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Le viol politique de femmes en occident : une sale guerre de civilisation

31535457-il-est-temps-de-mettre-fin--la-violence-des-mots-sur-une-horloge-comme-protestation-de-guerre-ou--laEn Europe, des violences sexuelles, des viols ont été commis par des groupes d’hommes, dans différentes villes et de manière coordonnée. Pire encore, ces violences sexuelles font débat, certain-e-s ne les condamnent pas ou du bout des lèvres et tardivement, du seul fait de l’origine et de la religion des agresseurs.

Des siècles d’injustices, de discriminations et de violences de genre. Des années de luttes féministes pour quelques progrès et puis en un seul weekend, des centaines, des milliers peut-être, de femmes violées dans plusieurs grandes villes européennes.

De nombreux viols sont perpétrés chaque jour dans les pays occidentaux, crime commis dans l’intimité ou dans la rue, par un ou plusieurs coupables ; mais le viol perpétré par des groupes d’hommes à l’occasion de rassemblements publics ou « Taharrush gamea », destiné à terroriser les femmes et les renvoyer à la sphère privée, était jusqu’ici inédit en Europe. Le « Taharrush gamea » qui se pratique dans des pays de culture musulmane, consiste à harceler, attaquer, violer des femmes en grand nombre, dans les lieux publics afin de réaffirmer la suprématie masculine, l’autorité religieuse et politique.

Ces hommes d’origine étrangère,  plusieurs d’entre eux d’Afrique du nord,  beaucoup en situation irrégulière, quelques réfugiés demandeurs d’asile également, savent pertinemment que les pays occidentaux font la promotion de l’égalité femmes/hommes et que les femmes y sont libres de circuler à leur guise, libres ou accompagnées et dans les tenues qui leur plaisent. Pourtant ils se sont organisés pour commettre leurs forfaits sans aucune considération pour les valeurs du pays dans lequel ils vivent ou veulent vivre. Ils ont détruit les femmes qu’ils ont violées alors même qu’elles ont favorisé et financé leur accueil puisqu’elles qu’elles contribuent à égalité avec les hommes, à la vie politique, sociale, culturelle et économique de leur pays.

Rejoindre un pays, s’y intégrer, c’est aussi vouloir en découvrir les modes de vie et les valeurs, c’est aussi apprendre de ses habitant-e-s. Ce qui s’est passé dans toutes ces villes européennes est terriblement choquant, inadmissible, impardonnable. La condamnation de ces crimes lâches et barbares aurait dû être immédiate et unanime. Pourtant, la peur d’affronter la réalité a pris le dessus, les femmes passent après, toujours sacrifiées, le plus important étant d’éviter toute stigmatisation. La gauche et c’est un comble, la plupart des associations féministes, ont attendu bien trop longtemps pour dénoncer prudemment et avec toutes les précautions de langage possibles, ces crimes odieux. Auraient-elles seulement réagi si la tribune collective « Silence on viole » publiée par une poignée de militantes féministe, fortement relayée sur les réseaux sociaux, ne les avait pas sorties de leur torpeur ?

« Silence on viole » : http://yaelmellul.livehost.fr/2016/01/11/silence-on-viole/

Que voici une bien inquiétante conception du féminisme ! Se soucier d’abord des risques d’amalgame même s’ils sont bien réels,  plutôt que d’exiger des mesures préventives et répressives à la hauteur de tels crimes et se solidariser avec les femmes agressées et violées, n’est pas digne d’associations féministes. Les ONG œuvrant dans le domaine des Droits Humains ne se sont pas plus bousculées pour condamner ces crimes. Comme si nos sociétés n’étaient pas capables de comprendre que tous les hommes étrangers et comme dans cette affaire, supposés de culture musulmane,  ne se rendent pas coupables de tels forfaits, comme si elles ne savaient pas faire la part des choses et remettre à leur place les extrêmes racistes !

Depuis que je suis née ou presque j’entends jusqu’à la nausée, parler des violences faites aux femmes. Elles perdurent, empirent même, atteignant avec ces derniers évènements, un rare niveau de barbarie. Les féministes universalistes ont bien raison de condamner le relativisme culturel et de considérer que les femmes du monde entier subissent, indépendamment de leur culture, les mêmes violences de genre. Avec les intégrismes religieux, et notamment la propagation du salafisme qui légitime la domination masculine, les violences machistes contre les femmes s’amplifient, se mondialisent.

Le temps n’est plus aux atermoiements, au contraire, il est urgent d’agir pour en terminer avec toutes les violences masculines, qu’elles soient perpétrées par un proche ou un étranger. L’humanité toute entière aurait dû se lever depuis longtemps pour y mettre un terme. Le système éducatif, la justice, la police, le législateur, les gouvernements n’agissent pas efficacement face à de telles violences de genre.

Si elle ne soulève guère de protestation, la guerre contre les femmes est une guerre tout aussi sordide que d’autres. Pourtant, abolir les violences de genre pourrait bien être la clé pour gagner toutes les autres guerres et donner à l’humanité une chance de vivre en paix, de s’épanouir dans le respect des différences. Cette triste affaire qui peine à être résolue et dont les conclusions sont contradictoires, me donne à penser que nous  n’en prenons toujours pas le chemin.

Christine Le Doaré

 

Un 8 mars laïque et universaliste, partout dans le monde, même dans le 20ème !

67791378Tribune collective :

Un 8 mars laïque et universaliste, partout dans le monde, même dans le 20ème !

La récupération de mouvements sociaux par des forces conservatrices ou obscurantistes est une constante. En matière de féminisme, elle est parfois spectaculaire. Ce qui vient de se produire en mairie du 20eme arrondissement de Paris en est un exemple.

GARDEZ-MOI DE MES AMI-ES, MES ENNEMI-ES JE M’EN CHARGE

La maire, Frédérique Calandra, avait confié à son adjointe en charge de l’égalité Femmes/Hommes la programmation d’événements autour du 8 mars, Journée Internationale des Femmes.

Bien mal lui en a pris !

Cette élue EELV n’a pas hésité à flirter avec des idéologies éloignées de l’émancipation des femmes dont le relativisme culturel et le « féminisme dit- pro-sexe ».

Oubliant qu’elle représentait la mairie, l’élue EELV a choisi de transformer la semaine du 8 mars en semaine de promotion exclusive de thèses et personnalités particulièrement polémiques, pour la plupart engagées depuis longtemps aux côtés des Indigènes de la République (PIR), du site Les mots sont importants et dans la lutte contre la loi 2004 sur le port des signes religieux à l’école :

– Christine Delphy et Sylvie Tissot, sociologues, sont toutes deux initiatrices du premier Manifeste (2005) des Indigènes de la République ; elles sont en outre signataires du manifeste de soutien aux Y’a bon Awards décernés (pour « racisme ») à Caroline Fourest en 2012.

– Rokhaya Diallo est animatrice des Indivisibles, groupe à l’origine de ce prix.

– Ndella Paye est porte-parole d’un collectif de mères voilées militant pour l’abrogation de la circulaire Chatel.

BONJOUR LE 8 MARS !

Quelques semaines après les assassinats des journalistes de Charlie Hebdo, on peut s’étonner qu’une élue choisisse d’offrir un plateau totalement monochrome à des personnes qui ont signé un texte « contre le soutien à Charlie Hebdo » après le premier attentat de 2011.

Partout dans le monde, la Journée Internationale pour le Droit des Femmes est un moment privilégié où les féministes échangent sur leurs revendications, pratiques et stratégies d’émancipation. Militantes, chercheuses, politiques impliqué-es contre les violences sexistes et pour l’égalité entre les sexes, sont invité-es à faire le point et lancer de nouveaux programmes pour battre en brèche la domination masculine et le patriarcat.

C’est l’occasion d’une solidarité internationale avec les femmes qui se battent contre l’oppression des religions d’état ou des groupes fondamentalistes.

Aussi, détourner le 8 mars pour promouvoir des personnalités controversées parce qu’elles ne trouvent rien à redire ni aux pressions de l’arbitraire religieux imposées aux femmes, ni aux violences du système prostitutionnel, est pour le moins manipulatoire.

MÊME PAS PEUR !

Nous saluons l’annulation de cette programmation, acte lucide et courageux de la Maire du 20e arrondissement de Paris.

Nous connaissons la propension de certains groupes à confisquer la parole des féministes et des partisanes de la laïcité; et leur aptitude à se victimiser à la moindre occasion.

Nous savons la violence avec laquelle Caroline Fourest fut interdite de parole lors d’un débat sur le danger du Front National à la fête de l’Humanité.

Nous avons déjà supporté insultes et intimidations proférées par les ami-es de Rokhaya Diallo, issu-es d’un pseudo « syndicat de travailleurs du sexe » pro-système prostitutionnel.

Face à cette nouvelle tentative de récupération et de dévoiement de la Journée Internationale de lutte pour les droits des femmes, nous, féministes universalistes, laïques, engagées pour l’égalité femmes/hommes, contre le racisme et l’antisémitisme, nous apportons tout notre soutien à Frédérique Calandra, maire du 20eme arrondissement de Paris.

La mise au point de la Maire du 20ème Frédérique Calandra :

https://www.facebook.com/frederique.calandra/posts/10153165530037948?fref=nf&pnref=story#

 

Arlette Zilberg, Christine Le Doaré

Les premières signataires, issues du Mouvement des Femmes :

Annie Sugier, Djemila Benhabib, Michèle Loup, Françoise Morvan, Monique Dental, Nadia Benmissi, Bernice Dubois, Marie-Josèphe Bonnet, Jacqueline Feldman, Martine Cerf, Marieme Helie Lucas, Laure Caille, Isabelle Steyer, Nadine Bouteilly, Ana Pak, Agnès Setton, Josiane Doan, Anaïs Decans, Irène Corradin, Mair Verthuy, Sporenda, Catherine Kintzler, Geneviève Duché, Nelly Trumel, Patricia Duthion, Brigitte Boucheron, Christelle Raspolini,  Bernadette Doleux, Evelyne Rochedereux,  Mélusine Vertelune, Yael Mellul, Agnès Perrin-Doucey, Françoise Courtiade, Martine LLanes, Françoise Armengaud, Malika El Idrissi, Josée Contreras, Catherine Moreau, Samira Banna, Sophie Boiszeau, Agnès Bellego, Caroline Merlin, Christelle Di Pietro, Françoise Roux, Claude Strano, Nicole Savey, Soad Baba Aissa, Maïté Albagly, Hypathie, Françoise Brié, Claudy Bouyon, Nicole Crépeau, Carine Delahaie, Marie-Noëlle Gérolami, Jamileh Nedaï, Sabine Salmon, Gisèle Noublanche, Marie-Josée Salmon,

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Un second  CP rédigé cette fois par des féministes « historiques » qui remettent les pendules à l’heure !

COMMUNIQUE DE PRESSE

SOUTIEN FEMINISTE À FREDERIQUE CALANDRA, MAIRE DU 20E ARRONDISSEMENT

Nous soutenons la décision prise par Mme Frédérique Calandra, maire du 20e arrondissement de Paris, d’annuler les débats prévus pour le 8 mars.

Ces débats avaient en effet été organisés de manière à ne laisser la parole qu’à une seule vision politique, un féminisme controversé qui partage les idées du Parti des Indigènes de la République. Cette vision disqualifie les valeurs de la citoyenneté démocratique et le féminisme universaliste au prétexte qu’ils seraient portés par des « blancs occidentaux ». Il dévalorise du même coup les luttes féministes pour l’accès aux droits humains, à l’égalité et à la liberté, qui se développent dans d’autres pays (hors Occident)

Une telle position enferme les individus dans des assignations identitaires et va à l’encontre de l’idéal d’autonomie qui fonde le féminisme.

Des débats de cette nature ne seraient propices ni à la réflexion critique ni à la création d’une intelligence collective des questions brûlantes qui se posent à tous, femmes et hommes, français ou non, « blancs » ou non.

Suite aux attentats des 7, 8 et 9 janvier, il n’était pas concevable pour une institution publique, de donner la parole sans débat contradictoire, et donc de soutenir des positions politiques dont les représentantes sont au mieux restées silencieuses face à l’assassinat des journalistes et dessinateurs de Charlie Hebdo, des policiers et des juifs, au pire ont pris la parole pour relativiser ces crimes.

Nous avons toutes participé au Mouvement de libération des femmes, certaines depuis le début des années 70. Ensemble, nous saluons aujourd’hui, en mars 2015, le courage de Frédérique Calandra, une élue qui a fait preuve de cohérence par rapport aux valeurs qui nous sont communes: liberté, égalité, solidarité, laïcité. Et nous espérons que beaucoup d’autres mairies témoigneront de la même détermination dans leur défense.

Premières signataires :

Catherine Deudon, photographe auteur de Un mouvement à soi : Images du mouvement des femmes, 1970-2001, 2002, Syllepse ;

Liliane Kandel, co-auteur des chroniques du « Sexisme ordinaire » (à l’initiative de Simone de Beauvoir), les Temps modernes, 1973-1983 ;

Christine Le Doaré, présidente de Sos-Homophobie de 1998 à 2002 et du Centre LGBT Paris-IdF de 2005 à 2012 ;

Claudie Lessellier, responsable du Rajfire (Collectif féministe d’action et de solidarité avec les femmes migrantes et exilées) et co-présidente de la Maison des femmes de Paris ;

Françoise Picq, auteur de Libération des femmes, quarante ans de mouvement, 2011, Dialogues ;

Nadja Ringart, co-auteur de Mouvement de Libération des Femmes : Textes premiers, 2009, Stock ;

Annie Sugier, Présidente de la Ligue internationale du Droit des Femmes, (fondée par Simone de Beauvoir ), et Vice-Présidente de la Coordination Française du Lobby Européen des Femmes (CLEF) ;

Ioana Wieder-Atherton, co-fondatrice en 1982 avec Carole Roussopoulos et Delphine Seyrig du Centre audio-visuel Simone de Beauvoir ;

Arlette Zilberg, présidente de la Commission Féminisme des Verts puis EELV (2004-2009); maire-adjointe du 20ème ardt de Paris (2001-2008)

Paris, le 2 mars 2015


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