Posts Tagged 'islamophobe'

Christine Delphy, la supercherie

eGZjcWl0MTI=_o_linvit-prsente-christine-delphyChristine Delphy, sociologue française, a fait paraître dans The Guardian, le 20 juillet dernier un article intitulé : « French Feminists are failing Muslim women by supporting racist French Laws ».

 

Utiliser un support anglophone pour balancer sur le mouvement féministe français n’est vraiment pas fair-play ! La thèse développée par Mme Delphy, en France, nous la connaissons bien, elle peut se résumer en une phrase : le féminisme français au prétexte d’être universel et laïc, stigmatiserait les femmes musulmanes pourtant contraintes de se voiler afin de résister à un état français islamophobe.

Aussi, selon elle, le féminisme français devrait-il s’adapter aux spécificités culturelles et religieuses musulmanes pour échapper à l’accusation d’islamophobie.

Allons bon, ceci signifie-t-il que l’interdit de la contraception et de l’avortement, la virginité, le mariage religieux, la mise sous tutelle, le camouflage des corps impurs, la polygamie, le mariage précoce, le mariage forcé, la répudiation, l’excision, les crimes d’honneur, l’interdiction de l’homosexualité, et j’en passe, toutes ces charmantes coutumes culturelles et /ou religieuses, genrées et misogynes, devraient être évaluées, considérées et tolérées par le féminisme français ?

Non, ne dramatisons pas, les traditions culturelles, chrétiennes, bouddhistes, hindouistes, judaïques, etc., ne sont pas concernées, il faut trier et seules les traditions culturelles islamiques sont à considérer.

Pourquoi ? Parce que les seuls opprimé-e-s en France sont de culture / religion islamique et qu’il n’est pas choquant, sauf d’un point de vue occidental, que  les femmes de ce groupe soient assignées au respect des règles culturelles et religieuses de leur identité de naissance !

 

Pourquoi faire de telles concessions au culturel alors que selon moi, le féminisme consiste notamment à remettre en question la place et les rôles impartis aux femmes et aux hommes ( les stéréotypes de genre ) et promouvoir un modèle de société sans rapport de domination  ?

Otez-moi d’un doute, dans les années 70’s, de quoi donc se libéraient Mme Delphy et avec elle, tout le MLF si ce n’est justement de notre culture patriarcale ? Que criait-on dans les manifestations à l’époque ? Libération des femmes de toutes les traditions, coutumes et habitudes qui nous enfermaient dans les contraintes et violences de la domination masculine judéo-chrétienne !

Ainsi, Mme Delphy qui parle au nom d’une communauté à laquelle elle n’appartient pas, décide que ce qui fut vital pour elle, pour nous, serait mauvais pour les femmes musulmanes qui elles, n’auraient besoin pour s’émanciper que d’aménager leurs  spécificités culturelles et religieuses.

S’être libérée mais  empêcher d’autres femmes de le faire.  A peine condescendant !

 

Le système patriarcal en rêvait, Mme Delphy le lui offre ! Mme Delphy et ses ami-e-s du PIR (Parti des Indigènes de la République), des Indivisibles, Tariq Ramadan et les autres (d’une certaine gauche radicale, etc.), demandent aux femmes de rester à la place qui leur a été assignée par leur culture d’origine.

Le relativisme culturel permet de justifier l’oppression des femmes au nom de la culture, alors si en plus, c’est la culture de l’opprimé-e-,  toute critique est interdite sous peine d’accusation de racisme.

Le féminisme universaliste constitue une grave menace : vous imaginez la moitié de l’humanité consciente de la domination masculine universelle, toutes solidaires dans nos luttes, rejetant les discriminations et violences de genre et valorisant d’autres rapports sociaux et politiques, et dans tous les domaines ?

Bien trop risqué ! Il faut à tout prix nous diviser et récupérer nos luttes et nos énergies. Le pire, c’est que ça fonctionne, alors qu’il ne viendrait à aucun autre mouvement social l’idée de défendre des théories qui pour finir, se retourneraient contre ses membres ! Il ne faut pas se demander pourquoi l’oppression des femmes n’en finit pas !

C’est indéniable, Mme Delphy fut jadis féministe, mais dans un contexte mondialisé de retour en force des religions, elle a fait le choix du relativisme culturel, allant jusqu’à s’allier aux groupes de pression racialistes, essentialistes et différentialistes, aux relents racistes.

 

Le mouvement des femmes, qui sait que le féminisme est antinomique avec toute forme de domination de sexe, classe et « race », n’a jamais attendu une intellectuelle égarée, pour s’intéresser à la question, nouer des liens de solidarité avec les femmes du monde entier qui elles, s’organisent pour résister au machisme et au totalitarisme (La Marche mondiale des Femmes, par exemple).

C’est une chose de dire qu’il n’y a pas suffisamment de femmes « racisées » dans le mouvement des femmes, c’est tout autre chose de prétendre le mouvement féministe, raciste !

Le plus grave dans tout ceci, c’est le mépris affiché par Mme Delphy et les relativistes envers les femmes en lutte pour leurs droits et libertés, et souvent au péril de leur vie, dans les pays de culture musulmane.

Quand les intégristes quittent leur pays,  elles se libèrent de leur voile stigmate sexiste d’impureté féminine,   mais chez nous, Mme Delphy les trahit !

Les féministes universalistes sont solidaires des féministes de culture musulmane qui refusent les diktats culturels et religieux sexistes. « Celles qui portent un voile en vivant dans le monde occidental contribuent à asservir les femmes pour lesquelles le voile est une contrainte ailleurs dans le monde. » Mona Eltahawy

 

En France, la défense de religion musulmane, présentée comme la lutte contre l’islamophobie, s’est substituée à la lutte contre le racisme, contre toutes les formes de racisme.

Critiquer l’islam, refuser les  contraintes et violences genrées qu’elle impose aux femmes, n’est pas être islamophobe, mais féministe et progressiste. De la même manière, l’est la critique de toutes les religions.

Quand une féministe condamne les femmes de culture musulmane à devoir revendiquer une identité religieuse,  communautaire, alors que les féministes occidentales se sont elles, révoltées contre les contraintes culturelles, sociales, religieuses, familiales, qui les étouffaient, elle tourne irrémédiablement le dos au mouvement de libération des femmes. C’est logique de la part des islamistes de prétendre le féminisme occidental raciste, ils gagnent du temps en nous séparant de « leurs » femmes, en revanche, les femmes qui s’en font les complices perdent toute légitimité à s’exprimer au nom du mouvement de libération des femmes.

Le féminisme est universel car l’oppression des femmes et nos solidarités n’ont pas de frontières ; le reste n’est qu’imposture.

 

Christine Le Doaré

 

 

 

Islamo-gauchistes, prenez-nous pour des cruches !

fanatiques_cabuLes masques tombent  et ça fait peur.

Il a longtemps été mal vu de qualifier d’islamo-gauchiste cette gauche qui se pique de vouloir libérer l’humanité en hiérarchisant les discriminations, en substituant l’islamophobie à la lutte contre le racisme, en rejetant toute critique de l’islamisme. Elle se prétend féministe, mais justifie l’oppression des femmes par le relativisme culturel.

A peine 3 mois après les attentats qui ont ensanglanté  la France,  les islamo-gauchistes multiplient les provocations et abîment la mémoire et les luttes de la gauche et du mouvement des femmes.

Les islamo-gauchistes sont des politiques qui à gauche sont complaisants avec des militants de l’islam politique et n’hésitent pas à nouer de dangereuses alliances. Ils estiment que les musulmans sont le nouveau prolétariat et donc un électorat à séduire. Les islamo-gauchistes, aussi intersectionnels et anticolonialistes attribuent donc une place à part à la religion et aux coutumes des populations musulmanes, victimes de l’état colonial français peu importe leur statut social. Et tant pis si cette religion opprime les femmes et méprise les personnes homosexuelles.

Un grand nombre de personnalités en vue dans les milieux politiques, universitaires, aussi dans les médias, comme Edwy Plenel, Tariq Ramadan, Rokhaya Diallo, Pierre Tévanian, Christine Delphy, Houria Bouteldja, Eric Fassin, Clémentine Autain, Gaiss Jasser et tant d’autres, aussi au NPA, au MRAP, au PCF, chez les Verts, dans certains groupes LGBT, au STRASS, etc., tiennent des propos et développent des stratégies qui relèvent de l’islamo-gauchisme.

Certains ont participé au  «meeting contre l’islamophobie et le climat de guerre sécuritaire » aux côtés du Parti des Indigènes de la République (PIR),  de l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), d’Oumma.com, des Indivisibles, etc.

Le PIR crée en 2005 se définissait à ses débuts comme un mouvement antiraciste, c’était de bonne augure ; seulement voilà, au lieu de se consacrer à la lutte contre le racisme, il s’est enfermé dans une haine de l’occident, un anti-colonialisme revanchard, défendant l’islamisme, parlant de « philosémitisme d’état » et allant jusqu’à soutenir sans réserve, le Hezbollah et le Hamas. La réactionnaire UOIF est  farouchement opposée à l’avortement et au mariage pour tous.

Remarquez bien que ça n’a pas gêné les Jeunes communistes, le NPA, la Fondation Copernic, le PCF et tant d’autres, de figurer dans la liste des signataires de l’Appel au meeting ; certains comme EELV ont longuement tergiversé, finissant par retirer leur signature.

imagesOn est en droit de se demander où est passé le bon sens politique de cette gauche et de ces « féministes » bernées par les sirènes intersectionnelles, essentialistes et différentialistes.

Athées, mais assumant un paternalisme condescendant en associant aux femmes musulmanes des  pratiques religieuses sexistes et aliénantes ! En revanche, il est de bon ton de s’attaquer aux religions des « dominants » en oubliant opportunément que la communauté religieuse la plus persécutée aujourd’hui dans le monde, ce sont les chrétiens ! Hurlant pour les droits des Palestiniens, ignorant ceux des Syriens.

La colonisation a fait des ravages, mais toutes les sociétés patriarcales humaines ont une histoire conquérante d’invasions successives, de domination, d’exploitation et de violences. Beaucoup ont pratiqué l’esclavage, et les musulmans en premier. Mahomet a autorisé tout homme musulman à coucher avec ses esclaves, sans avoir à subvenir aux besoins des enfants nés de ces rapports (le plus souvent des viols).

unnamed200

Comment expliquer l’aveuglement des LGBT islamo-gauchistes qui feignent d’ignorer l’homophobie des Stella Magliani-Belkacem et Félix Boggio Ewanjé-Epée coordinateurs du « Nous sommes les Indigènes de la République » et qui revendiquent  « Dénoncer la tentative de faire de l’homosexualité une identité universelle qui serait partagée par tous les peuples et toutes les populations » et qui ont accusé Fadela Amara d’avoir appelé à l’émergence « d’un mouvement gay dans les quartiers » ?!

Houria Boutelja du PIR parle « d’homosexualité imposée » et « d’impérialisme gay » et n’hésite pas à affirmer que « le mode de vie homosexuel n’existe pas dans les quartiers populaires». Pour Youssef Al-Qaradawi de l’UOIF,  l’homosexualité est une « une dépravation de la virilité et un crime contre les droits de la féminité ». Il pense aussi que tuer les homosexuels n’est « qu’un moyen pour épurer la société islamique de ces êtres nocifs qui ne conduisent qu’à la perte de l’humanité ».

quenelles manifpourtousphoto prise lors de la dernière Manifpourtous Paris (collusion des totalitarismes religieux).

Cette manière de revisiter jusqu’à la nausée les responsabilités de l’état colonial français, de favoriser des replis communautaristes et religieux, de fragiliser la laïcité, n’aident en rien à régler les problèmes.

Que la politique des banlieues soit un échec est une évidence, en revanche, vouloir nous faire croire qu’il y aurait aujourd’hui en France, des discriminations organisées par une République d’ordre colonial et raciste est un grotesque mensonge. Idéaliser les pays d’origine aussi.

Les islamo-gauchistes font la promotion du terme  »islamophobie » pour interdire toute critique de l’islam politique (salafistes, frères musulmans). Pourtant, c’est un droit fondamental dans une démocratie, de rejeter et critiquer toute doctrine, tout dogme religieux ou politique.

D’un côté le PIR et autres islamo-gauchistes, de l’autre le  Bloc identitaire d’extrême droite, morbide tenaille identitaire.

ob_2db35e_10351821-10152640238464074-23160325570 Photo prise lors des manifestations pro-Palestine de l’été 2014 à Paris Place de la République

Le pire encore en tant que féministe, c’est d’être confrontée  à des militants qui se disent de gauche et féministes et qui en guise de féminisme cautionnent un féminisme complaisant envers les injonctions sexistes de l’islam politique. Nombre de « féministes » intersectionnelles que je qualifierais d’islamo-gauchistes vantent les bienfaits du voile, hijab ou niqab alors que des femmes sont harcelées et emprisonnées pour ne pas le porter ailleurs, en Iran, au Qatar, en Arabie Saoudite …

Le féminisme ne s’accommode jamais à la sauce de l’oppresseur ! Il n’a jamais cautionné le mariage des adolescents, le mariage forcé, le port du voile, hijab ou niqab,  les certificats de virginité, … qui ne s’imposent qu’aux femmes dans le but de les contrôler et de les réserver à un « propriétaire ». Ces islamo-gauchistes valorisent les collectifs 8marspourtoutes, les groupes de femmes voilées, comme celui des mamans de Christine Delphy mais ignorent le Collectif des Femmes sans voile d’Aubervilliers qui résiste aux injonctions du Conseil du Culte musulman : « Le voile est une prescription qui recommande au Prophète de « dire à ses femmes, à ses filles et aux femmes des croyants » (Coran 33-59), de l’arborer pour la réserve qu’il leur impose ». Lecture littéraliste et patriarcale s’il en est. Si les femmes d’origine maghrébine du collectif d’Aubervilliers contestent le voile, ce n’est certainement pas par racisme, mais parce qu’il marque une inégalités entre les femmes et les hommes, dans l’espace public. Selon elles, il est un instrument de domination et de restriction de liberté : « Exigé dans les pays les plus conservateurs, il est toujours le premier acte d’autorité des djihadistes dans les villages conquis (Irak, Syrie, Mali, Nigeria…), que les femmes soient musulmanes ou non. Il est devenu leur étendard de par le monde. Il s’accompagne de la suppression de toute liberté pour les femmes. »

Le féminisme vise à l’anéantissement du système patriarcal pour émanciper les femmes et par là-même toute l’Humanité, pas à son aménagement pour satisfaire un pouvoir politico-religieux. Le mouvement de libération des femmes est universel et laïque, il noue des solidarités entre les femmes du monde entier qui subissent les discriminations et violences identiques de la domination masculine.

islamo-gauchistes

Le concept de « féminisme blanc » est une imposture d’autant plus révoltante que l’intersectionnalité des luttes à la sauce islamo-gauchiste ne sert qu’à noyer les revendications, droits et libertés des femmes dans d’autres agendas politiques.

A l’évidence, renvoyer la laïcité et les religions à la sphère strictement privée est la meilleure garantie pour les femmes de parvenir à l’égalité. Pourtant les islamo-gauchistes nous expliqueront bientôt que la religion des « opprimé-e-s » est progressiste, que la prostitution c’est très bien pour certaines femmes mais que d’ autres doivent être voilées, et que le féminisme « occidental » est plus dangereux pour les femmes racisées que les violences de la domination masculine !

caricature_charlie

Christine Le Doaré

Je suis féministe, je suis Charlie

74027095

7 janvier 2015, 11h30, la rédaction de Charlie Hebdo est victime d’un attentat terroriste ; deux jours plus tard, des juifs sont exécutés dans un commerce cascher.

C’est probablement la première fois en France, que des fondamentalistes exécutent méthodiquement, implacablement, leurs cibles : « Vous allez payer parce que vous avez insulté le prophète » lâchent-ils en partant de Charlie Hebdo, pour justifier leur effroyable carnage.

S’en suit une mobilisation sans précédent depuis la libération de Paris, soutenue un peu partout dans le monde libre.

 

Engagée, laïque, anticléricale, antiraciste, antifasciste, la féroce satyre de Charlie Hebdo visait les pouvoirs économiques, politiques et religieux, la gauche, la droite, le FN souvent, etc.

Les tueurs, fondamentalistes islamistes qui ne tolèrent pas la désacralisation, ont voulu réduire au silence des libres-penseurs anticléricaux.

Leurs cibles étaient menacées depuis longtemps, mais qui pouvait imaginer que la lutte serait à ce point inégale : des dessins et des mots, des parisiens qui font leur course et des policiers en service, contre des tueurs lourdement armés ?

La critique, la liberté d’expression, la vie tout simplement, fusillées. Cette liberté, ces modes de vie, ce sont les nôtres, ceux du peuple français, des européens aussi, et c’est même universel, c’est notre ADN commun.

 

Curieusement pourtant, des voix se sont élevées pour dire « Je ne suis pas Charlie… », de féministes aussi, se dissociant de l’unanime élan de solidarité nationale, et allant jusqu’à prétendre que Charlie Hebdo était sexiste, raciste et « islamophobe ».

Diffamation caractérisée : Charlie Hebdo n’a jamais été ni raciste, ni « islamophobe » *1, au contraire, il luttait, à sa façon, contre les idéologies haineuses. Mais je reconnais bien là, la grossière manipulation rhétorique de certains « islamo-gauchistes ». Le relativisme façon « Indigènes de la République » *2 est une insulte à la démocratie ; il a malheureusement imprégné jusqu’aux politiques publiques instaurées par la gauche, accordant notamment aux « grands-frères » des citées, un rôle plus que contestable.

« JeSuisCharlie » n’a jamais voulu dire : je valide tout le contenu de Charlie Hebdo, mais je suis pour la liberté de la presse, la critique des religions et leur caricature.

Justifier l’acte sans nom des assassins de Charlie Hebdo, quand on vit dans un pays démocratique, c’est un luxe de lâches.

 

Quant à être sexiste, Charlie Hebdo, parfois oui, souvent non.

Le système patriarcal infantilise les femmes, entrave leur autonomie, contrôle leur sexualité et leur interdise de disposer d’elles-mêmes comme elles l’entendent.

Alors, Charlie, ni personne, n’est jamais assez féministe, mais l’engagement de Charlie Hebdo contre l’exploitation des femmes et le sexisme des religions en a toujours fait un allié incontestable des féministes.

N’oublions pas les éditos et textes féministes publiés dans le magazine, et les dessins, notamment celui de Charb en réponse aux 343 salauds !

Rappelons-nous les unes sur l’avortement, la fête des mères « Vive la pilule », la GPA (un couple et une esclave) !

Nous savons notamment Charb et Gérard Biar rédacteur en chef, pro-féministes et abolitionnistes de la prostitution.

 

Tuer des membres de l’équipe de Charlie Hebdo pour imposer son point de vue, est un aboutissement des plus pervers du machisme.

Les terroristes sont des ultra-machistes, sont ce que les sociétés patriarcales produisent de pire.

C’est donc bien aussi, en tant que féministe, que je pleure les courageux humoristes irrévérencieux qui, bien que lourdement menacés, ont jusqu’au bout tenu à remplir leur mission d’aiguillon des consciences.

 

Voir autant de gens soudés pour défendre nos libertés fondamentales et résister au terrorisme, m’a aidée comme beaucoup, à endurer ce cauchemar. Bien sûr il y a des personnes racistes en France, le succès du Front National est là pour nous le rappeler, mais au cœur de ces heures oppressantes, nous n’avons déploré qu’à la marge, amalgames et actes de violence envers des musulmans ou supposé.e.s être musulmans car les français le savent, les musulmans sont aussi des cibles du terrorisme.

Dans l’adversité, l’exécutif a bien réagi et cette fois, j’ai trouvé François Hollande à la hauteur de l’évènement, rassembleur, responsable, rappelant que « Ceux qui ont commis ces actes, ces fanatiques, ces illuminés n’ont rien à voir avec la religion musulmane. », n’éludant pas la volonté délibérée des terroristes, de commettre « un acte antisémite » Porte de Vincennes et appelant « tous les Français à se lever dimanche, ensemble, pour porter ces valeurs de démocratie, de liberté de pluralisme ».

 

Il y a un temps pour tout. Tous les prétextes pour affaiblir la mobilisation étaient autant de cadeaux faits aux terroristes. Dimanche, le peuple rassemblé a adressé unanime, un message aux groupes terroristes : le délit de blasphème n’existe pas, l’Islam, radical ou pas, comme toutes les religions, peut et doit être critiqué, non au terrorisme !

Nous devons maintenant interroger : les responsabilités de l’état sur l’échec de l’intégration de populations, aux valeurs « républicaines » ; le manque de perspicacité de nos gouvernements pour lutter contre les dérives intégristes et le terrorisme ; les failles de la protection des personnes fortement menacées ; l’importance des liens entre le grand banditisme et le terrorisme ; le manque de surveillance des personnes identifiées dangereuses et l’ampleur du groupe « des buttes Chaumont » ; le rôle des imams qui endoctrinent et recrutent pour les filières djihadistes ; etc. tout cela doit nous interpeller et être traité par les autorités.

 

Il nous faut aussi refuser les poncifs et faux-fuyants qui ne nous aideront pas à régler les problèmes. Il n’y aurait pas de problème avec l’Islam ? Bien sûr que si ! Comme il y en a avec toutes les religions qui toutes sans exception, ont un versant doux et éclairé et un versant beaucoup plus sectaire, totalitaire, allant jusqu’à l’intégrisme (Manifpourtous et désobéissance civile avec le refus de marier des couples homosexuels, Frères musulmans, etc.). Toutes les religions sont préjudiciables aux femmes, à leur autonomie et liberté, aux gays et aux lesbiennes aussi, et la religion musulmane n’est pas en reste.

Les religions chrétiennes sont en perte de vitesse, mais les religions musulmane et juive rencontrent un regain d’intérêt, se radicalisent et sont de plus en plus visibles dans l’espace public, à un point tel que nombre d’athées étouffent sous tant de religiosité ostentatoire. L’islam politique a sous emprise des familles, des quartiers, au point que la pratique religieuse se généralise, devient radicale, et interdit à ceux qui le souhaiteraient de se déclarer athé.e.s. Les enseignants qui témoignent de la journée de deuil national du 8 janvier font état de réactions d’enfants imperméables à l’humour, figés dans une foi aveugle, intransigeante : « Ils l’ont bien mérité : Ils n’avaient pas à insulter notre Prophète ». Des macho-barbus imposent souvent des règles qu’ils décrètent coraniques et dont les principales victimes sont les femmes et les enfants. Il n’y a pas que l’islamisme versions Hamas, Hezbollah ou Etat Islamique qui soient  critiquables, trop rares sont les musulmans qui effectuent un travail critique sur les textes et pratiques religieuses, et dénoncent notamment, une lecture datée, particulièrement sexiste des textes. Les tenants d’un « politiquement correct » n’ont eu de cesse de culpabiliser ceux qui s’interrogeaient sur le développement du communautarisme et de l’islam politique.

 

Pour continuer de vivre ensemble, de partager l’espace public, la République devrait procéder à des rappels, aussi souvent et fortement que nécessaires, à la laïcité. Elle devrait aussi relever les confusions, l’origine et la religion sont deux réalités bien différentes, c’est le premier amalgame qu’il faut cesser de faire : le racisme existe, l’ »islamophobie » non. Elle devrait réaffirmer que religions ne sont en rien opprimées en France, en revanche, elles oppriment toujours les femmes et c’est un problème dans une République qui vise l’égalité entre les femmes et les hommes, inutile de se le cacher.

 

Parce que je suis féministe, forcément, JeSuisCharlie et le resterai

Christine Le Doaré

 

*1 Le mot « islamophobe » a une histoire, il a été inventé par les islamistes dans le but d’interdire toute critique de l’islam radical.  Il s’agit d’une atteinte au droit fondamental à exercer la liberté d’expression. Les religions ne sont que des croyances qui doivent pouvoir être critiquées.  En utilisant ce mot, nous donnons du pouvoir aux islamistes pour réduire au silence leurs peuples d’abord et puis tous ceux qu’ils considèrent être des mécréants. Cessons d’être complices, de mélanger origine, religion et pouvoir.  Le racisme existe, l’antisémitisme a une histoire, mais les religions elles, ne sont jamais à l’origine de phobie ; il y a les indifférents, les adeptes et ceux qui les combattent, le plus souvent pour d’excellentes raisons et c’est très différent.  Une certaine gauche, certains intellectuels, les Indigènes de la République et leurs amis n’ont que ce mot à la bouche, il faut l’oublier.

http://sisyphe.org/spip.php?article2282

 

*2 Quand un collectif de 20 intellectuels, aux côtés des Indigènes de la République, condamnait Charlie Hebdo.

http://Imsi.net/Pour-la-defense-de-la-liberte-d

 

http://wwwgaucherrepublicaine.org//…/2,article,907..

 

 

 


Entrez votre adresse mail pour suivre ce blog et être notifié par email des nouvelles publications.

Archives