales, et de plus en plus, toute personne opposée aux mesures favorables aux trans qui mettent en danger des droits des femmes. Il sert à interdire des prises de parole, notamment dans des conférences et à nuire à la réputation des personnes ciblées, comme dans le cas de JK Rowling. Il est devenu interdit de poser une question, d’émettre un doute ou de formuler une critiques sous peine d’être harcelée et menacée.

  • « Mâle/Femelle : Utilisés surtout pour étudier la reproduction sexuée chez diverses espèces, il convient de ne pas les employer pour caractériser nos congénères humains. Ces termes binaires ne reflètent pas la variété de nos corps et de nos vécus. Comme on l’a vu plus haut, le sexe est un construit social. Un pénis est un pénis, pas un organe sexuel mâle. »

La reproduction des mammifères dont nous sommes est sexuée, elle résulte de la rencontre d’un ovule femelle et d’un spermatozoïde mâle.

 « Le sexe est un construit social » non, le sexe est une réalité biologique, le genre lui est un construit social ; si le genre peut être déconstruit, le sexe est une réalité biologique intangible.

« Un pénis est un pénis, pas un organe sexuel mâle » Non, un pénis est un organe de l’appareil reproducteur masculin. Ce n’est pas pour rien si des hommes trans, F to M, subissent une phalloplastie pour s’en faire fabriquer un ersatz.

La section Inclusion dans les termes LGBTQI+ est insensée.

  • « Lesbienne » et « gay » sont bien connus, mais souvent ciscentrés.
    Il est important de comprendre qu’un couple de lesbiennes peut, par exemple, être composé d’une femme cis et d’une femme trans, ou qu’un homme gay peut avoir une vulve.

L’homosexualité est mieux acceptée, l’homophobie est réprimée par la loi, mais tout n’est pas parfait, loin de là. Pourtant, selon les trans-activistes, les personnes homosexuelles seraient des oppresseurs comme les autres. Le terme cis-centré implique que les personnes homosexuelles sont coupables d’être attirées par des personnes de leur sexe. Être cis-genre et homosexuel est devenu suspect.

Selon des trans-activistes, une lesbienne conforme à son sexe de naissance attirée par des femmes ne devrait pas avoir de préjugés et désirer de la même manière des trans femmes (M to F) avec pénis puisqu’un pénis n’est pas un pénis que des femmes cis-genre. Il en va de même pour les gays bien sûr puisqu’une vulve n’est pas une vulve. Notons que cette seconde affirmation est moins fréquente. Ce sont les femmes trans, hommes d’origine qui cherchent à s’imposer. Les reproches faits aux lesbiennes par des trans-activistes de ne pas vouloir coucher avec des femmes trans M to F sont fréquents et vont souvent sur les réseaux sociaux jusqu’aux pressions voire menaces. On peut s’étonner que personne ne leur demande pourquoi une lesbienne aurait plus envie de coucher avec une trans femme M to F qui a gardé son pénis qu’avec un homme cis-genre ?

Dans tous les cas, quand on réclame des droits et libertés, est-on en droit d’exiger le désir des autres et de leur imposer les siens ?L’accusation de dictature des minorités concernant les trans-activistes a probablement pour origine ce genre d’injonctions abusives.

« La définition consensuelle des personnes bi serait «attirées pour les hommes et les femmes ». Mais cette définition est binaire, et a pu être qualifiée de transphobe. » Une personne qui aime indifféremment les hommes et les femmes, s’attachant avant tout à une personnalité, peu importe son sexe/genre est désormais elle aussi accusée de transphobie.

Quand on pense que le rôle du PF c’était notamment d’aider les jeunes – et pas seulement – à se protéger pour avoir une vie sexuelle libre et épanouie, quel vertige ! Je vais leur offrir mon essai « Fractures! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger » récemment paru aux éditions Double Ponctuation, qui traite notamment de ces questions, on ne sait jamais, des fois que ça leur ouvrirait de nouveaux horizons. On peut toujours rêver, non ?

Christine Le Doaré

Lexique trans

Introduction

Ce lexique a été établi pour accueillir le plus respectueusement l’ensemble des personnes. Les définitions présentées font consensus dans notre groupe, mais ne feront jamais l’unanimité. Aucune ne le fait partout, de par l’autodétermination des individus, la fluidité et l’évolution du langage. Vous pourrez donc rencontrer des personnes qui n’auront pas les mêmes définitions. Il convient, bien sûr, de s’adapter aux façons dont les personnes s’auto- déterminent. Ce lexique est rangé dans l’optique d’un apprentissage progressif, chaque terme donnant les clefs pour comprendre les termes suivants.

Termes liés aux transidentités

Transidentités : ensemble des vécus trans. Il convient de l’accorder au pluriel pour affirmer la diversité des vécus trans.

LGBTQIA+ : Lesbiennes, Gays, Bi, Trans, Queer, Intersexes, Asexuel·le·s ou Aromantiques, le « + » indiquant la non-exhaustivité, incluant toute identité de genre ou orientation marginalisée.

Genre : Classe sociale construite culturellement. En occident, cela admet deux catégories, dont une dominée : les femmes ; et une dominante : les hommes. Genre est également utilisé en raccourci pour désigner l’identité de genre.

Sexe : Construit social basé sur des observations moyennes des différences biologiques entre les genres. Il est communément admis scientifiquement que le sexe est un spectre. Peut également désigner l’appareil génital

Assignation à la naissance : À la naissance, les médecins décident, selon des normes de longueur du pénis/clitoris, si l’individu est un garçon ou une fille.

AMAB (acronyme de Assigned Male At Birth) : Personne assignée homme à la naissance.

AFAB (acronyme de Assigned Female At Birth) : Personne assignée femme à la naissance. Ces acronymes sont à proscrire pour désigner des personnes. Ils ne servent qu’à renseigner sur l’assignation qu’a subi un individu, à ne faire que si nécessité absolue dans le contexte.

Identité de genre : Ressenti interne du genre de l’individu. Indépendamment de son assignation, du regard de la société ou de son apparence/expression de genre

Expression de genre : Ensemble de caractères visibles pouvant amener à catégoriser une personne comme à un genre ou l’autre (corps, vêtements, maquillage, parfum, attitude, …). L’expression de genre peut être différente de l’identité de genre, que cela soit voulu par l’interessé·e ou pas. Elle ne suffit pas à déterminer le genre de quelqu’un·e.

Personne trans : Une personne trans est une personne qui n’est pas du genre qu’on lui a assigné à la naissance. On admet que l’adjectif trans est le diminutif de transgenre. D’autres versions peuvent exister, mais elles sont propres aux interessé·e·s et ne devraient pas être utilisées par des personnes non concerné·e·s.

Personne cis : Personne ne se ressentant pas d’un autre genre que celui qu’on lui a assigné à la naissance. On admet que l’adjectif cis est le diminutif de cisgenre.

Femme trans : Femme AMAB.

Homme trans : Homme AFAB

Personne non-binaire (NB) : Personne dont le genre n’est pas « homme » ou « femme » : cela peut être une combinaison, une absence (agenre), ou un genre autre. D’après notre définition, les personnes non-binaires sont inclues dans les vécus trans. Mais certaines peuvent ne pas se définir trans. Chaque personne NB peut avoir ou non un besoin de transition médicale et/ou administrative.

Transition : Indifféremment utilisé pour désigner une transition médicale (hormones, chirurgies, autres) et/ou sociale et/ou administrative, la transition est l’ensemble des actes que va accomplir une personne trans afin de se sentir mieux dans son genre ou pour cispasser.

Cis·passing : Le passing désigne une expression de genre permettant clairement d’identifier une personne comme d’un genre ou l’autre (ou pas du tout pour les passings androgynes). Le cispassing désigne le fait qu’une personne trans « passe » comme une personne cis. On dira alors qu’elle cispasse.

Stealth (anglais pour « furtif », « sous-marin ») : On dit d’une personne trans qui a un cispassing et qui ne révèle pas qu’elle est trans qu’elle est « stealth ». Souvent le seul moyen pour une personne trans d’aspirer à une vie un tant soit peu « normale », moins exposée aux violences.

Out (anglais pour « sorti·e » du placard) : Par opposition à stealth, une personne trans « out » ne cherche pas à passer pour cis (indépendamment de son cispassing)

Coming-out (« sortie du placard »): Déclarer à quelqu’un·e que l’on est trans (ou LGBTQIA+) et indiquer son genre. Une personne trans peut être amenée à faire son coming-out à plusieurs moments de sa vie, en fonction de ses proches/ami·e·s et de sa situation.

Outing/outer : Révéler qu’une personne est trans (ou LGBTQIA+). L’outing ne doit JAMAIS se faire sans le consentement de la personne concernée. Et cela peut être considéré, dans le code pénal, comme une atteinte à la vie privée.

Dans le placard/closet : dans le cadre d’une personne trans, se dit quand elle se fait toujours passer pour son genre d’assignation, et n’a pas fait de coming-out. Utilisé également par l’ensemble de la sphère LGBTQIA+.

Dysphorie de genre : Sensation d’inconfort, de détresse ou de rejet résultant de son assignation à la naissance. Elle peut être liée au corps et/ou à des critères sociaux. Ce terme d’origine médicale est souvent utilisé de façon abusive, comme un critère. Or, une personne trans ne ressent pas nécessairement de la dysphorie. Cette dysphorie peut, en revanche, être déclenchée par des situations qui peuvent sembler anodines aux autres.

Euphorie de genre : Sensation de bien-être ou de confort résultant de se reconnaître dans son genre que cela soit socialement ou corporellement. L’euphorie de genre peut être déclenchée chez les personnes trans par toutes sortes de situations, qui ne correspondent donc pas nécessairement à des stéréotypes de genre !

Caractéristiques sexuelles : Ensemble des caractères sexués : hormones, organes internes, organes externes, chromosomes, poitrine, pilosité, répartition des graisses, …

Hormones : Dans le cadre des transitions médicales de personnes trans, celles-ci sont souvent amenées à prendre des hormones dîtes sexuelles : œstrogène et progestérone pour les femmes trans, testostérone pour les hommes trans). On parle de THS (traitement hormonal de substitution, ou de THF ou THM (traitement hormonal « féminisant »/« masculinisant »)

Dicklit : Clitoris ayant changé sous l’action d’un THS. Des hommes trans ou des personnes NBs, hormoné·e·s ou non, utilisent également ce terme pour désigner leur clitoris.

Femmis/Ladyck : Pénis ayant changé sous l’action d’un THS. Des femmes trans ou des personnes NBs, hormoné·e·s ou non, utilisent également ce terme pour désigner leur pénis.

SRS (Sex Reassignment Surgery): Chirurgie génitale. Souvent appelé LA chirurgie, à tort. Elle en incluse des diverses et variées, et toutes les personnes trans n’en ressentent pas le besoin. Elle n’est légalement plus exigée pour un changement d’état civil.

Transphobie : Discrimination/haine/aversion/rejet des personnes trans. La transphobie ordinaire paraît souvent anodine aux personnes cis. Ne pas respecter l’identité d’une personne en est un exemple. La transphobie peut être intériorisée, amenant une personne à se haïr elle-même ou d’autres personnes trans.

Morinom ou deadname : Nom donné à la naissance et rejeté car renvoyant à l’assignation. Si celui-ci n’est pas rejeté, ça peut être « ancien nom », ou « nom civil » s’il n’est pas changé.

Mégenrer : Utiliser un pronom ou des accords qui ne sont pas ceux utilisés par la personne. Si le mégenrage est volontaire, il s’agit d’un acte transphobe particulièrement blessant. S’il est accidentel, mais répété parce que la personne ne souhaite pas réellement s’en préoccuper, on considère cette négligence comme un transphobe également.

Normativité : imposer une situation comme normale, allant de soi, alors qu’elle n’est qu’un élément culturel encouragé.

Hétéronormativité : considérer le fait d’être hétéro comme « normal », allant de soi, comme la référence par défaut et de marginaliser tout ce qui en sort.

Cisnormativité : considérer le fait d’être cis comme « normal », allant de soi, comme la référence par défaut, de marginaliser tout ce qui en sort.

Queer : Ancienne insulte (anglais pour « bizarre, tordu ») réappropriée par des personnes qui se revendiquent de façon politique en dehors des normes hétéro-cis.

CEC (*Changement d’État Civil) : Désignant la plupart du temps l’acte de changement de sexe à l’état civil (+ prénom éventuellement) qui se fait devant le Tribunal de Grande Instance. Il peut également désigner l’acte de changement de prénom en mairie.

TERF (*Trans Exclusionnary Radical Feminist) : Désigne une fraction de féministes et d’individu·e·s luttant contre les droits des personnes trans au nom de la sécurité des femmes cis dans les espaces non-mixtes (toilettes/prisons). Utilisé à tort pour désigner les personnes transphobes en général.

Termes liés à tort aux transidentités

Travesti·e : Personne adoptant une expression de genre du « genre opposé » à des fins d’amusement, artistique ou d’excitation.

Drag-queen, drag-king, drag-queer : Personne se travestissant dans une performance artistique reprenant les codes culturels drag, caricaturant généralement les codes genrés.

Termes à ne pas utiliser

Mâle/Femelle : Utilisés surtout pour étudier la reproduction sexuée chez diverses espèces, il convient de ne pas les employer pour caractériser nos congénères humains. Ces termes binaires ne reflètent pas la variété de nos corps et de nos vécus. Comme on l’a vu plus haut, le sexe est un construit social. Un pénis est un pénis, pas un organe sexuel mâle.

Masculin/Féminin : Adjectifs se référant à une adéquation avec des stéréotypes genrés. Il peut être tentant de les utiliser, mais demandez-vous au préalable si leur utilisation ne sera pas vécue comme un jugement (qu’il soit positif ou négatif) du cispassing de quelqu’un·e.

Personne issue de la transidentité : Des personnes considérant leur transition « achevée » utilisent parfois ce terme. À ne pas utiliser sur des personnes n’utilisant pas le terme elles- mêmes. Il implique qu’être trans serait limité à un parcours avec un début et une fin.

Changer de sexe : Ça se réfère souvent, dans l’imaginaire collectif, à « LA chirurgie » (SRS). En fait, les caractéristiques sexuelles de personnes, qu’elles soient cis ou trans, ne sont pas binaires et peuvent changer tout au long de leur vie.

Changer de genre : Une personne trans ne change généralement pas d’identité de genre ; elle l’affirme, la révèle ou l’assume. Dans une approche matérialiste du terme genre, en tant que classe sociale, le « genre » d’une personne trans n’est jamais tout à fait du genre femme ou homme, puisque cela peut dépendre de ce que son interlocuteurice sait ou perçoit.

Naître dans le mauvais corps : Se focaliser sur les le corps des personnes trans est une erreur commune et stigmatisante. Les difficultés liés à la transidentité découlent de l’assignation à la naissance, non du corps dans lequel on naît. Une personne trans peut tout à fait avoir la sensation d’être née dans un corps qui est bien le sien, en y apportant ou non des modifications pour que son apparence lui convienne d’avantage et/ou soit plus vivable en société.

Transsexuel·le : Ce terme pathologisant, introduit par les psychanalystes dans les années 50 dans le registre de la psychose, est proscrit aujourd’hui. De plus, il répand par son étymologie, la confusion que les transidentités seraient une « sexualité ».

Certaines personnes trans utilisent ce terme, pour diverses raisons qui leur appartiennent. Iels se désignent comme iels le souhaitent. Le diminutif « trans » convient à la grande majorité d’entre elleux.

Transsexualité : synonyme de transidentités. À ne pas utiliser (voir plus haut) Transsexualisme : terme médical utilisé pour catégoriser la transidentité en maladie

mentale, aujourd’hui absent des références scientifiques mondiales.
Travelo, trav, shemale, ladyboy ou pussyboy, femboy, garçon manqué : termes insultants.

Inclusion dans les termes LGBTQI+

« Lesbienne » et « gay » sont bien connus, mais souvent ciscentrés.
Il est important de comprendre qu’un couple de lesbiennes peut, par exemple, être composé

d’une femme cis et d’une femme trans, ou qu’un homme gay peut avoir une vulve.

Il peut aussi arriver par exemple qu’une personne transmasculine, bien que ne se définissant pas femme, garde son identité politique de gouine (réappropriation de l’insulte). Comme toujours, l’important est de respecter la façon dont la personne s’auto-détermine.

La définition consensuelle des personnes bi serait «attirées pour les hommes et les femmes ». Mais cette définition est binaire, et a pu être qualifiée de transphobe.

Le terme pan (attirées par des personnes de tout genre) s’est forgé notamment pour inclure des personnes non-binaires. On constate qu’il est surtout utilisé par les populations jeunes.

Mais d’autres définitions de bi existent, qui s’approchent beaucoup de celle de pan : Homo étant attiré par le même genre; hétéro étant attiré par un autre genre; bi serait « attiré par des personnes du même ou d’un autre genre ».

Plus d’infos sur http://bicause.fr/

La définition consensuelle de l’intersexuation, dans les associations humanitaires, est : «personnes nées avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions typiques du masculin ou du féminin ».

Mais un besoin de définition plus politique a émergé, pour sortir clairement de la pathologisation, et y agréger un vécu social :

«l’intersexuation désigne les expériences des personnes nées avec un corps qui ne correspond pas aux définitions normatives du « masculin » ou du « féminin ». »

Elle sort ainsi de la réalité biologique en devenant une réalité sociale, créée par les médecins, avec des normes sexistes, homophobes et transphobes, qui violent des droits humains en particulier celui à l’intégrité physique. Cette définition permet de sortir des paradigmes médicaux, et évite des divers écueils.

Plus d’infos sur https://cia-oiifrance.org/

Pourquoi les VigilantEs soutiennent le Collectif Féminicides par Compagnons — Les VigilantEs

Nous condamnons fermement l’attitude du Collectif #NousToutes aussi du Planning Familial et quelques autres, envers le Collectif Féminicides par Compagnons ou Ex. Une fois de plus, ces groupes portent préjudice aux droits des femmes et divisent le mouvement féministe. Notre réseau féministe universaliste pointe les limites voire les dangers des idéologies qui, plaquées sur le […]

Pourquoi les VigilantEs soutiennent le Collectif Féminicides par Compagnons — Les VigilantEs

A Marguerite et aux autres

J’ai posté un statut facebook qui a déclenché une intéressante discussion. A cette occasion, j’ai réalisé qu’il y avait un besoin d’échanger sur cette question.

Cela commençait comme ça : j’essaye, mais je n’arrive pas à comprendre la folie de ce monde dans lequel nous sommes désormais plongé.es. Un monde dans lequel une jeune femme comme Marguerite Stern, ex-Femen qui a lancé ces fameux collages féministes, notamment contre les féminicides, craque face à des adversaires haineux, comme si elle était seule au monde.

Elle vient d’annoncer sur Twitter, faire un séjour en hôpital psychiatrique à cause du harcèlement qu’elle subit sur les réseaux sociaux (RS) depuis deux ans, pour ses positions féministes.

Lire cette information sur Twitter m’a peinée et inquiétée, mais m’a aussi donné l’impression qu’elle se pensait réellement seule au monde et n’imaginait pas que d’autres avaient déjà défendu les mêmes idées qu’elle et continuaient de le faire.

Ces jeunes femmes partent en guerre et s’exposent sur les RS jusqu’à l’épuisement, le craquage. Elles semblent croire qu’elles partent de zéro, doivent tout inventer et que personne ne s’est battu ni ne se bat encore, quasiment chaque jour, contre tout ce qui les révolte elles aussi, depuis que le féminisme et les luttes queer-LGBTQI ont dérapé.

Le mouvement queer, si cool en apparence est en réalité, souvent sectaire voire violent, avec des trans-activistes haineux qui vous traitent de TERF, des pro-prostitution qui vous diffament, insultent, menacent, et même de mort.

Pourquoi cette solitude alors que nous sommes un certain nombre à nous être battues, exposées pendant des années, dans nos vies quotidiennes, en vrai et pas virtuellement sur les RS où l’on peut choisir d’apparaître ou pas, de sélectionner son auditoire, de bloquer ses agresseurs … et nous continuons de le faire pour certaines d’entre nous.

Nous, ne faisons pas comme si nous étions seules au monde à porter ces luttes sur nos épaules, nous avons toujours su qu’il y avait d’autres femmes, partout dans le monde, qui pensaient, écrivaient, agissaient, se battaient comme nous, et que nous deviendrions de plus en plus nombreuses,  que nos voix finiraient par porter.

Les mutations et dérives du féminisme et du mouvement LGBT vers l’intersectionnalité, le relativisme culturel ne datent pas d’hier.

La place prépondérante prise par les questions trans posent problème depuis plus d’une bonne décennie. Nos luttes contre le système prostitueur avant le vote de la loi d’abolition prostitution furent difficiles, nous fûmes constamment confrontées à une immense violence de la part du STRASS et de groupes LGBT. Nous dénonçons en tant que féministes universalistes, le patriarcat religieux et son emprise sur les corps et vies des femmes depuis longtemps ; cela passait fort bien quand il s’agissait de l’église catholique, mais avec l’islam, cela nous vaut d’être ostracisées, diffamées, insultées, accusées de racisme.

Je viens d’écrire un livre témoignage et d’analyse sur l’évolution des mouvements féministe et LGBT durant ces trente dernières années.(1) J’ai du mal à les imaginer l’ouvrir ce livre, pourtant, elles comprendraient alors qu’elles ne sont ni les premières ni les seules à affronter les mêmes adversaires, qu’elles ne sont pas plus en danger que nous l’étions et le sommes encore. Au contraire, les prises de position universalistes recommencent à avoir et de plus en plus, d’écho.  

J’ai lu le long interview de Marguerite Stern dans l’Express, mis à part ses questionnements intimes, je n’ai quasiment rien vu que nous n’ayons déjà dit ni écrit et ce, un nombre incalculable de fois. Alors que se passe-t-il avec cette génération ? Trop de personnalisation, trop d’individualisme, trop d’exposition virtuelle ? Pas assez de luttes collectives ni d’appui sur des militantes aguerries ? Le nihilisme propre à la jeunesse ?

J’ai beau savoir la spirale infernale du harcèlement, la violence de certains échanges, et pour cause, j’ai pas mal payé pour le savoir, je n’arrive tout de même pas à m’expliquer ce rapport à l’engagement militant, à la lutte, ce rapport aux adversaires comme aux allié.es que l’on préfère ignorer, snober presque ; et encore moins ce rapport aux RS que l’on ne parvient pas du tout à maîtriser.

Ces jeunes femmes, radicales, engagées contre le mouvement queer/trans-activiste, la prostitution, les intégrismes religieux, le voile … , aussi contre les woke et cancel cultures sont aux antipodes des relativistes et intersectionnelles. Qu’elles existent est formidable, un formidable espoir. Mais elles ne sont pas les seules féministes universalistes, loin de là, et ce n’est pas parce qu’elles sont jeunes que ce qu’elles disent est plus intéressant non plus ; nous leur avons ouvert la voie, et continuons d’agir à leurs côtés, aussi, les voir se débattre et souvent sombrer, est-il particulièrement choquant.

Je trouve ça triste, aussi très inquiétant. Je ne sais pas si des chercheurs travaillent sur ces questions, mais il serait peut-être temps de s’y mettre avant que trop d’entre elles ne se brûlent les ailes ?

Dans tous les cas, je lui, leur, souhaite d’en sortir indemnes, de trouver la force et les ressources de vivre leur engagement en mieux se protégeant. Parce que ce n’est pas fini, loin de là. Il faut durer, avancer, en se sachant nombreuses, en regardant derrière soi, à côté de soi et derrière soi,  le chemin accompli par soi-même et par les autres.

A la suite de ce statut, s’est engagée une discussion dont je retiens quelques idées ;  des pistes de réflexion pour un débat.

Avoir l’impression de devoir repartir de zéro est peut-être le propre de la jeunesse, et la transmission des luttes passées n’est pas toujours suffisante, la solidarité inter-générationnelle non plus. Les « historiques « ont aussi leur part de responsabilité, en tous cas la plupart de celles qui doivent leur carrière au féminisme. A distance des militantes, elles ne réalisent même pas l’élitisme qui est le leur. Elles ne se reconnaissent guère d’héritières,  si ce n’est quelques stars médiatiques. Surtout pas de prise de risque. Pourtant, aucune féministe ne fait sens seule, et des féministes qui par exemple revendiquent la réglementation de la GPA ou qui aurait affiché une étiquette politique plutôt qu’une autre,  n’auraient pas fait consensus à leur époque. Le féminisme c’est d’abord l’histoire de confrontations et de consensus collectifs. En quelque sorte, elles ont pensé partir de zéro elles aussi, malgré toutes celles qui les avaient précédées et dans le monde entier, et s’imaginent maintenant être les dernières. Dans leur tour d’ivoire, n’ont-elles pas brisé une chaine de solidarité, et favorisé une récupération et un dévoiement d’autant plus facile qu’il n’y avait plus de barrage suffisamment puissant ? 

De leur côté, les jeunes générations semblent peu s’intéresser à l’Histoire, aux témoignages et enseignements des militantes plus âgées et toujours actives. Même lorsqu’on les interpelle, notamment sur les RS en suggérant qu’elles ne sont pas vraiment si précurseuses que ça, ou en leur conseillant de lire un livre, elles ne daignent pas répondre. Pourquoi ? Sentiments d’urgence et d’immédiateté mêlés au besoin de se croire individu auto-suffisant et unique ? Incapacité à entendre les autres, toutes à leurs souffrance et à la violence des attaques subies, notamment sur les RS ? En tous cas, la volonté d’échanger et d’apprendre des autres semble bien être absente.

Les formes de lutte ont changé, moins collectives, plus individualistes et solitaires. Les médias encouragent cet isolement en choisissant des égéries, un temps mises en avant. Le risque, particulièrement en matière de féminisme qui génère souvent des oppositions violentes, c’est que l’exposition et l’isolement deviennent trop lourds à supporter. Les médias trouveront vite d’autres candidates, la médiatisation est devenue une manière idéalisée d’exister socialement. Oublier que les luttes sont collectives et ne pas s’appuyer sur d’autres est dangereux, mais l’époque ne sait plus que flatter le narcissisme et la suffisance des individu.es qui font semblant d’ignorer tout ce qu’ils doivent aux autres et finissent par se convaincre qu’ils savent et peuvent tout à eux-seuls, qu’ils et elles sont les meilleurs.

Approfondissons un peu ce phénomène.

Il y a la fabrique des égéries par les médias, universitaires, politiques et divers groupes d’influence qui exhibent sans cesse deux ou trois personnalités censées représenter à elles seules, une idéologie, une lutte, une tendance, qu’en général elles ne connaissent que partiellement. Une universaliste au carré, un peu plus de mainstream qui ne savent plus trop où elles habitent, et enfin stars montées en épingle comme des meringues aussi creuses qu’écoeurantes, des relativistes au féminisme dévoyé mais adoubé par les universitaires et médias qui ont verrouillé nos systèmes de pensée. Médias, politiques et groupes d’influence fonctionnement ainsi par pure commodité, ça leur évite de se casser la tête à chercher d’autres personnes aussi représentatives, voire plus pertinentes. Ils brandissent jusqu’à plus soif la même personne, à laquelle est confié le pilotage de multiples projets, ou encore un siège à de multiples conseils d’administration. Résultat : cette personne ne peut qu’assurer une présence superficielle, pur affichage, l’efficacité on s’en fiche un peu ; puis après un essorage en règle, il ne lui reste plus qu’à se reconvertir, heureusement, le carnet d’adresses a eu le temps de s’étoffer car le pouvoir attire le pouvoir comme le miel, les mouches.

Il y a aussi des personnes qui se dépatouillent un peu plus seules, elles ont été repérées en participant à un mouvement et tentent de rester dans la lumière, en particulier via les RS, mais finissent par craquer, n’en pouvant plus de l’isolement, du harcèlement et des violences qu’elles subissent.

En conclusion, ce que devraient savoir les jeunes féministes qui vont à l’encontre des thèses dominantes du seul féminisme actuellement accepté de la plupart des médias, c’est que l’engagement féministe n’est jamais sans conséquences, aussi, faut-il mieux être bien préparée. S’afficher féministe universaliste et vouloir s’opposer à la tendance mainstream et pire encore, relativiste, n’est pas du tout vendeur, c’est au contraire, très ingrat, usant, parfois désespérant et l’on ne peut tenir sur la longueur que dans le cadre d’un engagement collectif, en s’appuyant sur de plus aguerries que soi et sur leurs travaux.

Dans tous les cas, le débat est désormais ouvert et nous devons pouvoir discuter de tout ceci avant que des jeunes féministes radicales ne le payent bien trop cher. Le féminisme est une lutte de très longue haleine et nous avons besoin d’elles comme de nous toutes.

Christine Le Doaré

(1) https://christineld75.wordpress.com/2021/10/04/parution-essai-fractures/

Fractures! Vidéo Entretien Franc-Tireur

A l’occasion du 25 novembre, Yasmina Jaafar du nouveau magazine Franc-Tireur, a réalisé une vidéo pour le web, les réseaux sociaux de Franc-Tireur, autour de mon livre qui raconte l’évolution parallèle sur une trentaine d’années, des deux mouvements sociaux féministe et LGBT, vers le différentialisme, le relativisme culturel,  les woke et cancel cultures. Un livre témoignage et analyse pour tenter de comprendre comment ces deux mouvements en sont venus, avec violence parfois, à trahir l’universalisme. Et qui propose pour finir, des pistes pour l’avenir.

Voici la vidéo de cette interview qui je l’espère, vous donnera envie de lire « Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger » aux éditions Double Ponctuation.

@franctireurmag #2 paraît ce jour. À l’intérieur, une chronique du livre de @ChLeDoare #Fractures. Découvrez aussi la « Conversation #FrancTireur » menée par @LRMYasminJAAFAR. À la veille du 25.11, l’auteure témoigne de son parcours de militante féministe

La vidéo ⤵️ https://youtu.be/U57yHoxYg3U

Christine Le Doaré, militante féministe, Porte-parole des Vigilantes, et ancienne militante des droits LGBT, dresse un constat lucide sur l’évolution désastreuses des mouvements féministes. 

Son livre « Fractures » vient de paraître aux éditions DOUBLE PONCTUATION. 

Pour les avis de lecture sur le livre, les articles médias nationaux et autres supports, blogs … voir ci dessous l’article Parution Essai Fractures !


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