Parution essai « Traité féministe sur la question trans »

Traité féministe sur la question trans – De violentes polémiques, des solutions faciles à mettre en oeuvre.

#trans #transactivisme #féminisme

Après un essai intitulé « Fractures. Le féminisme et le mouvement LGBT en danger » publié en octobre 2021 aux éditions Double Ponctuation, j’ai souhaité m’attacher plus particulièrement à la question trans.

La question trans est en effet devenue une question de société polémique.

Pour quelles raisons y-a-t-il autant d’antagonisme entre trans-activistes et féministes ? Pour quelles raisons de plus en plus d’acteurs impliqués dans la protection des enfants et des adolescents se préoccupent-ils des risques éventuels de la transition de genre pour les mineurs ?

Dans les pays anglo-saxons les heurts sont très violents et le débat entre les protagonistes est quasiment devenu impossible.

Qui a tort, qui a raison ?

Après avoir dans un premier temps rappelé les définitions et concepts relatifs aux questions de sexe biologique et d’identité de genre, j’ai dressé un état des lieux illustré d’articles, de photographies et de prises de position sur les réseaux sociaux. Puis je conclus en proposant des solutions qui pourraient réconcilier les opposants en présence, tout en respectant leurs droits à toutes et tous.   

Mon objectif est bien de proposer des solutions acceptables par les personnes concernées comme par l’ensemble de la société ; j’espère ainsi apaiser les tensions et contribuer à aider les pouvoirs publics à prendre des décisions adaptées.

Il ne s’agit pas d’un ouvrage de sociologie mais d’une proposition citoyenne d’un point de vue féministe universaliste. A lire et à débattre !

Christine Le Doaré

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8 mars 2024, 8 mars de la honte !

 #8marsdelahonte

 

Cela a fini par arriver, les femmes ne sont plus en sécurité dans une manifestation féministe.

 

Ce n’est pas la première fois que dans une manifestation du 8 mars, il y a des accrochages entre tendances opposées, par exemple entre abolitionnistes et réglementaristes, entre radicales et trans-activistes, etc.  

Mais cette fois, un palier a été franchi puisque ce sont des femmes, et quelques hommes, des collectifs #nous_vivrons et #NoSilence engagées contre les violences sexuelles subies par des femmes et pour la libération d’otages, qui ont été attaquées et ont dû être exfiltrées par la police.  

 

C’est certainement la première fois que dans une manifestation féministe, à fortiori du 8 mars, sont attaquées des femmes qui affirment que le « viol n’est pas un acte de résistance » et qui exigent la libération immédiate d’otages captives de terroristes islamistes.

 

La seule explication envisageable c’est que les viols, tortures, meurtres et enlèvements dont il est question, ont été commis sur des femmes juives,  le 7 octobre 2023, en Israël.

 

Nous en sommes donc là, la propagande du Hamas a gagné les militants et militantes d’extrême-gauche. Le Qatar peut se réjouir, les centaines de millions de dollars dépensés en lobbying des universités américaines n’auront pas servi à rien, l’idéologie s’est répandue. L’Iran doit jubiler en voyant les militants d’extrême gauche occidentaux soutenir son supplétif sans aucun recul. Le Hamas le martèle, les israéliens sont coupables d’un génocide du peuple Palestinien, lui n’a aucune responsabilité dans la situation, fort bien, les militants le répètent sans réfléchir.

 

Pourtant, un génocide c’est la volonté délibérée, calculée et systématique, d’éliminer un peuple, mais c’est bien le Hamas, pas Israël qui a attaqué le 7 octobre et de la manière la plus sordide qui soit. Il ne s’était pas préoccupé de protéger la population de la riposte prévisible d’Israël.

Pourtant c’est le Hamas qui depuis, refuse absolument de libérer les otages et de négocier.

 

Le Hamas est seul aux commandes de la bande de Gaza depuis le départ d’Israël en 2007.

Entre nous, puisque cette manifestation était bien celle de la journée internationale des droits des femmes, la situation des Palestiniennes ne s’est pas arrangée depuis, la charia n’étant pas vraiment à leur avantage, se reproduire et endoctriner leurs enfants dans la haine d’Israël est à peu près tout ce qu’elle ont le droit de faire.

Avec les milliards de financements internationaux, le Hamas aurait pu développer Gaza, mais il a choisi de spolier les Palestiniens pour construire des tunnels terroristes remplis d’armes et de munitions et sous toute la surface de la région. Il a aussi enrichi à milliards ses dirigeants qui vivent la plupart du temps dans un exil doré.

 

La riposte d’Israël est sanglante, trop de civils meurent, mais si le Hamas ne se servait pas des habitants et des infrastructures publiques pour camoufler ses dispositifs et unités militaires, s’il avait prévu un plan de sauvegarde de la population, et plus simplement encore s’il n’avait pas commis ce gigantesque pogrom, rien de tel ne se serait produit. Free Gaza oui, mais du Hamas !  

Ces militants d’extrême gauche, pro-Palestiniens, gavés de cet antisémitisme de gauche qui jusqu’ici se cachait sous un hypocrite antisionisme, sont tellement endoctrinés qu’ils sont incapables de reconnaître que le Hamas, groupe terroriste islamiste qui ne vaut pas mieux que tous les autres, s’est rendu coupable de viol systématique et même au-delà puisque des mutilations sexuelles ont été documentées. Ils n’ont aucune empathie pour les femmes otages qui endurent, personne n’en doute, les pire violences sexuelles. Ils ne demandent jamais leur libération.

 

Pire encore, ils font la loi dans une manifestation féministe le 8 mars. Pourquoi se gêneraient-ils ? Ils le savent, ils sont chez eux, la tendance gauchiste, islamo-gauchiste même, ayant pris le dessus depuis un moment dans les mouvements féministes. Et voilà ou cela nous a mené, exactement ici, le mouvement féministe avec ses alliés woke ne sont plus du tout un espace sécuritaire (safe place) pour les femmes victimes et celles qui les défendent.

Affaiblir et supplanter le féminisme universaliste, c’était tuer le féminisme, c’est fait. Ce féminisme n’ira plus nulle part sauf, droit dans le mur. Qu’on en finisse !

 

Christine Le Doaré

 

VIDEO

L’agression des collectifs #nous_vivrons et #no_silence dans la manifestation parisienne du 8 mars

https://youtu.be/FryS31hLjtM?si=–cRu56G5amBzJ5e

#NousPasToutes

Screenshot

Marquée par l’absence de réactions du mouvement féministe mondial après les horreurs vécues par les femmes israéliennes lors de l’attaque du Hamas en Israël le #7octobre2023, cette année je n’ai envie de m’associer à rien d’autre qu’à cette tribune titrée « Crimes sexuels du 7 octobre, non à l’oubli, non à l’impunité », publiée dans Le Point ce 7 mars 2024, et dont vous trouverez le lien ci-dessous.

Christine Le Doaré

Tribune

Crimes sexuels du 7 octobre : non à l’oubli, non à l’impunité

TRIBUNE. Se soucier de la crise humanitaire créée à Gaza par la guerre voulue par le Hamas ne doit pas faire oublier le pogrom qui l’a déclenchée.

Par Collectif*

https://www.lepoint.fr/monde/les-crimes-sexuels-commis-le-7-octobre-ne-doivent-pas-etre-oublies-07-03-2024-2554423_24.php


TRIBUNE. Se soucier de la crise humanitaire créée à Gaza par la guerre voulue par le Hamas ne doit pas faire oublier le pogrom qui l’a déclenchée.
Par Collectif*
Publié le 07/03/2024 à 06h31

La première exigence doit être la libération immédiate de tous les otages israéliens, hommes, femmes et enfants enlevés le 7 octobre et toujours séquestrés à Gaza !

Nous avons su dès le 8 octobre que les violences sexuelles étaient une composante essentielle des crimes contre l’humanité perpétrés la veille par le Hamas.
Nous l’avons su parce que les assassins eux-mêmes ont filmé leurs crimes et parce qu’ils ont exhibé le corps supplicié, dénudé, outragé, de la jeune Shani Louk.

Il faut briser le silence
Nous l’avons su ensuite au fur et à mesure que sauveteurs et médecins légistes livraient leurs témoignages insoutenables. Les envahisseurs sont venus de Gaza pour tuer un maximum de Juifs, hommes, femmes et enfants en les mutilant, en les torturant.

Ils sont venus pour tuer les femmes et les filles en les violant, en mutilant leurs organes génitaux, en coupant leurs seins, devant leurs familles, leurs parents et leurs enfants !

Ils sont venus pour tuer les femmes et les filles en les violant, en mutilant leurs organes génitaux, en coupant leurs seins, devant leurs familles, leurs parents et leurs enfants !

Ces crimes étaient systématiques, généralisés, prémédités, listés dans les guides et les conseils des responsables du Hamas découverts par Tsahal dans les postes de commandement arraisonnés.

À présent l’ARCCI (Association of Rape Crisis Centers in Israel) dédiée aux victimes de viols a publié un rapport approfondi qui documente les viols, les mutilations, les tortures et les assassinats commis contre les femmes et les jeunes filles le 7 octobre, au Festival Nova, dans les kibboutzim attaqués et dans les bases de l’armée.

Il se penche aussi sur le sort des jeunes femmes et filles otages du Hamas exposées aux humiliations et violences sexuelles depuis plus de 140 jours et pour lesquelles on peut redouter le pire.

Ce rapport doit être massivement diffusé
Nous soutenons la pétition End the Silence lancée par l’hôpital Hadassah de Jérusalem.
Nous appelons à la signer massivement.

Oui, il faut briser le silence et les dénis insupportables qui se sont érigés autour de ces atrocités.

Il a fallu deux mois pour qu’ONU Femmes condamne les crimes du Hamas.

Il en a fallu quatre pour que Pramila Patten, envoyée spéciale de l’ONU sur la violence sexuelle dans les conflits armés, se rende en Israël.

Elle a semblé sincèrement touchée et a fait preuve d’empathie envers les victimes qu’elle a encouragées à témoigner pour que justice leur soit rendue.

La suite logique, après le rapport qu’elle devait remettre au secrétaire général, serait la saisine de la Cour pénale internationale pour que les commanditaires des crimes contre l’humanité du 7 octobre soient enfin poursuivis.

Refuser de se taire
Or, comme si la conspiration du silence n’était plus suffisante, on vient d’assister à une tentative d’inversion victimaire avec le rapport des « experts indépendants » de l’ONU – la sulfureuse Francesca Albanese (celle qui a affirmé que le méga-pogrom du 7 octobre n’était en rien antisémite) et ses consœurs toutes labellisées « indépendantes » qui prétendent alerter sur des violences sexuelles présumées commises par Israël contre des Palestiniennes.

La manœuvre est grossière, elle peut néanmoins fonctionner dans une ONU qui bafoue les droits humains et piétine les espérances que sa création avait suscitées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Non, nous ne nous tairons pas.

Nous n’accepterons jamais l’abandon des victimes israéliennes et l’impunité de leurs bourreaux, les criminels contre l’humanité du Hamas.
Nous n’accepterons jamais que prévale l’inversion victimaire.

Ce 8 mars les suppliciées israéliennes du 7 octobre doivent être reconnues et honorées dans le monde entier afin que la justice la plus élémentaire leur soit enfin rendue.

Signataires de La Tribune :


*Béatrice Szwec, présidente du Mouvement pour la paix et contre le terrorisme

Annie Sugier, présidente de la Ligue du droit international des femmes

Fadila Maaroufi, directrice de l’Observatoire européen des fondamentalismes

Nadia Geerts, essayiste et chroniqueuse

Association Collectif 7 octobre

Christine Le Doaré, féministe, juriste, essayiste

Sandra Ifrah, porte-parole de Women United for Peace

Zohra Bitan, essayiste et chroniqueuse

Gilbert Abergel, président du Comité laïcité République

Diagne Chanel, Comité Soudan

Corinne Goldberger, journaliste honoraire et podcasteuse

Yana Grinshpun, maître de conférences, Université Sorbonne-Nouvelle

Céline Masson, professeure des universités, psychanalyste

Huguette Chomski Magnis, coordinatrice du Collectif contre le terrorisme

Le féminisme est-il mort ?

A quoi peut encore servir un féminisme qui se tait devant ce que le machisme produit de pire, des violences contre des femmes faites à dessein pour les humilier, les terroriser, les anéantir ?

Le 7 octobre dernier, des civils, hommes, femmes, enfants ont été massacrés par les terroristes islamistes du Hamas de la manière la plus horrible qui soit, et le traitement réservé aux femmes dépasse tout entendement : des rapts, des viols, des tortures, des corps mutilés, éventrés, exhibés à la vue de tous tels des trophées, des fœtus arrachés aux corps de leur mère recouverts de crachats, des bébés égorgés. Une surenchère dans l’horreur qui ne peut que susciter effroi et ferme condamnation.

Les photos de Shani Louk, germano-israélienne de 20 ans qui participait à une rave party, transportée inanimée à l’arrière d’un pick-up, écrasée par des hommes armés animés d’une terrible haine misogyne n’ont pas mobilisé les féministes.

Les reportages sur la morgue israélienne non plus. Pourtant, les propos de légistes abasourdis par ce qu’ils ont vu, sont épouvantables. Les femmes n’ont plus de visage, des morceaux de corps suppliciés ne sont pas identifiables, mains, bras, organes génitaux. Qui fait ça ?

Caroline Fourest a dit sur Twitter « Des pogroms terroristes. Voilà le nom de l’horreur. »

Tahar Ben Jelloun horrifié par cette attaque du Hamas contre Israël a déploré une « blessure faite à toute l’humanité » et a déclaré : « Le 7 octobre, la cause palestinienne est morte, assassinée ».

Anne Rosencher a dit « Ces images ne disent pas «Palestine vivra» mais «Les juifs mourront».«

Mais les mouvements féministes n’ont rien dit.

Les féministes du monde entier auraient dû se lever massivement pour condamner de telles attaques sur des civils, un crime contre l’humanité qui a visé les femmes d’une manière bien spécifique, rappelant qu’aux yeux des islamistes, une femme est dissimulée, soumise ou provocatrice et coupable et alors, ils la brisent.

Un massacre terroriste de civils et non une guerre entre états, la bande de Gaza n’est plus occupée par l’armée israélienne qui l’a quittée après les élections législatives palestiniennes de 2006 ayant démis le Fatah et installé le Hamas au pouvoir.

Un massacre terroriste islamiste comme en subit le monde entier mais le nombre de civils exécutés, plus de 1600 morts, des milliers de blessés, des enlèvements, comme le déchainement de barbarie inouï qui le caractérise en fait un évènement particulier.

Pourtant, à part un ou deux groupuscules féministes universalistes, ni les mouvements féministes mainstream ni les artistes promptes à s’offusquer dans les médias, n’ont pas levé le sourcil. Rien, pas un seul mot mais un silence tonitruant. (L’intervention de Sophia Aram fut en revanche et par contraste remarquable).

Pourquoi ?

Bien sûr, il y a des injustices, des inégalités et même si les palestiniens ont voté en 2006 pour le Hamas, ils ont déchanté depuis qu’ils vivent sous son joug dans des conditions difficiles. Israël pour se protéger d’une gouvernance terroriste, après avoir évacué la bande de Gaza, a instauré un blocus en 2007. Il faut préciser que l’Égypte a fait de même en fermant au même moment, ses frontières aux gazaouis, craignant que le Hamas ne renforce l’Iran. Qui pense à le rappeler ? Qui crie Égypte assassin ?

Bien sûr, le gouvernement de droite dure ou extrême de Netanyahou ne fait qu’envenimer la situation en encourageant l’extension des colonies israéliennes.

Bien sûr, une solution à deux états devrait être mise en œuvre depuis longtemps.

Mais cette attaque sort du problème territorial entre la Palestine et Israël car il s’agit d’un crime contre l’humanité commis par des terroristes islamistes avec lesquels on ne négocie pas, on les combat. Le Hamas n’est pas une force de résistance palestinienne mais un groupe terroriste. Dans sa Charte de 1988, il prétend que les Protocoles des Sages de Sion sont la preuve d’un complot juif mondial, ces Protocoles ont en réalité été fabriqués par la police tsariste en 1903 ! Dans l’article 9, il est prévu de faire de la Palestine un état islamique. Dans l’article 17, il est précisé que la place des femmes est d’être à la maison. La Charte prévoie la destruction d’Israël de cette manière : « Israël existe et continuera à exister jusqu’à ce que l’islam l’abroge comme il a abrogé ce qui l’a précédé «. …

Alors pourquoi les féministes se sont-elles tues ?

Parce que le féminisme universaliste assiégé par les mouvances intersectionnelles, a battu en brèche, parce que le relativisme culturel, le gauchisme et le wokisme ont eu raison de lui.  Le wokisme teinté d’islamo-gauchisme fait de gros dégâts, en particulier chez les jeunes. Les blancs et les juifs sont par nature coupables, en revanche, les racisés et les Palestiniens sont systématiquement des victimes et les seules valables. Et tant pis si au passage, ceci contribue à adouber des idéologies et groupes douteux amplement misogynes et homophobes. Même le Hamas ? Il semble que oui.

Le compte X (ex Twitter) du mouvement Black Lives Matter de Chicago a posté en soutien aux combattants du Hamas, une illustration qui les représentent, s’introduisant en Israël en parapente motorisé, avec le slogan «Je soutiens la Palestine». Ce tweet a été liké par nombre de militants woke, féministes comprises et tant pis si des femmes qui assistaient à la rave party ont été massacrées avec une violence misogyne d’une rare perversité.

Lorsque des musulmans ailleurs qu’en Palestine sont persécutés, qui s’en préoccupe ? Au Mali et dans tous les pays d’Afrique en prise au djihâdisme, en Chine avec les Ouighours … ? Vous avez déjà entendu parler d’une manifestation se déroulant aux cris d’ »Alla Akbar» pour eux ? Pas moi.

Les féministes, les intellectuels gauchistes et les woke, les médias aussi, auraient-ils oublié que le Hamas a pris Gaza en otage depuis 2007, détourné l’aide internationale à son profit, appauvri plus encore la population qu’il opprime et dont il se sert comme bouclier vivant ? Ne savent-ils donc pas que le Hamas est de plus en plus contesté par la population dont les récentes manifestations ont été réprimées avec violence ?

Tous ces bien-pensants n’auraient pas compris que l’objectif premier du Hamas était d’arrêter le processus de normalisation né des accords d’Abraham entre Israël et les Émirats Arabes, entre Israël et Bahreïn ,de peur que l’Arabie Saoudite ne rejoigne le processus ? Ils sont si mal informés, tout à leur sensibilité exacerbée que ce serait bien possible.

Pire encore, des féministes ont manifesté pour la cause palestinienne en cautionnant les actes terroristes du Hamas et un antisémitisme aux intentions génocidaires.  

En Pologne, dans une manifestation pro-palestinienne, une Norvégienne a brandi une pancarte représentant une étoile de David jetée dans une poubelle sur laquelle était écrit ‘Keep the world clean’ (« gardons le monde propre ») .

En France, lors de du rassemblent en soutien à la cause palestinienne, le 19 octobre, ont retenti haut et fort Place de République des « Allah Akbar ». Tout le monde sait que c’est ainsi que frappent les terroristes islamistes. N’ont bien sûr pas manqué les « Israël assassin » et « Macron complice ». Complice de quoi on cherche, le chef de l’état venait d’appeler à la paix civile et à l’unité nationale ; « Israël assassin » alors qu’un massacre d’une monstrueuse barbarie venait d’être commis sur des civils. De nombreuses pancartes affichaient un soutien explicite aux terroristes du Hamas et des slogans antisémites. Sur cette même place nous nous sommes rassemblés après les massacres de Charlie et du Bataclan. Cela parait si loin.

Les LGBT n’étaient pas en reste, associés notamment à Londres au collectif Palestine vaincra. Savent-ils que les palestiniens homosexuels vivent en Israël, que la charia n’est pas tendre avec l’homosexualité ? Même les dindes ne défilent pas pour sauver Noël, mais eux sans réfléchir tendent le cou pour la corde.  

Les féministes mainstream, les LGBT, tant d’artistes, d’intellectuels, la gauche en général, devenus bêtes, ignorants et soumis, aidés en cela par de grands médias nationaux et internationaux qui les désinforment sans complexe.

Pleurer les victimes israéliennes cela n’a qu’un temps limité, les médias se sont précipités sur la propagande du Hamas comme s’il s’agissait d’une agence de presse crédible pour condamner la fausse information du bombardement de l’hôpital Al-Ahli de Gaza. On aurait cru qu’ils n’attendaient que ça pour oublier le pogrom terroriste et taper sur Israël. C’était comme si les victimes israéliennes étaient oubliées d’un coup. Ils vérifient les communiqués de la Corée du Nord, de la Chine, de Poutine ou de l’État islamique, mais du Hamas non ! Une faute déontologique énorme, sans précédent. Il est prouvé depuis qu’il s’agissait d’une fakenews et qu’une roquette du Jihad islamique, groupe armé palestinien lié au Hamas est retombée dans la cour de l’hôpital, mais le mal est fait et ils ne s’en excuseront jamais.

Pourtant ils le savent, de nombreuses roquettes tirées sur Israël retombent sur Gaza et le Hamas planque matériels et munitions au milieu des infrastructures civiles autant que dans les tunnels. Le Hamas comme tous les groupes djihadistes se moquent de la cause palestinienne, ils veulent un état islamique au Moyen-Orient et instaurer un califat mondial.

Les pays arabes ne sont pas solidaires, ils sont opportunistes et ne pleurent le sort des palestiniens que parce qu’ils peuvent ainsi taper sur Israël. Les attentats terroristes islamistes frappent à 90 % le monde musulman (selon la Fondapol, 167 096 personnes ont péri du djihadiste ces 40 dernières années. )

L’Iran, le Liban, la Syrie, le Yémen, l’Algérie, la Tunisie, le Qatar, l’Irak, le Koweït, Oman ont pourtant officiellement, sans honte et sans trembler, clairement soutenu l’attaque islamiste du Hamas et le massacre de civils innocents. Lequel d’entre eux offre la double nationalité aux palestiniens ?

Quoi qu’il en soit, à cause de cette fakenews, les juifs sont mis en danger partout. Des manifestants anti-israéliens ont incendié la synagogue El Hammam en Tunisie. A Londres, des juifs portant la kipa sont pourchassés. A Berlin et dans le monde entier, les juifs ne se sentent plus en sécurité.

Et demain ?

Si des roquettes palestiniennes font des victimes dans la population de Gaza, les tirs israéliens aussi, et Israël pour éliminer la menace terroriste va sévèrement riposter en lançant une attaque terrestre qui sera sanglante. Les otages ne sont toujours pas libérés et Israël a prévenu le monde entier de sa riposte, a demandé aux civils de la bande de Gaza de quitter le nord pour pouvoir bombarder les positions du Hamas. Sa riposte sera militaire et non terroriste, qui peut imaginer les soldats et soldates israéliens enlever, violer, éventrer, décapiter des bébés ?

Mais il y aura des victimes collatérales, des victimes de trop.

Le corridor humanitaire qui permet aux civils d’évacuer les zones qui seront visées est en place et l’aide est acheminée. Les dirigeants du Hamas vivent dans le luxe, à l’abri au Qatar, mais leurs sbires sur place vont-ils finir par laisser tous les civils qui le souhaitent évacuer ? Les témoignages de Gazaouïs qui se plaignent de clés et de véhicules confisqués ne manquent pas. Plus il y a de victimes parmi les Palestiniens, plus la communauté internationale est ébranlée jusqu’à en oublier les massacres de civils israéliens, à l’origine de la riposte.

En conclusion

Le pire est à craindre. L’antisémitisme se répand à grande vitesse, souvent sous couvert de soutien aux Palestiniens et c’est très inquiétant.

Les Palestiniens vont devoir faire un choix et sans ambiguïté aucune rejeter le Hamas pour favoriser un retour au processus de paix à deux états, alors Israël n’aura d’autre possibilité que de revenir à la table des négociations. Du côté israélien, gageons que le gouvernement actuel mis en difficulté par l’attaque du Hamas qu’il n’avait pas vu venir, perde les prochaines élections au profit d’une équipe qui saura favoriser un processus de paix. L’espoir est là, pas dans un soutien douteux et inconditionnel aux Palestiniens actuellement gouvernés par des terroristes.

A cause du populisme des extrêmes, de l’extrême-gauche comme de l’extrême-droite qui ne sont jamais une réponse crédible aux problème de sécurité et de civilisation, comme à cause de l’islamisme, nous assistons en direct au suicide de nos démocraties. Les idéologies totalitaires ont le vent en poupe, elles ont contaminé l’occident et il faudrait un sacré sursaut d’intelligence et d’à-propos et à l’échelle mondiale, pour en sortir indemne. Chaque occidental va devoir clairement choisir entre démocratie occidentale aussi imparfaite soit-elle et dictature islamiste.

Tous les signaux sont au rouge, nous devrions peser de tout notre poids avant qu’il ne soit trop tard, l’islamisme est très pernicieux, il s’insinue partout sans même que nous en ayons conscience, il nous fait douter, nous culpabilise, nous affaibli alors que nous devrions résister avec conviction.

En tous cas, le féminisme est mort s’il n’est plus un rempart. Les femmes que l’idéologie islamiste contraint à la soumission patriarcale, devraient défendre nos libertés et l’égalité que seules garantissent nos démocraties, seulement ce n’est plus le cas.

Christine Le Doaré

1er novembre 2023. Bilan 2005 _2023
En 2005 #Israël quitte #Gaza laissant derrière elle, équipements publics, infrastructures, hôpitaux, écoles, maisons …
Les frontières d’Israel et d’Egypte sont alors ouvertes. Il ne faut pas oublier que la bande de Gaza a deux frontières.
Gaza reçoit des billions de dollars et d’euros pour la croissance, le progrès, mais cet argent arme les terroristes du #Hamas qui construisent des tunnels, mènent des attentats quotidiens, tirent des roquettes … jusque là sanglante attaque terroriste, l’horrible déclaration de guerre du 7 octobre dernier à Israël.
Non, le Hamas n’a pas provoqué Israël ni cherché à le pousser à bout dans une riposte disproportionnée, (ça c’est l’analyse des gens qui prêtent aux autres des intentions qu’ils n’ont pas), c’est plus simple et stupide que cela, il poursuit depuis toujours son seul objectif, comptant sur le Hezbollah de l’autre côté, sur ses alliés et sur ses complices dans nos démocraties : en finir avec Israël qu’il a juré de détruire.
Il le rabâche, il ne négociera pas, rejettera tout processus de paix.
Israël n’a donc d’autre choix que de neutraliser les infrastructures et ressources du Hamas. D’autant plus maintenant que le Hamas a démontré l’ampleur de sa force de frappe.
Israël n’a pas riposté tout de suite et demandé l’évacuation des civils palestiniens avant.
La population palestinienne qui aurait dû être évacuée des zones bombardées, paye le prix lourd. Trop de victimes. Beaucoup trop.
Elle doit se libérer du Hamas pour avoir un avenir, c’est la seule issue possible à ce conflit.
Peut-on lucidement prétendre autre chose ?
Un gouvernement progressiste en Israël où l’immense majorité de la population veut la paix et une Palestine libre de ses terroristes dans la bande de Gaza et corrompus en Cisjordanie.
Il n’y a aucune autre issue. Objectivement aucune. Les gens qui prétendent le contraire, par idéologie ou affinité … ou parce qu’ils se prennent pour des experts, ne font qu’embrouiller la situation. Et pendant ce temps-là l’antisémitisme prospère en Occident.
Libérez Gaza du Hamas ! #liberezgazaduhamas
et Netanyahou dehors !

Mois des Fiertés, ségréguons fièrement !

réappropriation

Depuis la fin de mon mandat de présidente du Centre LGBT Paris en 2012, j’alerte chaque année ou presque sur les dérives du mouvement LGBT. Féministe universaliste, j’avais aisément repéré et depuis quelques années déjà, que les revendications du mouvement de libération homosexuelle donnaient lieu à récupération et instrumentalisation politiques qui le dévoyaient. Tout ceci est développé dans l’essai « Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger » que l’on peut commander aux éditions Double Ponctuation! Réédité, il est disponible et toutes celles et ceux qui s’intéressent à ces questions pourraient en trouver la lecture éclairante, en tous cas utile, pour éviter de toucher le fond.

Juin est le mois des Prides ou Fiertés LGBTQI+. Quand j’entends des ami.es en parler ou quand je lis sur les réseaux sociaux les réactions de nombre de lesbiennes et de gays, je sais que nous sommes nombreux à ne plus défiler.  Il faut bien lire les communiqués, slogans et scruter les affiches pour y trouver des gays et les lesbiennes, en revanche, la représentation des queers, trans, gender fluid, non-binaires, pansexuels, omnisexuels, etc. est assurée. Si en plus vous avez le bon goût d’être prostitué.e, de porter un voile et / ou d’être racisé.e, c’est l’apothéose, la consécration absolue et la tête de cortège vous est acquise. Bien sûr, si vous êtes en couple mixte il vous faudra faire des choix et gérer les engueulades en fin de journée.

Parlons franchement, ces Marches des Fiertés sont la proie d’un identitarisme ségrégationniste qui frise la pathologie,  une juxtaposition de micro-identités qui ne se parlent pas vraiment vu qu’elles ne partagent rien, mais sont réunies au nom d’une idéologie intersectionnelle aussi factice qu’inquiétante.  

Pendant ce temps-là, des agressions homophobes et lesbophobes se produisent ; les mentalités évoluent trop lentement voire régressent. Et des gens qui avaient fait le chemin de comprendre et accepter l’homosexualité nous reprochent désormais nos combats dévoyés, notamment contre la laïcité et des droits des femmes. A raison car ceux qui devraient défendre les droits et libertés des personnes homosexuelles, s’occupent d’autres luttes qui pourtant, ne sont pas sans danger pour nous. En effet, ce n’est pas dans les mouvements racialistes, anti-colonialistes, antifas, féministes islamistes (sic !) au PIR (Parti des Indigènes de la République) que l’on trouve les meilleurs défenseurs des personnes homosexuelles !

Et que dire des trans-activistes qui attaquent des féministes abolitionnistes de la prostitution et/ou opposées à la GPA et/ou qui n’acceptent pas que les théories trans qui n’ont rien de scientifique, leur imposent leurs fantasmes sur le genre féminin ?! De jeunes lesbiennes sont incitées à transitionner pour ne plus avoir à affronter le sexisme et la misogynie, par certains aspects cela ressemble fort à une forme déguisée de thérapie de conversion.

Inclusivité, diversité, ces concepts ne devraient pourtant pas être synonymes de mensonge ni de dogmatisme.

Les apparences sont trompeuses, malgré l’apparente ambiance de fête, la musique, les costumes, la jeunesse qui s’amuse, les conflits et la violence du mouvement LGBTQI sont bien perceptibles. En tous cas, les principaux intéressés ne sont pas dupes et se détournent de ces Prides. Il n’y a en réalité pas de « communauté LGBTQI+ » et l’époque des joyeuses Lesbian and Gay Prides, Marches de libération homosexuelle, revendicatives et festives, est bien finie.  Maintenant il faut marcher ségrégés et faire valoir ses multiples oppressions dans une terrifiante surenchère victimaire ou rester chez soi.

Comment en-est-on arrivés là ? Lisez « Fractures !, le féminisme et le mouvement LGBT en danger » et on en parle. La photo en illustration du texte est parlante, des LGB s’organisent pour reformer un mouvement sur la question de l’orientation sexuelle et se libérer des outrances et dévoiements des dernières décennies. Espérons qu’elles et ils soient féministes, universalistes et finissent par convaincre parce que sinon, nous fonçons droit dans un mur d’hostilité.

Christine Le Doaré

Parution Essai Fractures !

Marche des FIERTES

Mois des Fiertés LGBTQI Pas de quoi être fiers !

Marches des Fiertés, Marches de la ségrégation

TRANS

Traité féministe sur la question trans

Bien poser le débat sur la question trans

Aucune féministe n’est transphobe, le lobby trans-activiste est misogyne

LESBOPHOBIE

A Rennes #NousToutes chourave La Part des Anges

Transphobie ?! Le Centre LGBT Paris vire le seul groupe lesbien restant

A Rennes #NousToutes chourave la PART DES ANGES

Le Bar féministe et lesbien La part des Anges rue Saint-Melaine à Rennes était peut-être mieux connu sous l’acronyme bar LGBT ? Il est vrai qu’il est préférable de nos jours de s’afficher LGBTQI+, lesbien et féministe c’est plus risqué. Toujours est-il que ce bar lesbien et féministe n’ouvre plus qu’épisodiquement. Orane Guéneau sa propriétaire craint pour sa sécurité et celle de ses salariés qu’elle a licencié pour raisons économiques. Après avoir porté plainte pour diffamation, insultes publiques, harcèlement, dommages moraux et matériels, elle envisage désormais de vendre l’établissement. « J’ai été harcelée pendant cinq ans, j’ai laissé filer jusqu’à ce que mon bar soit tagué ». (1)

Inutile de compter sur la « communauté LGBTQI+ » pour la défendre. Ce bar était l’un des derniers bars lesbiens en France. Combien en reste-t-il ? Trois, quatre peut-être ? En revanche des bars LGBTQI+ à dominance gay et trans ce n’est pas ce qui manque.

Que s’est-il passé ? Alors que le bar était plein, il a été violemment attaqué pendant une manifestation contre la réforme des retraites – convergence des luttes camarades ! -, carreau cassé et vitrine taguée. Pourquoi ? Que lui reproche-t-on exactement ? Cela pourrait être risible si ce n’était pas si grave, il lui est reproché de mal utiliser les pronoms, de ne pas utiliser ces fameux iel, non-binaire, gender-fluid … Comme si cela était une évidence pour tout le monde, et surtout, comme si cela était offensant au point de justifier menaces et agressions ! Les droits des trans ne sont pas en cause, personne ne songerait à les remettre en question, les trans en revanche exercent une violence intellectuelle et parfois physique qui cache mal un mal-être identitaire qu’ils veulent imposer à tous.

Si vous êtes femmes cis-genres (conforme à votre sexe de naissance, contrairement à transgenre), féministes, lesbiennes et si vous souhaitez vous retrouver entre vous, ce n’est pas si simple, la police des mœurs veille au grain, pas celle que vous pourriez imaginer non, celle des queer woke disposés à vous annuler sans état d’âme. La Part des Anges a été frappé de l’infamie suprême et le mot a été lâché, tagué sur sa vitrine : TERF ! (acronyme de Trans-exclusionary radical feminist). Le plus souvent c’est « A mort TERF ! ». De nos jours, des femmes lesbiennes n’ont plus le droit de se retrouver entre elles dans des espaces sans être accusées de transphobie.

Le pire c’est que si la censure émane souvent de trans activistes, des groupes dits féministes ne sont pas en reste, ici c’est #NousToutes qui est à la manœuvre, prenant la défense des agresseurs et appelant au boycott de La Part des Anges. (2)

#NousToutes ce mouvement sensé défendre les droits des femmes mais noyauté par des activistes intersectionnels qui pratiquent un féminisme à géométrie variable, relativisme culturel oblige. Défendre le port du voile pourtant symbole du patriarcat religieux s’il en est ou l’ouverture des compétitions sportives et prisons aux trans M to F les préoccupent bien plus que les droits des femmes ou des lesbiennes.

Nous en sommes donc là. Convergence des luttes oblige, peu à peu les luttes de libération homosexuelle sont devenues LGBT puis LGBTQI+, et la Marche de libération homosexuelle, Gay Pride puis LGBT Pride puis Marche des Fiertés, et peu à peu les lesbiennes ont quasiment disparu du paysage. Il n’y a plus une seule lesbienne féministe dans les mouvements LGBTQI+. Pour résumer, toujours plus d’inclusivité a fini par exclure et invisibiliser les lesbiennes qui sont même désormais attaquées dans les manifestations quand elles essayent d’exister et de défendre leurs droits. L’orientation sexuelle et l’identité de genre sont deux sujets différents, les gays et les lesbiennes ont fondé un mouvement pour revendiquer leur liberté d’orientation sexuelle, exiger des droits et la fin de toute discrimination à leur encontre. Avec le mouvement queer, les questions d’identité de genre ont fini par prendre de plus en plus de place et les trans activistes comme l’ensemble du mouvement LGBTQI, avec une misogynie décomplexée, menacent dans détour aujourd’hui les féministes et les lesbiennes.  

Dans le livre témoignage « Fractures !  Féminisme et Mouvement LGBT en danger « aux Éditions Double Ponctuation (3), j’explique pourquoi et comment nous en sommes arrivés là.  Le dernier chapitre est consacré à ouvrir des pistes pour retrouver un dialogue et tenter de régler les problèmes. Qui s’en soucie vraiment dans le mouvement LGBTQI+ toujours plus sectaire et violent à l’encontre des féministes et des lesbiennes ? Est-il encore seulement possible d’avoir un débat ? A la sortie du livre fin 2021, un seul débat a été organisé lors du salon du livre LGBT de Metz, les organisateurs avaient garanti ma sécurité et assuré que le débat pourrait avoir lieu. Il y avait peu de monde et ce n’est pas un débat mais des centaines qu’il aurait fallu organiser avant qu’il ne soit définitivement trop tard et que ne s’enferment dans une impasse les deux grands mouvements du 20ème siècle que furent les mouvements féministe et LGBT et que se retourne contre nous tout ce que nous avons arraché de haute lutte. Le fossé se creuse entre relativistes et universalistes, mouvement LGBTQI+ et féministes, lesbiennes féministes ; la guerre de tranchées qui sévit dans les pays anglo-saxons s’exporte à grande vitesse.

Les milieux intellectuels et politiques sont complices de cette situation, taisant ou minimisant les violences misogynes d’une minorité d’activistes qui de manière arbitraire et violente assènent des contre-vérités, prétendent effacer les réalités scientifiques au bénéfice du ressenti, sans trouver face à eux beaucoup de résistance. J’ai présenté un essai intitulé « Traité féministe sur la question trans ; comment sortir des violentes polémiques sur la question trans », on ne peut pas dire que les éditeurs fassent preuve de courage, ils ne se bousculent pas pour l’éditer. Et pourtant … (4)

Mais il ne faut pas penser que nous baisserons les bras, sur cette terre, les femmes sont habituées depuis toujours à défendre leur existence et continueront de le faire. Nous reconnaissons l’existence et les droits de toutes et tous, mais jamais à notre détriment. Non, nous ne sommes pas des TERFS, nous sommes des femmes et surtout, nous sommes féministes.

Christine Le Doaré

La retraite des cerveaux

Un scandale ou une nécessité ? #reformedesretraites

crédit Ouest France fin de manifestation à Rennes

Les réactions face à la réforme des retraites sont intrigantes. La France est-elle devenue passéiste et otage de tristes passions, incapable de sauver un régime de solidarité intergénérationnelle ?

Faudrait-il conserver comme âge de départ 62 ans alors qu’en moyenne, d’ores et déjà, les salariés du privé partent à 63 ans ? Faudrait-il maintenir de dispendieux régimes spéciaux sachant que l’Etat (nos impôts) paye déjà un tiers des pensions versées ? Faudrait-il faire comme si nous ignorions que de moins en moins d’actifs financent toujours plus d’inactifs ? Devrions-nous faire l’autruche devant la problématique du grand âge et tous ses coûts liés à la dépendance … ?

Pourquoi toute l’Europe a-t-elle réformé en prenant un âge plus lointain dans nombre de pays ? Pour embêter leur population ? Peut-on rester éternellement sur des acquis, imaginer que rien ne change, se croire seuls au monde ?

Taxer plus encore les entreprises qui le sont amplement en France est-ce une solution pérenne et favorable à la re-localisation des entreprises en France ? (Les super-profits c’est autre chose, encore faut-il pouvoir le faire sans que ces entreprises ne transfèrent leur siège social ailleurs). Il ne faudrait pas perdre de vue que les exonérations d’impôts ne sont pas gratuites mais accordées en contrepartie de mesures sociales d’embauche, de jeunes, handicapés… Il y a probablement des pistes à creuser dans ce domaine au plan fiscal, mais pas au détriment de catégories de population qui doivent être protégées. Et cela ne suffirait pas de toute façon à rééquilibrer sur le long terme, un système de plus en plus déficitaire et sensé fonctionner avec les cotisations des employeurs, ce qui n’est déjà plus le cas. En réalité la capitalisation est déjà là pour beaucoup de salariés, le plan d’épargne retraite populaire avec un abondement employeur c’est de la capitalisation.

Le texte du gouvernement passé par les chambres a évolué. Qui a lu le document finalisé par la commission paritaire ? Le projet de loi a été amélioré, il aurait dû l’être plus encore si l’Assemblée nationale n’avait pas joué le blocage mais voté des amendements intelligents. Nous avons assisté à un spectacle affligeant de surenchère démagogique. Les anciens partis de gouvernement en plein reniement, qu’il s’agisse du PS à la ramasse de LFI comme de LR mené notamment par Aurélien Pradié prenant une position exactement inverse à celle qu’il défendait jusqu’alors en prônant un âge de départ à 65 ans.

En politique la démagogie est souvent de mise, certains promettent une société de loisirs mais quand ils sont au pouvoir prennent des lois (ou les préparent) plus dures que celles passées avant eux, comme l’a souvent fait le PS de gouvernement. D’autres comme les gauchistes de LFI ne proposent rien de réaliste et mèneraient le pays à une faillite certaine en quelques mois de gouvernement. Enfin, les états majors de Zemmour et de Le Pen sont prêts à nous plonger dans un Frexit mortifère, des haines identitaires et un retour arrière pour les femmes et les minorités sexuelles.

Et puis il y a ce gouvernement. Il a bien des défauts, il est inexpérimenté, communique maladroitement. Emmanuel Macron n’est pas toujours bien inspiré ni conseillé. Il faut dire que l’acharnement médiatique contre lui et la haine des extrêmes populistes n’aident pas. Mais le gouvernement travaille et si on établit un bilan, il a adopté infiniment plus de mesures sociales et de protection (tout en relançant l’économie, réimplantation des industries en France, dynamisant l’apprentissage, réduisant drastiquement le chômage….) que les précédents qui ont toujours mené une politique de droite avec peu de succès économique.

Les réactions des français m’étonneront toujours.
Pourquoi pensent-ils qu’un article 49-3 a été rédigé et figure en bonne place dans notre constitution si ce n’est pour être utilisé ? Plus de 90 fois déjà sous la 5ème République.
Avec un tel Parlement, le pire que nous n’ayons jamais eu, LR et PS peu responsables et des extrêmes au comportement infect, le recours au 49-3 était prévisible puisque la réforme des retraites est un point central du programme du Président. Les médias auraient dû l’anticiper, et tout le monde d’ailleurs ; on pense ce que l’on veut, du 49.3 comme de la réforme, mais il ne pouvait pas en être autrement. Pour autant, l’attitude d’Emmanuel Macron en décidant d’y recourir au dernier moment, après avoir laissé la première ministre affirmer le contraire, n’est pas bien respectueuse de son équipe.

Les réactions des français sont surprenantes mais celles des médias le sont plus encore. Ils auront tout fait pour entretenir un sentiment anti-réforme, peut-être parce qu’ils ont pour beaucoup un régime spécial à défendre ? Parce qu’ils sont désormais plus militants que journalistes ?
Les mobilisations étaient en réalité assez faibles. Il y a un taux dérisoire de syndiqués en France et les grèves concernaient surtout les entreprises publiques ou semi-publiques et/ou bénéficiant de régimes spéciaux. Les manifestations n’étaient pas si importantes non plus, la CGT a bien tenté de faire croire le contraire avec un comptage fantasmagorique, mais même de la sorte, ramené à l’ensemble de la population active, on ne peut pas parler de pression de la rue, encore moins de mise de la France à l’arrêt. Pourtant les médias ont redoublé d’efforts, annonçant les chiffres de la CGT, multipliant les micro-trottoirs orientés, organisant débats et prises de paroles opposés à la réforme à longueur d’antenne et de colonnes de presse. En vain, les chiffres de la mobilisation baissaient constamment. Il faut croire que les français dans leur ensemble et grande majorité silencieuse avaient compris qu’une réforme était incontournable, peut-être pas celle-ci et sûrement auraient-ils préféré des débats et des amendements utiles votés à l’Assemblée Nationale, mais ils étaient prêts pour une réforme.

Et voilà qu’on nous promet le chaos, à renfort de menaces des extrêmes populistes et Poutinolâtres, de casseurs et de blackblocs qui reprennent du service. Mettre la France sens dessus dessous pour une réforme inévitable, pour quelques mois de salariat de plus afin de sauver un régime de solidarité inter-générationnelle ? Il ne faut tout de même pas avoir peur de lâcher la proie pour l’ombre et de risquer d’installer au pouvoir une Meloni française qui gouvernerait associée à la NUPES. Une vision de cauchemar. Et nous serions très certainement nombreux à partir chercher une herbe plus verte ailleurs. Revenons à la raison et une juste évaluation des enjeux et n’oublions pas qu’il est toujours possible de revenir sur une réforme pour l’adapter.

Christine Le Doaré

Victor Hugo
La foule et le peuple « souvent la foule trahit le peuple »

« Ah ! le peuple est en haut, mais la foule est en bas.

La foule, c’est l’ébauche à côté du décombre;

C’est le chiffre, ce grain de poussière du nombre;

C’est le vague profil des ombres dans la nuit;

La foule passe, crie, appelle, pleure, fuit;

Versons sur ses douleurs la pitié fraternelle.

« Quand la cohue inepte, insensée, féroce,

Etouffe sous ses flots, d’un vent sauvage émus,

L’honneur dans Coligny, la raison dans Ramus,

Quand un poing monstrueux, de l’ombre où l’horreur flotte,

Sort, tenant aux cheveux la tête de Charlotte

Pâle du coup de hache et rouge du soufflet,

C’est la foule; et ceci me heurte et me déplaît;

C’est l’élément aveugle et confus; c’est le nombre;

C’est la sombre faiblesse et c’est la force sombre.

« O multitude, obscure et facile vainqueur,

Dans l’instant bestial trop souvent tu te vautres,

Et nous te résistons ! Nous ne voulons, nous autres

Ayant Danton pour père et Hampden pour aïeul,

Pas plus du tyran Tous que du despote Un seul.

« Voici le peuple : il meurt, combattant magnifique,

Pour le progrès; voici la foule : elle en trafique;

(…)

Voici le peuple : il prend la Bastille, il déplace

Toute l’ombre en marchant; voici la populace,

Elle attend au passage Aristide, Jésus,

Zénon, Bruno, Colomb, Jeanne, et crache dessus.

« Voici le peuple avec son épouse, l’idée;

Voici la populace avec son accordée,

La guillotine. Et bien, je choisis l’idéal.

Voici le peuple; il change avril en Floréal,

Il se fait République, il règne, il délibère.

Voici la populace: elle accepte Tibère.

Je veux la République et je chasse César. »

« Le droit est au-dessus de Tous; nul vent contraire

ne le renverse; et Tous ne peuvent rien distraire

ni rien aliéner de l’avenir commun.

Le peuple souverain de lui-même, et chacun

son propre roi; c’est là le droit. Rien ne l’entame. »

quand tout est prétexte aux nihilistes pour saccager un pays

Traité féministe sur la question trans

Après avoir publié en octobre 2021 l’essai  « Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger » (1) aux éditions Double Ponctuation !, je propose cette fois un essai sur la question trans devenue une question de société particulièrement polémique.

J’ai titré cet essai Traité féministe sur la question trans. Comment sortir des violentes polémiques sur la question trans ?

Ce n’est pas un ouvrage de sociologie mais une analyse citoyenne d’un point de vue féministe universaliste. Je pense utile de préciser que je ne suis en rien transphobe.

Je dresse dans cet essai bref mais dense, un état des lieux illustré de photos, tweets, liens sur des articles, etc. ; je cite Suzanne Moore, Julie Bindel, Robert Wintemute, kathleen Stock, JK Rowlings et bien d’autres, enfin je propose des solutions pour sortir des violentes polémiques et aider les décideurs publics à prendre les bonnes solutions pour protéger les droits des trans, mais aussi des enfants et des femmes.

J’espère que cet essai trouvera rapidement un éditeur convaincu de la nécessité d’éditer actuellement un tel ouvrage. Les éditeurs intéressés peuvent me contacter via ce blog ou sur Twitter ou Facebook ou par mail à l’adresse contact figurant sur ce blog.

Christine Le Doaré

(1) Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger 

 https://www.double-ponctuation.com/produit/fractures-le-feminisme-et-le-mouvement-lgbt-en-danger/

Transphobie ! Le Centre LGBT Paris vire le seul groupe lesbien restant !

Le Centre LGBT Paris IDF a osé virer le seul groupe de lesbiennes qui y demeurait.

Les Señoritas était le seul groupe lesbien qui continuait de fonctionner au CLGBT Paris, un groupe de lesbiennes féministes plus toutes jeunes ; elles ont été jugées coupables de transphobie, censurées et après un procès digne des purges staliniennes, renvoyées du Centre.

Cela fait longtemps que je le dis et l’écris, le sigle LGBTQI++ est en réalité une imposture, le L est inexistant dans ce mouvement qui n’est plus que gay et trans., et ce depuis des années. Si vous n’êtes pas convaincus, lisez l’essai que j’ai fait paraître en 2021 aux éditions Double Ponctuation : « Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger », un bilan de décennies de militantisme à la fois dans les mouvements de libération homosexuelle et féministes.  (Et notamment sept années de présidence de ce Centre.)

J’ai été informée par une membre des Sénoritas (voir son message ci-dessous, j’ai retiré son nom et ses coordonnées pour préserver sa vie privée).

Quelle est donc leur faute ? Une Sénorita a envoyé un e-mail au groupe, via la boîte mails interne au groupe et domiciliée au Centre. Il s’agissait d’un communiqué de l’Observatoire de la Petite Sirène transmis au groupe pour information. Un message interne et privé entre membres du groupe donc. Seulement voilà, la boîte mails est gérée par le Centre qui y a fourré son nez et décidé que l’Observatoire en question était transphobe et que cela justifiait le renvoi du groupe. En outre une référente des Señoritas, membre du Conseil d’Administration du Centre a été démise de ses fonctions. (Une autre raison avancée pour justifier cette mise à pieds : avoir inscrit au club de lecture des Sénioritas mon livre «Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger ». Incroyable ingratitude quand on sait que le Centre de la rue Beaubourg n’existerait pas si je ne l’avais pas remis à flot et déménagé après la faillite de la rue Keller). Depuis la boîte mails des Sénioritas est sous surveillance et leur activité suspendue. Ceci a entraîné d’autres démissions en chaîne au Centre.

Qui est donc l’Observatoire de la Petite Sirène ?

C’est un collectif pluridisciplinaire de professionnels praticiens et chercheurs, universalistes, défendant les droits humains et la protection de l’enfant, indépendant de toute orientation politique et qui réfute toute accusation de transphobie. Le Collectif a observé, comme tout le monde d’ailleurs, l’augmentation des diagnostiques de « dysphorie de genre » et de transidentité chez les mineurs et s’inquiète des conséquences graves et irréversibles de traitements médicaux lourds les concernant. Il questionne la notion de consentement éclairé d’un enfant. Quand on connait les phénomènes d’entrainement et d’identification des adolescents vulnérables sur les réseaux sociaux, on peut en effet légitimement s’inquiéter.

L’Observatoire de la Petite Sirène n’est pas constitué de monstres transphobes mais de professionnels inquiets qui s’interrogent, doutent et alertent. Il n’y a rien de répréhensible à cela, c’est même plutôt intelligent de questionner les vérités idéologiques du mouvement trans., assenées sans aucune controverse par des activistes prompts à manier l’accusation de transphobie. Dans ces temps troublés où la cancel culture frappe sans discernement, l’accusation de transphobie fait peur.

L’Observatoire demande que soit conduite une enquête sur la prise en charge médicale des adolescents, où est le problème ? Le service pédiatrique de réassignation de genre de la clinique Tavislock à Londres a fermé pour diagnostiques abusifs et surmédicalisation des enfants dont plusieurs autistes. Des jeunes souhaitant dé-transitionner ont mené une action en justice contre la clinique pour les avoir mal diagnostiqué et incité à prendre des bloqueurs de puberté ayant des effets toxiques sur leur santé. Un millier de familles pourrait se joindre à cette action.  

Il faut le savoir, les trans-activistes sont forts pour discréditer, diffamer, harceler, attaquer ceux qui leur déplaisent. Les amalgames, mensonges ne leur font pas peur. Ils ont accusé l’Observatoire de la Petite Sirène, sans aucune preuve tangible, de militer pour les thérapies de conversion. Les milieux journalistiques et universitaires woke se sont jetés sans aucune analyse critique ni réserve sur leurs diatribes.

Quels sont les arguments du CLGBT Paris ?

Le Centre a accusé les Sénioritas de relayer « la propagande transphobe » de l’Observatoire. Il est donc désormais strictement interdit dans un Centre LGBT, de communiquer sur le travail de professionnels qui réfléchissent à la question des mineurs et de la transidentité, impossible de débattre. Il faut savoir que des débats ont actuellement lieu dans nombre de pays qui ont pourtant adopté des législations favorables aux revendications trans. comme en Suède, Angleterre, Finlande …

Le Centre a accusé l’Observatoire de faire la promotion des thérapies de conversion, ce qui à ma connaissance est absolument faux. J’ai lu l’argument d’une association LGBT là-dessus, il s’agit d’une extrapolation tirée par les cheveux. Victimisation et manipulation rhétorique à un niveau rarement atteint.

Le Centre a accusé l’Observatoire et les Sénoritas de contrevenir à la loi et de propager la haine, comme si l’on pouvait mettre sur un même plan de justes préoccupations concernant les mineurs et des discriminations effectives, en effet punies par la loi,  contre des personnes trans. Mauvaise foi caractérisée.

Le Centre affirme que les luttes pour les droits des femmes sont à l’origine des droits des trans., quand on pense aux attaques des trans activistes contre les féministes, on comprend à quel point leur rhétorique est manipulatrice. Des trans. activistes n’ont de cesse d’effacer les femmes, leurs droits et agendas pour substituer les leurs, en essayant de leur imposer leur vision de ce qu’est une femme (caricaturale et sexiste d’ailleurs).

Le Centre affirme qu’un homme trans est un homme, et une femme trans est une femme ; en réalité non, une femme trans est une femme trans et un homme trans est un homme trans. Il n’y a aucun problème à cela et de la place pour tout le monde, le problème est de vouloir nier les réalités par pure idéologie et imposer un logiciel inventé de toute pièce, quitte s’il le faut à nier les réalités biologiques propres aux deux sexes en prétendant autoritairement que l’on sait mieux que tout le monde de quoi l’on parle. Comme si le ressenti pouvait comme par magie et sans conséquences néfastes, effacer les évidences biologiques.

Les adultes ne s’en prendront qu’à eux-mêmes s’ils décident de dé-transitionner plus tard, les enfants eux doivent être protégés, pour cela comme pour tout le reste.

Le Centre LGBT se demande t’il pourquoi ce sont majoritairement des filles qui sont concernées par la transidentité ? A quoi veulent-elles échapper ? Au sexisme, aux rôles impartis aux femmes et aux hommes, à la domination masculine, aux violences sexuelles ? Pourquoi cette contagion soudaine, ne serait-ce pas la conséquence d’un phénomène de mode amplifié par les réseaux sociaux ? Il faut protéger les enfants qui ont le droit de vouloir jouer avec des poupées ou des voitures de pompier, porter les couleurs de leur choix, se rêver princesse ou aventurier sans pour autant être qualifié de trans., et encore moins définitivement sommé d’opérer une transition de genre. En réalité, ceci est terriblement conformiste, c’est une caricature des rôles sociaux de genre. Plus conservateurs en définitive, est-ce possible ?

Protéger les enfants est un devoir, leur éviter de subir l’idéologie d’influenceurs identitaires, et de prendre des risques avec des bloqueurs de puberté et autres traitements hormonaux lourds et à vie, sans même parler des mutilations, alors qu’ils ne sont pas en capacité de faire des choix en toute maturité et conscience, devrait être la seule préoccupation de tout parent, adulte et professionnel.

En conclusion

Cela fait longtemps maintenant que le mouvement LGBT est critiqué pour ses orientations politiques, clairement en opposition avec celles des féministes, soutien du système prostitueur, pro-GPA, refuge de trans-activistes misogynes et violents, etc., il s’enfonce de plus en plus dans le sectarisme et la violence.

Le Centre LGBT est issu d’un mouvement d’émancipation auquel il ne fait plus honneur ; il est subventionné par des financements publics, alors il n’a pas le droit de se comporter en censeur ni d’interdire des débats.

La ville de Paris en particulier qui subventionne le loyer du Centre, est-elle prête à cautionner un tel comportement ?

Christine Le Doaré

Témoignage de C. C. des Senioritas

« J’ai lu bcp de vos écrits et je partage vos idées. Je voulais vous informer de ce qui se passe au Centre LGBTQ++ de Paris IDF. Nous sommes un groupe de lesbiennes âgées qui nous réunissons au Centre 2 fois par mois et nous avons également des activités en dehors du Centre (expo, restaurant ……) nous sommes reliées entre nous par une boîte mail gérée par le Centre. L’une de nous a fait circuler un communiqué de l’observatoire de la petite Sirène et a été radiée de la liste de diffusion. Motif propos transphobe ……… plusieurs d’entre nous avons rédigé un mail de protestation demandant sa réintégration et le Centre a suspendu la boîte mail et nos activités. Et voilà ce que nous avons reçu en retour. Qu’en pensez-vous ? Ce sont des méthodes brutales et infantilisantes. Peut-être parce que nous sommes de « vieilles lesbiennes féministes « 

Merci d’avance pour votre avis

Bien sincèrement C.C.

Voilà les dernières évolutions : 1)Lors d’une convocation par le Bureau, nos référentes auprès du Centre, dont l’une est membre du CA, ont été déchargées de leurs fonctions. Raison invoquée , « perte de confiance en leur capacité à lutter efficacement contre la transphobie ». Nos activités au Centre sont suspendues et la boite mail toujours sous surveillance et donc impossible pour nous de communiquer entre nous. 2) La salariée historique du Centre, Irène a démissionné en dénonçant une ambiance délétère et un espionnage de sa boîte mail professionnelle …… 3) La présidente du Centre vient également de démissionner ce matin suite, semble-t-il à la réunion d’hier du Bureau. Voilà donc où nous en sommes, nous avons décidé de quitter le Centre et jeudi nous nous réunissons à une dizaine pour discuter de l’avenir. En parallèle nous avons pris contact avec la Maison des Femmes dans le 12ème, pour voir s’il était possible de se réunir chez elles. On attend leur réponse. Nous allons également rédiger un texte pour dénoncer l’attitude du Centre et nous souhaiterions que vous nous aidiez à le diffuser. D’avance merci C. «

Le courrier du CLGBT au Sénioritas

« Centre LGBT Suspension temporaire de la liste de diffusion et des activités au Centre Bonjour à toutes, Vous avez reçu mercredi un message qui relayait la propagande transphobe de l’observatoire de la Petite Sirène. Ce type de message n’est pas acceptable dans un centre LGBTQI+, comme tout message de haine ne peut être toléré. Ce groupe n’est pas une groupe de “scientifiques” mais bien d’idéologues qui s’opposent à la reconnaissance de l’identité de genre chez les mineur·es. Elles déversent leur haine des transidentités très largement dans les médias. Leur messages font la promotion des thérapies de conversion, interdites par la loi. La DILCRAH a d’ailleurs porté plainte contre cette organisation. Vous pouvez trouver toutes les informations sur ce groupe sur le site petitesirene.org. Pour beaucoup, nous avons eu à subir, dans notre enfance, le rejet de notre orientation sexuelle. On nous disait alors “ce n’est qu’un passage”, “as-tu essayé d’être hétéro ?” ou encore “force toi !”. Ce sont exactement les mêmes termes que véhiculent les groupuscules qui s’opposent à la reconnaissance des transidentités chez les ados. Il nous semble nécessaire donc de rappeler certains points : * L’identité de genre n’est pas un sujet de débat. Elle est protégée par la loi, entre autres par l’article 225-1 du code pénal qui interdit toute discrimination contre une personne en raison de son identité de genre. C’est le même article qui protège l’orientation sexuelle. * Le genre ne sort pas de nulle part. Il est le fruit des luttes féministes depuis plus de 50 ans qui ont participé, et participent encore, à faire avancer les droits des femmes. Opposer les luttes féministes et les luttes trans est un piège dans lequel les tenants du patriarcat veulent nous précipiter. * Un homme trans est un homme, une femme trans est une femme. Le nier est clairement transphobe. * Ne pas reconnaître l’identité de genre d’une personne, quelque soit son âge, est transphobe, de la même façon que ne pas reconnaitre d’orientation sexuelle d’une personne est homophobe. * Les propos transphobes n’ont pas leur place dans notre centre (ni ailleurs), de même que les propos sexistes, racistes, âgistes, homophobes… ou relayant toutes les haines. Nous avons demandé aux responsables en charge des Senioritas de mettre en place un plan d’actions contre la transphobie pour que les activités du groupe puissent continuer à se dérouler au centre dans un climat serein. Il nous semble bien entendu important que les activités puissent se tenir, mais il est essentiel qu’elles ne soient plus un lieu de diffusion de tels messages. Aussi, tant que ce plan d’action n’est pas mis en œuvre, nous sommes dans l’obligation de suspendre cette liste de diffusion et les prochaines activités à l’intérieur du Centre. Cette décision est la conséquence directe des messages de haine qui nous sont parvenus. Les seules personnes responsables de cette situation déplorable sont les autrices de ces messages.  Nous avons confiance pour que, très rapidement, des solutions soient mises en œuvre afin que votre groupe redevienne un lieu de convivialité et de bienveillance. Le Bureau du Centre LGBTQI+ Paris-Île de France » — Thibault DERBRÉMembre du bureauGestion & Relations pôles coordination@centrelgbtparis.org   Centre LGBTQI+ Paris Île-de-France 63 rue Beaubourg 75003 Paris – France http ://www.centrelgbtparis.org

Pour aller plus loin

Aucune féministe n’est transphobe, le lobby trans activiste est misogyne

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Parution Essai FRACTURES ! Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger Christine Le Doaré Aux éditions Double Ponctuation 

Parution Essai FRACTURES ! 

La manif #NousToutes est passée loin d’elles, les iraniennes

#25novembre2022 Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes : trois observations et convictions fortes.

  • La Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes n’est pas superflue.  
  • Le mouvement #NousToutes a tort de rassembler des luttes antagonistes et de rejeter l’universalisme au profit du relativisme culturel.
  • Le 25 novembre 2022 aurait dû, avant tout, être un immense plaidoyer en faveur des iraniennes qui se dévoilent au péril de leur vie pour se libérer du joug politico-religieux des mollahs, et des Afghanes livrées à leur terrible sort sous régime taliban.

La Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes n’est pas superflue.  

Cette année, la manifestation #NousToutes parisienne (et ses répliques en région) a eu lieu le samedi 19 novembre. A Paris, elle aurait rassemblé environ 18 500 personnes, un chiffre équivalent à celui de l’année précédente (+ 500/2021). Je ne cite pas le chiffre mis en avant par les organisatrices, dans chaque manifestation, les organisateurs ne savent pas évaluer correctement la participation. La manifestation #NousToutes était centrée sur les dysfonctionnements de la justice et de la police et les organisatrices réclamaient une loi-cadre contre l’impunité des agresseurs et des violeurs avec notamment « l’instauration de brigades et juridictions spécialisées ».

Il faut savoir que le gouvernement n’est pas contre, il attend les conclusions d’une mission parlementaire. Les budgets alloués à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ne cessent d’augmenter, mais à l’évidence, il faut encore plus de moyens, ce qui d’ailleurs interroge fortement sur l’ampleur du sexisme et du machisme dans nos sociétés.

Déjà, 100 féminicides en 2022, il y en a eu 122 en 2021. Les viols rapportés à la police augmentent de manière exponentielle, certes la parole se libère mais le nombre de viols commis sidère par son importance sachant en plus, qu’une petite partie est déclarée et un infime pourcentage jugé.

Personne ne peut nier que les violences sexistes et sexuelles constituent toujours un problème de société majeur. Des femmes sont menacées, agressées, violées, dans leurs relations privées comme dans l’espace public où elles sont contraintes de limiter leurs libertés ou de prendre des risques. Il est inadmissible que la moitié de l’humanité vive toujours de la sorte.  

Le mouvement #NousToutes rassemble des luttes antagonistes et rejette l’universalisme au profit du relativisme culturel, intersectionnalité et surenchère victimaire.

Faire cohabiter dans un même cortège, des femmes en soutien aux iraniennes qui se révoltent et pour s’émanciper rejettent l’obligation du port du voile, et des femmes qui, au service d’un agenda politico religieux, tentent d’imposer en occident le port du voile dans les services et la fonction publics, est une aberration politique. Et ce n’est pas la seule.

Le slogan « Qui sème l’impunité récolte la colère » est puissant pourtant, il m’interpelle.  Il laisse sûrement de marbre les agresseurs et les violeurs qui ne sont jamais nommés ni mis en accusation, comme si les violences étaient commises par des abstractions et non des hommes bien réels. Les seuls responsables nommés sont police, justice et gouvernement. Certes, les dispositifs existants doivent être renforcés et les moyens mis en œuvre augmentés mais les premiers responsables de la situation sont bien les individus qui commettent ces violences et continueront de le faire peu importe les mesures adoptées. Pourquoi invisibiliser les coupables ? Je ne peux m’empêcher de penser à une forme d’instrumentalisation politique. D’ailleurs le texte d’appel laisse peu de doutes sur la question : « Nous manifesterons pour porter la voix … des 700 femmes assassinées sous la présidence d’Emmanuel Macron … «.

La justice est malade, elle manque de moyens dans tous les domaines, pas seulement dans celui des violences faites aux femmes,  et dans ce domaine, ont été alloués des moyens et prises des mesures ces dernières années comme jamais jusqu’alors. Tout est perfectible et l’état a bien entendu sa part de responsabilité, mais la cible première de la colère des féministes doit être avant tout les coupables des violences, il ne faudrait pas l’oublier.

Aller jusqu’à raconter que les victimes ne portent pas plainte parce qu’elles savent que cela ne les mènera nulle part est faux et irresponsable. Il faut au contraire encourager toutes les femmes à porter plainte et à aller jusqu’au bout.

Problématique aussi l’organisation d’un cortège tronçonné avec en tête un groupe exclusivement composé de militant.es racisé.es (apporter son nuancier et laisser ses amis derrière), LGBTQIA, précaires (se balader avec sa feuille d’imposition) … Encore une fois division du corps social et surenchère victimaire jusqu’à plus soif. Intersectionnalité mal digérée et absence de commun et de solidarité. Là encore il suffit de se référer au texte de l’appel qui plus que qu’aux violences patriarcales s’intéresse bien plus aux discriminations racistes, classistes, validistes, psychophobes (???), LGBTQIA+ (tant qu’on y est, mettons-y tout l’alphabet), sérophobes, grossophobes, islamophobes (ça y est le mot important est lâché) … qu’aux violences patriarcales. Il faudrait aussi mettre en avant les actes « transphobes », sachant que nombre de manifestations féministes sont attaquées par des trans-activistes misogynes, c’est assez troublant.

Quand on analyse le site et l’appel à la manifestation, on voit que rien n’est laissé au hasard, plus aucun droit à l’improvisation, à l’imagination, au pas de côté, il s’agit d’un véritable embrigadement, un peu comme dans les groupes gauchistes, zadistes et autres, tout est ultra professionnalisé, on comprend bien qui est à la manœuvre et on peine à sentir une authentique culture féministe derrière tout ça. https://www.noustoutes.org/manif2022/

Cette année, le 25 novembre aurait dû être un immense plaidoyer en faveur des iraniennes qui se dévoilent au péril de leur vie pour se libérer du joug politico-religieux des mollahs, et des Afghanes livrées à leur terrible sort sous régime taliban

Les mouvements féministes mondiaux et #NousToutes en particulier ne se sont pas mobilisés de manière significative pour soutenir le mouvement de révolte en Iran. Pourtant ce sont des femmes qui sont à l’origine de cette révolte et le mouvement a démarré après la mise à mort de Mahsa Amini. Depuis, des dizaines d’autres jeunes femmes ont été assassinées par les brigades de sécurité de la République islamique d’Iran. Depuis des années les femmes iraniennes se révoltent contre les diktats du régime islamique qui les prive de liberté. Elles ont lancé les mouvements #MyStealthyFreedom #MyCameraIsMyWeapon #FreeFromHijab #LetUsTalk et bien d’autres pour affirmer leur volonté de liberté qui passe par le rejet du hijab obligatoire, se mettant en scène cheveux au vent. Elles forcent le respect et méritent un soutien et une solidarité des femmes du monde entier. Mais non, les féministes intersectionnelles sont à la traîne, gênées aux entournures, elles qui ont fait le choix d’alliances douteuses avec des femmes soumises au patriarcat fondamentaliste islamique. Comment faire pour soutenir les iraniennes et ne pas braquer les militantes affiliées aux Frères musulmans qui se prétendent féministes ? Même Nemesis groupe d’extrême-droite peut s’infiltrer dans la manifestation et abuser de provocations avec burqas et voiles, elles savent que par peur d’être accusées d’islamphobie, #NousToutes ne les expulsera pas du cortège.

Les violences sexistes et sexuelles sont imposantes partout, mais s’il y a bien un pays et des femmes qui méritaient un mouvement féministe d’ampleur ce #25novembre, c’était bien les iraniennes. Elles peuvent toujours courir. Les Afghanes abandonnées à leur terrible sort aux mains des talibans aussi.

En conclusion, les mouvements féministes mainstream ont encore fait la preuve cette année que trahir le féminisme universaliste au profit du relativisme culturel intersectionnel ne fait que nous diviser et affaiblir. Les iraniennes comme toutes les femmes qui s’affranchissent des pires patriarcats ne peuvent pas compter sur les féministes #NousToutes


Christine Le Doaré

Bien poser le débat sur la question trans

Le dossier central du numéro 51 de Franc-Tireur – que je lis assidument chaque semaine – consacré aux débats autour de la question #trans : « Genre et transidentité – un débat à fleur de peau », écrit par Pauline Delassus et Perla Msika, m’a laissée perplexe. Peut-être parce que je connais la question ayant un temps présidé des associations LGBT ou parce que féministe, j’ai été en butte aux violences de trans-activistes ?

Si l’article est parfaitement documenté, en revanche, on se demande si les autrices connaissent bien la question trans car il y a des affirmations et surtout des omissions préjudiciables à une bonne compréhension du sujet.

Il faut commencer par rappeler comme le font les autrices mais sans pour autant en tirer de conséquences intéressantes, que la question ne concerne que de 0,02 à 0,08% de la population. Et pourtant ce débat prend énormément de place, il faudrait tout de même se demander pourquoi. Cet article ne le fait pas.

  • « Le débat déchire les féministes » affirme les autrices, disons plutôt que les féministes attachées aux fondamentaux du féminisme se méfient de tout ce qui concoure à l’effacement des femmes, la domination masculine ayant parfois de bien imprévues manières de se maintenir à flots.

Les féministes qui savent que la question de l’appropriation du corps (et des vies) des femmes – qu’il s’agisse de sexualité ou reproduction – est centrale aux combats féministes universalistes, se méfient des injonctions et dérives des trans-activistes, comme elles le sont avec les revendications relatives à la GPA ou à la prostitution. Cohérence de l’analyse, tout simplement.  

  • L’opposition s’est focalisée entre d’un côté « transphobie « et de l’autre, « anti-trans ». Non, ça c’est une caricature. Oui, des trans-activistes n’ont que le mot transphobie à la bouche comme d’autres le mot « islamophobie », mais non, parmi les féministes opposées aux dérives trans, il n’y a pas que des anti-trans, bien au contraire. C’est par exemple mon cas, je n’ai rien contre les personnes trans qui opèrent une transition et vivent leur vie comme elles/ils l’entendent mais ne tentent pas d’imposer au monde entier leur conception du féminin et du masculin à coups de clichés vieux comme le monde ; ne se présentent pas dans des compétitions sportives qu’ils – devenus elles – emportent haut la main ; ne violent pas leurs codétenues en prison … Et c’est le cas de bien d’autres féministes universalistes. Il faut lire ce texte (et d’autres)  pour comprendre et situer les débats un peu plus justement  : https://christineld75.wordpress.com/2020/03/10/aucune-feministe-nest-transphobe-le-lobby-trans-activiste-est-misogyne/

Préférer citer Dora Moutot c’est plus glamour et plus vendeur : 500 000 abonnées Instagram, alors forcément ! La RS (Réseaux Sociaux) mania a encore frappé, hors de la starisation virale, pas de salut ! Pourtant, Dora Moutot et son « femellisme », ce n’est ni plus ni moins que de l’essentialisme alors qu’il y a bien d’autres arguments politiques et féministes intéressants, mais voilà, sans wagons de followers Instagram, aucun intérêt n’est-ce pas ?!

Et au passage, Marguerite Stern ne la soutient pas vraiment, elles n’arrêtent pas de se mettre sur la tronche par RS interposés. Une polarisation des débats stérile et narcissique,  sachant que le propos des stars des RS et des médias est en général limité et caricatural.

  • Sans être essentialiste, et encore moins d’extrême-droite du tout, on peut très bien considérer qu’il y a des êtres humains femmes, hommes, femmes trans et hommes trans et que dans chacune de ces catégories il y a un large spectre d’individu.es. qui tous ont le droit de vivre comme elles et ils l’entendent.

Le problème des trans en réalité, c’est que pour opérer une transition de genre ou plus prosaïquement investir le sexe opposé à celui reconnu à la naissance, ils et elles sont gênés par des incontournables de nature biologique, notamment, auxquels ils doivent se confronter. Alors certains trans-activistes y vont aux forceps, c’est beaucoup plus facile de nier aux femmes des caractéristiques et spécificités, de les relativiser et d’imposer de manière dogmatique, à l’aide d’un lexique inventé de toute pièce et de menaces s’il le faut, des « réalités » aussi imaginaires soient-elles. Remarquez qu’ils et elles ne s’attaquent guère à la virilité, à la masculinité, aux hommes.

Non seulement faisant cela ils véhiculent les pires clichés qui soient sur le genre et les différences entre les sexes, mais ils tombent dans le grotesque quand ils affirment que lutter contre les mutilations génitales féminines (excision & infibulation) est transphobe, que parler de vagin est transphobe et qu’il faut plutôt parler de trou devant ou que sais-je encore.

Mais surtout, ils s’illusionnent eux-mêmes. Une femme trans ne sera jamais tout à fait un homme, un homme trans ne sera jamais tout à fait une femme, ils seront un homme trans, une femme trans, et alors ? Il n’y aurait pas de place pour tout le monde ? Pourquoi ? Qui décide ?

Le summum du culte du genre n’est-il pas justement là ?

Jamais l’article ne pose ce débat qui est pourtant central à la question trans.

  •  Les autrices de l’article écrivent que ceux qui critiquent les positions et méthodes des trans-activistes sont « tenants d’un féminisme essentialiste », ça c’est un mensonge et un tel parti pris est tout de même problématique. Il ne s’agit d’ailleurs pas de nier ou pas le ressenti, un ressenti est un ressenti, mais d’affirmer que la biologie est une science, l’étude du vivant et qu’elle ne peut être balayée d’un revers de main par une idéologie ou un ressenti. Ce n’est pourtant pas si compliqué que cela. Le reste n’est que manipulation rhétorique.
  • La question des mineurs est plutôt bien traitée, mais le phénomène d’entrainement, (de mode) amplifié par l’effet communautariste des RS n’est jamais traité. Tout le monde sait que les adolescents traversent des doutes quant à leur identité et dans tous les domaines d’ailleurs et que des années plus tard ils les ont réglés de bien d’autres manières que celles qu’ils envisageaient à l’époque. Parmi eux certains sont aussi très fragiles et pourraient bénéficier d’une aide psychologique.
  • Et surtout, la question cruciale et centrale au débat de l’augmentation exponentielle du nombre de transitions de filles n’est pas posée. Le raccourci opéré par celles qui sont désemparées par les transformations de leurs corps à la puberté, qui rejettent les stéréotypes sexuels, qui sont heurtées par le sexisme de la société et s’identifient alors aux garçons, encouragées par les RS, forums …  à expérimenter leur véritable orientation de genre, n’y serait pour rien ? Allons donc ! Quelle fille rêvant d’autonomie, de liberté et de puissance n’a pas rêvé enfant d’être un garçon pour se retrouver contente d’être une femme libre et accomplie des décennies plus tard ? Ce fut mon cas et j’en ai croisé bien d’autres !

En réalité, les personnes trans sont une minorité dans la minorité transgenre culturellement à la mode, le problème de fond est bien celui du phénomène d’entrainement social, cette « nouvelle » complaisance médiatique (poussée par la sociologie du genre substituée fort habillement aux études féministes), médicale (c’est un énorme business financier) et parentale (générations désorientées) pour des solutions qui n’en sont pas toujours et peuvent causer des dégâts irréparables.

Ceci est vrai de la question trans comme de beaucoup d’autres.

En conclusion : Il est vrai que l’on ne peut pas tout traiter dans un seul article, mais si l’article est plutôt équilibré, on a tout de même l’impression que les autrices ont oublié que la violence vient des trans-activistes qui ont interdit aux féministes de critiquer leurs théories fumeuses et misogynes, les ont traité de TERF et attaqué physiquement et pas l’inverse ; aussi les féministes pour se défendre (comme a été contrainte de le faire J.K. Rowling pour avoir simplement dit qu’une femme trans était une femme trans) ont dû monter au créneau. C’est trop facile de renvoyer les uns et les autres dos-à-dos.  

Lire mon témoignage féministe après des années de militantisme LGBT pour mieux savoir de quoi on parle : https://www.double-ponctuation.com/produit/fractures-le-feminisme-et-le-mouvement-lgbt-en-danger/

(Il y a d’autres écrits – sachant que l’on ne peut pas tout écrire, la période étant au wokisme et son corolaire la cancel-culture, les trans-activistes sont virulents, procéduriers et les éditeurs très frileux, ils craignent d’être dénoncés et stigmatisés, ce fut un peu le cas du mien qui avec mon accord, bien obligé, a censuré des pages entières du manuscrit d’origine).

Christine Le Doaré

https://www.franc-tireur.fr/genre-et-transidentite-un-debat-a-fleur-de-peau

Nous, sans les iraniennes #MeToo 5ème anniversaire

C’est le cinquième anniversaire de #MeToo, immense vague de libération de la parole des femmes victimes de violence sexuelles. L’affaire Weinstein est celle qui aura fait déborder un vase plein à ras bord et il aura suffi d’un hashtag pour que le monde s’embrase : #MeToo.  En 24 heures à peine, des millions de publications inondèrent les réseaux sociaux. Les révélations mises à jour dans cette affaire étaient énormes, tout le milieu du cinéma et bien au-delà, était touché. Plus personne ne pouvait nier qu’il s’agissait d’un système généralisé de harcèlement, de prédation et de violences sexuelles contre les femmes, toutes les femmes. Enfin, toutes prenaient la parole et osaient le dire publiquement, elles aussi avaient subi, subissaient, des violences sexuelles.

Depuis, des reproches se sont multipliés.  Les libérations peuvent générer des excès. Des femmes vont parfois trop loin en érigeant des tribunaux populaires, en accusant et condamnant sans respect des droits de la défense et en se substituant à la justice. Néanmoins, quel soulagement ! Enfin les femmes parlaient, enfin la société prenait conscience de l’ampleur du problème, enfin, l’impunité n’était plus la règle à laquelle des générations de femmes se sont heurtées. Aujourd’hui, les plaintes pour violences sexuelles sont en hausse, preuve que les femmes ne se tairont plus mais aussi que rien n’est terminé, les effets de siècles de domination ne disparaîtront pas en quelques années. Il faut continuer de lutter contre les violences sexuelles.

En tant que féministe je salue donc l’émergence de #MeToo et célèbre son cinquième anniversaire. En revanche, en tant que féministe universaliste, solidaire des femmes du monde entier, je déplore le manque de solidarité envers les iraniennes.

Les iraniennes vivent leur révolution. Elles sont enfermées dans un infernal apartheid sexuel, considérées comme des mineures, soumises à l’autorité paternelle ou maritale, elles doivent s’effacer dans l’espace public, contraintes de porter le hijab, leurs cheveux étant considérés comme une provocation. En ce moment, elles meurent, assassinées par les mollahs parce qu’elles veulent s’affranchir d’une obligation patriarcale religieuse ; elle ne veulent plus être contraintes de porter ce symbole de soumission dont le patriarcat les affuble. Peut-il exister pires violences ?

Où sont les mobilisations mondiales #MeToo pour les soutenir ?

Les féministes américaines de #MeToo ont été noyautées un temps par des islamistes comme Linda Sarsour ; les féministes occidentales sont rongées par l’idéologie intersectionnelle. En France, république laïque, les Frères musulmans et autres islamistes, poussent les femmes musulmanes à porter le voile dans l’espace public alors que leurs mères et grands-mères le délaissaient, et à revendiquer de le porter dans les services publics et établissements scolaires.

Les féministes intersectionnelles qui sont désormais les plus audibles et médiatisées, mettent sur le même plan l’absence de liberté des femmes ici, empêchées de se voiler dans le cadre du service public, et l’absence de liberté des femmes en Iran obligées sous peine de mort, de se voiler. Ce n’est pourtant absolument pas comparable. Le voile n’est pas en occident interdit dans l’espace public, mais dans une République laïque, il est interdit dans les services publics ; dans tous les cas, aucune femme n’est ici harcelée, emprisonnée ou tuée pour son voile ou absence de voile.

On voit à quel point cette rhétorique est absurde et pourtant, c’est bien elle qui est à l’origine du peu de mobilisation féministe en faveur des femmes iraniennes. Les mouvements féministes mainstream ne soutiennent les iraniennes que du bout des lèvres alors qu’il devrait y avoir une vague de mobilisation aussi gigantesque que celle du #MeToo d’il y a cinq ans.

#MeToo c’était formidable, mais c’est la parole des femmes du monde entier qui doit se libérer et être soutenue des féministes, la solidarité féministe ne devrait pas être à géométrie variable. Je doute que les iraniennes, les afghanes, etc. aient le temps ou l’envie de souhaiter un bon anniversaire à #MeToo

Christine Le Doaré

Les VigilantEs tirent leur révérence — Les VigilantEs

Les rassemblements féministes pour soutenir les iraniennes qui se dévoilent sont dérisoires, particulièrement en France. Heureusement des citoyen.nes, la société civile, se mobilisent et maintenant, les rassemblements sont en soutien au peuple iranien ce qui regroupe plus de monde. Pourtant, les Iraniennes auraient mérité d’être soutenues par une marée humaine, à fortiori par les mouvements […]

Les VigilantEs tirent leur révérence — Les VigilantEs

Solidarité avec les Iraniennes ! — Les VigilantEs

Depuis l’assassinat de Mahsa Amini, arrêtée et battue à mort par la police des moeurs des Mollahs pour n’avoir pas correctement selon eux, porté le hijab, les femmes ont pris la tête de la révolte en Iran. Des femmes de plus en plus nombreuses ôtent le hijab au péril de leur vie. Depuis Mahsa Amini, […]

Solidarité avec les Iraniennes ! — Les VigilantEs

Transgenderisme et transhumanisme ?

Je vois passer depuis peu des textes qui amalgament transgenderisme et transhumanisme, mais je ne trouve pas pour l’instant, les arguments bien convaincants.

Le mouvement transhumaniste entend créer un post-humain supérieur à l’être humain actuel. Une sorte d’humain augmenté, quasi parfait, quasi immortel. Je laisse de côté les fantasmes et dérives sectaires de ce mouvement, ce n’est pas mon propos.

Je ne vois pas bien le rapport entre le but poursuivi par les transhumanistes et celui des transsexuels et aujourd’hui, transgenres.

S’injecter des hormones et intervenir sur les organes sexuels, même si un traitement hormonal n’est jamais sans conséquences lourdes, même si les chirurgies n’aboutissent qu’à des mutilations et d’improbables et dysfonctionnelles reconstitutions, n’a de toute façon, pas grand-chose à voir avec les expérimentations des transhumanistes dans des domaines aussi variés que les biotechnologies, l’intelligence artificielle, les neurosciences…

Les transsexuels et aujourd’hui transgenres, ont tjrs existé. Il y a toujours eu des personnes, très rares, qui n’étaient pas à l’aise dans leur sexe de naissance. Peu importe d’ailleurs la raison, et qu’elle soit de nature hormonale, psychologique, familiale, sociale ou multiple.

Que des personnes changeant d’identité profitent de progrès scientifiques pour obtenir le meilleur dosage hormonal, on peut en penser ce que l’on veut, mais en soi, je ne vois pas de raison de grimper au cocotier. Selon moi ça les regarde tant qu’ils ne prétendent pas imposer des idées insensées, nier la biologie, imposer des lexiques misogynes … Surtout, je ne vois à priori pas vraiment le rapport avec une humanité augmentée ou supérieure.

En revanche, ce qui pose clairement problème c’est le développement irrationnel du nombre de personnes touchées par le transgenderisme, et ce pour des raisons idéologiques . C’est une véritable mode chez les plus jeunes, un des effets de la propagande trans-activiste agressive, portée par les mouvements LGBT et féministes queer. Une mode cautionnée par des scientifiques et des politiques ; une mode qui arrange bien les laboratoires et les cliniques de réassignation qui profitent d’un juteux business.

Le problème c’est le sexisme qui conduit tant de jeunes filles à se fourvoyer en s’identifiant aux hommes pour être libres et surtout pour échapper aux violences sexuelles, mais le regrettent plus tard, tentant une dé-transition hasardeuse et solitaire.

Les stéréotypes sexuels et de genre (social) véhiculés par les trans-activistes sont pour les féministes, une véritable régression. C’est un problème majeur.

La haine irrationnelle de la biologie et en particulier des femmes que les trans-activistes tentent d’effacer avec de violentes méthodes d’intimidation, leur machisme virulent, la hideuse petite dictature mesquine d’une minorité frustrée qui tente de s’imposer de toutes les façons possibles, sont des problèmes.

Mais amalgamer transsexualisme et trans humanisme, je ne vois pas bien. Ne faut-il pas raison garder et éviter de s’engouffrer dans des impasses ? Ce n’est pas parce qu’une association trans aux USA aurait des liens avec des groupes transhumanistes qu’il faudrait réduire tout d’un coup la question trans aux fantasmes transhumanistes. Il a suffit d’un article, depuis tout le monde s’engouffre et répète les mêmes éléments de langage.

Pour l’instant, je reste prudente et surtout, il me semble, d’un point de vue féministe en tous cas, que nous avons suffisamment à faire avec l’idéologie et les pratiques des trans-activistes sans nous égarer dans les méandres du transhumanisme ; les transsexuels existaient avant le mouvement transhumaniste qui s’est développé dans les années 80.

Mais quelque chose m’aura peut-être échappé ?

Christine Le Doaré

#transexualisme #transgenderisme #transhumanisme

Quelques éléments supplémentaires.
Le transhumanisme est plus récent que le transsexualisme.
Le seul lien entre les 2 est le fait de vouloir corriger la nature.
Mais il y a tant de différences que toute comparaison est hasardeuse.

La transexualité n’a pas de base scientifique. La transition n’améliore strictement rien au plan physique bien au contraire, elle abîme, elle mutile. Et une personne sous hormonothérapie à vie développera des pathologies très lourdes ; elle n’a le plus souvent (en tous cas quand opérée) plus de vie sexuelle satisfaisante (jouissance / orgasme …). (Seul est « amélioré « et encore pas toujours l’état psychologique de la personne qui se sent plus en adéquation avec son ressenti. Enfin pour les rares personnes réellement transsexuelles).
Il n’y a aucune augmentation humaine. Aucune notion d »homme meilleur » ni immortel. En outre, il n’y a pas que des dérives ni fantasmes dans le transhumanisme, les exosqueletttes, les prothèses sont très utiles et la génétique aussi. Il y a bien un transhumanisme éthique qui guérit et aide à remplacer des membres ou organes défectueux ou manquants, et merci à la génétique pour bien des traitements. Il faut veiller à ce que tout ceci reste éthique, mais c’est un autre débat.
L’autogynephilie en revanche, est souvent une raison de la transexualité M to F. Elle a des origines très anciennes.
En outre et contrairement au courant transhumaniste très récent, il semble bien qu’il y ait toujours ou presque, existé, des personnes trans ; il y a des cas qui remontent loin dans l’Histoire.
Le terme « transgenre » est apparu dans les années 1960, (#trans humanisme dans les années 1980) mais des personnes trans ont existé avant.
Par exemple, née femme en 1838, Herculine Barbin a été la première à avoir son identité de genre modifiée en homme, à l’état civil.
En 1952, une américaine a subi une opération de re attribution sexuelle. Et plein de cultures autochtones en Amérique ou Asie reconnaissaient l’existence d’un « 3eme genre ».
En Rome et Grèce antique, il y a des récits sur des hommes prêtres se transformant en déesses …
Toute cette histoire est partie d’un article dans lequel un lien était établi entre une asso transgenre aux USA et le courant trans humaniste. C’est un peu court. Nous avons bien des raisons de combattre les dérives des trans-activistes sans ajouter le transhumanisme – et d’ailleurs lequel – dans la marmitte.

Barbecue de barbaque, c’est du saignant

Sandrine Rousseau d’EELV trouve toujours le moyen de faire parler d’elle sur les réseaux sociaux. Elle se plaint d’un shitstorm sur Twitter mais ne fait rien pour en sortir, au contraire. Son sectarisme est tel, elle s’enfonce toujours plus loin dans l’excès et la caricature. Son indigeste coup du barbecue et de la « barbaque genrée » a copieusement occupé Twitter en cette fin d’été.

Il va pourtant falloir trancher dans le vif du sujet. Qui n’a jamais assisté à des barbecues où monsieur en short s’affairait consciencieusement, instruments en mains, devant son barbecue pendant que madame en cuisine préparait la marinade ou les légumes … ? Qui n’a pas remarqué au restaurant d’entreprise, qu’il y avait toujours plus d’hommes que de femmes devant le stand de steaks et autres pièces de boucherie que devant les salades ? …

Sandrine Rousseau me fait autant marrer avec son écologie sectaire et ses velléités de rééducation de la population que toutes celles et ceux qui bouclier levé, s’arrangeront toujours pour ne pas voir les femmes et les hommes investis des rôles sociaux qui leur ont été culturellement impartis. A l’évidence, il faut du temps pour s’affranchir vraiment d’une ancestrale culture hétéropatriarcale ; il suffit de regarder les enfants d’aujourd’hui jouer dans une cour d’école pour s’en convaincre. Non, nous ne sommes pas encore tirés d’affaires, l’égalité juridique doit s’accompagner d’un profond changement des mentalités.

Autrement dit, ce n’est pas parce qu’il faut dénoncer les tentations totalitaires de rééducation de la population qu’il ne faut pas reconnaître et réduire les stéréotypes dans une société imprégnée de sexisme et même de misogynie. Ce n’est ni en cachant la poussière sous le tapis ni en culpabilisant les hommes (comme les femmes d’ailleurs) que l’on avancera. Le déni comme l’outrance ne servent à rien.

Mais laissons un peu barbaque et barbecue de côté, pour nous intéresser au marketing sexué qui pénalise lourdement les femmes, ce qui ne semble pas émouvoir grand-monde, même pas Sandrine Rousseau et pourtant.

J’ai lu un article intéressant à ce sujet dans ELLE (qui l’eut cru !) « C’est quoi la Pinkflation » de Patrick Williams. Mis à part le fait que ceci n’a rien à voir avec l’inflation car il en est ainsi depuis longtemps, les prix sont en effet bien plus élevés pour les femmes que pour les hommes, pour un produit ou service identique. Une coupe sur cheveux courts et même très courts, coûte sans raison aucune jusqu’à 20 euros de plus aux femmes qu’aux hommes. Un paquet de rasoirs bic, de couleur rose et donc destiné aux femmes coûte cinquante centimes de plus que les oranges destinés aux hommes. Et ainsi de suite …

Pour résumer les marques prennent les femmes pour des andouilles, (histoire de rester dans la barbaque), il serait temps que ça cesse.

Christine Le Doaré

Hommes enceints, c’est le droit qui le dit et la domination masculine qui le veut — Les VigilantEs

L’affaire de l’affiche de l’homme trans enceint du Planning Familial est révélatrice d’un débat qui n’a pas eu lieu dans la société française. Qui s’est rendu compte que la législation concernant les trans avait évolué et que désormais, juridiquement un « homme », en réalité un homme trans, pouvait être enceint et des associations le prendre en […]

Hommes enceints, c’est le droit qui le dit et la domination masculine qui le veut — Les VigilantEs

Afghanes, ne renonçons pas !

Je suis déçue par le reportage « Mariages forcés. Etre une fille sous les talibans » de Sara Daniel paru dans l’Obs cette semaine et je trouve ses conclusions très inquiétantes. Je ressens jusqu’au plus profond de mon être les souffrance vécues par ces petites filles vendues pour un mariage précoce et forcé, si mal défendues par les conclusions de ce reportage. J’avais lu de beaux reportage de l’auteure et je m’attendais à autre chose. Ces derniers temps, j’ai pu voir ça et là des propos similaires, c’est pour cela que je m’oppose à de telles conclusions qui je l’espère, ne se propageront pas dans l’opinion publique. La compassion (tout au moins compréhension) pour/envers les bourreaux est à la mode, cette conclusion n’est pas isolée. Des ONG, notamment vont dans ce sens. Des avocats des droits humains ne prennent pas toujours fait et cause pour les victimes quand ce sont des filles ou des femmes, bien loin de là. Les pères qui vendent ces fillettes, aussi désespérés soient-ils, sont leur bourreaux, tout autant que les hommes qui les achètent et les violent à peine pubère, en font leurs esclaves sexuelles et domestiques et les mettent enceintes bien trop jeunes. Ils font partie du problème, ils sont le problème. Traditions, traduisez débrouilles patriarcales. Nous ne devons pas nous habituer au sort des filles et femmes d’Afghanistan, encore moins comprendre que le pire sort imaginable, leur soit réservé.

Comme d’autres reportages que j’ai pu lire de l’auteure, c’est bien écrit, décrit, étayé … mais des manques, biais et la conclusion laissent un gout amer. Le récit est dur forcément, il faut se rendre à l’évidence, ce peuple au bord du gouffre, souffre de manière quasiment indicible et pourtant très bien retranscrite ici.

Je le sais, c’est plus facile à des milliers de kilomètres, d’avoir un avis tranché sur la question, mais c’est un peu comme si la manière d’appréhender les filles dans ce pays et de s’en servir (dans tous les sens du verbe) avait fini par imprégner la journaliste qui comprend cette fatalité jusqu’à écrire dans sa toute dernière phrase  » Rien n’est simple au pays des mariages d’enfants, et je comprends, impuissante devant l’immense détresse de ses gens, qu’il est le dernier espoir des déshérités de Shahrak-e-Sabz. « 

Comment une journaliste occidentale peut-elle admettre que vendre des petites filles soit le seul espoir d’un peuple ? Espoir de quoi ? D’avoir atteint le fond et pourtant essayer de creuser toujours plus profond ? La situation est telle dans le pays, peut-être aura t-elle été découragée ?

Nous apprenons dans la première partie de ce reportage que les trois quarts des afghans souhaitent quitter le pays, c’est immense, plus qu’une large majorité, et dans ce cas, on se demande tout de même pourquoi ils ne se s’organisent pas en vue de se révolter, ne serait-ce que pour empêcher le terrible sort fait à leurs filles, soeurs, femmes … Cette première partie finit sur la fatalité du mariage pour les femmes, hors mariage, hétérosexuel s’entend, pas de salut, une afghane se marie ou n’existe plus. Et celles qui ne le veulent ou ne peuvent pas ? Rien, pas un mot. La compassion n’est pas pour tout le monde. Mais bon, plutôt banal pourrait-on me rétorquer. C’est la seconde partie sur les petites filles vendues et mariées, dés qu’elles ont quelques mois pour certaines, qui me heurte. Le sort de ces fillettes est horrible, il est très bien décrit dans le reportage sur ce point irréprochable. Ce qui me dérange c’est ce qui manque. Quand la reporter explique qu’une petite fille vendue reste ( le plus souvent) dans sa famille jusqu’à la puberté puis rejoindra son propriétaire, cela veut dire qu’à l’âge de 10, 11 ans des petites filles sont violées et que les parents, disons plutôt les pères qui les vendent, comme tout afghan, le sait. Ne pas le dire clairement, me glace.

Dans les contrées reculées, très pauvres, recourir « au moyen traditionnel pour s’acquitter d’une aide », c’est à dire vendre sa petite fille, redevient malgré l’interdiction des talibans (de pure forme), une pratique généralisée. Les traditions sont de tous temps et dans tous les pays les vecteurs les plus efficaces de l’oppression des femmes. S’il en fallait la preuve … La reporter ne commente pas le fait que se sont les filles qui sont vendues, uniquement les filles, pas les garçons ; leur sort n’est pas forcément plus enviable mais c’est différent et ce n’est pas leur intégrité qui est violée. Les garçons ce serait un scandale, pourquoi, parce que les filles sont des marchandises dont on dispose à sa guise. Elles sont vendues, mariées, violées pour nourrir qui au juste ? C’est qui la famille à nourrir ? Surtout le père, les frères … toutes les filles, elles, sont vendues et ont payé d’avance leur nourriture. La mère n’a pas son mot à dire.

Ce qui est bien décrit ce sont les risque encourus par ces petites filles lors des grossesses précoces : « accouchements compliqués, violences conjugales, familiales … » et bien sur toute stérilité vaut répudiation. Mais là encore, il n’est jamais fait état des violences sexuelles. Il est donc banal et dans l’ordre des choses pour une enfant d’être pénétrée par un homme adulte ? Ecrire : « Depuis elle est stérile, ce qui peut avoir des conséquences … dans cette région qui n’est jamais clémente pour les femmes ». « Clémente » ? Non, ce n’est pas le mot qui convient, cette région est tout simplement un enfer pour les femmes.

L’horreur de ce que vivent ces enfants vendues pour être mariées dès leur plus jeune âge, devrait conduire tout être humain digne de ce nom à se révolter et non à revenir ou maintenir des traditions misogynes ni contourner la loi, car cette pratique est interdite en Afghanistan. Essayer de les comprendre, l’admettre, ce n’est en aucune aider ces fillettes, c’est se coucher devant la fatalité et ce que le patriarcat produit de pire dans ce monde.

Quand je vois la photo de ce père qui tient par devant lui, sa fillette vendue et qu’il voue à être violée et re-violée et peut-être en mourir en couche, je ne ressens aucune compassion pour lui, qu’il aille vendre des ordures au Pakistan ou je ne sais où mais qu’il laisse sa fille tranquille. Et pour finir, les reporters face aux malades qui vivent un cauchemar sans nom, interviennent pour adoucir les souffrances d’un homme qui a vendu sa fille, puisque dans ce village, ils ont tous vendu leur fille, et qu’elles emmènent à l’hôpital. Un homme, pas une femme ou un enfant. Pourquoi lui plutôt qu’un autre ? On ne saura pas, de toute façon, cela ressemble à vider un océan à la petite cuillère … Mais ce n’est pas le plus dérangeant, loin de là. Le coup de grâce, c’est cette dernière phrase : « Rien n’est simple au pays des mariages d’enfants, et je comprends, impuissante devant l’immense détresse de ses gens, qu’il est le dernier espoir des déshérités de Shahrak-e-Sabz. » Impuissante, oui bien sûr, incontestablement. Mais comprendre que le mariage forcé et précoce des fillettes serait  » le dernier espoir face à la détresse des gens » ! Au secours !

Les fillettes afghanes ne liront heureusement pas ce reportage pourtant très beau par bien des aspects, mais auquel manque selon moi une analyse, perspective et conviction féministes. C’est préjudiciable, parce qu’un humanisme sans un regard féminisme universaliste, c’est-à-dire qui n’admet jamais le sort terrible fait aux filles et aux femmes, c’est quoi ? Un relativisme culturel, ni plus, ni moins. C’est l’Obs pourrait-on encore me rétorquer. Certes.

Pourtant, il faut le répéter encore et encore, jamais, nulle part, rien ne peut justifier de vendre pour la marier une petite fille. On se laisse mourir ou on se révolte. Sortir des hommes de la détresse, à ce prix-là, moi je m’en fiche. Hors de question d’accepter que leur sacrifice à elles, puisse constituer une solution ou un espoir, et il ne faudrait pas qu’une telle croyance se répande dans l’opinion publique. Comprendre, admettre que des fillettes soient sacrifiées, l’accepter, même pour la survie du plus grand nombre et disons-le clairement, des hommes, c’est renoncer à les défendre, c’est sceller leur terrible sort. Le prix est bien trop élevé, c’est celui du viol et de l’esclavage de milliers de fillettes. Le seul et dernier espoir des afghans, c’est de se révolter et de renverser ceux qui les oppriment et sinon, qu’ils meurent mais qu’ils laissent leur fillettes en paix.

Elles, méritent notre engagement, pas notre renonciation et il vaut mieux que les reporters qui couvrent ces sujets aient une boussole féministe universaliste en bon état de marche dans la tête.Les Afghans n’ont qu’à se prendre en mains et se bâtir un avenir, ils en sont parfaitement capables s’ils le veulent.

Christine Le Doaré

« Mariages forcés. Etre une fille sous les talibans » Sara Daniel L’Obs https://www.nouvelobs.com/monde/20220803.OBS61651/comme-vivre-dans-une-prison-aux-1001-regles-etre-une-fille-sous-les-talibans.html

Mois des FIERTES LGBTQI, pas de quoi être fiers !

LGBTQI…. Prides,  Marches des Fiertés LGBTQI… Fiertés de quoi ?

Ces Marches des Fiertés devenues Marches de la ségrégation identitaire

Quand on parle de fierté d’être lesbienne, gay, bi, trans, queer, intersexué, … on parle de quoi exactement ? Quelles raisons peut-on avoir d’être fier aujourd’hui d’une orientation sexuelle, d’une identité de genre … ? Plus j’y réfléchis et plus je pense que le mouvement de libération homosexuelle n’a guère été inspiré le jour où pour imiter les anglo-saxons il a baptisé sa manifestation revendicative et festive annelle, Marche des Fiertés LGBTQI…

Selon moi la formule a vécu et fédère de moins en moins les personnes les plus concernées. Au siècle dernier, il nous a fallu batailler dur pour émerger de l’illégalité et de la censure, aussi de nos propres hontes et silences, jusqu’à enfin obtenir des droits et une reconnaissance sociale qui reste à consolider. Ce fut long et âpre de faire évoluer les mentalités, d’imposer le respect, d’atteindre l’acceptation, et le plus difficile peut-être, de s’assumer pleinement. De ça, nous pouvons être fiers, nous qui avons vécu le plus dur et combattu vaillamment quand tant d’entre nous se cachaient.  

Mais ça commence à dater, alors aujourd’hui, fiers de quoi ? Depuis qu’il parle de « fiertés » à tout va, le mouvement LGBTQI… n’a fait que se perdre, jusqu’à devenir un fourre-tout identitaire qui héberge des idéologies dangereuses et pratique dans ses cortèges une ségrégation identitaire. Ce fut une dégradation progressive, certains poussant le bouchon de plus en plus loin, au point de prétendre qu’être gay, queer, trans, gender fluid, était une sorte de supériorité, d’apothéose. De là à penser que l’hétérosexualité est dédaignable, il n’y avait qu’un pas qu’ils ont franchi en toute imbécilité.

A quel moment, dans les Marches, au prétexte d’être gays …  des groupes ont-ils commencé à exhiber des pratiques sexuelles fétichistes, sado-maso, … à la vue des passants (Comme par exemple se pisser dans des bottes en cuir, revêtus de masques à faire peur) ? A-t-on jamais vu des hétérosexuels organiser des Marches pour exhiber des pratiques sexuelles ? Non, entre adultes consentants dans des clubs ou réseaux fermés, oui, pas dans la rue au milieu d’un défilé où se trouvent les enfants de couples de même sexe et d’autres parmi les spectateurs. Les organisateurs des Marches ne comprennent pas la différence entre revendiquer la liberté d’orientation sexuelle et avoir des pratiques sexuelles qui ne regardent que soi ? Dommage, afficher de la sorte ce qui relève de la stricte vie privée d’une partie des gays, ne pouvait qu’entrainer amalgames et rejets et servir nos ennemis.

Et ce n’était que le début, depuis, c’est l’escalade.

Heureusement, cela ne nous a pas trop pénalisés, même si nous devons probablement à ces exhibitions, un certain retour à l’ordre moral. Avec l’aide d’autres acteurs politico-sociaux, nous avons arraché des textes pénalisant les discriminations et violences à notre encontre, gagné le droit d’accéder aux statuts maritaux, … Franchie la ligne d’arrivée de l’égalité, dans une surenchère de toute puissance, certains se sont crûs autorisés à imposer d’autres agendas militants. Sous l’impulsion du mouvement queer puis des courants de la woke culture américaine, ce qui relevait de la prévention et de la lutte contre les discriminations et les violences à raison de l’orientation sexuelle a fini par quasiment disparaître au profit de mobilisations qui n’avaient que peu de lien avec l’orientation sexuelle.

  • Des émanations groupusculaires d’Act-Up ont transformé le mouvement en force de frappe du lobby de réglementation de la prostitution. La prostitution des femmes, tout de même une écrasante majorité des personnes prostituées, ils s’en fichent, ne leur parlez pas de dissociation, d’exploitation, de viol tarifé, ils n’y connaissent rien et font semblant de croire que la prostitution gay n’est pas aussi affaire d’exploitation de jeunes vulnérables.  
  • Des militants islamo-gauchistes ont noué des passerelles avec les groupes indigénistes et racialistes qui pourtant méprisent les LGBT ; on a alors vu des gays défiler fièrement affublés de burqas arc-en-ciel, crachant au visage de toutes les femmes qui tentent de s’affranchir des diktats religieux patriarcaux. De plus en plus, les cortèges sont organisés de manière à imposer une ségrégation identitaire. Le mouvement LGBT allié des ennemis de l’universalisme et de la laïcité, ce n’est même plus un paradoxe mais de la démence.
  • Des militants trans après avoir trusté toutes les instances du mouvement ont fini par imposer une vision du genre expurgée de toute évidence biologique. En braves petits dictateurs, ils ont édicté de multiples interdictions : ne pas mentionner les termes relatifs aux organes génitaux féminins, ce serait transphobe ; ouvrir aux femmes-trans, hommes non opérés, tous les lieux réservés aux seules femmes, et tant pis si elles sont mises en danger. Les féministes qui refusent une misogynie qui vise à les invisibiliser sont traitées de TERF, violemment dénigrées et même agressées physiquement.
  • La GPA reste quasiment la seule revendication gay. Pour contourner la biologie et le risque d’attachement de la mère, appelée porteuse telle une vulgaire machine, le recours à la génétique aboutit à un processus de reproduction ultra divisé : il ne se pratique plus par insémination mais avec des transferts d’embryons, après fécondation in vitro.  Division des tâches : des donneuses d’ovocytes et des gestatrices qui vont porter l’enfant commandité. Un marché très lucratif de l’eugénisme où l’on conçoit comme aux USA des 𝑑𝑒𝑠𝑖𝑔𝑛 𝑏𝑒𝑡𝑡𝑒𝑟 𝑏𝑎𝑏𝑖𝑒𝑠, idéalement conformes aux désirs des commanditaires qui peuvent exiger l’annulation de cycle quand, après des mois de traitement hormonaux lourds, l’insémination est annulée parce que le sexe de l’embryon n’est pas celui attendu par les commanditaires.

Tout ceci a mené à la désertion de bien des gays et de toutes les lesbiennes féministes politiques, et il ne reste plus dans ce mouvement que des lesbiennes queers fières d’être à la traîne des gays et des trans misogynes.

Comme les Marches des Fiertés attirent beaucoup de jeunes derrière les chars qui crachent une assourdissante musique techno, elles font office de seconde Techno Parade de l’année. C’est déjà ça. Mais beaucoup de gays et de lesbiennes les boudent en toute connaissance de cause, considérant que les orientations affichées non seulement ne nous conviennent pas, mais provoquent une dangereuse animosité à notre égard. C’est un comble, mais le mouvement LGBT est désormais l’un des principaux relais des excès du wokisme et de la cancel culture américaines.

Je suis féministe, universaliste, il ne me viendrait plus à l’idée de défiler dans l’une de ces Marche des Fiertés dans lesquelles j’ai pourtant longtemps mené association et fédération d’importance.  La seule raison qui m’inciterait à défiler à nouveau serait que nous soyons menacés par des forces réactionnaires qui prendraient le pouvoir.

Alors, ce qui me dérange c’est le soutien unanime et global affiché par les acteurs politiques progressistes, sans aucun discernement, sans se poser la moindre question politique, comme s’il s’agissait toujours du même rassemblement revendicatif et festif des débuts. Non, le mouvement comme les Marches des Fiertés ont changé, et tout n’est pas à cautionner ni applaudir, certainement pas des cortèges faisant l’apologie de la ségrégation identitaire. Il serait temps de s’en rendre compte. Critiquer avec justesse et mettre des limites n’est pas condamner, c’est au contraire constructif, mais ça demande un peu de lucidité et de courage.  

Christine Le Doaré

Sur le sujet lire :

  • Ma tribune sur la Pride des banlieues : « Le mouvement LGBT est débordé par un identitarisme radical » publiée dans Marianne le 03/06/2022 

https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/pride-des-banlieues-le-mouvement-lgbt-est-deborde-par-un-identitarisme-radical

  • Et pour aller plus loin, le livre « Fractures ! Le Féminisme et le Mouvement LGBT en danger » paru aux éditions Contrefaçon :

Si tu savais comme je t’en veux

Présidentielles2022

A toi, oui à toi. Pas à eux, non, eux je savais.

Eux, les ventres mous, les jamais contents congénitaux, les jaunes, les rouges-bruns, les conspirationnistes, les factieux, les populistes, les complotistes, les islamistes, les fachos, je n’attendais rien d’eux. Mais de toi qui, pendant ce quinquennat, n’a jamais critiqué l’extrême-droite ni alerté sur le danger de son avènement au pouvoir, j’attendais beaucoup mieux. Oui, toi qui as feint d’ignorer une tolérance grandissante envers les extrêmes, permettant à l’extrême-droite d’arriver menaçante au seuil du pouvoir. Toi qui n’as pas trouvé inquiétante la normalisation de façade de Marine Le Pen, la montée fulgurante d’Eric Zemmour, les incessantes tentatives de déstabilisation de Jean-Luc Mélenchon. Toi qui as contribué à faire passer E. Macron pour un dictateur, un nazi, ou qui a laissé dire en te frottant les mains car après tout, ce petit arrogant trop intelligent, ça te faisait du bien qu’il s’en prenne plein la tronche.

Aujourd’hui tu as peur, la trouille te troue le bide car tu sais ce dont le RN serait capable et tout ce que tu risquerais de perdre ; tu ne le sais que trop bien.

Toi l’éditorialiste (1), l’intellectuel, l’élu, ou l’influenceur politique, qui as fait passer les Gilets Jaunes pour un inoffensif mouvement populaire (au moins douze morts) ; qui ne t’es pas offusqué quand tant d’élus étaient molestés ; toi qui pendant la pandémie, as regardé grimper dans les tours le complotisme et le populisme sans t’en émouvoir outre mesure. Aujourd’hui tu paniques un peu, mais il ne faut pas compter sur toi pour établir le bilan, somme tout plutôt positif du quinquennat. Non, il ne faut trop t’en demander, tu préfères taire une inflation contenue grâce au bouclier énergétique, tu ne parleras pas non plus du bon bilan économique ou du bout des lèvres ; toi, tu préfères nous écrire des tribunes longues comme le bras pour nous expliquer que le RN n’est pas démocratique. Et puis ça restera dans les annales, alors tu t’appliques, c’est bon pour la suite de ta carrière.

Toi aussi le syndicaliste borné, et toi l’étudiant endoctriné pour qui toute personne passée trente piges est un sale « boomer », et toi le militant politique républicain qui as laissé ton parti de gouvernement ne plus être qu’une peau de chagrin, et toi le macabre souverainiste pro-frexit (2), et toi le soumis au Che des calanques, et toi le militant laïque qui fait du pied à Zemmour, et toi le militant identitaire enivré de ton inestimable distinction et vous les LGBT, et vous les féministes intersectionnelles, et vous tous les wokistes au sécateur surexcité qui avez braillé des slogans fascisants pendant les « fêtes à Macron ». Toi, toi, et toi, vous tous qui n’avez cessé de surenchérir avec un misérabilisme et une victimisation outranciers, n’hésitant pas à défiler aux côtés de militants séparatistes, de jaunes hagards, de casseurs, de black-blocs archi-violents et de factieux téléguidés par Poutine. Et pendant la crise sanitaire, vous vous êtes surpassés. C’était grandiose, digne d’un gigantesque spectacle pyrotechnique. Pourtant, à la veille du second tour, vous ne rigolez plus du tout, c’est l’heure des manifs de la dernière chance contre la bête immonde que vous voyez soudainement sortir du bois. Pardi, avec le RN au pouvoir, vous ne pourriez plus jouer à l’innocent martyrisé par le dictateur nazi, il vous faudrait faire face à un recul de la liberté d’expression, de la démocratie, et subir une lourde répression.

Et toi, toi qui n’es rien de tout ça, seulement un français ou une française tranquille, qui observe de tribune en tribune, de journal TV en journal TV, une tentative de déstabilisation de notre démocratie, sans jamais réagir, encore moins t’opposer, même pas pour dire que non, on ne peut pas grimer en nazi un président de la république, ni brûler son effigie ;  pas plus qu’on ne laisse des séditieux mettre un pays à feu et à sang quand la politique gouvernementale menée est globalement plus redistributive et sociale que les précédentes (3). Critiquer, revendiquer, évidemment, autant que tu le souhaites, mais avec des arguments et en tenant compte d’une réalité : l’héritage de décennies d’erreurs de gestion et de crises économiques ne peut être corrigé en un seul quinquennat. En outre, la France est le second pays le plus redistributif d’Europe, le « quoi qu’il en coûte » a été salutaire, la croissance et la baisse du chômage étaient au rendez-vous… Il y a des gens qui l’ignorent, mais toi, tu le sais, c’est facile pour des populistes de promettre la lune avec des programmes économiques infinançables et qui ne seraient jamais mis en œuvre. En revanche, c’est plus complexe d’avoir une politique économique régulée, sociale et viable dans un contexte international ultra-compétitif, en soutenant l’innovation, la transition écologique. Tu sais aussi, depuis la guerre en Ukraine c’est flagrant, que les équilibres mondiaux ont changé, les menaces sur notre sécurité aussi, et nous devons donc construire une Europe solidaire capable d’y faire face, comme pendant la pandémie. Ce ne sont pas les populistes souverainistes et nationalistes qui vont s’y coller, pourtant, leurs idées sont de plus en plus prégnantes mais ça ne t’affole pas plus que ça, tu ne dis rien.  

Si vous saviez tous comme je vous en veux pour avoir orchestré, participé ou laissé faire tout ça. Par vos paroles, vos actes ou vos silences, vous avez porté de dangereux populistes au seuil du pouvoir. Vous avez mis en péril nos libertés, nos droits sociaux, tous les droits humains notamment ceux des femmes et des minorités. En favorisant la montée en puissance d’autocrates nationalistes vous avez mis la démocratie au pied du mur, alors qu’elle est déjà affaiblie au plan mondial ; vous avez pris le risque de détruire l’Europe, de donner raison à Poutine, et de ramener la haine et la guerre sur tout le continent européen. Et pour certains, non contents de ce sabotage, vous vous enfoncez dans un morbide Ni Macron – Ni Le Pen.

Le pire je crois, c’est que vous tous, seriez capables de recommencer à la première occasion. Pourtant, Emmanuel Macron, malgré vos efforts constants, a recueilli au premier tour et alors qu’il y avait douze candidats en lice, un million de voix de plus qu’en 2017. Une manière pour la majorité silencieuse de rejeter la haine irrationnelle que vous avez entretenue ou favorisée pendant ce quinquennat. L’abstention n’a d’ailleurs pas été aussi élevée que prédite. Pensez-y, vous avez été clairement désavoués. Vous ne pourrez rejouer le même jeu sans dommages. Néanmoins, vous avez engraissé les extrêmes, elles sont là et y resteront.

Nous sommes désormais à trois jours du vote.

Si Marine Le Pen était élue, je crois bien que j’envisagerais de quitter mon pays et vous regarderais, toi et toi et toi aussi, vous débattre avec le fascisme que vous aurez installé. Je précise à toute fins utiles que je ne suis pas Macronniste ni membre d’En Marche, juste citoyenne, concernée, féministe, progressiste.  

Si Emmanuel Macron était élu malgré vos efforts, toi, et toi, vous tous responsables et coupables de l’enracinement du populisme dans notre société, j’ose espérer que vous auriez la décence de vous reprendre et de nous épargner cette fois-ci, vos pires agissements ou une lâche caution d’actes inadmissibles.  

Parce que dans cinq ans, il faudra de nouveau voter, et rien ne dit que nous n’aurons pas deux représentants des extrêmes populistes face à face. Vous vous y prenez tellement bien. Mais ce jour-là, je ne t’en voudrais plus, à mon tour, j’essayerais la haine.

En attendant, dimanche, si tu votais Emmanuel Macron, je t’en voudrais déjà un peu moins, tout le monde peut se racheter une conduite citoyenne et sauver son pays du pire.

Christine Le Doaré

(1)Le Monde et sa Une infecte : un montage photo d’Emmanuel Macron rappelant la propagande nazie.

(2) Sur Europe 1. Michel Onfray : « Je ne crois pas trop à ces sondages qui nous font savoir que Macron est à 24% alors qu’il ne peut pas sortir dans la rue sans prendre une gifle, sans se faire cracher dessus ».

(3) Bilan du quinquennat Emmanuel Macron.

Des échecs, des manques que les médias ont amplement commentés et des résultats tangibles aux plans international comme national, ce qui rend d’autant plus incompréhensible l’adhésion de tant de gens aux gesticulations des extrêmes populistes. Et ce malgré toutes les crises à gérer pendant ce quinquennat et malgré un contexte international difficile. Tout est perfectible, mais la part de fantasme relative à ce quinquennat est colossale au point d’occulter presque intégralement un bilan plutôt consistant si on en juge la liste ci-dessous :

– Le Quoi qu’il en coûte, en partie financé par l’Europe : 240 milliards d’euros distribués

– La santé :

– 19 milliards d’euros d’investissements: conditions de travail, équipement des professionnels, modernisation de 3 000 hôpitaux et EHPAD.

– La revalorisation de 183 euros net par mois.

– Le 100% Santé qui permet aux plus modestes de ne plus renoncer aux soins essentiels. Le nombre d’aides auditives a presque doublé entre 2019 et 2021. La complémentaire santé solidaire gratuite ou 1€/j bénéficie à 7 millions de Français.

– La fin du numérus clausus pour la formation des médecins (effets d’ici 5 ans)

– La gratuité de la contraception pour les jeunes femmes jusqu’à 25 ans (18 avant)

– La commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants

– Le vivre ensemble, la laïcité, la lutte contre l’islamisme :

– La Loi sur le Respect des principes Républicains, et bien d’autres dispositions

– Le Droit du travail :

– Réforme du code du travail et de l’assurance chômage

– Droit au chômage pour les salariés qui démissionnent pour créer leur entreprise

– 2 millions de personnes formées avec le CPF en 2021

– Les jeunes :

– Un taux d’emploi des 18 – 25 ans au plus haut depuis 30 ans

– Programme 1 Jeune = 1 Solution depuis juillet 2020 (9 milliards d’€)

– Une prime de 5 000 à 8 000€ à l’embauche des apprentis

– Hausse de près de 80% des contrats d’apprentissage depuis 2017 : 9.718 000 jeunes entrés en apprentissage en 2021

– Lancement en 2022 du contrat « Engagement jeune » accessible à tous les moins de 26 ans

– Aide à l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans de 4 000€ maximum

– Jeunes de l’ ASE suivis jusqu’à 21 ans au lieu de 18 ans

– Personnes handicapées :

– Aide financière allant jusqu’à 4 000€ pour l’embauche d’un travailleur handicapé

– AAH revalorisée (+ 10%)

– Les Droits des femmes :

– Un Grenelle avec un nombre incalculable de mesures enfin adoptées, la première fois qu’une opération de cette envergure est menée et ce n’est pas fini.

– Un volet de la loi sur le respect des principes républicains

– Le déploiement des téléphones grave danger et du bracelet anti-rapprochement

– Le 3919 ouvert tous les jours 24/24

– IVG légalisé jusque 14 semaines (12 avant)

– PMA pour toutes

– la loi sur le non-consentement à des relations sexuelles en dessous de 15 ans et prescription en cas de viol passée de 20 à 30 ans

– revalorisation des retraites de femmes d’agriculteurs et aidants familiaux

– L’économie :

– L’industrie repart en France

– Une Croissance à 7%,

– Le pouvoir d’achat a augmenté en moyenne de 0,9% par an et par Français.

– 2,5 millions d’embauches entre octobre et décembre 2021

– Chômage taux plus bas. Il atteint son plus bas niveau depuis 2012.

– Le pays le plus attractif pour l’investissement étranger en Europe.

– Lutte contre la fraude fiscale:12 milliards d’euros de recettes en 2019, «année record»

– 15 milliards d’euros investis sur les compétences et la formation

– Fonctionnaires

– Profs +150€ par mois pour un professeur en début de carrière, reconnaissance de la fonction de directeur d’école, prime informatique de 150€ net, prime d’attractivité pour les échelons 2 à 9

– International :  une image et un poids significatifs

– Récemment, la Loi sur les lanceurs d’alerte …

– Etc.  Cette liste est loin d’être exhaustive, ce n’est qu’un tour rapide de quelques-unes des mesures et lois adoptées et que les médias n’ont pas franchement mises en valeur.

Ukraine, réforme urgente du droit de Véto du Conseil de Sécurité de l’ONU ! — Les VigilantEs

En Ukraine, l’ONG Human Rights Watch (*1) a documenté des crimes de guerre, en particulier dans les régions qui ont été occupés par les russes à Chernihiv, Kharkiv et Kiev.   « Parmi les 86 prisonniers relâchés en échange de soldats russes, il y avait 15 femmes. Les Russes les ont rasées pour les humilier. […]

Ukraine, réforme urgente du droit de Véto du Conseil de Sécurité de l’ONU ! — Les VigilantEs

Poutine, qui sont ses complices ?

Beaucoup des forces progressistes, antiracistes, de jeunesse et féministes notamment, ne se sont pas senties concernées par l’invasion de l’Ukraine, en tous cas, elles ne se sont pas exprimées ni mobilisées massivement. Ça interroge grandement.

Avec la guerre en Ukraine et l’attitude de Poutine, nous savons désormais que les régimes autoritaires de super-puissances, les autocrates en Russie, Chine, puis en Inde, Afrique … auront bientôt tous les pouvoirs sur la planète. Les démocraties, le régime démocratique même, sont en déclin et sur la défensive. On assiste à l’impuissance des démocraties face aux virilistes qui rêvent de grandeur, d’annexions, d’éternité, de littéralement dévorer le monde.

L’ autocrate Vladimir Poutine est responsable sur tous les plans (juridique, politique …), d’une agression insensée et absolument injustifiée sur un pays souverain, au nom d’une prétendue « dénazification », quand le seul nazi dans l’histoire, c’est lui. Une folie meurtrière qui bafoue toutes les lois de la guerre. Il devra passer devant la justice internationale pour crimes de guerre.

Mais il s’en fiche, totalement, comme d’autres s’en ficheront demain, parce que l’idée même de démocratie ne pèse plus grand-chose, et ce à l’intérieur même de nos régimes démocratiques.

Les régimes démocratiques comme la France sont menacés à l’extérieur de leurs frontières par ce nouvel équilibre mondial, mais aussi à l’intérieur par tous les populistes et souverainistes, qui vont chez nous, de Mélenchon à Le Pen, en passant par Zemmour … Certains les appellent la cinquième colonne. Les souverainistes et les populistes contribuent de l’intérieur de chaque pays démocratique, (C’était flagrant sous Trump aux USA), à affaiblir nos démocraties, alors que la seule solution pour les préserver c’est une Europe forte et soudée autour de valeurs solidaires, et solide sur les questions de sécurité, face à l’islamisme comme aux super-puissance totalitaires telles que la Chine, la Russie, etc.

Zemmour et Le Pen sont des Poutinolâtres, je n’en parle même pas, c’est notoire. Les échanges de SMS entre Marine Le Pen et le Kremlin de Vladimir Poutine au moment de l’annexion de la Crimée prouvent sa collusion. En revanche, Mélenchon est plus ambiguë mais cela revient au même. Clément envers Poutine, en visite à Moscou en 2018, il ne s’est pas exprimé sur les assassinats d’opposants, journalistes …, ni sur l’annexion de la Géorgie ou de la Crimée, au contraire il a déclaré que « l’annexion de la Crimée était une bonne nouvelle ». Il s’est même dit « impressionné par l’ordre et la propreté qui régnaient grâce au régime de Poutine ! Lui qui n’a de cesse que d’agiter les foules et si indulgent devant les dégradations. Il n’a pas manqué de féliciter Poutine pour son action en Syrie. Il avait également déclaré que « le gouvernement post Maïden était putschiste et néonazi ». S’il a semblé soutenir l’Ukraine récemment c’est parce qu’il a bien senti la mobilisation de l’opinion publique en faveur des Ukrainiens. Quand il a déclaré, qu’à la place d’Emmanuel Macron, il «aurait discuté avec Mr Poutine, après j’irai voir Mr Biden, puis je leur dirai : là il faut arrêter», cela en dit long de son arrogance et incompétence. N’avait-il pas aussi déclaré que « l’Otan voulait annexer l’Ukraine » et « qu’il n’y aurait pas d’invasion de l’Ukraine par la Russie » ! Que des gens sincères puissent être tentés de voter pour un tel personnage est tout de même bien mystérieux.

Au contraire, je pense désormais qu’il faut tout faire pour combattre les influences mortifères qui nous rongent de l’intérieur. Ceux qui ne l’ont pas compris, arcboutés sur le vieux logiciel « les USA contre reste du monde » et « l’Otan grand satan » notamment, font partie du problème.

Pour construire une Europe politique et militaire capable de défendre les valeurs démocratiques, il nous faut une France qui ne doute pas de son identité ni de ses valeurs, la laïcité … tout autant qu’elle refuse de se laisser menacer par des séditieux en jaune, rouge ou brun qui rêvent de totalitarisme. Une Europe plus sociale, mieux régulée, moins bureaucrate, plus agile est la seule chance d’indépendance, de liberté et de prospérité pour notre continent.

En tant que féministe, je suis d’autant plus consciente des dangers populistes et souverainistes, que les forces à l’oeuvre derrière ces idéologies et partis-pris politiques parfois présentées comme révolutionnaires, sont passéistes, conservatrices et non sans risques pour les droits et libertés des femmes. Un monde machiste où des virilistes super-puissants, protégés par la menace de l’arme atomique, se partagent la planète comme aux pires heures de l’Histoire. Un monde d’arbitraire et de violence, terrifiant pour les plus vulnérables. Je n’en reviens pas que le mouvement féministe ne se soit pas prononcé ni mobilisé contre la guerre en Ukraine, totalement déconnecté des réalités du monde. Pas même pour le 8 mars. C’est impardonnable, inoubliable. Une faute majeure qui entachera à jamais le mouvement féministe.

Je ne pardonne pas aux attentistes, qu’un recours à une Europe plus forte ou à l’Otan, gênait aux entournures, d’être restés sur leur quant à soi, au mieux condamnant tardivement et du bout des lèvres, l’invasion de l’Ukraine. A l’évidence, pour se comporter de la sorte, il faut n’avoir rien compris au rééquilibrage des rapports de force mondiaux, ni aux plus grands dangers qui nous menacent. Beaucoup des forces progressistes, antiracistes, de jeunesse et féministes notamment, ne se sont pas senties concernées. Ça interroge.

C’est aussi avec cet éclairage que nous devrions envisager les #Présidentielle2022 malheureusement, je ne vois rien de tel dans les médias ni dans les prises de paroles des politiques, quelques rares exceptions mises à part. Bientôt nous n’aurons plus aucun avenir, aucune liberté, aucun droit du tout, si nous n’avons pas pour priorité de contenir voire éliminer les forces virilistes et totalitaires qui nous menacent.

Christine Le Doaré

Pétition ARRETEZ POUTINE – STOP PUTIN ! — Les VigilantEs

A signer ICI : https://www.change.org/p/arretez-poutine-stop-putin?recruiter=1950026&utm_source=share_petition&utm_medium=twitter&utm_campaign=share_petition&utm_term=14785411a4d840758ef1df28aa4ecf07&recruited_by_id=f9481dc0-f690-012f-008e-4040aa777426 Iryna Tsvila, auteure, combattante pour la liberté de l’Ukraine Pétition féministe ARRETEZ POUTINE – STOP PUTIN ! Les VigilantEs – Réseau de féministes universalistes et laïqueset les signataires de la pétition A l’adresse de :–       L’ONU, du Conseil des Droits Humains de L’ONU–       La Commission Européenne, […]

Pétition ARRETEZ POUTINE – STOP PUTIN ! — Les VigilantEs

Pour un 8 mars féministe, non à la guerre en Ukraine !

L’armée ukrainienne est composée à 17% de femmes, Iryna Tsvila a été tuée dans la bataille de Kiev
alors qu’elle tentait de freiner l’avancée des chars russes.

Bientôt le 8 mars 2022, Journée Internationale de lutte pour les droits des femmes. Dans le contexte de guerre en Ukraine, cette journée prend une tournure toute particulière.

Tout d’abord, rappelons que le 8 mars c’est toute l’année. Sur le terrain, dans les entreprises, administrations, ministères et partout, des militantes oeuvrent toute l’année pour l’émancipation des femmes et l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Le 8 mars c’est seulement la journée pour tirer des bilans et mettre nos luttes en lumière et en perspective. Où en sommes-nous en France et partout dans le monde ? Que reste-t-il à accomplir ? Quelles sont les priorités ?

En tant que féministes, la priorité des priorités cette année, c’est selon moi, d’unir nos voix pour mettre un terme à la guerre en Ukraine que Poutine vient d’envahir. L’autocrate viriliste, mégalomaniaque et paranoïaque, est conscient que son pays est en déclin (pouvoir d’achat environ à la soixantième place mondiale), alors pour se maintenir au pouvoir, il entraîne toute sa population dans une chimérique reconquête de l’URSS et tant qu’il y est, de la grande Russie tsariste. Poutine est allé jusqu’à mettre la force dissuasive russe, c’est-à-dire nucléaire, en alerte. C’est dire sa détermination et le niveau de sa belliqueuse démence.

Beaucoup d’Ukrainiennes et Ukrainiens ont fait le choix de rester et de résister, à l’instar de leur président. Leur courage force le respect. Désormais la terreur s’abat sur eux et il est à craindre que les femmes soient victimes d’exactions et de violences sexuelles, comme c’est le cas dans toute guerre.  L’armée russe, mais aussi l’armée du Tchétchène Kadyrov, la Force Wagner milice de moins en moins secrète au service des basses œuvres du Kremlin, sont à la manoeuvre. L’armée ukrainienne est composée à dix-huit pour cent de femmes. Des femmes vont donc aussi mourir en défendant leur pays.

Heureusement, l’Europe a présenté un front uni comme jamais, de lourdes sanctions économiques pèsent sur la Russie, des armes ont été financées et livrées, une aide humanitaire et une assistance aux réfugiés ont été mis en œuvre, des médias russes ont été interdits … En compromettant la paix et la stabilité de l’Europe, Poutine a provoqué une prise de conscience des principaux pays européens : l’Union n’a pas d’autres choix que de devenir puissante sous peine d’être réduite au silence par de superpuissances mégalomaniaques. Des pays de l’est ont même demandé à rejoindre l’OTAN qui était quasi moribonde.

Même en Russie, des opposants ont réussi à faire entendre leurs voix avec une lettre ouverte de scientifiques, des manifestations dans les grandes villes, des démissions en série dans les milieux culturels et intellectuels. Les féministes ne sont pas en reste et la résistance féministe anti-guerre s’organise en Russie : plus de cinq mille activistes sont réuni.es dans une chaîne tg et ont établi un Manifeste. Ces groupes participent aux manifestations d’opposition à la guerre à Moscou, Saint-Pétersbourg, Novosibirsk et Kazan. Elles bravent un régime totalitaire, les féministes françaises doivent être à leurs côtés.  

Des soutiens, l’autocrate n’en manque pourtant pas, d’autres pays de l’Est se sont alignés comme la Biélorussie par exemple. Et même en France, à droite comme à gauche, nombreux sont ceux qui ne cillent pas devant une Russie qui vise délibérément des civils Ukrainiens, envoie sa police arrêter les opposants russes à la guerre, musèle les médias de son pays, et dont les services secrets mènent une cyberguerre à nos démocraties. Ceci devrait nous inciter à comprendre que s’attaquer aux seuls identitaires, comme le font le plus souvent les universalistes, est insuffisant, les souverainistes aussi représentent un sérieux danger.

A l’occasion du 8 mars, sont proposés désormais tout un tas d’évènements plus ou moins convaincants. A Paris, est prévue une manifestation dont nous ne savons pas grand-chose si ce n’est qu’elle a le soutien de partis et syndicats d’extrême-gauche. Une grève est également organisée. En tant que féministe universaliste je ne suis pas certaine de me retrouver dans ces mobilisations. Quel peut bien être le sens d’appeler les femmes à une grève pour :

  • « Affirmer notre solidarité avec les femmes du monde entier » ? Une solidarité ça s’exerce, pas besoin d’une grève !
  •  « L’allongement des délais pour l’IVG » alors qu’ils viennent juste d’être allongés ?
  • « Lutter contre les violences sexistes et sexuelles ; l’égalité salariale et professionnelle », sans même faire le point sur les dernières mesures adoptées, les évaluer … pour revendiquer des mesures précises ?

« Ne nous libérez pas on s’en charge », mais faire grève pour exiger d’être libérées ? J’ai du mal à suivre cette logique pétrie de contradictions. Bien entendu en tant que féministes, le 8 mars, il nous faut continuer d’agir pour l’émancipation et l’égalité en France. Tout n’est pas gagné pour les femmes en occident loin de là. Dans bien des domaines, il faut continuer de se battre : santé, travail, etc. et surtout, le harcèlement de rue, les agressions, les violences sexistes et sexuelles qui sont toujours massives.

Mais pour ce 8 mars 2022, la priorité des féministes devrait être selon de moi de soutenir les Ukrainiennes et Ukrainiens plongé.es en pleine tourmente, et surtout tenter de prévenir toute violence à l’encontre des femmes Ukrainiennes. A court terme, nous devrions aussi nous engager pour un renforcement de l’Europe qui seule pourra nous protéger de tels conflits à l’avenir.

Au plan des droits des femmes, nous devons soutenir les initiatives de solidarité internationale envers les femmes qui dans nombre de pays subissent des discriminations et des violences inacceptables, au premier chef les Afghanes que ce nouveau front Ukrainien, ne doit pas nous faire oublier. Une action d’envergure est prévue à Bruxelles pour soutenir les femmes afghanes.

Nous devons également intensifier nos efforts contre tous les intégrismes, dont l’islamisme qui dans une logique séparatiste et communautaire fait peser sur des femmes musulmanes des diktats sexistes aux conséquences dramatiques. Bien sûr le voilement, l’enfermement communautaire, les mariages forcés, et les violences exercées sur les jeunes filles dans les quartiers, comme vient de nous le rappeler le jugement par trop clément des agresseurs sexuels de Shaïna, retrouvée morte, poignardée puis brûlée vive.

Ce n’est pas le travail qui manque. Je ne suis pas de ceux qui accusent les féministes de ne pas en faire assez, comme sont si prompts à le faire ce qui ne font rien en matière de droits des femmes, mais le mouvement mainstream devra se recentrer et établir des priorités pour venir à bout des pires violences contre les femmes.

8 mars 2022 NON A LA GUERRE EN UKRAINE !

Force et courage aux féministes universalistes.

Christine Le Doaré

Photo : L’armée ukrainienne est composée à 17% de femmes, Iryna Tsvila a été tuée dans la bataille de Kiev alors qu’elle tentait de freiner l’avancée des chars russes.

Les féministes russes mobilisées :

https://jacobinmag.com/2022/02/russian-feminist-antiwar-resistance-ukraine-putin?fbclid=IwAR1wvHEJqQsh_isdhxeA0sagEH4sFlfyTLdM02GCXqbA7_ETiNQeM4dGa3I

Les féministes russes mobilisé.e.s

Féminisme-LOVE

Un petit cadeau de Sainte-Valentine pour marquer le coup. Je vous offre une formation accélérée en Féminisme-LOVE. Ce féminisme doudou, qui plaît tant, et rafle tous les suffrages. Trop de succès pour être crédible ? Mais non, mais non, allez, lancez-vous, vous le valez bien vous aussi ! Je vous offre le mode d’emploi, vous allez voir, c’est facile.

Il y a plusieurs techniques éprouvées mais le mieux encore, c’est d’écrire un livre ou une pièce et de dire sans ciller :

1. Il ne faut pas faire la guerre aux hommes, ils ne méritent pas ça. L’idée générale, c’est de faire comme si vous ne saviez pas que seules les femmes sont mariées de force, excisées, violées, prostituées, assassinées … Ne vous demandez pas de quelle guerre il peut bien s’agir, faites comme si vous saviez.

Globaliser, chercher à se venger, bafouer la présomption d’innocence, sont à l’évidence des erreurs néfastes et contreproductives, nous sommes bien d’accord la-dessus. En se concentrant tous sur les violences pour les réduire, il y a fort à parier que moins de femmes victimes désespérées tomberaient dans l’excès et useraient de ces formes de justice expéditive. Certes, mais faut savoir ce que vous voulez, alors ne le rappelez pas. Faîtes comme si, avant de sauver les femmes des tous les dangers qui pourrissent leur vie, il faut aimer très fort les hommes. Oui, je sais bien, ils le sont aimés, c’est tant mieux d’ailleurs et il n’y a aucun risque que cela change de sitôt, mais vous devez vous convaincre qu’aimer les hommes est l’enjeu actuel prioritaire de notre civilisation. Si vous n’y arrivez pas, lisez Todd ça vous aidera.

2. Ensuite, vous dites : les femmes et les hommes doivent lutter ensemble, c’est ça le féminisme universaliste.

Vous savez parfaitement que le féminisme universaliste, c’est bien autre chose : c’est notamment un féminisme de solidarité avec les femmes du monde entier et qui ne donne pas prise à aucun relativisme culturel, etc. Aucune importance, personne ne va entrer dans les détails.

Vous avez déjà entendu dire que si les hommes doivent s’impliquer, ce sont bien les femmes qui arrachent peu à peu leurs droits et libertés. Affaire de rapports de force en somme. Aussi, tant que le système patriarcal ne sera pas de l’histoire ancienne, les féministes attendent des hommes pro-féministes, qu’ils ne parlent surtout pas en leur nom ou à leur place, mais mettent en valeur leurs luttes et travaux. Eux, doivent travailler sur la virilité toxique, convaincre d’autres hommes, ne pas chercher à gagner des « bénéfices secondaires » en s’engageant. Ils devraient aussi avoir la décence de ne pas adouber des féministes qu’ils sélectionnent parce qu’elles n’égratignent pas trop la domination masculine, leur égo, … Stop, surtout, ne dites pas ça. Vous seriez immédiatement grillées. Le Féminisme-LOVE tolère assez mal les féministes avisées et lucides. Le féminisme universaliste, vous l’incarnez, puisqu’ils vous l’ont dit. Il n’y a guère de féministes universalistes derrière vous, aucune importance. Vous n’y connaissez pas grand-chose au féminisme, son histoire, ses luttes, mais vous, avez une cour, des groupies et raflez tous les prix. C’est l’essentiel.

En résumé, rien de bien compliqué. Vous vous en tenez à ces deux idées.

Bien sûr il est permis de douter que ce « féminisme universaliste » ne vienne à bout du système patriarcal, pas plus que ne le feront les néo-féminismes. Mais ne vous engagez surtout pas sur ce terrain glissant.

Vous vous dites malgré tout que ce féminisme pourrait contribuez à renforcer les néo-féminismes parce qu’il délaisse nombre de discriminations et violences qui frappent tjrs les femmes occidentales. Il se focalise sur communautarisme, voile … et l’anti-wokisme, ce mouvement sectaire qu’il faut bien sûr combattre, mais négliger tout le reste n’est-ce pas envoyer des femmes vers les néo-féminismes ?

Si vous continuez à douter, vous allez avoir du mal à passer au niveau 2. Concentrez-vous et apprenez les points 1 et 2 par cœur. Avec un peu de chance et de persévérance, et si vous occupez déjà une position plus ou moins publique ou dans les médias par exemple, vous verrez, vous n’allez pas tarder à me remercier. Mais je vous en dispense, c’est cadeau ! Ce n’est pas tous les jours la fête de SaintTrucRosesDuKenya et je tenais à marquer le coup.

#FéminismeLOVE

Christine Le Doaré


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