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Combien de temps le mouvement LGBT va-t-il pouvoir se cacher derrière son petit doigt ?

220px-Palco_BolognaPride08Les LGBT vont-ils s’adapter au système ou le changer ?
Mixité, diversité, comment se rejoindre un jour ?

Depuis que l’homosexualité est devenue une question de société, nombre de gays se sont désintéressés des questions d’égalité réelle entre les femmes et les hommes et du féminisme. Il semble qu’ils en ont déjà fini d’interroger leur propre misogynie ? Le mouvement n’a t’il de LGBT que son sigle ?

En matière de discriminations et de violences, d’égalité des droits (mariage et adoption), on peut considérer qu’il y a bien une transversalité de luttes.
Mais déjà, en matière de GPA c’est moins évident, comme à chaque fois qu’il est question de l’appropriation du corps (des vies en réalité), des femmes. Toutes les autres revendications ne se recoupent pas et les problématiques spécifiques des lesbiennes, en général, n’intéressent pas les gays.

La question des inégalités femmes-hommes est centrale. Combien de gays admettent bénéficier de privilèges du fait de leur appartenance au groupe des hommes ? Comment faire prendre conscience à un gay que ne pas combattre un système revient à le conforter ? Peut-il se désolidariser du groupe des hommes dont il cherche tant à se faire accepter ? C’est pourtant bien sa seule chance objective de vivre un jour dans une société égalitaire, libre de sexisme et donc d’homophobie.

Ce manque de motivation à challenger la domination masculine est aussi encouragé par l’attitude de beaucoup de lesbiennes qui par identification, tentent de s’affranchir des contraintes sociales et culturelles liées à leur genre. Qu’elles en soient conscientes ou pas, dans tous les cas, penser se libérer seules, alors que d’autres femmes continuent de subir la domination masculine, est illusoire.

J’en ai rencontré, notamment engagées aux côtés des gays dans la lutte contre le sida, qui niaient leur double oppression de femmes et de lesbiennes. Elles en connaissaient un rayon en matière de prévention-sexualité gay, mais se satisfaisaient du manque de réciprocité et certaines ignoraient même l’essentiel de la prévention lesbienne ! Comment faire comprendre à une lesbienne que sans solidarité avec le groupe des femmes, tant que l’égalité réelle ne sera pas achevée, que le féminisme n’aura pas changé et réinventé la société. elle n’aura jamais que l’illusion de sa propre libération ? Vivre sous domination sous domination masculine l’entravera et la menacera toujours.

Les Trans. quant à eux, se sont à juste titre, plaints du manque d’intérêt et de solidarité des gays à leur égard, mais elles-eux non plus, ne se sont pas intéressés à la déconstruction du système patriarcal ; il est rare de croiser un ou une trans féministe.

Au début, n’étaient visibles que les transsexuelles hommes devenus femmes (M to F). Au contraire d’être féministes, la plupart adoptaient même les codes sociaux d’une représentation féminine parfaitement sexiste. Incompréhension des lesbiennes, forcément.

Puis ont émergé les transsexuels femmes devenues hommes (F to M), un peu plus conscientes du sexisme et des enjeux de l’égalité femmes-hommes, ayant été des femmes et souvent rejetées car ne se pliant pas aux stéréotypes de genre. Toutefois, une fois installées dans leur sexe de réassignation, la plupart des personnes trans. se fondent dans la masse pour une nouvelle vie et participent moins aux luttes féministes et LGBT.

Puis les personnes transgenres qui questionnent le genre mais ne veulent pas nécessairement s’engager dans les opérations de réassignation de genre, sont devenues visibles, aidées par le mouvement Queer qui, pensait-on, ouvrait une brèche vers plus d’imagination et de libertés.

Dommage, toutes ces différentes façons d’être trans n’ont pas non plus vraiment réussi à se comprendre entre elles. Elles s’accordent sans conteste sur la nécessité d’obtention de papiers d’identité conformes à son genre, en revanche, elles se déchirent, notamment sur la question de l’accompagnement médical et psychologique du parcours de réassignation de genre.

Pire encore, les revendications trans. sont maintenant instrumentalisées par les politiques : assimiler opportunément les questions de genres aux archi minoritaires droits des trans pour mieux freiner les droits des femmes et surtout ne pas avancer trop vite en matière d’égalité Femmes-Hommes, beaucoup de politiciens européens sont déjà rompus à l’exercice.

Les Trans-actvistes, en particulier dans les pays anglo-saxons, sont de plus en plus hostiles à l’égard des féministes. (Attaques conférence radfem pays anglo-saxons).

Peu à peu, le mouvement LGBT, plus à l’aise avec les questions trans. que féministes et lesbiennes, puisqu’elles ne les remettent pas vraiment en question, ont inscrit et priorisé les revendications Trans. à leur agenda.

Quant aux bi(s), elles et ils considèrent n’être que la dernière roue du carrosse, ce qui n’est pas faux, mais il faut bien reconnaître qu’il est assez difficile d’articuler des revendications bi, notamment en matière d’égalité réelle femmes-hommes ou d’égalité des droits LGBT. Quand on discrimine ou agresse une personne, c’est à cause de son orientation sexuelle réelle ou supposée et c’est la relation homosexuelle de la personne bisexuelle qui pose alors problème. La question de l’acceptation de la bisexualité est une intéressante question culturelle mais elle est difficile à traduire en termes politiques.

L’interprétation en France des théories Queer, a aussi joué un rôle. Les théories Queer permettent d’appréhender les questions de genre pour mieux déconstruire les normes et proposer des alternatives. Mais chez nous, elles ont souvent été utilisées pour diluer les luttes et masquer les véritables enjeux de pouvoir.

Ainsi, quand un homme blanc Queer décrète être une « lesbienne noire », parce que c’est ainsi qu’il lui plaît de se définir, c’est intéressant sur le plan théorique, mais seule la lesbienne noire subit vraiment une triple domination sociale et culturelle (femme, lesbienne et racisée) ; ce type de posture n’a aucun d’effet sur la vie quotidienne de l’immense majorité des gens et encore moins ne remet en question l’oppression des femmes.

C’est théoriquement excitant mais socialement inopérant, ça ne change strictement rien aux rapports sociaux de classe.

Les hommes (gays ou pas) qui adorent les Slutwalks et autres manifestations ou représentations « pro-sexe », les qualifient de « seul féminisme valable » ; ils ont raison, elles ne remettent nullement en question la domination masculine, bien au contraire, elles assignent les femmes à de nouveaux rôles tout aussi normés que les précédents mais imposés cette fois, par les performantes et omniprésentes, industries du sexe.

C’est un peu comme si le système patriarcal s’adaptait et engendrait de nouvelles générations d’adeptes au sein même des mouvements qui théoriquement pourraient le mettre en échec.

En effet, les groupuscules radicaux qui prospèrent à la marge du mouvement LGBT se prétendent subversifs mais en réalité, s’avèrent être de redoutables alliés du système patriarcal.

Ayant parfaitement intégré les codes de l’oppresseur, ils répandent des thèses néolibérales « post-féministes » et vont jusqu’à confisquer violemment la parole des féministes.

Complices des industries du sexe, pornographie et prostitution notamment, dont ils prétendent se réapproprier les scénarios, ils glorifient sans ciller la marchandisation et l’aliénation des êtres humains.

Rien n’est plus facile que d’instrumentaliser la libération sexuelle des femmes et « la liberté de disposer de son corps » est passée par la moulinette du libéralisme : à l’évidence, que des femmes s’affirment libérées par le porno ou la prostitution ne va rien changer à l’ordre établi, ni déstabiliser la domination masculine, bien au contraire !

L’influence de ceux que l’on appelle à tort « pro-sexe », « trans-activistes » en tête, s’est même révélée être l’une des menaces les plus virulentes à l’encontre de féministes ou de groupes féministes (Annulation conférence Rad-Fem, harcèlement de militantes, etc.).

Curieusement, ce sont les associations de santé communautaires, financées pour la lutte contre le sida, qui s’en font les meilleurs relais dans le mouvement LGBT.

Face à une telle adversité, nombre de lesbiennes politiques n’approchent pas ou ne font que traverser le mouvement mixte LGBT. Rares sont les militantes lesbiennes féministes qui travaillent dans le mouvement mixte, y occupent une position de « leadeuse », portent les revendications communes tout en s’affichant féministes et en challengeant le sexisme. A quelques exceptions près, elles sont vite isolées, harcelées, discréditées voire menacées et s’épuisent sans obtenir beaucoup de résultats.

Néanmoins, je comprends bien que des lesbiennes soient convaincues que dans une société mixte, il n’y a pas d’autre alternative que la mixité, ce fut mon cas pendant de longues années.

Je pensais que s’exclure dans la non-mixité, n’était pas efficace pour combattre la domination masculine. Aujourd’hui, je n’affirmerais plus rien de tel. L’effort à produire pour surnager et assurer un minimum de visibilité lesbienne et féministe au sein du mouvement LGBT est démesuré. Pour que cet investissement soit viable et productif, il faudrait conjuguer deux facteurs, le premier : plus de lesbiennes féministes investies en même temps et le deuxième: plus de gays concernés par l’abolition du patriarcat. Autant dire une belle utopie !

Dans tous les cas, je pense maintenant que la bonne stratégie consiste à leur demander de s’informer, de se former (les outils théoriques, les expériences et les expertes sont disponibles), de travailler et de faire leurs preuves, nous verrons ensuite.

En conclusion, je dirai que le mouvement LGBT a probablement eu tort de se focaliser exclusivement sur l’égalité des droits, étape certes indispensable, mais impuissante à changer la société en profondeur. Ce sont les LGBT qui vont s’adapter au système et pas l’inverse !

Admettons-le, le mouvement LGBT n’a de mixte que son sigle. Il se défend bien en matière d’égalité des droits, mais fait l’économie de l’essentiel : la lutte contre la domination masculine. Il ne suffit pas de dire : le sexisme engendre l’homophobie ou encore, le mépris du féminin est l’un des ressorts des LGBTphobies, voire même l’homophobie et la lesbophobie sont des manifestations de peur face à des alternatives qui ne sont pas prévues et sont vécues comme des menaces du système, encore faut-il en tirer les conséquences et s’engager dans la lutte contre les systèmes d’oppression, y compris à l’intérieur du mouvement.

Le mouvement LGBT qui a fortement contribué à l’évolution des mœurs en France, aurait les moyens de devenir un véritable mouvement de libération et d’émancipation. Il peut jouer un rôle majeur dans la lutte pour l’égalité Femmes/hommes, encore faudrait-il qu’il le veuille et s’en donne les moyens. Pour l’instant, il n’a même pas commencé, à l’inverse, il s’y oppose souvent.

Ses choix seront déterminants pour l’avenir et il ne pourra pas longtemps continuer de se cacher derrière son petit doigt.

Non, le Mouvement du Nid n’est pas un repaire de « cathos putophobes » !

980528_10151673395509743_1591373817_oEn tant que féministe, je souhaite plus d’égalité femmes-hommes bien sur, mais surtout, une société émancipée dans laquelle les modalités relationnelles entre les êtres humains seraient, enfin affranchies de la domination masculine du système patriarcal.

Convaincue que l’abolition du système prostitueur est au niveau mondial, l’un des combats féministes prioritaires à mener avant de connaître une telle société, j’ai rejoint en septembre 2012, la Délégation Paris du Mouvement du Nid.

J’avais mesuré l’évolution inéluctable d’une association devenue féministe, en la voyant fonctionner au sein du Collectif qui fédère plus de 40 associations féministes : Abolition 2012. Pourtant, à la veille de l’Assemblée Générale annuelle qui rassemble toutes les délégations départementales, je me demandais quelque peu inquiète, quel allait être le poids de l’histoire et comment allaient s’articuler collectivement les composantes féministe, humaniste, progressiste et religieuse du groupe.

Je me demandais surtout quelles pouvaient être les conséquences actuelles des origines religieuses du mouvement, même ancrées dans un catholicisme social. Quelles valeurs, quelles exigences, quelles théories, quels comportements, etc. ; tout ceci me tracassait un peu. Je suis athée, je sais bien que les religions véhiculent des valeurs morales respectables, cependant, elles sont aussi responsables, volontairement ou parce qu’instrumentalisées, de tant de conflits sanglants, de l’oppression des femmes et de la répression de l’homosexualité.
En outre, le Mouvement du Nid est tellement caricaturé par ses opposants du lobby pro-prostitution, qu’il gardait encore à mes yeux, une petite part d’ombre.

Très vite, j’ai compris que l’association a été laïcisée depuis longtemps, notamment par la volonté de croyants eux-mêmes qui tenaient à bien séparer le fonctionnement (les statuts, les élus, etc.) de toute influence et structure religieuse. En d’autres termes, si des personnes religieuses restent engagées, cet engagement leur est strictement personnel et n’a le plus souvent, plus d’effet ni sur les orientations ni sur le fonctionnement du mouvement.
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Mais surtout, ce qui m’a le plus frappée pendant ces deux jours d’Assemblée Générale au Mans, c’est la formidable volonté de construire ensemble. Les parcours et motivations des militant-e-s sont hétéroclites, dans ces conditions, difficile d’éviter certaines incompréhensions et quelques coups bas ; ce qui est inévitable dans tout groupe qui fonctionne de façon démocratique. Au final, faire la synthèse des échanges, n’a pas été si difficile et le bilan de cette Assemblée Générale est même incroyablement fructueux. Nombre de structures associatives pourraient en prendre de la graine !

Avancer de concert pour consolider les orientations les plus récentes constituait bien une gageure. Il faut comprendre que les militant-e-s appartiennent à des groupes distincts et que rares sont celles ou ceux qui cumulent toutes les motivations :

-des féministes et pro-féministes motivé-e-s par la lutte contre les violences faites aux femmes, le client prostitueur étant le gardien des derniers privilèges patriarcaux. Le client prostitueur est complice d’un système qu’il entretient en achetant et consommant un acte de violence sexuelle. Le client prostitueur doit être sévèrement réprimé, au moins à la hauteur de la violence destructrice infligée à la personne dont il viole le consentement par l’argent.

-des progressistes et humanistes, en général de gauche, pour lesquels abuser de personnes en situation de précarité ou de faiblesse, pour des raisons économiques ou d’une autre nature (violences sexuelles dans l’enfance), en les exploitant et en les réduisant à l’état d’esclavage sexuel, est inconcevable. Le client prostitueur qui ne se soucie pas plus des souffrances qu’il occasionne que de la criminalité qu’il génère, doit être condamné.

-des croyant-e-s qui considèrent que la sexualité doit être humanisée et se vivre dans le cadre d’une relation à l’autre. Leur combat est moins politique, ils se préoccupent surtout de l’individu-e et de ses souffrances. Néanmoins, dans leur ensemble, ils comprennent peu à peu, la nécessité de la responsabilisation et pénalisation des clients prostitueurs.

Pari tenu ! L’Assemblée générale est parvenue avec brio à réaliser une synthèse, consolider ses orientations et ouvrir des pistes pour l’avenir. Ceci s’est traduit autant dans les débats de fond, que lors de la validation du riche bilan de l’année (l’Abolition citoyenne de la prostitution le 13 avril au Moulin Rouge, l’Appel de Bruxelles, etc.), et avec la réélection du Comité National.

Tout le monde ne le sait pas, des militants du Mouvement du Nid vont à la rencontre des personnes prostituées sur le terrain (+ de 4 000 rencontres sur l’année 2012, pour 4 800 heures/an de bénévolat) ; d’autres les reçoivent, leur apporte une aide, leur propose des activités de loisir, culturelle, des formations, les accompagnent dans leur démarches de sortie de la prostitution (6 125 visites dans les permanences, 780 personnes accompagnées, 5 800 démarches d’accompagnement, 7 840 heures de bénévolat/an) ; d’autres font de la prévention et animent des interventions en milieu scolaire (16 800 jeunes sensibilisés, 578 interventions en milieu scolaire, 5 200 heures/an de bénévolat ; l’enquête jeunes avec 5 000 questionnaires enregistrés) ; d’autres forment des travailleurs sociaux (62 sessions de formation dans l’année, 2 790 personnes formées) ; d’autres encore travaillent pour le magasine « Prostitution et société », sur le plaidoyer politique ; etc. ; mais ce qui caractérise l’engagement de toutes ces personnes impliquées dans les différentes actions, c’est qu’elles ont en commun un projet de société.

Les militant-e-s du Mouvement du Nid veulent moins de domination, de violences et de souffrances ; plus d’humanité, de justice sociale, d’égalité et d’émancipation. Un être humain n’est pas une marchandise soumise aux lois des marchés. Il est inacceptable que certains s’autorisent à payer et consommer des corps, des vies humaines, sans se soucier d’autre chose que de leur satisfaction personnelle et du bénéfice qu’ils en retirent. Sortir de l’emprise de la domination masculine, condamner les proxénètes et les mafias qui génèrent d’énormes profits, et pénaliser le client prostitueur sans lequel tout ceci n’existerait pas sont des objectifs partagés. Les militant-e-s du Mouvement du Nid, veulent de réelles alternatives sociales à la prostitution et que les politiques fassent preuve de courage.

C’est bien ce projet commun et son aboutissement qui unit toutes les sensibilités et expériences et qui permet de travailler collectivement, d’avancer de manière significative.

Bien sûr une Assemblée Générale se déroule dans un cadre contraint, il faut présenter et voter les rapports, élire un comité national et un bureau. Ce qui fut fait sans y sacrifier les nécessaires moments d’échanges sur des sujets complexes, tels que par exemple, l’élaboration du discours de l’association sur la sexualité, en particulier lors des interventions prévention jeunes.
La qualité des débats, aussi bien sur la forme que sur le fond fut impressionnante. Parvenir en Assemblée Générale à établir que la prostitution est une violence sexuelle et non une forme de sexualité comme une autre, sans figer le débat et en ouvrant un chantier « sexualité », est une belle réussite.

L’émergence d’un réseau de « survivantes de la prostitution » est un évènement majeur en France. Il était temps que témoignent d’autres personnes que les activistes du lobby pro-prostitution. Rosen, Laurence, Véronique, et d’autres encore, anciennes prostituées forcées ou libres, s’en sont sorties et sont à un moment de leur vie où elles ont retrouvé la force de s’engager en tant que citoyennes et militantes. Elles témoignent, elles publient, pour dénoncer les violences de la prostitution et les mécanismes qu’elles ont mis en place pour faire face et survivre.
Elles s’organisent et à l’instar des pays anglo-saxons, montent un réseau de « survivantes » pour se faire entendre, pour toucher les autres femmes prostituées et pour obtenir l’abolition du système prostitueur. Entre elles et le Mouvement du Nid c’est une histoire de confiance et de réciprocité.
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Si une Assemblée Générale est toujours un moment de bilan interne pour faire le point et valider ou invalider les orientations, l’association aura aussi su se tourner vers l’extérieur et donner un écho à l’action de la délégation sarthoise qui l’accueillait cette année.
Un chaleureux évènement public couvert par les médias, était organisé le samedi soir dans le Carré Plantagenêt et fut l’occasion d’échanges avec les Sarthois : un débat avec les officiels de la ville, une intervention particulièrement émouvante des « survivantes de la prostitution », une présentation de la campagne du préservatif « Je ne suis pas client de la prostitution, un orgasme ça n’a pas de prix ! », une fresque abolitionniste réalisée par de jeunes artistes, un buffet et une visite guidée de la vieille ville du Mans étaient au menu.
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Une Assemblée Générale est réussie quand les militant-e-s repartent avec le sentiment que l’association se donne les moyens d’atteindre le but commun qui les fédère. Je pense que c’est largement gagné ! Dans mon cas, il me fallait aussi repartir convaincue que la diversité du mouvement est bien une richesse et que les attaques incessantes du lobby anti-prostitution, STRASS en tête, sont infondées. C’est gagné aussi !
Non, le Mouvement du Nid, n’est pas un repère de cathos « putophobes «, c’est un mouvement qui sait fédérer des gens d’horizons très divers autour d’un projet de société progressiste, humaniste et féministe.

La prostitution n’est pas une fatalité, pas plus que la misère, l’exclusion ou les guerres et partout dans le monde, des personnes s’engagent contre les faillites des systèmes d’oppression. La prostitution est une violence, une violence sexuelle patriarcale, une des dernières violences sexuelles faites aux femmes, aux enfants et à quelques hommes, que la loi ne punit toujours pas pour les ravages et préjudices qu’elle occasionne.

Une seule solution, l’abolition du système prostitueur et donc la pénalisation du client prostitueur, car c’est bien à cette condition que nous pourrons commencer à réaliser l’égalité et à construire un autre vivre ensemble.
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